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EAN : 9782956421511
159 pages
Lecler Guillaume (06/05/2018)
4.88/5   8 notes
Résumé :
Tallia, Ethinor et Jermold ont été promus diplomates. Les dirigeants mélthènes les chargent d'une mission prestigieuse, de la plus haute importance : négocier auprès des Goscrans, les charmants voisins aux mœurs... spéciales, les conditions d'exportation des furets. Rien que ça ! Et accessoirement, s'ils en ont le temps, découvrir pourquoi, à la cour goscrane, tous les espions mélthènes ont disparu. L'espionnage est affaire d'intuition, de chance, de savoir-faire, d... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (7) Voir plus Ajouter une critique
« Bons baisers de Goscranie » est le second tome de « Deux Zéros et demi ». Il peut néanmoins se lire indépendamment, et même si l'on croisera quelques références au premier opus, elles sont surtout l'occasion pour l'auteur d'en faire un peu de publicité. D'ailleurs, alors que je prends souvent pour exemple Terry Pratchett quand je parle de Guillaume Lecler, c'est finalement à Astérix que ce tome m'a fait penser plusieurs fois. L'humour est fin, beaucoup moins potache que dans « Deux zéros et demi », et le premier tome y est uniquement mentionné pour expliciter la présence de certains personnages. La construction du récit est plus aboutie, la narration est plus stable. Il faut être assez attentifs aux dialogues cependant, il est très facile de se perdre dans les échanges entre les personnages. Pas parce que ce n'est pas clair. Simplement parce que l'esprit doit être assez vif pour saisir les nuances qui y sont glissées. Et là encore, l'auteur réussit avec brio à faire passer quelques critiques sociales et références culturelles ça et là, l'air de rien. Comme Goscinny et Uderzo, Guillaume Lecler, qui est, je le rappelle, indépendant, se paie même le culot d'intégrer quelques anachronismes pour mieux ficeler l'intrigue et respecter les codes de la Light Fantasy.

Si je devais qualifier ce roman en un mot, je dirais qu'il est fin. Je ne parle évidemment pas de l'épaisseur du livre, mais de l'intelligence et de l'humour de l'auteur. Contrairement à « Deux zéros et demi », dans lequel on pouvait noter quelques passages plus lourds et un peu poussifs, « Bons baisers de Goscranie » se contente de l'essentiel, sans essayer d'épater avec des fioritures. Il n'en est pas moins drôle pour autant. Bien au contraire. Je dirai qu'il est plus… adulte, plus réfléchi. On ressent même une certaine sérénité à la lecture. le style est plus imagé, plus visuel, et le rythme de récit est très similaire à celui d'une bande dessinée. C'est une chose que j'ai vraiment beaucoup appréciée. On voit d'ailleurs, de-ci de-là, des adaptations BD de certains romans, je suis certaine que nos trois antihéros feraient un carton dans le domaine de la bulle.

Je pense ne pas me tromper de beaucoup en parlant de lecture à plusieurs niveaux. Et encore une fois, on se rapproche du concept des « Astérix ». Ce livre peut-être parcouru au premier degré : trois clampins incapables à qui l'on confie — une de fois plus — une mission improbable histoire de s'en débarrasser, qui finiront, contre toute attente, par sauver le monde (ou presque), sans le faire exprès. le lecteur passe un bon moment, il sourit pendant deux heures, referme le livre et vaque à ses occupations. Merci bien. Mais en y regardant de plus près, l'histoire est bien plus profonde que ça, et l'on sent que l'auteur veut dessiner doucement, sous sa plume, les caractéristiques de notre société. de la critique du monde du travail à l'hypocrisie économique en passant par la condition féminine, le système contemporain s'invite très intelligemment et très finement chez les Goscranes. Les personnages en ont, eux aussi, profité. Ils ont malgré leurs défauts naturels, qu'on adore, beaucoup plus d'étoffe et de maturité. Je salue d'ailleurs, exactement pour la même raison, la couverture du livre, qui cristallise totalement cette impression. Dans un dessin d'une précision exceptionnelle, Alex Lecler, qui n'est autre que le frère de l'auteur, et qui avait déjà réalisé l'illustration du premier opus, utilise (sur demande de Guillaume Lecler) l'anthropomorphisme pour représenter Thallia, Ethinor, et Jermold. Au départ, on se dit simplement que l'image est jolie, bien exécutée. Mais quand on referme le livre, toute la cohérence entre l'intrigue et la couverture se révèle.
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Coup de coeur, à nouveau, pour Guillaume Lecler. le tome 2 "Bons baisers de Goscranie" est plus qu'une réussite 😍.
Sans spoiler, et pour faire assez court, nos 3 joyeux lurons vont se voir confier une nouvelle mission prestigieuse : Négocier les conditions d'exportation de furets avec les charmants voisins Goscrans, aux moeurs particulières. Sous cette couverture, une vraie mission d'espionnage, avec déduction, discrétion et tout un tas de qualités que n'ont pas nos 3 compères. Alors, prêts pour l'aventure ? ... 🙃
Pour être claire, c'est une suite (tome 1 "Deux zéros et demi") mais elle peut se lire indépendamment (pour les finances de l'auteur, je le déconseille) 💰. Et je peux vous dire que ce tome 2 est très largement à la hauteur du premier. Même mieux que ça, il le surpasse. Les descriptions ont gagné en finesse et le récit se tient encore mieux ; une belle stabilité dans l'écriture et dans la trame. Il n'y a pas de redite, pas de déjà vu (enfin si, mais pas le sens que vous imaginez, lisez le pour comprendre !) dans les gags, l'aventure ou la narration. Les personnages gagnent aussi en réflexion et en maturité (si, si!). J'avais été bluffée par les dialogues dans le premier opus, et là encore l'auteur monte d'un cran. C'est vif, pointu et totalement barré. Ce que j'avais adoré et que je retrouve en plus grand et plus fort ici c'est que, sous couvert d'humour grand guignolesque Guillaume Lecler propose un récit à double niveau de lecture. Il aborde des thèmes sociétaux très actuels en nous plongeant dans ce roman d'héroïc fantansy décalé : l'économie, le commerce local, la trahison, le pouvoir du féminin sacré... (nan là je déconne ! 🤣 quoique ?...)
Une réussite de bout en bout. Mon seul reproche, c'est que je n'ai pas encore le troisième tome en main ! (Qu'est-ce' tu fous Gui !??).
C'est un livre totalement "stupifiant", et pour comprendre cette vanne, lisez-le !! 😁
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On pourrait penser que cette suite nous replonge dans l'univers découvert dans Deux zéros et demi, et c'est le cas. C'est le cas mais avec un petit quelque chose en plus. La plume de l'auteur a évolué, indéniablement. Il y a peut-être un peu plus d'assurance (parce que c'est le deuxième tome, que l'univers est déjà implanté et les personnages connus) et surtout un travail avec les mots plus poussé. On s'éclate, on admire, on reste sur les fesses devant certaines trouvailles de l'auteur.
L'humour percutant de Guillaume habille le livre de sa plus belle robe. Oui indéniablement cet auteur est finement drôle. Les boutades sont recherchées, les tournures originales et les punch line terriblement efficaces. Je n'ai pas eu l'impression de relire les mêmes choses. Pas même une intrigue dont la trame serait calquée sur la précédente. Et c'était un risque tant cet auteur est atypique. Mais on doit se rendre à l'évidence, le bonhomme sait très bien se renouveler tout seul. Et s'il me l'avait déjà prouvé dans le premier tome en me surprenant à chaque nouveau gag, il le fait à nouveau pour mon plus grand plaisir !
On retrouve les mêmes personnages bien évidemment puisque oui, il s'agit d'une suite. Tamer, Jermold et Tallia sont rappelés une nouvelle fois pour mener à bien une mission. Et comme ils sont toujours aussi couillons et gauches, ils vont se faire avoir. Une mission à base de furets… je vous laisse l'incommensurable plaisir de la découvrir par vous-même.
Non seulement cette suite vaut un détour, mais elle mérite surtout qu'on s'arrête au stand et que l'on se délecte de son goût sucré qui (re)donne de la joie jusqu'au fin fond du coeur. Ce livre, à l'instar de son petit frère, est un anti-moral-dans-les-chaussettes efficace que je ressortirai quand nécessaire.
Les convaincus par Deux zéros et demi seront ravis de retrouver les personnages et la plume de l'auteur, quand à ceux qui ne connaissent pas encore, c'est le moment de s'envoyer les deux d'un coup !
Lien : https://surlestracesde.wordp..
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Demande à Thamer

Guillaume Lecler remet l'couvert, et il n'y va pas avec le dos de la cuillère. Autant dire que lorsqu'il se met à table, ses personnages ne manquent pas sel. Et pis, ça ne mange pas d'pain de s'en payer une bonne tranche de temps en temps… Bref, vous l'aurez compris, la seule, unique et louable vocation de ce livre-là est bien de vous détendre les zygomatiques, de vous faire oublier la grisaille ambiante en vous immergeant dans une quête sans queue ni tête – bien que l'un possède une queue et que nos compagnons d'aventure parviennent difficilement à constituer une tête, à eux trois.
Toujours les mêmes ingrédients, ici. de l'absurde, du burlesque, du quiproquo, des personnages tous plus bancals les uns que les autres, de la dérision, beaucoup, de la moquerie – vraiment ? -, des valeurs bien bien dissimulées, et des dialogues de sourds – dialogues qui par ailleurs cristallisent toute l'efficacité de ce récit.

L'objet de cette quête lui-même est trouble, et annonce des péripéties improbables, néanmoins délectables du point du vue du spectateur. L'auteur nous embarque dans cette nouvelle mission dont Thamer, Sans-Refus et Deux-fois se seraient volontiers passé. Les relations interpersonnelles sont au coeur du récit, et les échanges entre nos trois zéros et les rencontres qu'ils vont faire nous amusent autant qu'ils nous désolent. Comment est-ce possible qu'untel soit parvenu jusqu'à l'âge adulte ? se dit-on. Comment un Etat, une population peuvent-ils entretenir une culture et des coutumes aussi largement décalées, cupides, ignorantes voire malsaines, bref… spéciales ? Où Tallia peut-elle trouver autant de patience pour supporter les frasques de ses deux acolytes ? le vocabulaire d'Ethinor semble s'étoffer par moment, et puis non, en fait… Jermold n'a pas recours à la magie (encore heureux), alors il compense avec le courage (ou pas). Quoi qu'il en soit, tous demeurent excessivement attachants. Étonnant, non ? Quelques trouvailles de calembours patronymiques apportent encore davantage d'eau au moulin de la dérision. Spéciale dédicace à l'immense famille Pareye ou au roi Teulet.

La langue est belle, riche, parfois grossière, souvent soutenue, mais toujours très maîtrisée. Ah ça, Guillaume Lecler manie l'emphase avec force exagération, et le second degré (puis le troisième, et ainsi de suite) avec autant d'aisance que ses officiers de vérité. de plus, le récit est fluide, rythmé, sans aucun temps mort et bigrement entraînant. Donc, encore une réussite du point de vue littéraire, et un humour omniprésent dont on ne se lasse pas. Je l'ai d'ailleurs trouvé plus équilibré que dans Deux Zéros et demi – ou alors c'est moi qui m'accoutume au style de l'auteur, ce qui n'est pas pour me rassurer.
J'en remets une couche au sujet de la qualité des dialogues. Ils sont vifs. Absurdes, mais vifs. La communication a vraiment du mal à passer entre ces trois-là, mais ils parviennent tout de même à se comprendre. Ils rebondissent (souvent à côté) et nous embarquent dans des réflexions qu'on aurait jugées impossibles dans une récit d'heroic-fantasy.
Avec les mêmes ingrédients, Guillaume Lecler est parvenu à ne pas trop se répéter, à ne pas nous ennuyer, mais au contraire a su nous donner envie de suivre les aventures loufoques de ce trio implacable. Encore un très bon moment de lecture.
Lien : https://editionslintemporel...
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Moi qui n'aime pas les romans historiques d'aventures épiques avec des guerrier.e.s., des nains magiciens et des héros que c'est le plus grand de tous les héros de tous les temps ben je dois dire que j'ai été plus qu'emballée par "bons baisers de Goscranie". Après le monumental et inoubliable
Un roman chevaleresque et romantique où intrigues et séduction se mêlent en finesse et en délicatesse pour notre plus grand plaisir. ..
Nan je déconne !!!
C'est les mêmes qu'avant … en plus con … en plus sournois … en plus … non en encore moins féminine et les voilà partis dans une intrigue pleine de rebondissements, où fouines et furets s'emmêlent dans le vrais sens du terme, où espions s'espionnent comme de bien entendu et où, une fois encore, les dieux sont tombés sur la tête !
A lire sans modération, même si on n'a pas lu le tome 1 mais franchement ça serait con de pas le lire le tome 1 … parce que !
Mon ami Alexandre Dumas me disait pas plus tard qu'hier que ce Guillaume Lecler là était de la veine dont on fait les grands historiens !
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Citations et extraits (1) Ajouter une citation
Aussi, qu'est ce que c'était que ces étrangers pas chez eux qui venaient faire comme bon leur semblait chez eux ? (Oui, c'est tout le problème des descriptions à la troisième personne...)
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