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Critiques de Gustave Doré (118)
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Contes de Perrault

Désespérant de trouver enfin une belle édition rassemblant l'œuvre de Charles Perrault, je me suis dis qu'au lieu de me priver de ses textes, je ferais mieux de choisir la plus complète et la moins moche des éditions proposées. Après un examen des différents ouvrages en rayon, j'ai opté pour celle de Pocket qui propose les textes dans leur intégralité et dans l'ordre de parution ainsi que les illustrations de Gustave Doré avec en supplément tout un dossier d'analyse et de compléments à l'œuvre.



Je vais d'ailleurs commencer par ce dernier étant donné que je l'ai parcouru en diagonales et donc que j'aurais assez peu à en dire. Le livre est structuré de sorte que les pages de droite donne le texte original et celles de gauche analysent ce texte, renvoient vers d'autres textes (pour comparer et élargir l'horizon de nos lectures en faisant des rapprochements entre diverses œuvres) et lorsque c'est le cas nous indiquent l'illustration correspondante et son analyse.

Cette partie-là est donc vraiment pour ceux qui veulent travailler sur ce texte ou tout simplement approfondir leur lecture.

En fin d'ouvrage, on retrouve également la biographie de l'auteur, une bibliographie sélective et un guide d'analyse supplémentaire abordant notamment les thèmes, les procédés, les contes et la psychanalyse, etc…

Bref, tout cette partie de l'ouvrage semble très complète mais ne correspondait pas à mon but premier : lire et redécouvrir les contes de Perrault.



Les Souhaits Ridicules :

Quelque part entre la fable et le conte, ce petit texte en vers a été une totale découverte. On sent l'influence des fables de l'antiquité notamment par la présence ici de références à Jupiter ou à l'Achéron. Assez surprenant mais drôle, j'ai plutôt bien accroché à cette entrée en matière.



Peau d'Âne :

Le seul conte en vers de Perrault, je dois dire que j'ai adoré. C'est magnifiquement écrit et tout empreint de ce charme propre à cette langue désuète qu'était le français de l'époque. Un véritable enchantement que de redécouvrir ce texte que je n'avais pas lu depuis mon enfance et dont jusqu'à aujourd'hui je n'avais pu entretenir le souvenir que par le biais du film de Jacques Demy visionné très récemment.



La Belle au bois dormant :

Conte en prose, on retrouve un format beaucoup plus traditionnel, ou en tout cas, plus répandu. Le style est parfait, un vrai régal à lire comme tous les contes qui suivent. Charles Perrault avait un véritable don de conteur.

Relire cette version est l'occasion de quelques surprises comme l'absence du baiser pour réveiller la Belle ou encore le fait que la mère du Prince soit une ogresse…



Le Petit Chaperon Rouge :

Ou la preuve que tous les contes ne doivent pas forcément finir par un happy end pour être aussi plaisant que fascinant. Un texte dont les répliques sont connu de tous même de ceux ne l'ayant jamais lu mais aussi le plus court de tous les contes. Il n'en est pas moins excellent.



La Barbe bleue :

- "Anne, ma sœur Anne, ne vois-tu rien venir ?"

- "Je ne vois rien que le soleil qui poudroie, et l'herbe qui verdoie"

Répliques cultes pour un conte sur l'obéissance. Plutôt sexiste d'autant que le rôle des femmes et leur statut à heureusement beaucoup évolué. Malgré tout, le texte reste remarquable et témoigne de son caractère moralisateur pour l'époque. Relire ce texte m'a également permis d'apprécier encore plus le travail d'adaptation de Georges Méliès dans son film de 1901.



Le Chat botté :

Le conte qui a déverrouillé une multitude de souvenirs d'enfances enfouies à lire et écouter les contes. Au fur et à mesure de cette relecture, l'histoire me revenait en mémoire comme quoi les contes s'ancrent dans l'esprit des enfants pour ne plus jamais les quitter. Un très beau conte.



Les Fées :

Un conte que je ne connaissais absolument pas. Un des plus courts avec "Le Petit Chaperon rouge" mais pas forcément un des plus emblématique de Perrault. Il n'en reste pas moins plaisant à découvrir et fait travailler, à l'instar des autres contes, l'imagination à plein régime.



Cendrillon :

La version française d'où est née la polémique entre "vair" et "verre" par l'intervention de Balzac, parait-il. Une version où il n'y a pas un mais deux bals, où Cendrillon est aussi surnommée Cucendron, où les belles-sœurs ne sont pas aussi mauvaises l'une que l'autre…bref là aussi quelques surprises lors de la relecture. Le conte est l'un des plus beaux de ce recueil.



Riquet à la houppe :

Un autre conte que je ne connaissais absolument pas. Pas mon préféré et celui dont Perrault semble atténuer la magie en fin de récit puisque le pouvoir de l'amour apparaît finalement comme plus puissant que celui de la fée. Là où l'amour change la vision de l'être aimé, le pouvoir de la fée change littéralement les êtres. On choisit donc la version que l'on préfère : magie ou simplement la force de l'amour. Aussi l'un des rares contes où tout ne fini pas bien pour tout le monde puisque la sœur dotée d'esprit est complètement oubliée à la fin…



Le Petit Poucet :

Comme pour le "Chat Botté", l'histoire m'est très vite revenue au cours de ma lecture. Beaucoup de thèmes communs avec "Hansel & Gretel" comme l'abandon en pleine forêt des enfants, la ruse de l'un d'eux pour marquer le chemin avec d'abord des cailloux puis des morceaux de pains, la pauvreté, la famille de bûcheron, la rencontre avec une créature friande d'enfants, le virement de fortune à la fin grâce à la débrouillardise des enfants, le retour triomphant à la maison…

J'aime les deux, je ne saurais dire lequel des deux contes à ma préférence. Peut-être le "Petit Poucet" pour la qualité du texte dans sa forme…



Griselidis :

Un mélange de poésie, de conte et de nouvelle pour ce texte. Celui que j'ai le moins aimé. Autant les vers sont magnifiques pour "Peau d'Âne" autant j'ai trouvé une certaine lourdeur ici. Probablement parce que le texte est un peu long et que ça devient vite fastidieux de lire une nouvelle en vers. De plus, l'histoire est à mon sens l'une des plus horribles ou sadiques de part cette façon que le Prince a de traiter son épouse par simple jalousie et cynisme. Le côté "bonne poire" et "femme soumise" de Griselidis m'a autant énervé qu'attristé. Heureusement tout fini bien mais alors que dans les autres contes, les héroïnes et les héros endurent parfois le pire pour atteindre le bonheur et un meilleur statut, Griselidis elle endure le mauvais traitement de son époux le prince alors qu'elle vivait paisiblement en tant que bergère et après avoir épousé le Prince. On se demande alors pourquoi tant d'acharnement sur cette jeune fille ?

Griselidis ou la seule qui n'a pas rencontre le Prince Charmant !



Un recueil de contes magnifiques que je ne me lasserais pas de lire et relire maintenant que je l'ai de nouveau en ma possession. Les illustrations de Gustave Doré accompagnant les différents textes sont à la hauteur des textes de Perrault et le seul reproche que j'aurais à faire est pour les éditeurs qui ne proposent plus d'éditions reliées rassemblant ces textes incontournables tout en replaçant les gravures de Gustave Doré au sein des contes qu'elles mettent en image. Je rêve d'une édition comme a su le faire Barnes & Noble avec les contes de Grimm et ceux d'Andersen.



Je conclurai ma chronique avec une citation extraite de la présentation de la version Pocket (2006) pour ceux qui hésiteraient encore à se plonger ou à se replonger dans ce recueil qui se dévore très rapidement :

"Trois pièces en vers, huit en prose : le "père" du conte de fées à la française est si bien tombé dans le patrimoine public que l'on ne prend même plus la peine de lire son texte. Mais pour qui choisit d'entrer dans l'univers de ses contes, que de surprises... et que de préjugés à laisser de côté pour goûter - enfin ! - le plaisir d'une écriture unique."
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Contes de Perrault

les décors et le contexte historique sont concrets et réalistes. Magnificience du décor. Exhibition de la richesse, le conteur joue avec le lecteur. Hésitations rationnelles des faits et interprétations surnaturelle. L'efficacité réside dans ce que l'héroïne semble entrer en effraction dans un univers soumis à d'autres lois que dans celui où elle est. Le comte joue avec la vraisemblance classique.

Charles Perrault était impliqué dans la querele anciens-modernes. La religion chrétienne était une religion d'Etat. L'inscription des mouvements en latin ou en français va engager une polémique. Les enjeux sont que les modernes veulent adopter les progrès dans les sciences. Cela s'oppose dans la foi intemporelle. La querelle des anciens marque l'entrée dans l'époque des Lumières. Le temps des modernes est la vieillesse de l'humanité. Opposition entre imitation et innovation. Mise en cause de l'autorité d'auteur et mise en valeur de l'originalité.

Choix du foklore populaire.
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Contes de Perrault

Qui n'a jamais entendu parler du petit chaperon rouge, de peau d'ane ou de barbe bleue ? Les contes de Perrault sont un incontournable de la littérature aussi bien pour les jeunes que pour les adultes car il y a de nombreux sens cachés.
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Le godemichet de la gloire

L'homme au gilet rouge dans un registre inattendu: la gaudriole! Du vert, du raide, du vitriolé!
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Contes de Perrault

Cette fois une version encore plus complète des contes de Perrault, puisque j'ai débord acheter une version sans les contes en vers, une autre trouvé sur le net avec le très beau conte en vers de Peau d'âne, et cette version avec enfin les trois contes en vers, mais avec un bonus :

• Dossier de l'oeuvre

• Lettre à Monsieur l'abbé d'Aubignac en lui envoyant le dialogue de l'amour et de l'amitié

• Dialogue de l'Amour et de l'Amitié

Contes

Bref parfois on trouve sur le net de quoi compléter la version qu'on a acheté en librairie sur le net... et si très vite j'ai délaissé la lecture d'un Peau d'äne réécrit pour les jeunes, je ne l'aurait certainement pas délaissée si vite si j'avais eu la version de Charles Perrault... parfois on se demande à quoi pensent les gens qui sélectionnent les textes pour les enfants... car sans Peau d'äne on d'goute les enfants en les plongeant dans des choses assez glauques surtout qu'ils ont de moins en moins de repère, à cause des niaiseries pour savoir ce que représente un ogre ou un loup garou... et c'est bien dommage, parfois moderniser est quelque chose qui donne du sens ( la seconde version de Jacques et le Haricot magique donne un prétexte de vengeance à Jacques, ce qui n'était pas le cas dans la première version! On estimait peut être que le fait que se soit un géant suffisait à avoir le droit de le voler... mais plus le temps passe, et plus on a besoin d'autre chose que d'apriori envers une espèce... et Hagrid n'a plus rien à voir avec les géants de contes! Même dans les légendes nordiques les géants sont plu humains que dans les petits contes populaires, donc il faut faire attention au révision....) et les contes de Perrault sont si bien écrit qu'on se dit... est-ce que vraiment on doit moderniser... en tout cas il faut bien se garder des contes que l'on trouverait trop poétique inaccessibles aux enfants, ou bien trop nunuche, car 1 il traite de sujets très grave, notamment l'inceste, mais sans heurté les enfants, et 2 il est plus positif et beaucoup moins terrifiants déroutants que certains autres contes de Perrault et donc en allège la lecture! On devrait dont laisser à l'enfant le choix de savoir s'il apprécie ce conte et ne pas l'apprécier que bien plus tard à la lecture de l'orignal ou à voir le film avec Jean Marrais, Jacques Perrin et Catherine Deneuve... c'est ce qui m'est arrivé et c'est bien dommage... le film, en mettant de ci de là des nouveautés respecte cependant tant le le récit de Perrault qu'une grande part du dialogue est emprunté à sa plume ! Alors, quand la préface de cette édition numérique nous parle de certains qui prennent à tord ces contes comme de simplement amusement, alors qu'en fait ils comportent de la morale vraiment importante... e que justement on n'a que trop fuit en ces temps moderne à telle point qu'en occident on ne fait plus vivre ensemble ni accorder bien des droits aux autres... il faut bien avouer que l'on a bien besoin de ces contes qu'on n'aurait pas du laisser choir....

Bien sûr, Griselidis est peut être plus dure à appréhender... un conte qui parle de la vision de la femme, de la femme qui change quand elle s'émancipe, comme si au sein de sa famille elle aurait portée un masque pendant tout l'enfance, pour se dévoiler... à Lage adulte pour ce qu'elle est réellement, il y a du vrai, mais je doute que les enfants ne comprennent et les mots et le raisonnement.... le texte mérite qu'on s'y arrête cependant... dès qu'on est près... La jeune bergère que rencontre un prince... va-t-elle changé de visage elle aussi ? le Prince voudrait-il la changer pour la rendre conforme à ses souhaits ? Un texte poétique très moderne sur les relations entre genres opposées ! Après Peau d'äne deuxième conte en vers, le troisième Les souhaits ridicules nous parle des trois souhait que va faire un bucheron, un sujet dans bien des contes ! C'est que c'est tellement problématique de prévoir les conséquences de ce que l'on souhaite... et parfois même dans les contes modernes c'est traité avec beaucoup d'humour ( The tenth Kingdom, qui devrait être facile à traduire, mais on ne sait pourquoi, les éditeurs sont retissant, c'est pourtant un des rares livres que j'aurai plaisir à lire en Français alors que je l'ai déjà lu en anglais!) et à la fin de l'ouvrage, une interprétation des différents sujets dans les contes.... ce qui aide toujours le lecteur à se plonger un peu dans la réflexion une très intéressante édition...



Votre enfant a du mal à ce mettre à lire, et il est trop vieux ( plus de 7 ans) pour les livres très proches des situations des enfants de Christophe Boncens et ses histoires animalière ? Et bien tester les bandes dessinés d'abord, si possible qui a trait à des sujets l'intéressant particulièrement, et le Marsupilami, très branché sur la faune et l'écologie, peut plaire à certains enfants, surtout que c'est traité avec humour! 'écologie est à la mode.... profitons en... et dans cet album, il y a même un drone.. et donc un album très actuel! Cet album que e viens de recevoir ( cadeau de Noël en retard avec un autre album, Supermarsu) nous ramène à l'humour des débuts de la série! Dans le genre B.D. pour la jeunesse on peut conseiller aussi Snoopy ( mais que je n'arrive pas à commander ces derniers temps, une B.D. très américaine, critiquant la société moderne des années 80, mais en fait encore très actuelle, tout en ne faisait pas perdre confiance en les institutions!) Cédric, avec son pépé et son père qui se disputent tout le temps, se met toujours de lui-même dans l'embarras, avec des conseils de pépé, pas toujours pertinente, éventuellement Astérix le Gaulois, ou, Lucky Luc, car ce n'est pas grave si l'enfant ne comprend pas tout cela viendra en vieillissant.... Les tintin ont beaucoup plus de texte, surtout partir du 4 e album... où Hergé bosse plus le scénario! Cela peut donc être éventuellement une étape avant le livre, qui sera si possible court, ou comportera une série d'histoire courte ( le Petit Nicholas, ou encore les lettres du Père Noël de Tolkien), on pourra allonger l'histoire avec des livres comme Section 13! Pour arrivé ensuite à l'Ikabok ou bien Jacque et l'aventure du Cochon de Noël de J.K Rowling;..

Quelques histoires courtes intéressantes sont édité dans la collection trimestre, mais on a parfois du mal à les avoir....

Pour les ados et préados : la gloire de mon père et le château de ma mère ( Pagnol, indémodable comédie familiale!) Croc Blanc , l'Appel de la forêt ( s'il aime la vie sauvage le grand nord, Jack London) le Fantôme de Canterville, s'il aime bien les histoires de fantôme, c'est assez drôle.... pas effrayant pour un sous, les trois Mousquetaires, Quo Vadis, Quentin Durward, Ivanhoé, s'il aime bien l'histoire, la Virginienne est un roman historique qui l'entrainera sur les problèmes de l'esclavage, mais d'une façon qui ne peut être traité avant 12 ans je pense. Fantasy dès 10 ans ? Mais le Hobbit et Harry Potter... il faut commencer par des histoires courtes quelque soit l'âge, privilégié la qualité pour favoriser l'intérêt! et progressivement lui procurer des livres de plus en plus gros, mais toujours proches de ses intérêts personnels, on sera à l'écoute, car ses goûts évolueront en fonction de l'âge et des lectures!



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Contes de Perrault

Ces petits contes universels, qui charment désormais enfants et adultes de 7 à 77 ans, ces chef-d'oeuvre plaisants, profonds, légers, dans le cas du conte de Peau d'Ane, remarquablement versifié, ces chef-d'oeuvre entre émerveillement aux apparences naïves et description sur un ton fantastique d'un déchaînement de violence assez inouï, ces contes, c'est toute une part de notre culture, des contes que l'on connaît où plutôt que l'on croit connaître, car nous n'en connaissons qu'une version déformée. Qui connaît la vraie fin de la Belle au Bois Dormant, et lit-on encore Grisélidis et Les Fées ? Connaît-on Peau d'Ane en vers ? Il devient urgent de découvrir les Contes de Perrault tel que son auteur les a écrits.
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Contes de Perrault

Un très beau livre qui nous plonge avec délice dans ces contes qui ont bercé à jamais le sommeil des enfants. Grâce à cet ouvrage, les plus connus et délicieux des contes de Charles Perrault nous sont transmis dans leur plus pure version.

Après une notice des plus complètes, la page se tourne et laisse la place au fabuleux "Griselidis", un conte en vers d'une beauté inouïe et dont la renommée n'est pas assez prononcée. Chef d'oeuvre par l'histoire, par le style d'écriture, par la poésie qui émerge des termes employés, il nous plonge avec délice dans un monde de princes et de princesses où se côtoient les plus incroyables caractères. Beauté de corps et de l'âme sont dissociées et tourmentent les personnages dont la vertu est mise en lumière.

Toujours après une notice rapide qui permet de mieux placer le conte suivant dans la chronologie historique et d'apercevoir les influences de Perrault, s'en suivent ces deux autres contes en vers parmi les plus réputés: "Peau d'Âne", dont l'incroyable richesse de toilettes est mise en exergue par les talents indéniables de poète de notre conteur, et les "Souhaits ridicules", lequel flirte avec la comédie. Voilà bien un boudin qui reste à jamais ancré dans l'histoire et qui prête au sourire.

Les contes suivants, certainement les plus renommés de nos temps, perdent cependant de leur éclat, et Perrault de son génie littéraire, par leur disposition en prose. Probablement trop influencés de nos jours par les splendeurs animées de Disney, nous avons cependant perdu la forme originelle de ces contes désormais classiques. Ainsi, après lecture de la "Belle au Bois Dormant", une certaine déception a percée. Déception de par sa longueur (assez courte) qui ne permet pas de bien approfondir les qualités et la personnalité de chaque personnage, mais aussi par la chronologie des événements. Ainsi notre jeune et resplendissante Belle passe trop rapidement du berceau au fuseau et les actions de chacun sont moins bien pensées qu'à l'accoutumée. Quel ne fut pas mal venu ce désenchantement lors du réveil de la princesse! L'oncle Walt a réussit à y imposer plus de romance et de beauté que l'ancêtre Perrault. Même constat pour ses autres célèbres écrits, à l'image du "Petit chaperon rouge" qui suit. Avec une prose assez courte, le texte perd de son charme, la magie se fait moins ressentir et la lecture est beaucoup plus terne. De plus, les personnages nous semblent plus froids et éloignés.

Par chance, l'ouvrage honore à nouveau notre conteur par le choix de contes, certes courts, mais plus profonds et dotés d'une réelle beauté d'écriture. Ainsi en est-il de "la Barbe Bleue" et du "Maître Chat ou le Chat botté" qui nous dévoilent un nouveau style de personnage: le diabolique et cruel homme qui tend à se transformer en ogre.

Pour poursuivre l'ouvrage, il nous faut ensuite entamer la lecture de deux contes qui donnent son aspect féerique à l'ensemble: celui des "Fées" et celui de la très attendue "Cendrillon". Si "les Fées" est pitoyablement court, son fond est pourtant intense. Quant à "Cendrillon ou la petite pantoufle de verre", nous retrouvons le conte par excellence qui mêle histoire de princesses, de prince charmant, de fées et caractères amers, exécrables et cruels qui s'équilibrent avec la bonté, la vertu et le dévouement de la "Cucendron".



S'en suivant d'une morale aux faux airs de son contemporain La Fontaine, tous ses contes brillent par leur élégance et une indéniable harmonie. Chaque personnage trouve son juste équilibre avec un autre, deux âmes formellement différentes et que cette même différence pousse à se trouver afin de se compenser. Le parfait exemple est donné avec le conte suivant, celui de "Riquet à la Houppe" qui mêle avec délice l'affreux au somptueux.

Enfin, la lecture de cet ouvrage se clôt avec un attendrissant "Petit Poucet" qui fait honneur aux contes de fées par son dénouement des plus heureux malgré son commencement calamiteux. Ainsi Perrault écrit toujours en contrebalançant les éléments: si l'ouverture du conte est souvent pitoyable, voire minable, petit à petit le ou les personnages principaux vont trouver une aventure qui les mènera à trouver gloire et richesse. C'est cette aventure, qui reflète les aléas de la vie, qui leur permettra d'apprendre, de s'ouvrir et s'épanouir à la société. Chaque caractéristique trouve son opposée pour finalement s'harmoniser entre elles.



Pour parachever cet ouvrage, il est doté de nombreuses illustrations du talentueux Gustave Doré qui illustrent à la perfection l'essence des situations et l'esprit du conte, sans en concevoir la moindre déformation. Ces iconographies trouvent parfaitement leur place, sans aller à l'outrance, au sein des contes sans en bouleverser la compréhension.



Ainsi, et si par moments les personnages semblent trop caricaturés et certains contes trop décevants à la lueur des adaptations plus récentes, qu'elles soient cinématographiques ou littéraires, l'ensemble des œuvres de Perrault trouvent une belle harmonie et s'enchaînent parfaitement.

Littérature enfantine pour certains, classique et incontournable pour d'autres, les contes ont fondés un mode de vie inaliénable au fil des siècles: qu'ils soient lus lors de la veillée, au coin du feu, ou dans un lit, ils constituent un chef d'oeuvre littéraire français qui permet de rassembler les générations entres elles. Petits et grands peuvent, grâce à leur juste et intrinsèque expérience, se plaire à la lecture d'une telle oeuvre et en apprécier ses allusions.
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Contes de Perrault

Trouvé dans une boîte à livres, je n'ai pas pu résister, c'est une part de mon enfance qui a refait surface. On retrouve nos contes les plus classiques : Le petit Chaperon rouge, La Barbe bleue, Le maître chat ou le Chat botté, Les Fées, Cendrillon ou la petite pantoufle de verre, Le Petit Poucet. Je ne me souvenais plus qu'ils étaient si courts ; plus petite je les voyais beaucoup plus longs...



De ces 6 contes, il n'y a que "Les Fées" que je découvre pour la première fois, je ne le connaissais pas. Il m'a beaucoup fait penser à "Les visages sur le mur" que j'ai dû faire étudier à mon fils pendant le confinement et que nous avions tous deux beaucoup apprécié.



Quant au Petit Chaperon rouge, j'aurai appris que la fin qu'on y voit la plupart du temps, avec le bûcheron qui sauve la grand-mère et sa petite-fille, ne fait pas partie de l'œuvre originale...



Il y a une petite morale à la fin de chaque conte, un peu comme les Fables de La Fontaine. De ça non plus, je ne me souvenais pas.



Et dans cette édition, il y a, à la toute fin, 3 de ces contes qui ont été revisités et modernisés. Le "Cendrillon" de Roald Dahl m'a bien fait marrer.



[Lu en juillet 2020]
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Contes de Perrault

Cette édition BNF est juste magnifique ! Quel plaisir de retrouver, en grand, les envoûtantes gravures de Doré aux côtés des célèbres contes de Perrault.
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Londres et les Londoniens en 1875 (Collecti..

Les illustrations de Gustave Doré, dramatiques et évocatrices, nous plongent dans le Londres victorien interlope et fascinant de Dickens et Jack l'Eventreur. Un livre précieux.
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Contes de Perrault

Un petit chef-d'oeuvre.



Après avoir adoré les dessins-animées Disney , j'ai lu les " contes" de Perrault dont ils sont tirés.

J'ai adoré, le style est magnifique, l'écriture parfaite!

Et puis au delà des princesses, des loups, ou des marâtres, on découvre les morales des contes, qui sont puissante.

Chaque conte dégage une morale bien précise, on est dans la dénonciation par le biais de personnages imaginaires.

La personnification des animaux est rudement bien menée, le surnaturel et le fantastique amené du main de maître, et puis quel plaisir de découvrir qu'on ne nous a pas tout dit: Oui le petit chaperon rouge se fait manger!!!!!!

Perrault nous laisse à chacun notre propre interprétation de chaque conte et j'aime quand l'auteur nous demande à nous, lecteur, de faire un petit effort.



Ces contes, pourtant bourrés de fantastique et d'imaginaire, est pourtant d'un réalisme incroyable!



Je conseille vivement à ceux qui veulent le lire, et surtout une édition avec les gravures de Gustave Doré qui sont magnifique et sujet à beaucoup d'interprétation.





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Contes de Perrault

Lettre P pour le Challenge ABC



Je tiens à remettre mon ouvrage dans son contexte. Je suis l'heureuse propriétaire d'un livre datant de 1902, illustré et parfaitement conservé.

Il comprend 11 contes et leur morale en prose.



Je pensais déjà connaitre bon nombre de ces textes. J'ai pu m’apercevoir avec cette lecture que mes connaissances étaient largement erronées, faussées par d’innombrable interprétation (notamment celle de Walt Disney).



Je me demande maintenant si je lirais ces contes à mes enfants?! A chaud, je dirais que non ou plutôt pas tout de suite. J'attendrais qu'ils puissent comprendre certain passage un peu trop difficiles à mon goût (comme celui de l'ogre qui égorge ces sept filles dans leur sommeil ou encore les nombreuses références à l'hymen.



Je suis tout de même ravi d'avoir achevé cette lecture qui a répondu à pal mal de mes interrogations, notamment sur le Petit Chaperon rouge, Peau d'Ane ou encore Cendrillon et sa pantoufle de vair (et non de verre!!)
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Contes de Perrault

Voici le texte intégral de seize contes, de 4 à 40 pages chacun, qui ont marqué notre inconscient culturel pour peu qu'on ait grandi en France : Le Chat Botté, Cendrillon, Le Petit Chaperon Rouge, Barbe Bleue, Peau d'Âne, Le Petit Poucet, La Belle et la Bête, La Belle au Bois Dormant, etc.



Ces histoires, précise l'auteur, "excitent dans les enfants le désir de ressembler à ceux qu'ils voient devenir heureux, et en même temps la crainte des malheurs où les méchants sont tombés par leur méchanceté."

Il y a donc un côté édifiant dans les contes du moraliste, qui, par images, met l'enfant en garde à grands coups de cadavres ensanglantés (Barbe Bleue), de pères incestueux (peau d'âne), ou de parents indignes (presque tous !), contre les ogres ou les loups de tout poil.



Voila de quoi cauchemarder dans les dortoirs des Louveteaux, ainsi par exemple la morale du Petit Chaperon Rouge :



""""""Tous les loups ne sont pas de la même sorte :

il en est d'une humeur accorte,

sans bruit, sans fiel et sans courroux,

qui privés, complaisants et doux,

suivent les jeunes demoiselles

jusque dans les maisons, jusque dans les ruelles ;

Mais hélas qui ne sait que ces loups doucereux

de tous les loups sont les plus dangereux."""



Tiens, à ce propos : j'étais persuadé que la môme Chaperon était sauvée par les chasseurs, pas vous ? Mais non, contrairement a la plupart des contes qui finissent bien, Chaperon termine dans l'estomac du loup. Il faut dire qu'elle provoquait un peu, à s'habiller en rouge...



Sous forme d’images symboliques, les contes sont loin d'être une simple littérature enfantine. Ils mettent en scène des fantasmes ou des problèmes dont l'enfant doit se prémunir (rivalité fraternelle, pédophilie, etc) en l'incitant à développer ses propres valeurs, à être le gardien de lui-même, et ils apportent des solutions, (pas parler aux inconnus aux grandes dents !). Ces images s'adressent directement à l'imaginaire et à l'inconscient de l'enfant.



La curiosité m'a conduit à consulter sur le net des analyses psychanalytiques de l'oeuvre et je ne puis m'empêcher de recopier celle-ci :



"""LE CHAT BOTTE expose une cure où, pour conjurer la castration, il a fallu régresser jusqu’au sadisme oral. C’est une histoire d’hom­mes : un benjamin a été féminisé par son père. Dans l’héritage le mauvais père a donné le moulin à l’aîné, l’âne au second, et un petit chat ou châs, au dernier. Mais dès qu’il lui fait faire des bottes (dès qu’il peut avoir des érections) il est rassuré sur sa virilité et devient un Maître chat rephallisé. Cela fait surgir l’agressivité orale dans la chasse cruelle, pour faire des cadeaux au roi. Puis il doit régresser jusqu’au niveau utérin en se jetant nu dans l’eau de la mère, le lac. Alors, grâce aux ruses du chat, il peut affronter l’agressivité orale de l’Ogre, le terrible père castrateur qui accepte de se changer en lion puis en souris, vite avalée par le chat. Le marquis de Carabas reçoit alors l’héritage du bon père (le roi), de grands biens et une femme passive. Le chat, devenu grand seigneur, ne courut après les souris que pour se divertir. """



Hem hem... Nawak ! Preuve que Perrault a raison : "La curiosité malgré tous ses attraits coûte souvent bien des regrets."



En résumé un livre intéressant d'histoires à raconter. En matière d'écriture, mes préférences vont aux contes en vers, (les premiers).
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Contes de Perrault

J'ai relu les contes de Perrault, que l'auteur a transcrit au XVIIème siècle à partir de la tradition orale française. J'ignorais l'un de ces textes ("L'Oiseau bleu"), mais je n'ai pas oublié la plupart des autres. Et j'en connais même par coeur de longs passages: quelle extraordinaire mémoire conserve-t-on des lectures d'antan ! Tous ces contes ont marqué des générations d'enfants et les ont durablement influencés, sans qu'ils s'en rendent compte.



Ce qui me frappe maintenant, c'est ceci: le conte est la représentation simplifiée et exagérée de la condition humaine, notamment celle des plus jeunes. Son objectif est moral et "éducatif", en soulignant les difficultés de la vie. A cette fin, le conteur insiste lourdement sur la noirceur de certains personnages et, au contraire, sur la "pureté" des héros positifs. Quand on relit en filigrane ces récits, on retrouve facilement les pires vices dans la famille et la société; on devine bien de nombreuses allusions sexuelles (plus ou moins viles et salaces). Il faudrait que je relise "Psychanalyse des contes de fées" de B. Bettelheim…

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Contes de Perrault

Comme beaucoup, j’ai pu découvrir les contes de Perrault pendant mon enfance. Lorsque je suis tombée sur cette jolie édition (j’aime énormément la couverture), j’ai eu envie de les redécouvrir avec un regard adulte cette fois-ci. Et il faut le dire : la magie a une nouvelle fois opéré ! Ces contes sont indémodables, intemporels. J’ai autant apprécié retrouver l’atmosphère féerique des écrits ou encore les personnages imaginés par l’auteur, que j’ai pris plaisir à réfléchir sur les petites morales offertes au lecteur. Je me suis retrouvée un peu déstabilisée par les quelques contes en vers présents dans cette édition… Je lis en effet très peu de poésie (une lacune qu’il faudra que je comble un jour). Pour autant, j’ai aimé découvrir de nouvelles histoires que je ne connaissais absolument pas. Et j’ai adoré retrouver le conte original de La Belle au bois dormant, bien différent de la version Disney finalement. Mes contes préférés sont Barbe Bleue, Riquet à la Houppe, Le Chat Botté et Peau-d’Âne.



La Barbe bleue



Publié en 1697, le conte Barbe Bleue pourrait mettre en scène le précurseur de nos serial-killers modernes. En apparence, un homme richissime possédant « de la vaisselle d’or et d’argent, des meubles en broderie et des carrosses tout dorés ». Oui, mais il y a un hic : une barbe bleue repoussante qui ferait fuir les femmes. Pas toutes cependant, puisqu’une jeune femme se retrouve prise dans ses filets à la suite de somptueuses fêtes organisées dans le domaine. Une pièce interdite, une clef ensorcelée, du sang et beaucoup de curiosité constituent les bases de ce conte que nous connaissons tous.



J’aime tellement ce conte. Bon, comme beaucoup d’enfants, il me terrorisait quand j’étais petite. Peut-être pour l’aspect inquiétant du mari (une barbe bleue, ce n’est quand même pas commun), mais surtout pour la découverte d’un tueur sanguinaire et la mise à mort d’une épouse trop curieuse. En tous cas, j’ai réellement adoré le relire, alors même que j’avais été extrêmement déçue par l’adaptation moderne proposée par Amélie Nothomb.



Riquet à la Houppe



Celui-ci est certainement mon préféré. Charles Perrault nous propose ici l’histoire d’un prince, né laid mais avec beaucoup d’esprit. Il naît avec une petite touffe de cheveux sur la tête, ce qui lui vaut le surnom de Riquet à la houppe. Le jour de sa naissance, une bonne fée lui donne un pouvoir : celui de rendre aussi intelligente que lui la femme dont il tombera amoureux. Or dans le royaume voisin, une reine accouche de deux filles. La première est belle, mais stupide. La seconde est fine d’esprit, mais laide.



Si le conte peut se montrer caricatural à l’extrême, je trouve la morale jolie et plutôt juste. Je lui attribue surtout une valeur sentimentale. Je me rappelle encore des illustrations lorsque je lisais cette histoire, étant petite. Un classique, joliment écrit, à lire et à relire.



Le Chat Botté



A la mort d’un vieux meunier, le moulin, un âne et le chat sont redistribués entre ses trois fils. Le plus jeune hérite du chat. Si celui-ci se sent floué par rapport à ses frères, il change vite d’avis faisant alors une étonnante découverte : le chat n’est pas un chat ordinaire, il est doué de parole. Contre une paire de bottes et un sac, l’animal se promet de faire la fortune de son maître bien-aimé. Il entreprend alors de construire une nouvelle identité à son maître, qui deviendra le marquis de Carabas.



Oh celui-ci aussi, je l’adore. Je crois que mon moment préféré reste celui où le chat atterrit dans le château d’un ogre et cherche à le tromper. Nous retrouvons à nouveau un roi, une princesse. La morale de Charles Perrault est simple : « L’industrie et le savoir-faire valent mieux que des biens acquis ».



Peau d’Âne



Outre le fait que j’aime beaucoup la version de Jacques Demy (qui me fait rire et qui m’émerveille tout autant), ce conte est pour moi un petit bijou, tout comme les trois précédents. L’âne qui produit des écus d’or, les robes couleur du temps ou encore couleur de la lune, le gâteau contenant la bague sont des petits détails magiques que j’apprécie retrouver à chaque fois.



En résumé, des contes qui ne vieillissent pas, à lire et à relire. Je trouve ça justement magnifique de savoir que ces histoires se transmettent de génération en génération, et qu’elles ont donc su traverser les siècles. Et autre petit détail : j’aime beaucoup les gravures de Gustave Doré.
Lien : http://labibliothequedebened..
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Contes de Perrault

Les contes de Charles Perault, c'est bien entendu toute notre enfance. C'est nos premiers frissons, nos premières lectures, c'est ce qui a éveillé notre curiosité et notre imagination. Ce qui nous a fait croire au plus grandes légendes ! Ce qui aussi et bien sur nous a appris a évolué et grandir, comme par exemple " le petit chaperon rouge " qui nous a appris en autre a ne pas traversé une forêt seul, et a avoir peur des " grands méchants loups " qui sont présents partout dans le monde. Ce livre est un peu comme le dictionnaire des petits qui apprennent la vie et ses mésaventures. C'est un classique que personne n'oubliera dans sa vie.
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Contes de Perrault

Issus du folklore populaire national, nourris en partie de l'imaginaire médiéval légendaire, chevaleresque et courtois, et de textes narratifs de la Renaissance italienne, ces contes sont écrits dans un style simple et naïf, sans pour autant manquer de finesse. La plume est alerte. Prétendument destinés aux enfants, ces contes sont en fait destinés aux adultes des communautés villageoises, et faits pour être lus le soir, à la veillée. Construits sur une oralité variée et dense, intégrant des éléments populaires et faussement innocents, adaptés à la société de leur temps, ces contes sont teintés d'un humour spirituel et agrémentés de plaisanteries parfois piquantes : ainsi, l'ogresse de la Belle au bois dormant veut manger la petite Aurore à la sauce Robert, les bottes du Chat botté ne sont pas commodes pour marcher sur les tuiles des toits, etc. . A lire ou à relire.
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Contes de Perrault

Alors qu'ils étaient jusque là méprisés par certains, les contes de fée vont connaître au XVIIème siècle un succès grandissant à la Cour et dans les salons. Perrault s'inspire de traditions médiévales ou de récits italiens et va donner ses lettres de noblesse à ce genre jusque là essentiellement oral.

A savourer par les jeunes et les moins jeunes, pour le dosage du merveilleux et du vraisemblable, pour l'évocation d'une époque et des peurs enfantines..
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Contes de Perrault

J'avais dans ma bibliothèque une ancienne édition scolaire des Histoires ou contes du temps passé de Perrault qui dormait là depuis des années alors je pensais pourquoi ne pas les relire ou plutôt les lire ! Pourtant aussi célèbre les uns que les autres, que l'on croit tous se connaître mais que l'on ne connaît plus vraiment en réalité tant ils ont été repris et réadaptés à toutes les sauces depuis quatre siècles. Il est donc intéressant de revenir à la source. Ceci dit l'auteur inscrit évidemment dans une tradition pluriséculaire du récit folklorique, du conte merveilleux, raconté au coin du feu et transmis à travers les siècles par l'oralité. Ici Perrault les met par écrit en y ajoutant un peu plus de développement, presque de psychologie, et surtout quelques touches de son temps qui rend ces récits plus contemporain aux lecteurs de l'époque (étant donné que le genre revenait à la mode en ce milieu de XVIIème siècle).

Je dois dire que j'ai apprécié ma redécouverte, sur les huit comptes il y en a quatre que je connaissais déjà : Les fées, qui était jadis ma préférée, Cendrillon, le petit chaperon rouge et La Belle au bois dormant. Mais cette dernière m'a énormément surprise car je ne m'attendais pas du tout à la seconde partie de l'histoire, qui je pense est effectivement assez méconnu du grand public. Et malheureusement j'ai trouvé cette suite avec la belle mère ogresse un peu perturbante à titre personnel et m'a un peu gâché la première partie que j'avais trouvé belle.

Pour les quatre autres que je ne connaissais pas : le chat botté, La barbe bleue, Riquet à la houppe, et le Petit Poucet, si j'ai bien aimé les trois premières j'ai eu un peu plus de mal avec la dernière car comme avec La Belle au bois dormant, il y a encore de l'anthropophagisme et sincèrement je déteste ça, je trouve cet imaginaire là extrêmement dérangeant, même pour un conte. Pour le reste je dois dire que je suis bonne cliente des autres codes du genre ; j'aime tout ce qui est royaume lointain, princesses et princes, et même la morale de fin que j'attends de comprendre avec impatience durant ma lecture ! Mais le plus frappant c'est que l'on se rend vite compte qu'on est loin de l'atmosphère féerique des Disney et autres dessins animés, ici les contes sont plutôt sombre, voir dérangeant selon la sensibilité de chacun. Clairement ils ne sont pas aussi enfantins que leur réputation nous laisse croire, ou plutôt que le 21ème siècle a voulu nous le laisser croire.

Bref, ce fut une sympathique redécouverte et un intéressant moment de lecture (si on enlève le cannibalisme).
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Les travaux d'Hercule

Cet album vaut le détour, à plus d'un titre !



1 - il est signé Gustave Doré, le célèbre illustrateur de la fin du XIXème.

2 - c'est son premier "travail", celui qui l'a lancé.

3 - il avait 15 ans quand il a été publié, en 1847 !

4 - c'est une version humoristique des travaux d'Hercule, donc une plongée dans l'humour version 1847, aïe !

5 - les pages de fin nous remettent tout le contexte de cette œuvre.



Résultat : un Prix Fauve Patrimoine pour cette réédition de 2018. Largement mérité !

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