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Critiques de Guy Bedos (43)
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Petites drôleries et autres méchancetés sans impor..

Guy,

Cela fait tant de bien, de vous lire.

Cela est si bon de grincer de rire,

En entendant votre gouaille derrière les mots,

Votre voix à jamais ancrée dans ma mémoire et qui résonne si fort, si drôle, si juste, si vache!

Je vous entends, comme dans ce premier 33 tours que mon frère aîné avait offert à mes parents au début des années 70: Quelle découverte, quelle salutaire humour!

Inoubliable à jamais,

Tellement incrusté dans une époque, cette fin de vingtième dont vous saviez tourner et extraire le rire.

Cela fait tellement de bien de vous lire, Guy!
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Plans rapprochés

Guy Bedos n'est plus, mais je le retrouve une nouvelle foi, à travers ces portraits, qui sont autant de rencontres et davantage encore!

C'est parfois émouvant, presque poignant, ces visages dont certains (trop?) sont déjà partis... il y a ceux qu'on a tant aimé, ceux qui ont manqués, déçu...

Et quand Guy Bedos fait parler Mastroianni dans une courte tirade de rupture, c'est l'Italie qui apparaît avec le "latin lover" tellement là!

Et, ces larmes d' Isabelle Adjani!?...

Nul ou nulle ne laisse le lecteur, toujours plus curieux ( ah? tiens! il ou elle est là...) au fur et à mesure que les "têtes" défilent dans ce livre trop court (Et vlan! Une demi-étoile en moins...).

Guy Bedos, le caustique, le poil à gratter, avait un cœur grand comme ça.

Plans rapprochés, s'il en était besoin, me le démontre amplement!

Car, sinon, comment trouver Eric Zemmour "moins antipathque qu'il n'y paraît"?

En voilà un petit bouquin (si riche mais trop court, le le répète) à déguster en songeant comme vous nous manquez, Guy!



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Inconsolable et gai

Lorsque je lis Guy Bedos, j'entends sa voix et met les intonations où il faut!

Il me semble que je l'entendrai toujours, fussent ses enregistrements tous disparus!

Je me replonge, avec les sketches de ce spectacle, dans ces années 90 du siècle dernier: C'est rosse, vachard, tendre et savoureux. Quelques vérités sont assénées, et des personnalités (et non des moindres de l'époque!) parfois égratignées... Et plus, si affinité!

... Et ma' Bedos est là, dans un règlement de comptes digne des Renard (Jules) et Bazin (Hervé) avec l'humour en sus!

Du bon, du beau Bedos.

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Jacques Chazot, souvenirs d'un parisien - E..

Une plaquette précieuse, épuisée acquise en 1995, dans un musée que je

fréquentais assidûment: le Musée de la Vie romantique, organisé autour

d'une grande dame du XIXe , George Sand.[Que Jacques Chazot vénérait...

ainsi que ce siècle des Romantiques !].



J'ai découvert cette facette méconnue de cet"amuseur public", ce trublion parisien, en prenant connaissance justement de la cinquantaine d'oeuvres lui appartenant, léguées après sa mort (1993), qui faisait l'objet d'une exposition, entre juin et août 1995, dans un de mes musées préférés [ la donation était harmonieusement intégrée aux collections permanentes ...] et de cette publication rare, à laquelle ont collaboré certains de ses grands amis... qui apportent des témoignages très émouvants...



Un Jacques Chazot différent de l'homme public,du "trublion parisien" que nous "connaissions" tous, sommairement... le Danseur et créateur de la célèbre Marie-Chantal, "cette délicieuse snob, inconsciente tête de

linotte dont les mots ont fait la joie des français dans les années 1960 "



Revenons à cette donation et à l'exposition qui s'articulait autour de 4 grandes figures féminines, ayant concentré l'attention passionnée du collectionneur, Jacques Chazot:



-George Sand (1804-1876)-- "Les collections viennent à moi curieusement:

je m'étais fixé sur George Sand, j'avoue que la femme me séduisait bien davantage que l'écrivain que j'ai toujours trouvé un peu rasoir"



- Rachel (1821-1856)-"Comme je ne trouvais plus grand chose à collectionner sur George Sand, j'ai étendu mon clavier à Rachel"



-Sarah Bernhardt (1844-1923) - Jacques Chazot a expliqué en 1975

qu'il s'est intéressé à l'actrice "peut-être parce qu'elle connaissait George Sand" .



-Louise Abbema (1858-1927)- de Sarah Bernhardt est tout naturellement passée à son amie, la femme peintre Louise Abbema.

En plus de ces quatre personnalités féminines, d'autres très belles "pièces" du XIXe et du XXe [" Eugène Delacroix" par G. Sand, Lampes Art

Nouveau signées Chapelle Nancy, Dessins de fleurs par Anna de Noailles, Projets de costumes de danse par Yves Saint-Laurent, Petite

table d'écriture et jardinière haute du XIXe, etc. ]



Ses amis racontent un autre homme, fidèle en amitié, profond, curieux, cultivé...sensible. Des lignes louangeuses, enthousiastes, bouleversantes de Claude Pompidou, Jeanne Moreau, Françoise Sagan, Jean-Claude Brialy, Yves Saint-Laurent, Guy Bedos, Pierre Bergé...La rencontre et l' amitié les plus surprenantes sont celles, indéfectibles, lumineuses avec Guy Bedos...Duo amical atypique...fort sympathique !



Cette publication est ornée sur sa couverture d'un portrait intéressant

de Jacques Chazot par Bernard buffet (1954), et à son verseau, un médaillon avec un J. Chazot en sphynx par René Gruau (détail)





Cette plaquette rare , va aller honorer l'anniversaire d'un ami montagneux, lui-même passionné par le XIXe...



Serais-je comme Jacques Chazot...un tantinet "collectionneuse"... Me détachant de cette publication, je ne peux m'empêcher d'avoir un pincement au coeur !! Ravie simultanément que cette édition aille enchanter une "maison amie" !!



"Jacques Chazot collectionneur....Laissons parler l'artiste lui-même, les mots qu'il a trouvés pour dire sa passion de collectionneur sont les plus justes :

(...)

Mon appartement ce n'est pas un foyer, c'est une maison, je tiens à cette nuance. C'est la grotte d'Ali-Baba de mes souvenirs. le repaire de mes objets précieusement conservés. Chacun d'eux a son histoire. Je les

aime tendrement. (...) Parfois je touche mes statue, caresse mes objets...Mes objets ce sont mes animaux familiers, mes chiens, ils m'accueillent, m'entourent, me réconfortent par leur présence.

J'ai toujours dit que je préférais manquer un rendez-vous sentimental que de rater un objet chez un antiquaire. (...)



Les objets, pour moi c'est sacré, autant que mes amis. D'ailleurs ce sont des amis, comme eux il faut les mériter. Quand on les aime, ils viennent

à vous. "
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Mémoires d'outre-mère

Quelques quarante années après la lecture de Je craque, je retrouve Guy Bedos dans ses Mémores d'outre-mère.

L' écriture est fluide, directe et sensible. Je retrouve l' humoriste, l'indigné infatigable contre le racisme et la beaufferie. L'homme qui voit partir ceux qu'il aime et se rapprocher la fin de la pièce.

Et l'ombre d'une mère terrible.
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Inconsolable et gai

Succession de sketches, déjà entendus ou pas, le tout perd en saveur à l’écriture. J’ai juste souri de temps en temps.

Je pense qu’ils doivent être plus appréciables en direct.

Par contre, publié en 1991, ce recueil de textes est toujours d’actualité, notamment en ce qui concerne les religions, ou la politique et l’état de la France.

Guy Bedos m’a beaucoup fait rire à une époque, peut-être moins dernièrement.

Mais, sur le fond, il est bel et bien dans l’esprit Charlie.

Et puis, il a vraiment une bonne tête.

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Mémoires d'outre-mère

De l’enfance en Algérie à la vieillesse inquiétante, Bedos se livre avec sincérité et lucidité, sautant de l’une à l’autre en toute liberté.

Beaucoup de sensibilité, de tendresse mais aussi de révolte et d’indignation.

Pour ses proches, pour les évènements.

De la gravité et de l’humour.

Un livre touchant et très agréable à lire.

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Mémoires d'outre-mère

Quand les mots veulent dire quelque chose [Être] «Tout un homme, fait de tous les hommes et qui les vaut tous et que vaut n'importe qui», c'est l'éveil attendu de l'humanité.

Reproduite par Guy Bedos en épigraphe à son ouvrage Mémoires d'outre-mère ), le sympathique et célèbre humoriste français, né le 15 juin 1934 à Alger, d'ascendance espagnole, un authentique et fier pied-noir qui ne parle pas pour ne rien dire, - cette citation n'est pas classique, elle est pesée. Au reste, elle est extraite du récit autobiographique, non moins spirituel, intitulé «Les Mots» (1964) de Jean-Paul Sartre, et elle porte en elle une grande part de la philosophie existentielle qui avait fait «fortune» d'abord en France de 1945 jusqu'à la fin de 1970 et dans le monde.

Lorsque Guy Bedos est arrivé à Paris en 1949 avec ses parents, il a seize ans, plein d'allant, affranchi déjà par la vie, riche de ses seules espérances de jeunesse et de rêve d'historicité à la fois psychologique, sociale et philosophique. Il prend le temps de percer dans sa vie personnelle et professionnelle. Il aura longtemps roulé sa bosse avant de devenir un Artiste de music-hall, comédien, acteur de cinéma et scénariste, sans oublier sa terre natale, l'Algérie. Aussi, aurait-il bien pu encore, pour fixer les idées et faire connaître son tempérament, citer Sartre qui confiait dans le même livre: «Ce que j'aime en ma folie, c'est quelle m'a protégé, du premier jour, contre les séductions de ´´l'élite´´: jamais je ne me suis cru l'heureux propriétaire d'un ´´talent´´: ma seule affaire était de me sauver - rien dans les mains, rien dans les poches - par le travail et la foi. Du coup, ma pure option ne m'élevait au-dessus de personne: sans équipement, sans outillage, je me suis mis tout entier à l'oeuvre pour me sauver tout entier. Si je range l'impossible Salut au magasin des accessoires, que reste-t-il? Tout un homme, fait de tous les hommes et qui les vaut tous et que vaut n'importe qui.» En cela est Guy Bedos aussi.

Guy Bedos n'oublie pas, non plus que c'est son oncle Jacques Bedos qui est à l'origine de sa vocation d'artiste. L'oncle a animé, à Alger, entre autres activités artistiques, «Le Petit Music-hall du dimanche» sur la scène du cinéma Le Paris avec ses copains, formant les «trois J», lui, Jacques Redson et Jacqueline Dory. L'oncle a également travaillé à Radio-Alger dans les années 1950-1961 et à la télévision installée, alors à ses débuts, au Boulevard Bru, avant d'entrer à l'ORTF à Paris. .;.

On sait que l'humoriste est fidèle à ses engagements politiques et publics. «Cette guerre d'Algérie, affirme-t-il dans son livre, je ne l'ai pas faite. Je n'ai pas voulu la faire [...] On m'a réformé pour maladie mentale. On a eu raison. Fou, je l'étais, de colère et de désespoir. Je n'ai donc pas de sang algérien sur les mains. Ni français.» Par ailleurs, on observe qu'il est paisible même avec ses mots justes francs et acerbes. Ces idées sont à l'écart de celles de certains pieds-noirs. Par exemple, à l'émission «Apostrophe» du 12/3/1976, à propos de son livre «Je craque» (éd. Calmann-Lévy, 1975), il déclare sans ambages qu'il est «tout de même plus proche d'Albert Camus que d'Enrico Macias».

Je lui ai donc appris - mais il le savait déjà, et il en avait longtemps cherché le texte - que son oncle Jacques Bedos avait joué le rôle de Malki dans ma pièce de théâtre «La Dévoilée», diffusée, en 1956, à Radio-Alger, réalisée par Paul Ventre et les rôles ont été interprétés par les célébrités de l'époque Huguette Haimar, Clément Bairam, Laure Santy et... Jacques Bedos.

Maintenant présenter les Mémoires d'outre-mère de Guy Bedos est un ravissement que je souhaite partager avec mes lecteurs. Et d'abord, l'intitulé accroche et séduit. C'est une coquetterie de l'écrivain qui reste, évidemment même dans l'écriture, un artiste humoriste. La signification du titre ou si l'on préfère son interprétation est libre de droits. La drôlerie est que ni Chateaubriand avec son long poème nostalgique de sa vie et de son temps «Mémoires d'outre-tombe», ni les «Territoires d'Outre-mer» ne pourront s'y opposer. Guy Bedos nous parle de sa mère, pas celle qui l'a mis au monde, mais celle qui a été son éducatrice et son institutrice, c'est-à-dire Finouche, à laquelle, il dédie son livre «Mémoires d'outre-mère».

«Je n'ai pas rêvé», écrit-il, dès la première ligne de ses «Mémoires». Une réalité impensable a surgi du tréfonds de ses souvenirs. Nous lisons: «J'ai bien vu ma mère frapper mon père avec un marteau. Je dois avoir entre deux et trois ans. Mon père est infirme. Quand il met la main dans sa poche, ça ne se voit pas. Il est même beau. Et fort. Un athlète. [...] Je vois mon père, après le coup de marteau, sautillant en agitant son bras comme un enfant. C'est comique et terrible.» Tout le livre, souvenir après souvenir est ainsi. C'est Guy Bedos racontant sa propre vie, son enfance, sa jeunesse un milieu familial instable. Souvent c'était «le lot» de bien des familles pieds-noirs, cultivées ou non, riches ou pauvres. Son père est visiteur médical, sa mère, la fille du proviseur du lycée Bugeaud (auj. lycée Émir Abd el-Kader) et c'est là qu'il a été élevé. Mais ses parents s'étant séparés, il vivra entre maison et hôtel. À sept ans, il est mis en pension chez Finouche, sa belle fermière-institutrice algéroise».

Le récit démarre de toute la puissance formidable de l'expression de l'auteur. Et c'est Guy Bedos, tour à tour, représentant le pied-noir excessif, le gars de Bab-El-Oued jubilant de son humour, parfois faraud, toujours farceur impénitent, aux yeux pétillants de malice, qui joue sur les mots, bat les images surréalistes de sa vie entière de 7 à 71 ans, y mêlant et démêlant les exercices de la politique française dans de nombreux domaines. Il fait bruire sereinement les fuseaux multiples de ses souvenirs comme une suite documentaire sur la France et sur l'Algérie: Alger, Bab El Oued, la Kabylie, Sétif, Constantine, Annaba, Souk-Ahras,... Camus, les artistes, les traditions, les senteurs, les amis, «Et puis la guerre. La guerre d'Algérie. Évitable. Atrocement évitable. Que de morts pour rien, des deux côtés. L'irrépressible engrenage de la peur, de la vengeance et de la haine...» De tout. Et lui au centre. Il jongle, l'artiste humoriste! La lecture donne de l'entrain. Nous apprenons ce qu'il n'avait peut-être jamais osé raconter de son enfance, de son adolescence et davantage de sa vie d'homme. Il termine son livre par une sorte d'apothéose aux accents d'amour pour Finouche. Il écrit: «Finouche, ma Finouche, tu m'as manqué, pourquoi n'as-tu jamais cherché à me retrouver, à présent que je suis célèbre? Moi - tu sais comme sont les gamins -, je ne connais même pas ton nom. Ni même ton vrai prénom. Finouche, ça sonne bien, ça sent l'amour et pour moi tu seras toujours Finouche. [...] Où que tu sois, vivante ou morte, à bientôt, ma petite mère. Je t'aime.»

Je lui souhaite bonne santé et longue vie! Qu'il tienne vivement sa promesse écrite dans ses «Mémoires d'outre-mère»: «J'utilise toute mon énergie - j'en ai - à ce que nul, ni homme, ni femme, aussi proche de moi qu'il soit, n'ait, sans danger pour lui-même, le pouvoir de gâter le temps qui me reste.»
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Le jour et l'heure



Livre fort inattendu et surprenant de la part de Guy Bedos que je n'attendais pas dans ce registre .

Ce livre interroge et bouscule certaines de nos certitudes tout en ne négligeant pas l'actualité de la période où il a été rédigé .

Bedos , dont je ne comprenais pas toujours l'humour mais dont j'appréciais les idées , se pose ici en tant qu’individu en fin de vie , face à la mort .
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Mémoires d'outre-mère

Pur hasard, je commence à lire ce livre de Guy Bedos au moment où son fils fait parler de lui dans les médias. Je me contente ici bien sûr d'évoquer le livre.

J'ai eu du plaisir à retrouver Guy Bedos, tel qu'en lui-même au travers de ce livre que j'ai pris un peu au hasard. Vous me pardonnerez les clichés mais on retrouve bien l'écorché vif (une histoire familiale assez incroyable il est vrai), l'homme ultrasensible qui reconnait pleurer pour un rien. A ce sujet, les pages consacrées à la mort de son chien sont très touchantes je dois le reconnaitre. Et puis il y a l'évocation de ses amis (Belmondo...) de ses amours, de Mitterrand. Toute une époque donc. Sa voix m'était tellement connue que j'ai lu le livre avec dans la tête la voix de Guy Bedos en train de lire son livre, très touchant au demeurant. On imagine que pour tout un tas de raison il aurait été bien malheureux de découvrir certains traits de notre époque.

Ah, j'oubliais, certains passages sont particulièrement savoureux et valent vraiment le détour, telle cette passe d'arme avec Mitterrand autour de Latché.

Autour dire que je vais pas progresser pour mon insigne Littérature à la page sur Babelio !
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J'ai fait un rêve

Il a quitté l'Algérie à l'âge de 16 ans. Né à Souk Ahras, ayant vécu à Annaba (ex-Bône). En classe de sixième, il n'y avait, dit-il, qu'un seul Arabe…. qui est resté, jusqu'à nos jours, son plus vieil ami d'enfance, Abdelkrim Khaldi, un avocat, je crois, si mes souvenirs de jeunesse sont bons. Il a refusé de faire la «guerre d'Algérie» (il s'était fait passer pour «fou», ce qui est un exploit de comédie face aux militaires qui, sur ce chapitre, ne s'en laissent jamais compter, hier comme aujourd'hui, ailleurs comme ici). Il est revenu à Alger juste avant les accords d'Evian, et il s'était, dit-il, baladé, sans problèmes, dans la Casbah, «dingo» qu'il était, alors que l'OAS commettait ses crimes racistes. Artiste résolument engagé pour la paix et la réconciliation, c'est un éternel «indigné», humoriste critique des gouvernants, de tous les gouvernants, d'ailleurs et d'ici (ainsi, pour lui, «Bouteflika est pris en otage par de petits Pinochets que l'on ne connaît pas). Voilà donc Guy Bedos, ! En venant en Algérie, Guy Bedos n'a pas rêvé. Il en a pleuré d'émotion.



Note : Grâce à lui, il existe, en France, une «loi Bedos»… sorte de «droit à l'humour». En fait, une décision jurisprudentielle qui, depuis, protège les humoristes professionnels des procédures abusives.

Un tout petit livre qui se lit en deux –trois heures de temps. On commence. On ne s'arrête plus. Comme au spectacle. Presque du direct et des formules choc qui vous réconcilient avec les artistes et les humoristes et une (toute petite, mais grande de cœur) partie des pieds noirs. En venant en Algérie, Guy Bedos n'a pas rêvé. Il en a pleuré d'émotion.



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Petites drôleries et autres méchancetés sans impor..

C'est un recueil de drolerie, d'humour, d'humour noir, d'humour décalé comme sait si bien le faire Guy Bedos.

Des grands noms sont cités : Barre, Mathieu, Chirac, Nougaro, Lévy, Roccard ainsi que des grands thèmes : sida, cancer, Arménie, et j'en passe.

C'est un livre qui se lit avec plaisir que l'on apprécie ou pas Guy Bedos.

Moi j'aime bien.

Je vous laisse vous faire votre opinion.

Bonne lecture
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Je me souviendrai de tout : Journal mélancomi..

Je me souviendrai de tout a pour sous-titre « Journal mélancomique » et c'est une bonne formule. Il s'agit bien d'un journal que Guy Bedos a tenu pendant plusieurs mois en 2014/2015 : on y trouve des pensées personnelles sur ses enfants, son épouse, sa carrière, l'actualité, la politique... J'ai vraiment eu le sentiment que Bedos couchait sur le papier les idées qui lui venaient au fur et à mesure, sans chercher à faire de thématique. Si au début ce choix m'a surprise, au final c'est une bonne idée car le texte est vivant et sincère.



Et c'est bien mélancomique même s'il y a plus de mélancolie dans ce texte que d'humour. Faute à l'actu désolante de ces dernières années et/ou à la vieillesse qui tape doucement à sa porte, Bedos laisse transparaître une profonde sensibilité et même parfois de la tristesse. Le bougre ne baisse pas les bras, cet anti-raciste convaincu et anti-connerie continue de se battre mais on le sent inquiet pour l'avenir (je ne peux pas le blâmer, je suis moi-même flippée par tout ce qui se passe dans le monde).



Pourtant il y a quelques saillies jouissives surtout quand il s'en prend aux politiques, d'Hollande à Sarko en passant par la Le Pen. Ça ne vole pas toujours haut mais la plupart du temps, c'est assez juste.



En bref, ce journal est touchant - surtout quand l'auteur déclare son amour à ses enfants - bien écrit et pas prétentieux. Il ne me laissera pas un souvenir impérissable mais je suis heureuse d'avoir découvert une autre facette de cet artiste que j'aime beaucoup.
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Mémoires d'outre-mère

Tout le monde doit connaître, ou au moins déjà avoir entendu le nom de Guy Bedos. C’est un humoriste, acteur et scénariste français né à Alger en 1934, qui nous a quitté il y a deux mois seulement, à l’âge de 85 ans. Dans Mémoires d’outre-mère, il se livre avec pudeur et lucidité sur sa vie tourmentée, de son enfance en Algérie, rythmé par la guerre et les déplacements géographiques, à sa montée sur Paris, où il connaîtra une ascension professionnelle mémorable, avec la gloire comme point d’arrivée.



Je ne connaissais pas spécialement cet homme, avant de débuter son autobiographie. Je n’avais aucun a-priori, seulement beaucoup de curiosités d’en apprendre plus sur cet acteur français à la carrière retentissante. Avant de devenir l’homme qu’il est devenu, acteur, humoriste, producteur de spectacles, Guy Bedos était un enfant Algérien en manque d’affection. Ses parents séparés, Guy reste avec sa mère, qui se remarie et l’envoie en pension, où il vivra paisiblement, mais malheureux. Après l’arrivée de sa mère en France, Guy Bedos la rejoint à Reuil-Malmaison, en région parisienne, puis quitte définitivement le foyer familial à l’aube de ses 16 ans. Il vivra de petits boulots dans le milieu théâtral, avant de grimper successivement les marches du succès.



Aujourd’hui, nous gardons de Guy Bedos l’image d’un homme démonstratif, au franc-parler évident, un humoriste qui détonne et divise l’opinion publique. Son humour virulent et caustique ont fait sa signature : beaucoup se gaussaient de cet homme, qui n’hésitaient pas à régler ses comptes avec les politiques en tournant ses récriminations en dérision. Une façon bien à lui de critiquer le système en place par un moyen détourné.



Dans ses mémoires, Guy Bedos nous explique à plusieurs reprises ses liens avec François Mitterrand, alors président de la République. Une forte amitié s’est formée entre les deux hommes, engagés chacun dans des politiques socialistes. La façon dont Guy nous narre ses entrevues avec le Président sont assez surréalistes : l’un ne manque pas d’humour et l’autre entre habilement dans son jeu, écoutant avec patience et indulgence les pitreries – pas si désabusées – de son ami et allié. Découvrir un Président de la République dans son intimité, sous un visage amical et bienveillant est assez euphorisant. Parfois, on en oublierait presque que ces grands hommes restent des êtres humains comme vous et moi !



Malgré tout le respect que j’aie pour cet homme, j’ai quand même trouvé ses Mémoires un peu décousues. Guy Bedos s’amuse à sauter du passé au présent sans vergogne, parlant de son enfance malheureuse en Algérie avant d’enchaîner sur sa vie politique française. Les transitions sont abruptes, pas maîtrisées, elles manquent de finesse et, par conséquent, ne m’ont pas apportées la dose d’émotions que j’espérais.



Guy Bedos narre avec pudeur et lucidité ses mémoires, de sa malheureuse enfance en Algérie, en passant par ses débuts artistiques sur les planches des musics-hall, jusqu'à son tournant politique français. Une autobiographie sincère et pure, qui aurait méritée une construction plus soutenue.
Lien : https://analire.wordpress.co..
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Plans rapprochés

Je n’ai pas attendu la disparition de ce grand homme pour le lire. J’avais déjà pu apprécier son livre consacré à sa mère, joliment intitulé Mémoire d’outre-mer, un livre pudique sur cette relation douloureuse.

Ici, rien de sombre. On retrouve la verve du show man, directe et drolatique. Bedos dresse le portrait d’une vingtaine de personnalités qu’il a rencontré depuis ses débuts dans les années 50 jusqu’aux années 2000.

Ce n’est pas une autobiographie, ni l’hagiographie de quelques potes mais bel et bien une galerie de portrait de gens aimés, admirés mais aussi détestés. Avec Bedos, on n’est jamais dans la demi-mesure et c’est que je trouve admirable chez lui. Il a un avis, et il l’exprime. Pas de flagornerie, ni d’esquive polie, mais l’expression d’un homme sensible et généreux.

Il encense Signoret et Rocard. Il pleure sur Desproges, fidèle camarade, parti trop tôt. Il s’interroge sur Coluche et son rapport à l’argent. Il affiche sa déception avec une Adjani trop frileuse à son goût dans la manifestation de son « algéritude ». Et il déteste carrément Philippe Val et Eric Zemmour. Ce n’est cependant pas gratuit, mais argumenté.

L’artiste n’est jamais loin de l’écrivain. A lire ou relire avec délectation.

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Le jour et l'heure

Je n'aime pas Guy Bedos, c'est presque physique. Et pourtant ce livre il FAUT le lire.

On est pris dedans dès les premières pages. Alors oui le sujet n'est pas facile à traiter et nous n'avons pas forcément tous le même avis sur le sujet. Mais sur le coup le but n'est pas de prendre partie pour telle ou telle position. On se retrouve juste dans la tête des protagonistes, à nous de faire notre propre opinion.

De plus, Guy Bedos dessine un portrait de la société actuelle qui peut mener à ne nombreux débats.

C'est un livre qui pousse à la réflexion et j'adore ça.
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Je me souviendrai de tout : Journal mélancomi..

Guy Bedos, l'artiste à la plume engagée qui nous a quitté cette année nous offre dans ce superbe ouvrage son journal mélancolique qu'il a tenu entre 2014 et 2015 pour décortiquer et commenter l'actualité dans le monde et en particulier en France grâce à sa belle plume pleine d'humour et qui reste assez fidèle à ce que l'on peut entendre dans ses interventions à la radio ou à la télévision ainsi que dans ses spectacles qui ont fait de lui un artistes engagé à la langue bien pendue pour dénoncer les discriminations et les problèmes de la société d'aujourd'hui.
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Petites drôleries et autres méchancetés sans impor..

Dans ce recueil de vingt trois textes très variés, Guy Bedos nous offre un livre construit comme un spectacle dans lequel la force comique et le talent humoristique de l'auteur sont au rendez vous avec de l'humour décalé et parfois un peu noir.

Qu'on aime ou pas, ce livre se lit vraiment avec grand plaisir. Ce qui est certain, c'est qu'il va vous redonner le sourire.
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Plans rapprochés

Avec Plans Rapprochés, Guy Bedos nous livre une galerie de portraits de gens qu'il a cotoyé au cours de sa vie.

De Simone Signoret à Coluche, en passant par Isabelle Adjani, Anne Sinclair ou, bien sur, Sophie Daumier, Guy Bedos, avec l'humour et la tendresse qu'on lui connait, nous fait partager des moments intimes avec les uns, publics avec les autres, et c'est tellement agréable à lire ! J'ai beaucoup aimé.
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Le jour et l'heure

Voilà un domaine, où je n'attendais pas forcément Guy Bedos, celui de la question du choix du jour et de l'heure de sa mort, tout du moins du choix de mourir dans la dignité.



Pour son premier roman, il se fait l'avocat de cette cause au travers de son personnage principal, metteur en scène ayant connu son heure de gloire, mais en "baisse de vitesse", mais surtout père aimant, peut-être même papa poule, de trois jeunes adultes. Malgré les réactions de ses enfants il ne changera pas d'avis, même s'il n'est pas forcément pressé, pressé de s'en aller. Car "Je veux mourir par amour de la vie. Debout".



Je me rends compte que cette présentation pourrait faire penser à un livre grave et triste. Au contraire et ce n'est pas étonnant quand on connaît l'humour sarcastique de l'auteur. Il a choisi de développer son sujet, en croisant le journal du père - que le fils découvre par hasard - et les réactions d'abord secrètes, puis partagées de ce dernier. Un dialogue s'installe donc.



Ce n'est pas un grand roman. Mais c'est avec plaisir que je l'ai lu et je pourrais presque dire "entendu", tant le style rappelle le Bedos des one man show. Coups de gueule, émotion, humour, vacherie, tout y est.
Lien : http://meslecturesintantanee..
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