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Citations de Habib Selmi (95)


C’est toi qui viens d’ouvrir cette vanne, Si Achour. À toi de la refermer. Je me suis rappelé un proverbe tunisien : Ne fourre pas ta main dans les trous, tu ne seras pas mordu par les scorpions !
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Je reconnais que ce n'est pas seulement la curiosité qui me pousse à parler avec Zohra.Il y a autre chose
Au début, cette chose me semblait vague,je n'arrivais pas à le définir,mais petit à petit, je suis parvenue à la clarifier: c'est une forme de nostalgie pour la "femme arabe".Je me suis marié qu'une fois,et il se trouve que la femme que j'ai épousé est française. (..)
Avec Zohra, j'ai aussi recommencé à prendre plaisir à parler en arabe, et plus précisément en arabe tunisien.A l'époque où je l'ai connue,je parlais presque tout le temps en français et j'étais fier de pouvoir le faire à la perfection .La chose dont je me flattais le plus était de parler français comme un Français. (p.22)
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Boire est un art, doit rester un plaisir, une façon de célébrer la vie, dit-elle toujours, il faut savoir s'arrêter, pouvoir être délicieusement ivre sans perdre le contrôle de soi-même, sinon on fait peine à voir.
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Ce jeu de séduction a commencé par de toutes petites choses. Ses regards quand nous nous croisions dans le hall de l’immeuble ou devant les boîtes à lettres et qu’il n’y avait personne autour de nous. Les gestes de ses mains. Sa démarche. Sa façon d’articuler quand elle me disait bonjour.
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Cela lui aurait été très facile de me quitter,je n'imaginais pas que cela puisse l'être.Tellement facile que je me dis que rien n'est plus fragile qu'une relation amoureuse entre un homme et une femme.
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La conversation a sa logique propre,personne ne peut la conduire là où il veut surtout en telle situation,et nous sommes souvent passés d'un sujet à l'autre...Pas un instant nous n'avons rompu le fil:quand elle se taisait,je parlais,si je me taisais,elle parlait.Un peu comme si nous avions passé un accord, comme si nous craignions de ne pas bien nous comprendre,d'oublier quelque chose si nous laissions place au silence.
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“Pauvre Mme Albert… — Elle a vécu quatre-vingt-dix ans dans l’aisance, le confort et le bien-être, et vous la plaignez !
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Petit à petit, ma vie a retrouvé son rythme d’avant. Une fois, j’ai croisé par hasard un de mes vieux amis tunisiens – celui qui était le plus proche de moi. Cela nous a fait très plaisir de nous retrouver. Nous avons recommencé à nous voir de temps en temps au café. Je crois que nos rendez-vous et nos conversations sur la Tunisie et les transformations dont elle était témoin m’ont été utiles : dans une large mesure, cela m’a aidé à oublier Zohra.
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Rien de mieux que l’absence pour oublier. Rien de plus efficace que les voyages pour régénérer l’âme et le corps.
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Un malheur fait parfois ressurgir des chagrins plus anciens que l’on n’a pas réussi à surmonter et qui sont restés enfouis en nous. Quoi qu’il en soit, son attitude m’a impressionné. Ses sanglots amers et son profond chagrin pour une vieille dame avec laquelle elle n’avait aucun lien de parenté m’ont touché. J’y ai perçu de la fidélité et une forme de grandeur d’âme.
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Comme tous les humains, il avait des sentiments et un cœur qui battait. Et puis il était seul depuis déjà un certain temps, et Zohra avait encore de quoi plaire aux hommes. Outre que certains Européens rêvent des femmes arabes et orientales et que leur imagination nourrit beaucoup de fantasmes à leur sujet. Petit à petit, j’ai sombré dans un abîme de réflexions et une forme de jalousie a grandi en moi. Jamais je n’aurais cru que je puisse être jaloux de M. Gonzales !
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Rien n’est plus cruel que la solitude, et il y a des gens qui n’ont pas la force de la supporter longtemps.
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Toute femme a besoin d’un mari qui satisfasse son désir d’affection, qui la soutienne et qui assume avec elle les fardeaux de l’existence. Et puis une femme arabe ne peut pas vivre seule, surtout pas dans un pays étranger, même si elle a une forte personnalité et de bons moyens financiers. Si elle ose le faire, quantité de soupçons planent sur son mode de vie et l’on se met à raconter des histoires pour salir sa réputation et entacher l’honneur de sa famille.
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Il y a comme cela des gens simples qui, avec leur spontanéité et leur intelligence innée, peuvent vous amener à vous poser des questions auxquelles, tout éduqué et cultivé que vous êtes, vous n’aviez jamais songé !
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J’étais las des nouvelles du monde arabe. C’était presque toujours des guerres, des conflits, de terribles problèmes sociaux… Le départ de Zohra allait laisser un vide que je ne pourrais supporter. Je me suis aperçu alors que le sentiment de manque et de solitude qui s’était installé en moi durant les trois semaines où nous ne nous étions pas retrouvés chez moi était plus profond que ce que je croyais.
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— Je veux dire que vous vous intéressez un peu trop aux affaires des autres. Vous aimez parler des gens dans leur dos et vous espionner les uns les autres. Je le remarque chaque fois qu’on va en Tunisie.
— Mais les Arabes ne sont pas les seuls à le faire. On trouve des gens comme ça chez tous les peuples du monde. Et puis, contrairement à ce que tu crois, s’intéresser à autrui n’est pas forcément une mauvaise chose.”
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Bien sûr, il y avait une grande différence entre l’amour que je ressentais pour Brigitte et celui que j’avais pour Zohra. Le premier était tranquille, sobre, confortable, comme tout amour liant deux époux vivant ensemble depuis de longues années, ayant partagé beaucoup de choses et traversé de nombreuses épreuves, et ayant un fils. Le second était inattendu, frivole, troublant, et ressemblait aux amours d’adolescence.
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J'ai vu dans ses yeux quelque chose qui m’a fait dire que le regard furtif que j’avais posé sur sa poitrine avait eu un effet sur elle. Quelque chose avait remué en elle. D’ailleurs, son attitude n’était plus la même.
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J’avais remarqué qu’elle conservait un certain charme. Elle avait beau avoir la cinquantaine, son corps ne s’était pas relâché – sans doute parce qu’elle était très active du fait de son travail. Mais mes yeux ne s’étaient jamais fixés sur son visage ni sur aucune partie de son corps.
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Toutefois, je n’ai jamais renoncé à la langue arabe et jamais il ne m’a traversé l’esprit de le faire. Au contraire, j’ai toujours veillé soigneusement à rester en contact avec elle. J’estimais que c’était l’une des rares choses qui me rattachaient encore au monde dont je venais. Je la trouvais belle et vivante, contrairement à ce que pensent certains Tunisiens, qui répètent à l’envi que l’arabe est une langue morte qui n’a pas sa place dans notre monde moderne – celui des sciences et de la technologie.
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