AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Citations de Hakan Günday (74)


La vie n'est jamais tout à fait routinière, elle sait nous réserver des surprises.
Commenter  J’apprécie          324
Nous menions ces gens de l'enfer au paradis. Moi, je ne crois ni à l'un ni à l'autre. Mais ces gens-là étaient particulièrement crédules. Chez eux, c'était inné! Ils raisonnaient ainsi : s'il existe un enfer déchiré par la guerre et où l'on meurt de faim, il y a forcément un paradis.
Commenter  J’apprécie          260
La seule chose insupportable, c'est que rien ne soit insupportable. -- Rimbaud-Verlaine, Agnieszka Holland, 1990
Commenter  J’apprécie          200
Un enfant peut-il regretter d'être né ?
Et comment ! Jusqu'à la moelle, jusqu'à s'en briser les os.
Commenter  J’apprécie          170
La différence entre l'Orient et l'Occident, c'est la Turquie. Je ne sais pas si elle est le résultat de la soustraction, mais je suis sûr que la distance qui les sépare est grande comme elle. Nous, c'était là que nous vivions. Dans un pays où les politiciens, à la télévision, rappelaient tous les jours l'importance de la géopolitique. Au début, je ne savais pas comment comprendre. Cela voulait-il dire que notre pays était comme un bâtiment délabré devant lequel s'arrête en pleine nuit un autobus à l'intérieur ténébreux et aux phares éblouissants ? Qu'il est un immense pont de 1 565 kilomètres de long sur le Bosphore. Un pont géant infligé aux habitants de ce pays. Un vieux pont entre l'Orient aux pieds nus et l'Occident bien chaussé, sur lequel passe tout ce qui est illégal. Tout cela me chiffonnait. Et en particulier ces gens que l'on appelle les clandestins...Nous faisions tout notre possible pour qu'ils ne nous restent pas en travers du gosier. Nous avalions notre salive et nous expédions tout le contingent là où il voulait aller...Commerce d'une frontière à l'autre...D'un mur à l'autre...
Commenter  J’apprécie          150
Pour haïr la victime, il n'était pas nécessaire de perdre du temps à faire personnellement sa connaissance. Il suffisait de sniffer quelques doses de la haine collective qui est en suspension dans l'air. Cela ressemblait à toutes les guerres qui ont été, sont et seront engagées au nom de symboles. (p. 46)
Commenter  J’apprécie          144
Toutes les informations dont j'avais besoin se trouvaient là où les ignorants vont chercher la lumière, à savoir sur internet.
Commenter  J’apprécie          140
Dieu était là pour ça, pour que les rois, les empereurs, les dictateurs, les chefs d'État fussent en position d'obéir, de laver leur conscience à la lessive de l'obéissance et de nous endormir en disant : "Tout vient de Dieu!" Seuls les leaders n'obéissaient qu'à Dieu.
Commenter  J’apprécie          130
- A mon avis, tu te donnes du mal pour rien. Après tout, comment pourrais-tu sauver le monde ?
- C'est peut-être le monde qui me sauvera.
Commenter  J’apprécie          120
Il ne m'a fallu que cinq ans pour devenir un être terrifiant. Pourtant j'étais encore un enfant. J'avais 14 ans et pour moi la souffrance des autres n'était qu'un jeu, ce que je vivais me semblait irréel.
Commenter  J’apprécie          120
Un bébé de six jours ne se serait pas retrouvé sous une averse de billes d'acier, et son petit visage n'aurait jamais ete déchiqueté. Mais il l'a été. Trois billes embrasées se sont enfoncées dans sa tête grosse comme le poing. L'une dans la chaire de sa joue gauche, l'autre dans son œil droit, la dernière dans sa mâchoire. Elles ont fait fondre une à une chacune des cellules qui se présentaient à elles et ont ouvert dans ce visage trois profonds puits de flammes. C'est donc ça : tout dans l'univers est un schrapnel. Sinon, ce livre n'existerait pas.
Commenter  J’apprécie          110
Nous transportions de la chair. Uniquement de la chair. Le rêve, la pensée ou les sentiments n'étaient pas inclus dans le prix. Peut-être que s'ils avaient payé assez cher, nous nous serions débrouillés pour les faire passer sans dommage. J'en aurais même fait une affaire personnelle, j'aurais veillé à ce que les rêves qu'ils avaient formés dans la maison- ou dans le trou, quel qu'il soit, où ils étaient nés- ne se brisent pas durant le trajet. (p. 20)
Commenter  J’apprécie          100
Je vais me raconter une histoire et je vais la tenir pour vraie. Parce que chaque fois que je me tourne vers le passé, je constate des changements. Les lieux diffèrent, les traits se modifient. Rien ne reste à la même place dans cette existence. Les choses ne sont jamais contentes de la place qu'elles occupent. En fait, elles n'ont peut-être pas de place définie. C'est pour cela qu'elles ne restent pas dans le trou où tu les as laissées, que tu as creusé spécialement pour elles, à leurs dimensions. Tu en es pour tes frais! Elles se débinent dès que tu as le dos tourné, elles changent de place pour te rendre fou. Ton passé, surtout...
Commenter  J’apprécie          100
Le premier outil utilisé par l'homme , c'est un autre homme . J'imagine qu'il n'a pas fallu beaucoup de temps pour fixer le prix de cet outil et en faire commerce . On peut estimer que le commerce de l'être humain a commencé à la première occasion . Finalement , après le proxénétisme , qui est l'une de ses branches , c'est le deuxième plus vieux métier du monde .
Commenter  J’apprécie          80
Il faut dire que la différence de revenus entre les différentes régions du monde était devenue comme la différence entre la Terre et la Lune (il y a de la vie sur la première, il y en a pas sur la seconde).
Commenter  J’apprécie          80
Dans l'unité, il n'y a pas de vie privée, tout est public. Concret ou abstrait, tout appartient à l'armée. Le seul moyen de garder privées des informations personnelles, c'est de se contenter de les penser. La preuve, ce sont les fouilles inopinées. Fouilles corporelles, du sac, de la couchette, des Rangers, des armoires... Les preuves de son déséquilibre mental viennent en tête des choses que le soldat ne doit pas posséder.
Commenter  J’apprécie          70
p.111 "Si tu veux vivre vraiment, tu dois avoir un but et commencer par te débarrasser le plus vite possible de la peur de mourir qu'on t'inculque dès ta naissance. C'est à ce prix seulement que tu seras libre et découvriras le sens véritable de ton existence."
Commenter  J’apprécie          60
Le jour où un réfugié prend la route, ce n’est pas seulement sa maison qu’il quitte, c’est aussi lui même. Car, après tant de douleur, la personne qui arrive n’est plus celle qui est partie.
Commenter  J’apprécie          50
En vous absorbant, la foule possède le don magique de faire de vous un anonyme irresponsable. C'est une cuirasse qui vous protège de vous-même et de tout le reste.
Commenter  J’apprécie          50
La différence entre l'Orient et l'Occident , c'est la Turquie . Nous , c'est la que nous vivons . Cela voulait-il dire que notre pays est un vieux pont entre l'Orient aux pieds nus et l'Occident bien chaussé , sur lequel passe tout ce qui est illégal ? Tout cela me chiffonnait . Et en particulier ces gens que l'on appelle les clandestins ...... Nous faisions tout notre possible pour qu'ils ne nous restent pas en travers du gosier . Nous avalions notre salive et nous expédions tout le contingent là où il voulait aller ..... d'un mur à l'autre ...... ( Cette citation fait aussi partie de la 4 eme de couverture )
Commenter  J’apprécie          50



Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Lecteurs de Hakan Günday (274)Voir plus

Quiz Voir plus

Lanfeust de Troy

Quel métier exerce Lanfeust ?

Aubergiste
Epéiste
Forgeron
Fermier

14 questions
105 lecteurs ont répondu
Thème : Lanfeust de Troy, tome 8 : La Bête fabuleuse de Christophe ArlestonCréer un quiz sur cet auteur

{* *}