Citations de Heather Morris (233)
L’opération n’a duré que quelques secondes mais Lale est tellement choqué que le temps semble s’arrêter. Il ramène son bras vers ses yeux et fixe le numéro. Comment un être humain peut-il infliger ça à son prochain ? Il se demande s’il va, jusqu’à la fin de sa vie – courte ou longue – être défini par ce moment, ces chiffres tracés grossièrement sur sa peau : « 32407 »
Avril 1942
Le train file à travers la campagne, et Lale garde la tête haute et ses distances. Le jeune homme de vingt-quatre ans ne voit pas l'intérêt d'engager la conversation avec son voisin, qui de temps à autre dodeline de la tête et s'endort sur son épaule. Lale ne le repousse pas.il n'est qu'un jeune homme au milieu des autres, entassé comme eux dans un wagon à bestiaux. Comme Il ignore sa destination, Lale porte sa tenue habituelle : un costume parfaitement repassé, une chemise blanche propre et une cravate. Être toujours bien habillé pour faire bonne impression.
Combien de fois peut-on réduire, effacer une personne ?
L'officier regarde Leon s'éloigner et reporte son attention sur sa tâche : déterminer qui va vivre et qui va mourir.
Pour lui, toutes les femmes sont belles et il ne voit aucun mal à leur dire.
Pepan remonte sa manche pour lui montrer son numéro de matricule.
_ Ca fait un mal de chien. Mais si tu ne prends pas de travail, quelqu’un d’autre le fera à ta place, quelqu’un dont l’âme est moins belle que la tienne, quelqu’un qui fera encore plus mal aux détenus.
Choisir de vivre, c’est un acte de défi, une forme d’héroïsme.
J'avais 16 ans ! Je n'ai rien choisi de tout ça. Je suis simplement restée en vie.
La doctoresse la fixe un moment, comme si elle pouvait lire dans l’esprit de la jeune femme : sa danse avec la mort, l’oubli, la libération des affres de ce qu’elle a perdu, de la culpabilité et de la honte ; puis, au bord de l’abîme, le pas en arrière.
De retour dans sa chambre, Lale pose doucement la précieuse fleur à côté de son lit avant de sombrer dans un sommeil sans rêves, mais le lendemain matin, quand il se réveille, les pétales de la fleur se sont séparés et gisent recroquevillés à côté du cœur noir. C'est la mort qui a toujours le dernier mot ici.
Lale est trop lent. Tatouer le bras des hommes est une chose ; marquer des jeunes filles dans leur chair en est une autre.
Le monde extérieur va-t-il enfin apprendre ce qui se passe ici ?
"Quelques semaines plus tard en avril 1946, Cibi épouse Mischka. C'est le jour de l'anniversaire d'Hitler, mais elle s'en fiche royalement ; ou plutôt elle en est heureuse. Elle aurait aimé que chaque Juif trouve quelque chose à fêter ce jour- là, afin de montrer à cet homme et à son armée de meurtriers que l'espoir fleurit dans les recoins les plus sombres."
Non, tu ne tireras pas, murmure-t-elle Tue moi et le reste d'entre nous te déferlera sur le corps comme des abeilles enragées. Combien dentre nous peux-tu abattre avant que nous ne t'arrachions les yeux? Je me montre clémente envers toi, alors enfuis-toi tant qu'il est encore temps.
Ce n'est pas parce qu'elle aime votre uniforme qu'elle vous aime vous.
Je crois que le meilleure hommage que tu puisses leur rendre, c'est de rester en vie, de survivre à cet endroit et de dire au monde entier ce qui se passe ici.
Lale avait une devise : "Si tu te réveilles le matin, ce sera forcément une bonne journée." Le matin de ses funérailles, en me réveillant, j'ai su que ce ne serait pas une bonne journée pour moi, mais qu'elle l'était pour lui. Il avait rejoint Gita.
Le tatoueur d'Auschwitz est l'histoire de deux êtres ordinaires, qui ont vécu dans des circonstances extraordinaires, privés non seulement de leur liberté, mais aussi de leur dignité, de leur nom, de leur identité.
Lale y relate ce qu'ils ont dû faire pour survivre. Lale avait une devise : si tu te réveilles le matin, ce sera forcément une bonne journée. Le matin de ses funérailles, en me réveillant, j'ai su que ce ne serait pas une bonne journée pour moi, mais qu'elle l'était pour lui. Il avait rejoint Gita.
Celui qui sauve une vie sauve le monde entier.
- Je vais vous raconter une histoire, se lance-t-elle (Cibi), se mettant devant Rosie, face au SS. Un jour, l'or demande au fer: "Pourquoi cries-tu quand on te bat ? Moi aussi, je me fais battre, mais je garde le silence." Le fer répond: " Je crie parce que le marteau est fait de fer - c'est mon frère, et c'est cela qui fait mal. toi, tu es frappé par un étranger."
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