Citations de Heather Morris (233)
Je suis maudite. Autour de moi , tout le monde meurt ou disparaît. C'est dangereux de m'approcher.
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Une fois le bus parfaitement immobile et silencieux, on ouvre les portes. Les morts en tombent comme des blocs de pierre.
Le tatoueur d'Auschwitz est l'histoire de deux êtres ordinaires, privés non seulement de leur liberté, mais aussi de leur dignité, de leur nom, de leur identité.
Que vous ayez choisi de survivre toutes les deux, c'est déjà une forme de résistance face à ces salauds de nazis. Choisir de vivre, c'est un acte de défi, une forme d'héroïsme.
Tu sais quoi Tätowierer ? je parie que tu es le seul Juif à être entré dans un four et en être ressorti vivant.
De temps à autre, ils passent devant des champs multicolores , envahis de fleurs sauvages.
Se pourrait-il que le cauchemar soit terminé ?
Un coup de crosse de fusil sort Lale de sa torpeur. Il ramasse sa veste par terre et avance en titubant.
Le bout de bois à l’intérieur duquel est enchassée l’aiguille se déplace rapidement et provoque une douleur cuisante.
Il est évident que les années passées au camp ont laissé des traces sur eux. Quand mon père a été contraint de fermer son entreprise, je suis rentré un jour de l'école juste au moment où la voiture familiale était emportée par la fourrière et qu'on apposait un écriteau "Vente aux enchères" devant notre maison. A l'intérieur, ma mère faisait les cartons. Elle fredonnait. Waouh, ai-je pensé, ils viennent de tout perdre et maman est en train de chanter? Elle m'a fait asseoir pour m'expliquer ce qui se passait et je lui ai demandé :
-Comment peux-tu empaqueter toutes nos affaires en chantant?
Elle m'a répondu avec un grand sourire qu'après avoir vécu plusieurs années sans savoir si elle serait encore en vie le lendemain elle était capable d'affronter à peu près toutes les épreuves qui se présentaient à elle.
-Tant que nous sommes en vie et en bonne santé, tout ira pour le mieux, disait-elle.
Une autre bagarre éclate. Des coups. Des cris. Lale ne peut pas voir ce qui se passe mais il sent les corps s'agiter, se pousser. Puis tout à coup le silence. Ensuite, ces mots dans l'obscurité. "Tu l'as tué."
-- Sacré veinard, marmonne quelqu'un.
J𠆚i envie de rester ici avec toi pour toujours.
- Toujours, c𠆞st une éternité.
- À moins que ça ne soit demain, dit-elle.
Comment dire adieu à sa mère ? la personne qui lui a donné la vie, qui lui a appris à vivre ? Il ne peut pas lui dire au revoir. Quand l'image de son père surgit devant lui, il laisse échapper un cri étouffé.
Il reste une petite tache qu'il renonce à faire partir. Cette tache lui rappellera le jour où il a rencontré Mengele. Un docteur qui fera plus de mal qu'il ne soulagera de douleurs, dont la simple existence menace la vie des autres dans une mesure que Lale ne veut même par imaginer. Oui, cette tache doit rester pour rappeler à Lale le nouveau danger qui vient d'entrer dans sa vie. Il devra se méfier de cet homme dont l'âme est plus froide que son scalpel.
- Je ne les oublierai jamais, tu sais.
- Je ne t'aimerais pas s'il en était autrement. Tu les considérais comme ta famille, je sais. Ça peut paraître bizarre mais je crois que le meilleur hommage que tu puisses leur rendre, c'est de rester en vie, de survivre à cet endroit et de dire au monde entier ce qui s'est passé ici.
Que vous ayez choisi de survivre toutes les deux, c'est déjà une forme de résistance face à ces salauds de nazis. Choisir de vivre, c'est un acte de défi, une forme d'héroïsme.
Tandis qu'ils disparaissaient dans l'obscurité, Lale fait un serment : Je sortirai vivant de ce camp. Je partirai en homme libre. S'il y a un enfer, je verrai ces assassins brûler dans ses flammes.
- J'écoute les murs.
- Que disent-ils ?
- Rien. Ils respirent bruyamment, pleurent pour celles qui partent le matin et ne reviennent pas le soir.
Le coeur de Lala semble en même temps s'arrêter et se mettre à battre pour la première fois, tambourinant bientôt dans sa poitrine, comme s'il était sur le point d'éclater.
Celui qui sauve une vie sauve le monde entier.