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Citations de Hélène Cadou (117)


Parfois on trouve au fond des jours…
  
  
  
  
Parfois on trouve au fond des jours
Un noyau d’ombre
Ou bien au fond d’un cœur paisible
Une pierre qui soudain fait mal
Parfois sur un regard aimé passe un nuage
Moins qu’une brume
Par les jours trop chauds de l’été.
Que dire ô mes visages
Lorsque monte de toutes parts
L’haleine amère du malheur ?
Je voudrais vous parler des pays
Qui s’ouvrent sur le ciel
J’adore la mer à l’horizon
Et le soleil qu’on croit saisir
Comme un fruit mûr
Mais pour fondre la pierre noirâtre du silence
Il faudrait des fontaines familières
Une main qui change le cours du monde
Et le sommeil limpide sous les arbres.
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Une minute de vie
Au bord de la fontaine
Vaut toutes les aventures
Sur les océans de la terre

Je connais les marins
Les durs jurons du malheur
Nulle amertume n'est aussi profonde
Qu'un souvenir muet sous la lampe
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Une gorge de tourterelle
Arrondit
Ce début de jour
Douceur du sommeil
Qui s'attarde
Avant le battement des fenêtres
Heure
Qui n'a pas encore trouvé son lieu
Chambre
De nulle part
De l'enfance
De l'amour et de la mort
Chambre de la mémoire
Où se révèle
Le pur instant
Comme une photographie
De la lumière.
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Cette vie véritable qui semble toujours identique, comme si tu n'écrivais qu'un inique poème aux multiples épisodes (...) Multiple et unique poème qui témoigne de cet univers à la fois si proche et si lointain dont tu perçois le frémissement derrière "l'obscur tympan" des choses !

(p.151)
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Coeur ébloui

Malgré les regards
Les paroles
Les reniements

Dans l'écart
La friche

Avec l'ortie
L'épine
Le silex

Tu sauves
La fleur aux ânes
La beauté

Tu sauves le peu
L'immense clarté
Jaillie

Du sang.

(p.41)
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Que je descende la Loire, passé Angers, chaque nom de village éveille en moi quelque souvenir. Si bien que, venant vers Nantes, tout voyage m'est une redescente au coeur de la mémoire.

(p.94)
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chapitre 2/le dit du messager sans retour


les draps sont blancs
pour quel sommeil ?
Ils gémissent sous le vent
dans la courbe du verger
épinglés au fil des heures

l'eau rêve contre la pierre
une hirondelle l'effleure à peine
il va pleuvoir

sous la bruine
qui vient du lac
une lingère décroche
les messages sans nom
que personne
jamais n'aura décachetés.
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Toi
Dans une tour de soleil
Toi
Dans la terre
Avec mes ongles retournés

Toi
N'en déplaise aux loups
Qui cernent mon sommeil
Toi
Dans la mer
À la pelure fraîche lavée

Avec les mille doigts du bonheur
Avec le fuseau des heurs enlacées
Avec les continents en dérive

Toi
Dans la chambre où je veille
Épaule contre ma joue
Fougère qui parle dans les vitres
Arbre du sang qui me dessine

Toi
A plein coeur à pleine voix
Toi
Dans les souvenirs à venir
Pour l'enfant que nous n'avons pas.
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Inutile
De quitter le seuil

Où je t’attends
Toi ou quelque chose
Au cœur de toi

Un arbre
Une mer un ciel

Une immensité
Qui est un point
Une étincelle

Toute la vie
Pour ce rien

Toi peut-être
Qui est au centre

Infiniment.
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L’été
S’achève

Les plages
Replient
Leurs rêves dépeuplés

Qui
Reviendrait sous le vent
Reconnaître sa vie
Au passage?

Sans retour
Le sablier
A renversé les traces.
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La femme
A de longues mains
Pour saisir le fil du jour
Qui se dérobe

Frisson d'une écharpe de vent
Etreinte
D'une absence obscure.
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Le ciel
Avait mis son écharpe
Semée d'oiseaux

Vivante vie
De si haut souvenir
Quand le jour répondait au jour
Dans la lumière
d'un regard amoureux

Amour ma vivante mémoire
Mon épaule Mon arbre à pain
Ma surprise du premier jour
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Mais aussi
Ces matins bleus de faïence
Que j'ai sauvés
Pour le bonheur
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Deviner le pourquoi
Sans jamais vouloir prendre
Etre à l'écoute
Comme sur une plage
Que vient doucement battre
Le mouvement tenace de la vie.
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Le petit peuple
frémit
comme une seule oreille

où bat toute la douleur
des chasses de l'automne
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Nous irons comme il fut dit
au fond de l'orangerie où l'on remise le soleil
pour l'hiver.
Derrière les caisses des années mortes
une clé
autorise l'espoir.
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Dans les caves
Dans le sous-sol abject de la vie
Puiser toujours puiser

Même si les coups les haillons la fièvre
Même si les murs

Avec toujours avec
Dans le déchirement
L'absence

Avec des lambeaux d'amour
Des wagons sans espoir

Parce que bleu
Parce que jour
Parce que vrai.
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Et qu'hier à venir
Ait le nom d'aujourd'hui

Que ce nom soit le tien
Le seul au fond du puits

Oui j'irai boire à l'heure
De ma mort de ta vie.
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Dans
La rivière
De ton rire
L'amour prend son bain.
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Dors mon enfant gavé de lys et de silence
Dors sur le grand vaisseau qui traverse le temps
La nuit est douce.
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