AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Citations de Hemley Boum (63)


Elle se tourna vers moi, une lumière s’alluma dans son regard, une onde d’énergie. Par le miracle unique de ma présence, ma mère s’éveilla au temps, à l’espace, à l’instant. 
Commenter  J’apprécie          20
Son père était pêcheur lui aussi, comme tous les hommes de sa famille depuis que le fleuve et l’océan s’épousaient ici. 
Commenter  J’apprécie          20
Des indignités qu'aucune tendresse ne pouvait consoler avaient à jamais corrompu notre refuge de silence précautionneux. Une fois les yeux ouverts, comment faire pour ne pas voir?
Commenter  J’apprécie          20
Je pensais qu'il suffisait de décider d'être heureux et d'aller de l'avant pour que le passé disparaisse comme par magie et que la vie redevienne une page vierge. Je suppose que quelque part en enfer, le diable rit encore de ma naïveté.
Commenter  J’apprécie          20
Dorothée n’avait jamais fait un travail honnête de sa vie. Elle dormait, se prostituait, s’assurait que je mange et que j’étudie. Une fois par mois, elle me coupait les cheveux. Elle n’avait pas d’énergie supplémentaire à dépenser. Sa seule monnaie d’échange était son corps que par ailleurs elle détruisait méthodiquement avec de l’alcool bon marché.
Commenter  J’apprécie          20
Ici, comme ailleurs, les enfants sont cruels. Notre quotidien recelait une violence faite d'insultes, de moqueries et querelles : tour à tour bourreau et victime, j'y prenais ma part. Nous vivions dans une promiscuité qui rendait toute intimité illusoire.
Commenter  J’apprécie          20
La prison d'une femme ça peut être aussi la maison de son mari ou de son père.
Commenter  J’apprécie          20
Dorothée mettait un soin si particulier à me coiffer que peu à peu, les autres mères voulurent la même chose pour leur fils. Sa seule exigence état que chacun apporte sa paire de ciseaux et des lames de rasoir neuves. Pour le reste, vous payiez ce que vous pouviez: 150, 200 francs CFA, peu importe. Tout au long de mon enfance, tant que ma mère me coiffa, tous les jeunes gens aux alentours eurent aussi des cheveux impeccablement tenus.
Commenter  J’apprécie          10
L’exil est un bannissement et une mutilation, il y a là quelque chose de profondément inhumain. Quel que soit le danger que l’on fuit et le soulagement de s’en éloigner, chacun mérite de garder quelque part en lui l’espoir d’un retour.
Commenter  J’apprécie          10
A peine était-elle née, que j'entendis pour la première fois une voix autre que la mienne dans mon refuge. Un gargouillis d'enfant que je reconnus immédiatement. Je sus que j'étais enfin complète.
Commenter  J’apprécie          10
Traitez-là gentiment, je sais, ces pauvres êtres en bout de course sont votre quotidien, je comprends la nécessité de tenir à distance leur souffrance, suppliait Abi en silence, mais voyez-vous, pour moi, cette femme n'est pas seulement un corps qui rend les armes, c'est une personne chérie, une vie précieuse qui prend fin en silence.
Commenter  J’apprécie          10
Commenter  J’apprécie          10
Les deux femmes se connaissaient depuis une quinzaine d’années. Maire-Bernard estimait la guérisseuse, elle l’avait entendu chanter pour aider un enfant à naître et respectait cette spiritualité qu’elle ne comprenait pas. Elle avait vu Esta consolante ou sévère, dure comme le silex ou enveloppante et maternante lorsque l’exigeaient les soins qu’elle prodiguait aux siens. Elle l’avait vue fossoyeuse, disant des incantations aux enfants mort-nés. Elle découvrait la grande prêtresse mystique du Ko’o. Ce n’était plus la même personne. Esta semblait habitée, possédée par une puissance au-delà de ce qui était humainement accessible.
Commenter  J’apprécie          10
Les enfants… Vous portez un petit être dans vos entrailles, puis dans vos bras, vous êtes le monde pour lui, sa seule chance de survie. Vous l’aimez du seul amour qui jamais ne s’altèrera. Puis le temps qui passe dicte son propre tempo et un jour vous face à une adulte. La vie et la souffrance son sœurs jumelles, bien que le sachant, vous rêvez pour lui d’un monde de lumière, dans lequel il serait miraculeusement préservé du sort réservé aux autres humains. Vous voudriez continuer de le protéger. Vous vous en défendez mais au fond, vous êtes conscient qu’à travers lui, vous tentez de prémunir la part de vous qui à jamais prend les coups qui lui sont destinés, souffre des fièvres qui le dévorent. Mais l’enfant n’est déjà plus là. Il vogue au loin, entraîné par le courant de son propre destin. Vous feriez n’importe quoi pour l’enfant qu’il était, et pour l’adulte dans lequel vous restez la seule à voir votre petit. Vous donneriez votre vie, mais personne ne le demande, même lui n’en veut pas. Il se cogne aux obstacles que vous auriez pu lui éviter, vit des joies qui vous sont dissimulées. Vous savez que nul ne pourra l’aimer autant que vous et lui souhaitez malgré tout de rencontrer dans la vie des personnes bien qui l’aimeront autant qu’il les aimera, autant qu’il le mérite. Les mères ont le sommeil tourmenté dit le proverbe.
Commenter  J’apprécie          10
Coup de cœur !
Commenter  J’apprécie          10
Il était venu solder ses comptes avec le passé, pas une seconde il n'avait prévu que ce passé que ce passé l'accueille sourire aux lèvres dans une maison comme ils n'auraient jamais pu en rêver dans leur enfance, ni qu'elle soit marié à Nella. Son esprit n'arrivait pas à assimiler ces nouvelles informations
Commenter  J’apprécie          00
... il sentit monter en lui une drôle d'émotion. Il ne l'avait jamais expérimenté, alors il ne reconnut pas le sentiment d'être libre, à sa place, en accord avec soi-même. [...] Un changement de perspective, un éclairage nouveau qu'il se contenta d'éprouver sans l'analyser ni s'en effrayer. (p. 307)
Commenter  J’apprécie          00
L’occupant avait une méthode parfaitement huilée et efficace pour maintenir le peuple sous sa coupe. Il choisissait un nombre réduit d’indigènes à qui il attribuait des pouvoirs afin de maintenir ou de transformer les réseaux d’intérêts locaux. Le peuple subissait le double joug des colons et de leurs propres chefs.
Commenter  J’apprécie          00
— Sauve-toi ! Notre peuple est prompt à la colère et lent au pardon. Va aussi loin que tes pieds te porteront et ne reviens pas.
Commenter  J’apprécie          00
Pourquoi faut-il toujours que tu essaies de te distinguer ? Nous avons nos traditions, respecte les règles pour une fois dans ta vie, elles sont là pour te protéger. Notre société n’a aucune sympathie pour ceux qui se singularisent comme tu le fais.
Commenter  J’apprécie          00



Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Lecteurs de Hemley Boum (299)Voir plus

Quiz Voir plus

Le jeu des titres

Quel animal est élégant pour Muriel Barbery ?

Le chat
Le hérisson
La taupe
L'écureuil

12 questions
9626 lecteurs ont répondu
Thèmes : littératureCréer un quiz sur cet auteur

{* *}