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Droit devant toi de Henri Girard
Autrement je lis. Je lis beaucoup. Cela me permet d’apprendre de nouveaux sentiments, de les comparer aux miens. Parfois ça m’inquiète. Parfois ça me rassure.
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Droit devant toi de Henri Girard
Autrement je lis. Je lis beaucoup. Cela me permet d’apprendre de nouveaux sentiments, de les comparer aux miens. Parfois ça m’inquiète. Parfois ça me rassure.
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Jubilé ! de Henri Girard
- Oh ! la haine, c'est de l'amour estropié, rien d'autre. C'est du même acabit, question gerçure du coeur. (...)
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Jubilé ! de Henri Girard
Hélène détient le record de lenteur pour servir à boire. (...) Pas si chienne en dépit de son air d'avoir avalé un cactus, elle nous remet deux cafés-calva, la goutte directement dans la tasse. Il faut dire que son jus est tellement fade. |
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Jubilé ! de Henri Girard
Comment dire, un livre comme celui-là, c'est un peu comme une histoire privée. Tu te sens un poil gêné de t'inviter chez l'auteur. (...) Mais, c'est tellement bien torché. Il faut le reconnaître. Alors, tu lis. Tu ne comprends pas tout. Mais tu continues, tellement c'est bien écrit.
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Jubilé ! de Henri Girard
- (...) J'eus le privilège qu'une gouvernante me fût dédiée pour tout ce que Mère répugnait à entreprendre qui nous aurait rendus intimes... Elle préférait faire faire ses besoins à son caniche plutôt qu'à son fils... Parfois, la regardant le caresser, j'aurais aimé être un chien
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Jubilé ! de Henri Girard
Je me souviens assez précisément d'Adolphe. Surtout qu'il avait toujours les mains prises. Un chapeau, une pipe, des lunettes, une montre à gousset, souvent un livre ; il maniait tout ça avec un brin de maladresse. Le fait qu'il était tombé amoureux le rendait encore plus empoté. Si bien qu'en voulant trop en faire dans le maniement de ses ustensiles, il en laissait souvent choir un essayant de rattrapper l'autre.
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Jubilé ! de Henri Girard
Franchement, elle a toujours la séduction qui lui sort du corps. Une poitrine encore toute pigeonnante et un popotin bien ferme qui mériteraient bien mieux que cette robe trop sombre, mais heureusement un peu moulante.
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Jubilé ! de Henri Girard
Un philosophe, c'est clair, il mange de la soupe tous les jours, mais, plutôt que de se dire qu'elle est bonne ou pas, il cherche à trouver ce qu'on a mis dedans pour en expliquer le goût. De fait, c'est un gourmet assez expert qui se servirait de son cerveau comme d'une langue, les neurones en guise de papilles. Avec l'intelligence de chercher à comprendre plutôt que l'instinct de tout gober. C'est aussi quelqu'un qui fabrique un brin de rébellion pour en nourrir les hommes, avec l'espoir qu'ils cessent enfin de brouter de l'herbe comme des moutons.
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Jubilé ! de Henri Girard
Achille, c’est un brave. Un brave entre les braves. Il a la réputation de rigolo. Sa spécialité c’est les blagues, pas toujours de bon goût. Ainsi que raconter des monologues pour noces et banquets. Ceux qui se récitent en toute occasion, dans les gueuletons d’anciens – tout court ou combattants – dans les réunions de famille, les baptêmes, les communions, les accordailles ou les noces, sans compter les anniversaires, voire les enterrements… après les pleurs. La récitation d’un monologue nécessite un réel savoir-faire. Le vrai conteur doit posséder l’élocution d’un bon diseur, mais aussi le talent d’un accordeur d’effets, pour, discrète gestuelle à l’appui, battre la crème des mots, distiller les coquineries, faire monter l’impatience de l’auditeur jusqu’à la surprise de la chute. |
Françoise Sagan : "Le miroir ***"