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EAN : 9781093552188
Remanence (10/03/2015)
3.73/5   13 notes
Résumé :
Début des années soixante. Un village perdu dans la campagne. Maryse Labasle, la nouvelle institutrice, arrive avec son fils François dans le chaud silence de juin. François garde pour lui la douleur d’être séparé de son père. Jamais il n’en dira mot. Pour l’heure, il s’ennuie et joue aux billes tout seul.
Heureusement, d’autres enfants… Michel, sauvageon fagoté comme l’as de pique, accompagné de son corniaud baptisé Lechien. Et puis Betty et Roselyne, des ju... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (12) Voir plus Ajouter une critique
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Henri Girard était un fan d'Enyd Bliton et a voulu lui rendre hommage en écrivant un roman jeunesse du même genre.
Nous retrouvons donc un petit village au début des années soixante.
François est le fils de la nouvelle institutrice. Moderne pour l'époque, car sa mère a décidé de divorcer. Il vit donc seul avec elle dans ce nouvel environnement et doit se faire de nouveaux amis.
Michel est le premier à faire sa connaissance et à se laisser embrigader par son côté un peu chef autoritaire. Mais il faut dire que Michel habite encore une ferme arriérée, sans électricité et tout juste l'eau courante. Alors, venir chez François et y découvrir la télévision, une maman douce et tendre et une vraie ambiance familiale le change assurément de ce père qui ne sait pas lui parler et de cette mère qui se laisse écraser.
A ce duo particulier va bientôt s'adjoindre Marsel-Claude dit Garcille le garçon-fille. Ado tout comme eux, il traîne un secret. Personne ne sait d'où il vient ni s'il est fille ou garçon.
Et puis petit à petit le groupe va s'étoffer. Les jumelles un peu godiches Betty et Roseline ou encore Lechien, le chien de Michel qui va les suivre partout.
Ce roman nous entraine assez rapidement sous la plume d'Henri Girard. Il est à la fois nostalgique de nos lectures d'adolescents mais aussi différent de par son style plus mature et poétique.
François va être celui par qui tout débute. Il est le petit nouveau dans le village, celui qui sait ce qu'il veut mais aussi celui qui cherche quelque chose pour illuminer sa vie. C'est ainsi qu'il va découvrir les romans de la bibliothèque rose et au travers du club des cinq avoir une sorte d'illumination sur leur groupe à venir.
Lui François, comme le François du club des 5 est le plus réfléchi, le chef, le plus sage aussi. Il prendra de fait ce rôle dans leur club puisque le prénom y fait aussi.
Mick est le plus dégourdi de la bande et là encore son prénom se marrie plutôt bien avec ce nouvel ami qu'il vient de se faire, Michel, le gamin dépenaillé mais nature et surtout attaché à lui comme une tique à un chien. Michel le suit, l'envie aussi mais surtout se sent enfin entouré.
Avec Garcille nous retrouvons un air de Claude, la cousine aux airs de garçon . Même s'il nous faudra ici attendre un bon moment avant de savoir si Garcille est un ou une. C'est en tout cas un adolescent renfermé que la présence de François et la création de ce club va aider à s'ouvrir aux autres et à évoluer.

D'autres détails vont encore suivre pour coller à leur idée de club et parfois être chamboulés mais nos cinq jeunes gens vont ainsi en quelques mois voir leur propre vie mais aussi celles de leurs proches se modifier, évoluer et parfois même se teinter de mystères.
C'est donc dans ce contexte connu que je me suis plongée au travers de ce roman tout en ayant la joie de la découverte.
Car la plume d'Henri Girard est pleine d'anecdote et de souvenirs. Pleine aussi de fraîcheur et de réminiscences, tel un vieil album photo que l'on feuillette. Il nous emmène ainsi dans cette période des années soixante comme dans un voyage hors du temps.
Ce roman est une ode aux récits de notre jeunesse mais conté par une plume plus adulte qui leur donnent ainsi un air de nostalgie presque douloureux.
A notre club des six ne manquera qu'un mystère pour le rendre plus adapté à leur envie d'aventures.
Et le secret de Garcille nous semble tout trouvé, pour nous lecteurs. Mais il n'est pas le seul à rester caché dans les mémoires et à troubler les esprits.
Ce roman n'est pas une nouvelle aventure du club des cinq, ni même un roman d'aventure. C'est un morceau de vie des années soixante, fidèle et intimiste.
Les secrets des uns, les cachoteries des autres, tout cela va nous plonger dans le quotidien de ces enfants, dans cette adolescence qui débute et les chamboulements qu'elle apporte.
Les personnages sont attachants, fragiles et forts à la fois. Chacun va nous apporter de quoi nous sustenter et même si l'action n'est pas au rendez-vous, notre faim est comblée par cette histoire sensible et profonde.
C'est un très bon moment de lecture que je dois à Babelio et son Masse critique qui jusqu'à présent a toujours su me surprendre en me proposant des titres qui n'étaient pas dans ma liste prioritaire mais qui m'attiraient doucement.
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Même s'il est évident qu'en ce moment, j'ai une prédilection pour les auteurs morts ou américains, je les préfère quand même vivants et talentueux, dans l'espoir de les rencontrer un jour et d'échanger avec eux. Henri, je l'ai rencontré avant de l'avoir lu et lui m'a lue avant de me rencontrer, si ce n'est pas un signe ça!
Donc, Henri est très vivant et diablement talentueux. Peut-être est-il aussi américain, ce qui me ravirait au plus haut point mais là n'est pas l'essentiel. Il fait partie des vivants écrivains exigeants sur la synthaxe, l'ortographe, le style. Si l'on ajoute à ces critères, une bonne intrigue et bien, c'est simple comme une addition, on obtient un bon livre, voire plusieurs dans son cas.
le premier que j'ai lu, " Droit devant toi"( ed l'Argannier ) a rempli le principal objectif que je demande à un livre à savoir, me foutre une droite en pleine gueule. Suivra " jubilé" ( ed l'Argannier ) tout aussi bien tourné mais qui m'a moins émue que le précédent. Ces derniers jours, j'ai lu aussi son " Secret du club des six" ( ed Remanence ) qui m'a replongée en enfance par la grâce de la plume d'Henri qui, le premier, je crois, n'en est pas vraiment sorti.
Ce petit topo récapitulatif, pour ceux qui ont eu le courage de lire jusqu'ici, pour en venir à " L'Arlésienne de Tidbinbilla" ( ed In Octavo ) que j'ai terminé cette nuit à trois heures du matin, et des poussières d'étoile dans les yeux. J'avoue que le titre, difficile à prononcer et à retenir ne m'évoquait rien et pourtant, quelle erreur! Dès les premières pages, je sus que je partais en régalade, en dégustation littéraire, en promenade parmi mes semblables.
Henri le pudique, le taiseux est un in(fatigable) observateur de ses congénères, qu'il brosse avec beaucoup d'ironie mais aussi une grande tendresse. Son langage chatié et impeccable fait dans la nuance, ce qui est un exercice de haute voltige, extrêmement scabreux.
C'est difficile pour un auteur de lire normalement, mais quand je referme l'Arlésienne, éblouie et je l'avoue, un peu jalouse de certains bons mots ou formules que j'aurais voulues miennes, c'est que l'écrivain, derrière, dans l'ombre, a fait son boulot, du putain de vrai boulot, du chiadé, de l'artisanal!
Alors, voilà, j'espère à vous tous qui lirez cette chronique, vous avoir donné envie de découvrir cet auteur et à toi Henri Girard, j'ai envie de dire: Chapeau l'artiste!
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Avant toute chose je remercie Babélio et masse critique qui m'ont permis de lire ce livre,
Maintenant, concernant ma lecture je suis assez mitigée,
J'ai été plongée dans les années 60 dés le début de part l'ambiance et les descriptions, Même le style d'écriture de ce livre est d'époque et c'est là que le bas blesse ! Eh oui, cela m'a gênée et du coup j'avais hâte de le finir,
L'histoire quant à elle est sympathique mais reste, pour moi, une tranche de vie du terroir, de part le résumé et le titre, je m'attendais à ce que ces jeunes gens vivent des aventures comme mes compagnons d'enfance, le Club des cinq, Outre l'intervention chez la Nourrice, la seule aventure pointe le bout de son nez au moment où l'institutrice demande aux enfants une rédaction avec pour thème « Racontez le meilleur souvenir de vos vacances de Noël », Là, chacun raconte son point de vue sur un même événement.
Le gros de l'histoire se porte sur le « mystère » Marsel-Claude et ce qui me chiffonne c'est que les enfants, regroupés en club des six, ne sont pas unis dans cette recherche. le premier qui enquête (seul, sans en avertir les autres) et trouve quelque chose, cache les preuves et n'en pipe mot à personne !! Où est l'intérêt d'être un groupe ??
Ceci dit, l'histoire n'est pas mauvaise, Les personnages, leur caractère et leurs histoires personnelles sont biens travaillés ce qui fait qu'on s'attache facilement. On voit les enfants grandir, s'éloigner parce que la vie est ainsi faite, mais néanmoins se raccrocher à ce club. Et finalement, ce secret ils ne sont pas les seuls à vouloir le découvrir mais les adultes pensent trop pour pouvoir aller au bout,
Les seuls bémols sont pour moi, le style d'écriture avec son vocabulaire d'époque, et le fait de ne pas avoir retrouver « l'ambiance » club des Cinq de mon enfance. Cependant, cette époque commençant à dater, il est possible que le temps ai effacé quelques détails,
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Ce délicieux roman se passe au fin fond de la campagne, dans ces années 60 qui verront exploser pas mal de codes, de coutumes, de moeurs, même si l'on est encore loin de tout cela dans ce village. Il commence comme un roman d'enfants qui ont envie de s'occuper ensemble, qui vont fréquenter la même école à la classe unique, qui vont s'unir pour la vie avec l'inévitable échange de serment. Contrairement à ce que pourraient laisser penser le titre et mon résumé, ce n'est pas un roman jeunesse. C'est un hommage appuyé et revendiqué à Enid Blyton, la romancière britannique et à sa série mondialement connue le Club des Cinq, qui avait en son sein : François (même prénom ici), Mick (joué par Michel), Claude (interprété par Marsel-Claude), Annie (les soeurs Hanni qui s'y mettent à deux, normal pour des jumelles) et Dagobert dont le nom oscillera pour les Six entre Dago et... Lechien. Mais, contrairement à la série anglaise, on fait connaissance avec les parents des enfants qui deviendront des personnages importants, au même titre que leurs rejetons. Tous sont typiques, sympathiques, même lorsqu'ils ont des relations compliquées avec les autres, on sent une vraie souffrance, un mal-être qui les empêche de vivre sereinement. Et si c'était un secret ? Celui que tout le monde tente de cacher, sans y parvenir vraiment. Ou un autre, plus personnel ?

Une mention particulière pour Placide Hanni, le père des jumelles, représentant en spiritueux, qui ne peut s'empêcher de partir dans des envolées lyriques souvent émaillées de mots rares : "Va cuver ailleurs ! Madame Labasle peut prétendre à un autre... sigisbée*.", ou encore, un peu plus loin : "Oh, Dame Labasle ! Il me revient de vous gratifier, répondit Placide. Votre charme mérite plus que ma modeste sympathie. Ne vous turlupinez point, je pars de ce pas afin de le ramener dans sa... hum... thébaïde.**" (p.87) ; mais aussi souvent parasitées par des néologismes, des à-peu-près souvent drôles (comme ce "gratifier" ci-dessus). Je l'imagine bien faisant de grands gestes en même temps qu'il parle, je le visualise parfaitement.

Un roman fort agréable, écrit de très jolie manière, élégante, fine et délicate. Plus profond que le titre et le thème laissent à penser, grâce aux beaux personnages. J'ai beaucoup aimé cette chronique villageoise qui fait la part belle à l'humain, à la rencontre : chacun des protagonistes s'ouvrira à l'autre et se découvrira des talents, un hymne à la découverte de l'autre et à son enrichissement personnel grâce à la différence ici, plus sociale qu'ethnique, lieu et période obligent.

Pour les incultes (comme moi, puisque j'ai usé du dictionnaire -merci Larousse-, je connaissais les mots mais point leurs significations) :

*Sigisbée : chevalier servant d'une dame

**Thébaïde : lieu isolé propre à la méditation

Je lis, avec ce titre, mon troisième livre édité par les éditions de la Rémanence, tous très différents (Au-delà des 125 palmiers, Travers de routes) et je salue le travail de découverte et d'originalité. Je ne peux que vous inciter à vous pencher sur cette jeune et petite maison de Vénissieux.
Lien : http://lyvres.over-blog.com
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J'ai adoré cette histoire qui fait l'effet d'une caresse sur la joue de l'enfant qu'on a été, quelle que soit l'époque d'ailleurs même si ce roman éveillera surement davantage de souvenirs pour la génération qui précède la mienne.
On peut penser que l'hommage au Club des Cinq d'Enid Blyton,omniprésent,lui plairait surement beaucoup et les quelques passages choisis de cette célèbre série replongent en un claquement de doigts le lecteur dans l'ambiance de ces aventures de jeunesse,lues parfois,entre autres livres, sous la couette avec une lampe torche pour les acharnés(il y a prescription,on peut le dire maintenant sans craindre l'autorité parentale).
Un retour en enfance plutôt émouvant, des similitudes trouvées entre les héros du club des six et leurs brillants prédécesseurs,tant au niveau des personnalités que dans les façons d'aborder l'aventure.
Bien joué Henri Girard!
Et autour des enfants il y a,comme toujours en Girardie,des personnages ordinaires et pourtant rendus hors du commun par sa plume,toujours profonde, subtile et poétique,parfois tendre,parfois beaucoup moins parce que dans Les secrets du club des six,il y a des histoires de famille,des tiroirs secrets qu'on force,il y a des gens comme tout le monde,que l'on trouve partout,à toutes les époques,bourrés de défauts et de qualités(voire bourrés tout court)...Et un passé pas toujours glorieux qui ressurgit pour certains.
Un petit coup de coeur pour Nourrice,cette campagnarde attachante au giron protecteur qui incarne à elle toute seule l'abnégation, la sagesse,la simplicité,la générosité,le bon sens.
Les petits secrets percés en appelant d'autres,on se plaît à imaginer une suite car s'il y a une chose qu'on n'aime pas dans ce livre,c'est d'en tourner la dernière page.
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Citations et extraits (3) Ajouter une citation
J'ai adoré cette histoire qui fait l'effet d'une caresse sur la joue de l'enfant qu'on a été, quelle que soit l'époque d'ailleurs même si ce roman éveillera surement davantage de souvenirs pour la génération qui précède la mienne.
On peut penser que l'hommage au Club des Cinq d'Enyd Blyton,omniprésent,lui plairait surement beaucoup et les quelques passages choisis de cette célèbre série replongent en un claquement de doigts le lecteur dans l'ambiance de ces aventures de jeunesse,lues parfois,entre autres livres, sous la couette avec une lampe torche pour les acharnés(il y a prescription,on peut le dire maintenant sans craindre l'autorité parentale).
Un retour en enfance plutôt émouvant, des similitudes trouvées entre les héros du club des six et leurs brillants prédécesseurs,tant au niveau des personnalités que dans les façons d'aborder l'aventure.
Bien joué Henri!
Et autour des enfants il y a,comme toujours en Girardie,des personnages ordinaires et pourtant rendus hors du commun par sa plume,toujours profonde subtile et poétique,parfois tendre,parfois beaucoup moins parce que dans Les secrets du club des six,il y a des histoires de famille,des tiroirs secrets qu'on force,il y a des gens comme tout le monde,que l'on trouve partout,à toutes les époques,bourrés de défauts et de qualités(voire bourrés tout court)...Et un passé pas toujours glorieux qui ressurgit pour certains.
Un petit coup de coeur pour Nourrice,cette campagnarde attachante au giron protecteur qui incarne à elle toute seule l'abnégation, la sagesse,la simplicité,la générosité,le bon sens.
Les petits secrets percés en appelant d'autres,on se plaît à imaginer une suite car s'il y a une chose qu'on n'aime pas dans ce livre,c'est d'en tourner la dernière page.
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Va cuver ailleurs ! Madame Labasle peut prétendre à un autre... sigisbée*.", ou encore, un peu plus loin : "Oh, Dame Labasle ! Il me revient de vous gratifier, répondit Placide. Votre charme mérite plus que ma modeste sympathie. Ne vous turlupinez point, je pars de ce pas afin de le ramener dans sa... hum... thébaïde.(p.87)
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Magnifique roman qui nous plonge dans les années soixante, véritable voyage dans le temps. Une histoire prenante que j'ai pris plaisir à dévorer :)
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