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Critiques de Herman Raucher (29)
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Un été 42

Décevant...

Août 1942, trois amis, Oscy, Benjie et Hermie, sont en vacances sur une île proche de la côte de Nouvelle-Angleterre. C’est l’occasion pour Hermie, quinze ans, de faire la connaissance d’une femme dont il va tomber amoureux et de connaître ses premiers émois...

Ce qui aurait pu être une histoire poignante n’est en fait que le récit assez vulgaire de l’apprentissage de la sexualité par trois gamins bourgeonnants. Ça aurait pu s’appeler « la guerre des boutons (d’acné) suite : la guerre des capotes ».

Si Herman Raucher est sans nul doute un très bon scénariste, il n’a pas le talent d’un très bon romancier. Son histoire au départ prometteuse s’échoue lamentablement dans les travers scabreux de l’adolescence « acnéide » de ses protagonistes et de leurs aventures graveleuses. La fin sauve le naufrage de ce roman.

Il vaut certainement mieux voir le film... Ou dans le même registre lire « le blé en herbe » de Colette, un petit chef d’œuvre.

Traduction de Renée Rosenthal.

Editions Gallimard, Folio, 347 pages.

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Un été 42

Jusqu’à ce que les éditions Folio me le proposent, j’avais sommairement entendu parler du film culte « Un été 42 » mais je ne connaissais pas l’existence du livre. En hommage à son ancien ami disparu, Herman Raucher a décidé d’écrire cette histoire pour raconter les étés qu’ils passaient ensemble lorsqu’ils étaient jeunes. Les événements se déroulent en 1942, mais restent intemporels car ils peuvent être transposés facilement dans le monde actuel. Aucun élément n’est vraiment désuet et rien ne permet de se sentir déplacé.



On assiste à une histoire d’amitié entre trois adolescents. Ils sont tous différents mais tellement complémentaires. Par désœuvrement, ils vivent des aventures grâce auxquelles ils vont tour à tour se chamailler, se soutenir, se battre, s’aider, se détester pour mieux recommencer le lendemain. Ce livre est empreint d’éternité, comme si cette amitié n’avait pas de limite, pas de fin. Il nous ramène à notre propre jeunesse où l’on a tous goûté à cette étape de naïveté et d’espoir.



A travers ces garnements, Herman Raucher nous narre les préoccupations de tous les jeunes hommes de cet âge-là. C’est donc bien sûr aussi une histoire de filles et de sexe, deux choses qui ne font qu’une dans l’esprit d’un adolescent à l’aube de sa puberté. Ça gratte dans le bas ventre et toutes les pensées sont centrées sur le seul objectif : le sexe. Obsédés par cet objectif, les trois amis vont vivre des moments truculents. Certaines scènes deviennent même très drôles du fait de leur maladresse et leur ignorance dans le domaine et j’ai beaucoup ri.



J’ai trouvé ce texte extrêmement touchant. J’ai ressenti toute la nostalgie de l’auteur dans son apprentissage de la vie. Je pense que ce livre va réjouir tous les hommes (les femmes je ne sais pas !) car il va les téléporter plusieurs années en arrière et faire ressurgir tous les souvenirs et les sensations de leur jeunesse. Pour ma part, c’est un gros coup de cœur et j’ai passé de très bons moments dans ma tête d’adolescent. Herman Raucher m’a fait rire et je revenais chaque jour avec impatience dans ma lecture, pour que l’insouciance de mon enfance ne s’arrête jamais !
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Un été 42

Hermie, Oscy et Benjie. Des gamins de 15 ans qui voudraient devenir des hommes, pendant cet été 42 passé sur une île en face de la Nouvelle Angleterre, alors que leur pays vient d’entrer en guerre. Des ados se baladant au bord de la plage avec leur bistouquette greffée sur le front, ne pensant qu’à « ça ». « Ça », qui les travaille beaucoup, mais dont ils ne connaissent strictement rien. Heureusement, Benjie a son manuel d’anatomie. Tout l’acte sexuel y est expliqué en douze étapes. Hermie est persuadé qu’il ne dépassera pas la seconde de ces étapes, que s’il arrive à la cinquième ce sera un miracle. En attendant, il fantasme comme ses copains sur la belle Dorothy. Une femme, une vraie, à la plastique parfaite et au charme torride.



Ce texte sent le vécu à plein nez et c’est ce qui le rend si attachant. Bien sûr, aujourd’hui, une éducation sexuelle (ou plutôt pornographique, ce qui n’a strictement rien à voir) peut se faire en deux clics mais il n’empêche, les questionnements de l’adolescence gardent une portée universelle. Par exemple Hermie qui pelote le bras de sa voisine au cinéma pensant que c’est un sein et s’étonne à peine de ne pas trouver le téton, ça aurait pu être moi. Ce même Hermie qui joue avec une capote, l’enfile et la trouve tellement grande qu’il a l’impression de voir pendre un « accordéon détendu », ça aurait pu être moi aussi. J’ai bien dit « aurait pu », n’allez pas vous imaginer des trucs sur mon adolescence.



Quoi qu’il en soit, j’ai adoré cet humour pas spécialement léger mais qui ne cherche pas non plus à en faire des caisses. L’enchaînement des épisodes peu glorieux donne tout le sel au récit. On suit nos pieds nickelés de la drague le sourire aux lèvres, on se délecte de leurs échanges savoureux, de leurs réflexions hautement intellectuelles sur les choses de la vie, de leurs angoisses, de leurs échecs et de leurs pseudo certitudes : « Il quitta sa chambre avec la conviction que lorsqu’il reviendrait, il serait un homme. Des pieds à la tête, il n’était qu’une érection ambulante qui respirait le sexe, la confiance en soi et la maturité. » On rit beaucoup donc, et à la fin on pleure, parce c’est beau et qu’il y a de quoi (enfin pas moi parce que je ne pleure jamais en lisant un livre, faut pas pousser non plus, mais j’en connais qui écraseraient facilement une petite larme).



Un roman d’initiation qui m’a fait passer un excellent moment de lecture. Quel plaisir de découvrir ces garçons « douloureusement à cheval sur le fil de fer barbelé qui sépare l’enfance de l’âge adulte », ces garçons « en train de se départir de l’atroce chrysalide de la jeunesse ». Réjouissant et plein de vie !






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Un été 42

Eté 42, USA, Pearl Harbour a eu lieu. Dans une petite île : Packett Island, au large de la Nouvelle Angleterre des familles de la classe moyenne viennent passer leurs vacances. Trois gamins d'une quinzaine d'années, trois copains : Oscy, Hermie, Benjie trainent sur la plage, s'occupent à des riens, rèvassent, se bagarrent, fantasment sur les filles. Il ne se passe pas grand chose. Cependant dans ces têtes de gamins encore toutes proches de l'enfance, l'adolescence s'insinue doucement. Une sexualité naissante, apportera les troubles inhérant à cette période de croissance.

Leur façon de s'exprimer avec volubilité, souvent vulgaire,voire grossière pourront peut-être choquer certains lecteurs, mais c'est leur façon naturelle de s'exprimer.

Ecrit en 1970 l'auteur , au cours d'une courte visite de l'île se souvient de sa jeunesse de cet été 42 ., de l'histoire d'amour avec une belle jeune femme, qui le fera passer de l'enfance à l'age d'homme.

C'est un livre écrit simplement, sans prétention, drôle, émouvant. Que demander de plus pour une lecture distrayante.

J'ai pensé à l'Attrape-coeur de Salinger, héros de 17 ans 'un peu plus âgé.

J'ai lu l'Eté 42 avec plaisir, c'est d'ailleurs une re -lecture.
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Un été 42

Nostalgie et amours adolescentes sur fond de seconde guerre mondiale sont les ingrédients de ce roman qui se laisse lire tout en douceur, mais aussi d’un film datant de 1970 dont la musique a marqué les esprits.



Le sexe comme principale préoccupation



Ils sont 3 copains et chaque été sans exception, ils se retrouvent sur l’île et font les 400 coups. Cette année est différente, de garçons, ils sont devenus adolescents et leurs préoccupations ont également changé. L’obsession du sexe est omniprésente, comme si « le faire », leur conférerait le statut d’homme. Des occasions se présentent et la tentation de passer à l’acte est insistante. Hermie lui, ne peut pas se résoudre à sauter le pas, maladroit, il tente bien de conclure, mais bien des choses le retiennent.



Hésitation autour d’un coup de foudre



Hermie est amoureux. Ou plutôt, il pense l’être. Un mirage est apparu en la personne d’une ravissante jeune femme blonde. Elle est parfaite, mais elle est aussi mariée à un homme auquel l’adolescent rêverait de ressembler. Mais en cet été 42, la guerre rappelle à elle les hommes, pas les enfants. Et c’est alors que Dorothée se retrouve seule. Hermie s’en rapproche, celle qui n’était qu’un mirage devient réelle. Mais il est bien difficile de prétendre être mûr quand on n’a pas l’âge de combattre pour son pays. Viennent alors le désir, les rêves et la dure réalité qui vous ramène sur terre.



Mon avis



Certains disent que le film est splendide et, après avoir vu les bandes annonces, il semble l’être. On y ressent la chaleur du sable, les émois de l’adolescence et l’insouciance de ces lieux encore préservés de la guerre. Mais le livre, à défaut d’être beau est bon. Pour être franche, je m’y suis ennuyée jusqu’à environs la centième page. À l’image du film, la lecture était lente, presque suave. Pourquoi avoir fait se chamailler ces 3 garçons pendant presque 100 pages ? Je me le demande encore. Une fois ce cap passé, on entre dans le vif du sujet pour un roman d’initiation, à savoir la découverte de ses désirs.



J’ai beaucoup aimé Hermie, véritablement tiraillé entre son attirance pour cette femme et son besoin de satisfaire ses pulsions adolescentes. On découvre aussi dans ce roman la vie familiale traditionnelle américaine et l’insouciance de ses gamins qui s’évadent toute la journée.



L’intérêt d’Un été 42 réside aussi dans le fait que l’on peut voir comment sont abordés l’amour et le désir par les jeunes. Ici, bien que copains, ils voient ça tout à fait différemment. Leur façon d’agir les fera s’affronter, mettant à mal provisoirement leur amitié.



La fin à elle seule vaut le livre entier. Une issue qui m'a vraiment émue.



Pourquoi cette lecture ?



C'est le titre du mois de novembre que j'ai pioché au hasard pour le challenge 1 an avec ma BookJar. J'avais acheté ce livre pour partir en vacances cet été car Folio venait de l'éditer. J'avais vraiment envie de découvrir cette histoire qui avait ému tant de monde il y a 40 ans d'ici.
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Un été 42

Un été 42 n'est pas un must de la littérature classique. On y trouve beaucoup de facilités et des comparaisons foutraques et pourtant quel bonheur ce fut pour moi de lire ce roman !

Hermie et ses 2 copains passent l'été 1942, au coeur de la guerre, dans l'ile de Packett, Nantucket en réalité. Les trois ados sont très différents, Hermie, le héros doté d'un imaginaire fertile, Oscy le bon copain décomplexé et un peu lourdaud et le gauche Benjie. L'été est favorable à l'éveil des sens, à la découverte des corps féminins. Travaillés par leurs hormones Oscy et Hermie sont en proie à leur rut.

Hermie flashe littéralement sur une ravissante jeune femme de 23 ans Dorothy dont le mari est parti à la guerre. En peu de jours il va la rencontrer, l'aider, fantasmer sur elle comme un fou jusqu'à l'acte final dans des circonstances poignantes.

le roman fait alterner la légèreté et la trivialité des relations entre ados avec la délicatesse et l'intensité des rencontres entre Hermie et Dorothy. L'équilibre est très réussi. Aux scènes de gaudriole, je pense à la soirée marshmallows, succèdent des phases de long questionnement. Hermie est à la fois défaitiste et matamore. Un roman d'apprentissage où la découverte de la sexualité et de la sensualité vont de pair avec le plus grand trouble.

Certaines scènes sont littéralement désopilantes. Les dialogues sont vifs, le personnage d'Hermie, l'auteur en fait, est attachant. Il possède une grande curiosité et une bonne culture. Il porte sur son époque un regard personnel parfois décalé. On sourit souvent mais on rit souvent aussi de bon coeur. On se souvient tous de l'achat de préservatifs dans la droguerie, l'une des scènes les plus drôles aussi du cinéma. Car l'auteur Herman Raucher est le scénariste du film sorti en 1971. Il a publié le livre en même temps que le film. Les deux oeuvres sont très proches. Si Herman Raucher est doté d'une plume alerte, Robert Mulligan, le réalisateur, nous a, lui, donné un chef d'oeuvre du cinéma.

Le livre est empreint d'une douce nostalgie. 30 ans plus tard l'auteur revient sur l'île de ses premiers émois et se remémore cet épisode qui le fera basculer à l'état de jeune adulte. Il s'agit d'une histoire vécue par Herman Raucher.

Le roman a été publié initialement en France dans une collection pour adolescent. La traduction a été revue et corrigée depuis. Il peut être lu à tout âge sans la moindre hésitation. « Un roman d'une grâce intemporelle ».

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Un été 42

N°792 – Août 2014.



UN ETE 42 - Herman Raucher. - (Traduit par Renée Rosenthal)



En cet été 1942, Pearl-Harbor a déjà eu lieu et les États-Unis sont en guerre, mais les opérations miliaires se déroulent loin du territoire national. Sur une petite île de la Nouvelle-Angleterre des familles viennent passer des vacances. Ici, trois copains, Orcy, Hermie et Benji, tous âgés d'une quinzaine d'années, s'y ennuient un peu et pour eux tous les jours se ressemblent. Cette période est sans doute comme les vacances de tous les garçons à peine sortis de l'enfance qui regardent le monde des adultes sans trop savoir ce qu'il leur réserve, avec envie et appréhension, en tuant maladroitement le temps. Pour jouer aux grands, ils commencent à regarder les filles mais les abordent gauchement. Orcy remarque une jeune femme dont le mari est à la guerre et en tombe amoureux... mais elle a à peu près le double de son âge ! Il l'aborde quand même, il n'est pour elle qu'un garçon serviable et sympathique, mais elle ne pense qu'à cet homme de sa vie qui se bat au loin. Quand elle apprend la nouvelle de sa mort, tué en opération, sa vie bascule et, une seule fois, accorde ses faveurs à Orcy pendant une seule nuit au terme de laquelle elle disparaîtra pour toujours, laissant à d'adolescent le souvenir indélébile d'un premier amour impossible, accompagnant ainsi son passage dans l'age adulte.



Je ne peux évoquer ce livre sans me souvenir du film qui a été réalisé par l'Américain Robert Mulligan en 1971. Je l'ai vu pour la première fois avec émotion il y a bien longtemps, à sa sortie sans doute, et il est resté dans ma mémoire avec précision malgré le temps. Est-ce à cause du sujet traité, de cette période de l'adolescence perturbée de trois garçons, de l'étonnante beauté de l'actrice Jennifer O'Neill, des images sobres et des paysages qui rappellent tellement les tableaux d'Edward Hopper pour qui j'ai, sans me l'expliquer, une véritable fascination ou pour la somptueuse musique de Michel Legrand (Oscar de la meilleure musique) ? Pour tout cela sans doute avec en plus la nostalgie qui s'attache aux souvenirs du temps passé, des choses qu'on aurait dû faire et qu'on a pas faites, par timidité, par peur, en me remémorant mes émois d'adolescent où, face à une jeune fille plus âgée, on souhaiterait avoir quelques années de plus...



A l'origine, ce roman a été écrit par Herman Raucher pour rendre hommage à son ami d'enfance, Orcy, tué pendant la guerre de Corée. Ils passaient ensemble des étés sur l'île de de Nantuket pendant la Seconde Guerre mondiale. le narrateur s'en souvient longtemps après et évoque ce souvenir. La scène la plus marquante est sans doute celle où la jeune femme, bouleversée par la mort de son mari, entre désespoir et résignation, accorde une nuit d'amour à l'adolescent. Les images sont sobres, sans dialogue, avec seulement le bruit des vagues au loin et la merveilleuse musique de Michel Legrand, si discrètement distillée.



©Hervé GAUTIER – Août 2014 - http://hervegautier.e-monsite.com
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Un été 42

Quel beau roman ! Tout en finesse et en humour. C'est un régal.



Pendant l'été 1942, alors que les hommes sont partis combattre les japonais après l'attaque de Pearl Harbour, restent, sur les lieux de villégiatures, que les femmes et les enfants. Parmi ces derniers, il y a les adolescents de quinze ans et leur poussées de libido. Entre désir de sexe et d'amour, on veut découvrir le corps des filles, leur mystère, le plaisir charnel, la volupté partagée.



Mais en 1942, on n'a pas accès aux films pornos, et l'éducation passe alors par les photos des magasines et les manuels d'anatomie.



Bien sûr il y a les filles du même âge, mais pour Hermie il y a la femme de la maison sur la plage. La beauté incarnée, la sublissime, l'objet du désir, la passion jusqu'à l'obsession.



La femme de la maison de la plage dont le mari est sur le front.



Avec beaucoup d'humour et de tendresse, l'auteur nous dépeint cet épisode particulier de cet été là. L'été des quinze ans. L'été où l'on cherche à perdre son pucelage, entre candeur et naïveté, et où par un concours de circonstances on rencontre l'amour. Le vrai.



Un coup de cœur. A lire absolument. A lire en écoutant la fabuleuse musique de Michel Legrand qui illustre le film tiré du roman.
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Un été 42

Hermie a 15 ans et une seule hâte: devenir un homme, un vrai. Pour cela, une seule chose à faire: baiser. Ca peut paraitre simple, mais quand on a 15 ans, que nos amis nous mettent la pression et que tous nos sens sont en ébullition, ce n'est pas le plus facile. Surtout qu'Hermie est amoureux, et pas de n'importe qui. Celle qu'il aime, c'est Dorothy, la belle Dorothy, dont le mari, Pete, est parti à la guerre.



Un beau roman d'apprentissage, plein d'humour et de tendresse, à lire et relire à tous les âges!
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Un été 42

C’est l’été, Hermie, Oscy et Benjie ont quinze ans. Gros bras, grandes bouches, petits mots, ignorance (innocence ?) crasse. Ils partent à la conquête de leur virilité, errent dans leur adolescence, sont ballotés entre l’espoir d’une gloire quelle qu’elle soit et la réalité d’un monde en guerre. Armés d’un manuel d’anatomie dévoilant les « douze étapes de la sexualité », ils tâtonnent, s’essaie au sexe et aux sentiments, se serrent des coudes écorchés par une amitié brutale.



Beaucoup d’attentes avant la lecture de cet ouvrage qui, malheureusement, ont été grandement déçues. Le concept de base m’a séduite, la lecture m’a ennuyée. L’écriture n’est pas désagréable mais m’a laissée de marbre, j’ai souri ou été frôlée d’une émotion parfois, mais globalement suis restée indifférente aux frasques des trois amis. Cela fait aujourd’hui plusieurs mois que j’ai refermé le livre et il ne m’en reste pas grand-chose de plus qu’un haussement d’épaule.
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Un été 42

Comme le style et l'histoire m'avaient beaucoup plu à l'époque de sa lecture, j'avais dévoré ce livre. Bien sur Dorothy avait les traits de Virginia O'Neil.
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Un été 42

J’ai lu beaucoup de roman mettant en scène des adolescentes à la croisée des chemins entre enfance et âge adulte, mais je crois que c’est la première fois que je lis ce type de roman mettant en avant de jeunes garçons.



Hermie, Oscy et Benjie ont 15 ans. Ces trois amis passent les mois d’été sur une île de Nouvelle-Angleterre. Mais Hermie et Oscy se désintéressent de leurs jeux d’enfants et n’ont désormais qu’une obsession : coucher avec une fille. Mais Hermie va aussi découvrir l’amour en rencontrant une jeune femme plus âgée dont le mari est parti à la guerre.



J’ai été touchée, amusée, surprise et parfois exaspérée par ces trois adolescents. Et je me suis projetée 15 ans dans le futur en imaginant l’adolescence du petit garçon que je porte. Quel genre de garçon deviendra-t-il : un rêveur romantique comme Hermie ? un timide froussard comme Benjie ? une grande gueule comme Oscy ?



Henry Chapier qualifiait ce roman de « chef d'œuvre de finesse psychologique, et d'humour ». Je dois avouer que je ne suis pas du même avis. L’humour est certes présent mais il est loin d’être fin, tout comme les personnages qui sont par moments d’une lourdeur typiquement adolescente ! Cela en exaspérera sans doute certains mais je pense au contraire que cela convient parfaitement aux personnages et à cette période de leur vie.



En revanche, il se dégage beaucoup de mélancolie de l’histoire de ces trois adolescents. Car le roman débute sur une image d’Hermie devenu adulte qui retourne sur l’île et revit son adolescence. Par ailleurs, Herman Raucher a écrit ce roman en hommage à son meilleur ami tué pendant la guerre de Corée. C’est donc sa propre adolescence qu’Herman Raucher nous dévoile avec nostalgie et pudeur, alors même qu’il dévoile tout sans concessions.



L’histoire se passe au cours de l’été 1942. La guerre fait rage, mais sur cette petite île elle semble bien lointaine même si elle est omniprésente au quotidien : tickets de rationnement, membres de la famille mobilisés, journaux, drapeaux,… quel décalage entre la vie insouciante que mène la petite bande et ce qu’endurent d’autres jeunes à peine plus âgés qu’eux.



C’est un roman très touchant, très personnel et très humain que nous a offert Herman Raucher.
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Un été 42

Le charme du célèbre ouvrage d'Herman Raucher est resté intact.
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Un été 42

« Un été 42 », c'était pour moi, jusqu'à peu, le titre d'un magnifique film réalisé par Robert Mulligan en 1971 et dans lequel jouait la belle, charmante et merveilleuse Jennifer O’Neill. Ah Jennifer O’Neill ! L’auteur du livre (Herman Raucher) décrit son héroïne (Dorothy) ainsi : « Elle était radieuse. Il n'y avait pas d’autre mot. Radieuse. Avec ses longues jambes, sa chevelure flottante au vent et ses yeux verts, ses yeux verts si doux et si limpides, ces yeux qui hantaient tous mes rêves… ». Par conséquent, je comprends mieux maintenant le choix qu'a fait Robert Mulligan pour interpréter Dorothy, car la Dorothy du livre ressemble vraiment à Jennifer O’Neill. Il se peut que je ne sois pas tout à fait objectif, mais Jennifer O’Neill n’est-elle pas… Je m'égare ! Quoi qu'il en soit, le film de Robert Mulligan m'avait marqué, car comme dans la plupart de ces réalisations il se dégage une atmosphère pleine d’émotions. Robert Mulligan est un excellent réalisateur que je ne peux que vous conseiller. Ainsi, généralement lorsque je vois l'adaptation cinématographique avant d'avoir lu le livre je passe mon chemin, car la plupart du temps j'ai du mal à me concentrer sur un texte dont je connais la suite. Alors, pourquoi avoir choisi cette lecture ? Simplement, une fois n'est pas coutume, car j'ai eu envie de voir comment l’écrivain s'est débrouillé pour donner à son texte cette ambiance si mélancolique et nostalgique distillée d'une main de maître par le cinéaste Robert Mulligan. Qui plus est, la musique du film composé par Michel Legrand joue un rôle prépondérant dans la mise en place de cette ambiance si particulière. En fin de compte, dans ce cas précis, le livre réussit-il à donner autant d'émotions au lecteur que le film au spectateur ? Avant de répondre à cette question, voici quelques mots sur l’histoire. Je cite l'éditeur : « Hermie, Oscy, Benjie : trois amis, une énergie infinie et une ignorance crasse des choses de la vie. Mais du haut de leurs quinze ans, ils ont bien l’intention de devenir des hommes. Dans leur quête aussi ambitieuse que maladroite, ils partagent l’intuition que tout se joue dans les bras des filles, sont persuadés que leur amitié les tirera à chaque fois d’un mauvais pas, et suivent les commandements d’un manuel d’anatomie dévoilant les “douze étapes de la sexualité” ».



Eh bien ? Je n'ai pas été déçu, car dans le livre j'ai retrouvé les scènes drôles et touchantes du film qui m'avaient fait sourire, j'ai retrouvé les scènes dures et violentes du film qui m'avaient fait frémir, j'ai retrouvé les scènes tristes et émouvantes du film qui m'avaient fait… Ainsi, l'écriture de Herman Raucher est simple et directe, les personnages sont parfois vulgaires et souvent attachants, mais aussi agaçants, ce sont des adolescents avec leurs défauts et leurs qualités. Vous l'aurez compris, j'ai aimé ce livre ! Ainsi ce dernier, en fin de compte, suit exactement la même trame que le film, ce qui n'a rien d'étonnant sachant que l’auteur du livre était aussi scénariste du film. Un été 42 est certes un livre qui s'adresse aux adolescents, mais pas seulement…



Pour conclure, je vous conseillerais malgré tout de lire le livre avant de voir le film pour que le plaisir et l'émotion soient plus intenses. Je pense qu'il est toujours préférable de lire le livre avant de voir le film.
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Un été 42

Je connaissais les tenants et aboutissants de cette histoire par le biais de l'adaptation cinématographique restée notamment dans les esprits pour la jolie mélodie triste composée par notre Michel Legrand national.

C'est le récit mélancolique des années qui ne reviendront plus, des camarades d'adolescence et des amours de jeunesse que l'on perd de vue, du passage parfois chaotique à l'âge adulte, des souvenirs qui laissent des traces impérissables dans nos mémoires, des ces lambeaux mémoriels qui ressurgissent parfois à l'occasion d'un retour sur les lieux de notre enfance, ou déclenchés inopinément par une fragrance particulière, un visage aperçu dans une foule et que l'on croit reconnaître. Ou tout simplement lorsque l'esprit vagabonde et se rappelle de "la première fois".

J'ignorais jusqu'à très récemment que le film était l'adaptation d'un roman et c'est ma curiosité cinéphilique qui m'a poussé à lire ce livre.

Il faut reconnaître que l'adaptation est très fidèle, le déroulement est respecté à la lettre. Mais à ma grande surprise, c'est le film qui tire son épingle du jeu.

Le roman ne se distingue en rien car il s'agit à mon sens d'une écriture totalement anonyme et dénuée de style, l'auteur cède en outre à pas mal de facilités, notamment à une certaine vulgarité que pour ma part, j'ai trouvée malvenue précisément parce qu'à mon sens, une si jolie histoire se devait d'être traîtée de façon plus délicate.

En voulant - j'imagine - coller au plus près des pensées et du langage assez primaire d'adolescents prépubères travaillés par la sexualité, l'auteur se laisse aller à détailler crument certaines situations qui auraient dû être suggérées.

En cela, le film fait preuve d'une plus grande pudeur et l'on respecte plus les personnages du films que ceux du roman, somme toute pas aussi sympathiques qu'ils le devraient à mon humble avis.

Une fois n'est pas coutume dans l'éternel débat "pour ou contre" l'adaptation d'un roman, qu'on le lise avant ou après avoir vu le film : c'est grâce à l'infinie délicatesse du réalisateur Robert Mulligan, l'incarnation du personnage déchirant de Dorothy par la touchante actrice Jennifer O'Neill, que le récit "Un été 42" restera gravé dans nos mémoires.
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Un été 42

Entre patriotisme, insouciance, culpabilité, amitié, humour, ennui, fantasme… Un été 42 est un roman plein d’émotions servis par des personnages terriblement attachants. Loin de ne s’adresser qu’aux adolescents, ce texte (initialement publié chez Robert Laffont en 1971) n’a pas pris une ride.

Si vous aimez les romans d’ambiance où l’époque y est très bien restituée et où les protagonistes uniquement masculins se révèlent vite haut en couleur (entre le suiveur et le meneur qui ne pense qu’à exécuter l’acte sexuel, Hermie avec son romantisme fait presque figure d’extra-terrestre), il faut que vous découvriez ce joli roman d’apprentissage empreint de nostalgie..............................
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Un été 42

Cette histoire prend place pendant la Seconde Guerre Mondiale. Elle ne sera que la toile de fond et cela nous permet de lire autre chose que des moments de guerre et de terreur.



Nous faisons la connaissance de 3 jeunes hommes, à l'aube de leur sexualité : Benjie, Oscy et Hermie. Le premier, le plus jeune, reste assez en retrait dans l'histoire ; le deuxième se prend pour le chef de la bande ; le troisième est le plus savoureux, le plus drôle et le plus posé de tous. Mais les hormones le travaille plus que ses camarades et cet été de l'année 42 va être propice à son épanouissement sexuel. Il va tomber amoureux fou d'une femme plus âgée que lui et espérera croiser son chemin, son regard, et plus encore, malgré que son mari est parti à la guerre.



Les émois de ces jeunes garçons sont racontés d'une façon très subtile généralement, surtout lorsque l'on parle d'Hermie. Oscy est un jeune homme un peu trop déluré et a un bagout un peu trop forcé. Ce dernier veut à tout prix dépuceler son ami et sa lourdeur dans ses décisions fera sortir Hermie plusieurs fois de ses gonds.



C'est tout cet ensemble qui est drôle. J'admire l'auteur d'avoir réussi à écrire une histoire si simple avec des mots si doux, si tendres, qui donnent l'impression d'être susurrés à notre oreille. J'ai un réel coup de cœur pour le caractère et la personnalité d'Hermie (notre auteur donc). Il est réaliste, sensé, posé, et ne veut faire de mal à personne. Il souhaite découvrir l'amour d'une belle façon et c'est tout à son honneur.



Non seulement Hermie est un coup de cœur (ce qui est extrêmement rare chez moi) mais c'est tout le livre qui en représente un. Je suis admirative du style d'écriture d'Herman Raucher. C'est tellement poétique, quand il le faut, et "rentre-dedans" quand le personnage ou la situation l'impose. J'ai savouré l'histoire, belle, drôle et finalement triste à la fois. Et elle est d'autant plus authentique qu'elle reflète l'adolescence de l'auteur, ayant voulu écrire sa jeunesse pour rendre hommage à son ami Oscy mort pendant la guerre de Corée.



Je me tenterai peut-être à regarder le film un jour. En tout cas je remercie vraiment les Editions Folio de m'avoir fait découvrir cet incontournable de la littérature classique et historique.

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Un été 42

Eté 42 à Packett Island. Un trio de copains se retrouvent pour les vacances. Oscy est le chef de la bande, Benjie est le plus jeune et un peu le souffre-douleur du groupe et Herman, dit « Hermie », se questionne. Du haut de leurs quinze ans et malgré la guerre qui sévit, un seul sujet les préoccupe : les filles et notamment le sexe. A une époque où l’éducation sexuelle n’existe pas, le trio se débrouille comme il peut : lecture d’un manuel d’anatomie, pelotage de filles au cinéma donnant lieu à des situations cocasses, achat de préservatifs à la pharmacie… C’est décidé, ce doit être l’été du « grand saut » ! Mais Herman, lui, n’avait pas prévu de tomber amoureux d’une femme de plus de vingt-trois ans, déjà en couple avec un homme engagé dans le conflit. Cette rencontre bouleverse le jeune homme au point que l’auteur en ait fait un roman…



Je ne connaissais pas ce roman sorti pour la première fois en 1971 et ayant été adapté au cinéma par Robert Mulligan. J’ai été à la fois touchée et amusée par le récit de ce souvenir de l’auteur qui l’a profondément marqué. Certains peuvent être choqués par les propos très crus de ces adolescents en plein poussée hormonale mais leurs propos sont emplis d’envies, de peurs et d’ignorance aussi. Ils n’en sont que plus touchants.



Un joli moment de lecture que je vous conseille.
Lien : http://www.leslecturesdumout..
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Un été 42

1970. Un homme revient sur Packett Island et se souvient de l’été de ses 15 ans. Un été passé avec ses amis Oscy et Benjie, à la découverte du sexe opposé.



Un été 42, dans la mémoire des gens, c’est d’abord un film des années 1970. Mais, comme les éditions La Belle Colère nous le rappellent opportunément avec cette réédition, Un été 42, c’est aussi un excellent roman américain sur l’adolescence, au point de départ pourtant banal : la description des vacances d’un trio d’adolescents qui s’ennuient et rêvent de leur première fois. Mais voilà, c’est réalisé avec des personnages subtilement croqués, à commencer par le héros, le timide et rêveur Hermie, et son intimidante amoureuse, l’effervescente Dorothy. L’intrigue est très réaliste, parfois truculente. Elle sert de prétexte à la description de scènes prises sur le vif à la fois justes et extrêmement drôles. Quand au style imagé et piquant de l’auteur, il fait mouche à chaque coup.



Conclusion : Un été 42, que l’on ait vu le film ou non, c’est d’abord un roman américain extrêmement bien écrit.



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Un été 42

Un été 42, l' été de 3 adolescents, 3 amis, 3 ados de 15 ans, différents mais qui se complètent . Dans un monde tourmenté par la guerre, les échos sont éloignés sur cette île tranquille et pour ces trois garçons, une préoccupation : devenir des hommes, connaître les joies du sexe opposé.

Et puis il y a cette femme, sublime, belle, attirante,.... Hermie est fascinée, elle l' attire, le rend fou... et si c'était elle!



Un très beau roman, écrit avec beaucoup de finesse et énormément d' humour... on rit de ces situations dans les quelles se mettent ces trois jeunes. Mais on ne rit jamais d' eux, de leur folle et irrésistible envie de grandir...

Un texte beau, drôle et sensible sur le fait de grandir.
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