AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Citations de Hernán Diaz (100)


- la fiction, inoffensive ? Regarde la religion.
- La fiction, inoffensive ? Regarde les masses opprimées qui s'accommodent de leur sort parce qu'elles acceptent les mensonges qu'on leur fait avaler. L'histoire elle-même n'est qu'une fiction - une fiction avec une armée. Et la réalité ? La réalité est une fiction avec un budget illimité. Voilà ce que c'est. Et avec quoi la réalité est-elle financée ? Avec une fiction de plus : l'argent.
Commenter  J’apprécie          315
Sans destination clairement définie, et sans autre but que la solitude, il était plus facile d'éluder le monde.
Commenter  J’apprécie          290
L’espace de quelques instants – très fugaces – il songea que sa vie n’avait pas d’importance, et c’était sans importance. Il y avait un ciel. Il y avait un corps. Et une planète en dessous de celui-ci. Et tout cela était bien agréable. Et tout cela était sans importance. Jamais il n’avait été heureux.
Et c’était sans importance.
Commenter  J’apprécie          280
Toute vie est organisée autour d'un petit nombre d'événements qui soit nous propulsent soit finissent par nous entraver. Nous passons les années entre ces épisodes à bénéficier ou à souffrir de leurs conséquences jusqu'à l'arrivée du moment déterminant suivant. La valeur d'un homme est établie par le nombre de ces situations décisives qu'il est capable de se créer pour lui-même. Il n'est pas toujours nécessaire que ce soit un succès, car échouer peut être un grand honneur. Mais il se doit d'être l'acteur principal dans les scènes significatives de son existence, qu'elles soient épiques ou tragiques.
(p.173)
Commenter  J’apprécie          260
Les esprits s'envoient eux-mêmes en enfer, c'est leur propre choix. Et qu'est-ce que le choix, sinon une branche de l'avenir se greffant sur la tige du présent ?
(p.104)
Commenter  J’apprécie          260
Rien, dans la nature, n'est définitif - il n'est de fin qu'éphémère, car chacun porte en lui de nouveaux commencements.
Commenter  J’apprécie          232
Est-il plus grand hommage que de devenir un festin pour ses semblables ? Quel monument pourrait être plus noble que la tombe palpitante de souffle d’un coyote ou l’urne planante d’un vautour ? Quel autre mode de conservation serait plus fiable ? Quelle résurrection serait plus littérale ? Savoir que toutes choses vivantes sont indéfectiblement liées – la voilà, la religion pure et sans tache. Quand on a compris cela, il n’y a rien dont on dût porter le deuil, car même si rien n’est permanent, rien n’est jamais perdu.
Commenter  J’apprécie          230
Une fois, à l'époque où je travaillais à la boulangerie, j'avais surpris une conversation amusante entre deux clients résignés. « Il existe un monde meilleur, avait dit un homme. Mais c'est plus cher. »
(p.326)
Commenter  J’apprécie          220
Chacune de nos actions obéit aux lois de l'économie. Quand nous nous réveillons le matin nous échangeons du repos contre du profit. Quand nous allons nous coucher le soir nous renonçons à du temps potentiellement profitable pour reprendre des forces. Et durant la journée nous nous lançons dans d'innombrables transactions. Chaque fois que nous trouvons un moyen de minimiser nos efforts et d'augmenter notre profit nous effectuons une transaction commerciale, même si c'est avec nous-mêmes. Ces négociations sont tellement enracinées dans notre quotidien que nous les remarquons à peine. Mais la vérité est que notre existence gravite autour du profit.
Nous aspirons tous à davantage de richesse. La raison en est simple et se trouve dans la science. Parce que rien dans la nature n'est stable, on ne peut pas simplement conserver ce que l’on a.
Comme les autres créatures vivantes, soit nous nous épanouissons, soit nous disparaissons. C'est la loi fondamentale qui gouverne tout le règne du vivant. Et c'est l'instinct de survie qui fait que tous les hommes désirent Smith, Spencer, etc.
Evangile de la Richesse, Individualisme américain, Le Chemin de la Richesse, L'Individu et Sa Volonté, etc.
Testament philosophique.
Etc.
Commenter  J’apprécie          220
L'histoire elle-même n'est qu'une fiction -une fiction avec une armée. Et la réalité ? La réalité est une fiction avec un budget illimité. Voilà ce que c'est. Et avec quoi la réalité est-elle financée ? Avec une fiction de plus : l'argent. L'argent est au cœur de tout cela. Une illusion qu’on s’accorde tous à soutenir. Unanimement. On peut diverger sur d'autres sujets, comme la religion ou les convictions politiques, mais on s'entend tous sur la fiction de l'argent et le fait que cette abstraction représente des marchandises concrètes. N'importe quelle marchandise.
(p.216)
Commenter  J’apprécie          200
Sans les écrivains et musiciens qui avaient élargi son monde au cours de ces dernières années, elle avait regagné la silencieuse cachette intérieure qui l'avait abritée durant son enfance et sa prime jeunesse, et éprouva du réconfort à retrouver ses vieilles habitudes solitaires, ses livres, le journal qu'elle tenait, ses promenades. Par le passé, elle avait cru cet espace en elle aussi vaste et sereinement inexplicable que le cosmos. À présent, elle le jugeait étroit et plat. Personne, parmi ceux qui assistaient à ses lectures et concerts, n'était devenu, au sens propre, un ami, mais en tant que groupe, tous ensemble avaient fini par constituer une présence nécessaire dans sa vie. Elle avait perdu son goût de la solitude.
(p.85)
Commenter  J’apprécie          200
Håkan avait appris que la pitié était un sentiment insatiable – une fausse vertu, affamée de toujours plus de souffrances pour montrer combien elle pouvait être infinie et sublime.
Commenter  J’apprécie          200
Toutefois, en 1929, les saturnales spéculatives atteignirent des niveaux inédits. Cet été-là, le Dow Jones doubla presque, passant de 200 à un record de 381,17. Ce n'était pas de la croissance. C'était de la démence.
Commenter  J’apprécie          190
La conversation a rapidement viré vers la politique. Peut-être encouragé par le vin, mon père était particulièrement exalté cet après-midi-là.
« Le temps de l'action est venu. Mussolini écrase l'Italie sous sa botte, Franco massacre l'Espagne, Staline assassine les siens aver ses purges, Hitler s'apprête à dévorer l'Europe. Oui, le temps de l’action est venu. » Il a regardé par la fenêtre. « Comment on en est arrivé là ? Comment ? On n'a plus le choix qu'entre différentes formes de terreur. La terreur et l'impérialisme. C'est tout.
L'impérialisme fasciste. L'impérialisme soviétique. L'impérialisme capitaliste. On n'a plus que ces choix-là, maintenant, on dirait.
Le temps de l'action radicale est venu.»
Commenter  J’apprécie          170
Beaucoup connaissent mon nom, certains mes actions, très peu ma vie. Cela ne m’a jamais trop inquiété. Ce qui importe c’est la somme de mes accomplissements, pas les légendes qu’on nous prête. Toutefois, dans la mesure où mon passé a si souvent coïncidé avec celui de notre nation, j’en suis venu dernièrement à songer que je dois au public de révéler certains des moments décisifs de mon histoire.
Commenter  J’apprécie          170
Ce pays l’avait fait sien, mais la réciproque n’était pas vraie – et ce malgré les innombrables pas parcourus et connaissances acquises, malgré les adversaires qu’il y avait vaincus et les amis qu’il y avait rencontrés, malgré l’amour éprouvé ou le sang versé.
Commenter  J’apprécie          170
Les histoires manquaient de ces petits détails (un objet quelconque, un endroit précis) et colifichets verbaux (une marque, un tic de langage) souvent utilisés pour amadouer les lecteurs en leur faisant croire à la véracité de ce qu’ils lisent.
Commenter  J’apprécie          160
Wall Street était plongé dans la perplexité face à la pertinence de Rask et son approche méthodique, qui non seulement menait à des gains substantiels mais était aussi un exemple d'élégance mathématique la plus rigoureuse - une forme impersonnelle de beauté.
Commenter  J’apprécie          162
Dans la nature, rien de ce qu'on laissait derrière soi ne pouvait être récupéré un jour. Chaque rencontre était la dernière. Personne ne revenait d'au-delà de l'horizon. Retourner vers quelque chose ou quelqu'un était impossible. Tout ce qui n'était plus à portée du regard était perdu à jamais.
Commenter  J’apprécie          150
Le prophète a dit : Il existe trois sortes de pauvres - le pauvre du Seigneur, le pauvre du diable, et les pauvres diables.
Commenter  J’apprécie          150



Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Lecteurs de Hernán Diaz (969)Voir plus

Quiz Voir plus

Nos Étoiles Contraires

Comment s'appelle la narratrice de l'histoire ?

Anna
Lidewij
Anne
Hazel

10 questions
2828 lecteurs ont répondu
Thème : Nos étoiles contraires de John GreenCréer un quiz sur cet auteur

{* *}