AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Critiques de Hervé Guibert (180)
Fou de Vincent

Lu en 2020. Difficile pour moi de critiquer les écrits de Hervé Guibert, un auteur que j'ai découvert vers 17-18 ans, en pleines "années Sida".

Si j'avais été immédiatement sous le charme de sa plume, son côté "torturé" et autodestructeur a toujours créé en moi un malaise certain. Ici, c'est en partie le cas : j'admire autant la plume et sa véracité (souvent extrêmement crue), à travers la passion dévastatrice qu'il raconte, mais le malaise persiste...

Commenter  J’apprécie          00
Fou de Vincent

Depuis plusieurs années je souhaitais trouver et lire 𝑭𝒐𝒖 𝒅𝒆 𝑽𝒊𝒏𝒄𝒆𝒏𝒕 d’Hervé Guibert aux éditions de Minuit publié en 1989. Je ressors complètement remué, bouleversé, tourmenté, de cette autofiction sur la relation passionnelle entre l’auteur et Vincent. Dans une écriture érotique aux frontières de l’obscénité, Hervé Guibert interroge les notions d’attirance, de désir, de pulsion et d’obsession.



Le récit débute à la fin du mois de novembre 1989 avec la mort accidentelle de Vincent. Par suite, Guibert remonte le temps jusqu’au jour de leur rencontre en 1982. Le texte est fragmenté. L’histoire est inversée. L’auteur remonte le fil de cette relation ardente, exaltante, obsessionnelle. Une relation dans laquelle les corps des deux hommes s’échappent l’un à l’autre dans l’intensité des souffrances…

Commenter  J’apprécie          20
Fou de Vincent

Un de mes livres préférés d'Hervé Guibert. Un bel hommage à son grand amour. Une écriture aussi sensible qu'originale, et toujours ce zeste de cruauté propre à l'auteur. Un très beau livre.
Lien : http://madimado.com/2012/01/..
Commenter  J’apprécie          60
Fou de Vincent

Une relation devastatrice entre le héro du livre et l'auteur , écrit sous forme de journal. C'est la première fois que je lis du hervé Guibert , son style se rapproche de cyril Collard très cru ce qui ma un peu décu.
Commenter  J’apprécie          30
Fou de Vincent

Un livre très touchant, généreux, dégusté d'une traite. Les notes du journal de Guibert à propos de son amour pour Vincent sont franches, parfois tristes, la plupart du temps magnifiques.
Commenter  J’apprécie          00
Fou de Vincent

Au début, Vincent meurt.

A la fin, Hervé rencontre Vincent.



En apprenant la mort de celui dont il fut dévoré d'amour, Hervé Guibert dans une de ses autofictions habituelles nous livre, à rebours, des fragments de son journal pour nous raconter qui était son Vincent. Et à travers les mots on découvre un jeune homme qui aurait pu paraître excessif si Guibert ne l'était encore plus, toujours plus. Et puis Vincent il aime surtout les femmes, la drogue et l'alcool alors pour le détourner de ses démons, il faut toute l'imagination débridée de l'écrivain pour le retenir, le revoir, l'attendre des nuits durant, l'espérer, l'aimer lui et encore plus son absence, prêt à n'importe quoi pour cet amour qui est si peu payé de retour. Parce que Vincent l'a bien compris, Guibert est fou de lui, alors selon ses humeurs et ses aspirations il choisit d'en faire ce qu'il veut. Un jour câlineur, le lendemain bourreau. Et puis des exigences, d'argent, de drogue, de temps... Guibert amoureux accepte tout, se soumet, oublie sa dignité, s'oublie lui-même, qu'importe du moment qu'il revoit Vincent le lendemain.



♪ You took your life, as lovers often do

But I could have told you, Vincent ♪

♫ This world was never meant for one

As beautiful as you ♫



Journal d'une passion à sens unique, Fou de Vincent nous dévoile un Hervé Guibert dont on ne sait plus si c'est d'amour qu'il se transit ou d'attente et d'espoir forcenés car bien entendu, moins Vincent lui cède, plus il en est dingue et s'il avait semblé ne pas prendre autant de plaisir à ce tourbillon masochiste que sans aucun doute il se délecte à entretenir, on souffrirait avec lui. Mais finalement puisque chacun paraît y trouver son compte...



On retrouve dans Fou de Vincent l'exacte recette dont sont cuistancés les textes les plus admirables de Guibert quand sans retenue ni fausse pudeur celui-ci, entre érotisme poétique et obscénité débridée, laisse s'exprimer tout son mal être et nous enseigne que l'amour, loin d'épanouir son homme, se doit d'en faire baver des ronds de chapeaux pour qu'on accepte, un jour, d'y prêter attention.

Commenter  J’apprécie          424
Fou de Vincent

Une autopsie du rapport amoureux. L’écriture de H. Guibert est débridée, provocante, sulfureuse. Elle n’est que le résultat d’une passion dévorante qui coupe le souffle. C’est impudique, érotique, poétique. Ça sent le stupre et la dévotion. Fascinant.
Commenter  J’apprécie          10
L'Autre Journal: Articles intrépides 1985-1986

Drôle de destin que celui qui est réservé à Hervé Guibert et à son œuvre. Mort à 36 ans du SIDA, à une époque où cette maladie était encore emprunte à beaucoup d’idées reçues, révélé au grand public lors de la publication, en 1990, de son roman À l’ami qui ne m’a pas sauvé la vie, un an avant son décès, Hervé Guibert et son univers resteront toutefois confinés à un certain public littéraire exigeant avant d’être remis sur le devant de la scène avec la première rétrospective consacrée à l’œuvre photographique de l’auteur en 2011 par la Maison européenne de la photographie.



Hervé Guibert n’était alors plus seulement un écrivain, mais aussi un photographe de talent et un journaliste confirmé avec la parution de ses articles en volume. L’Autre Journal, publié par les éditions Gallimard dans la collection « L’Arbalète » est une compilation de ses articles qu’il fit paraître dans « L’Autre Journal », un périodique créé par l’écrivain Michel Butel et qui paru entre 1984 et 1993. Dans l’introduction au présent volume, Michel Butel reviendra sur sa collaboration avec Hervé Guibert et sur « son regard […] si extraordinaire qu’il pouvait tout se permettre » [page 10].



La suite sur le blog :

http://unepauselitteraire.com/2015/12/18/lautre-journal-dherve-guibert/
Lien : http://unepauselitteraire.co..
Commenter  J’apprécie          10
L'Autre Journal: Articles intrépides 1985-1986

Des portraits, souvent un peu loufoques, des histoires de vie, des interviews un peu surréalistes (comme celui d'un enfant de 8 ans spécialiste de la Bourse), des inventions scientifiques et poétiques, de la tendresse, l'amour des autres et de la littérature, et, finalement, un regard intime qui s'invite dans le journalisme.
Commenter  J’apprécie          00
L'Autre Journal: Articles intrépides 1985-1986

Entretiens, portraits, photos légendées... un ensemble délié, où transparaît la formidable attention qu'Hervé Guibert prêtait à ses interlocuteurs.
Lien : http://www.telerama.fr/criti..
Commenter  J’apprécie          00
L'Homme au chapeau rouge

TOME III.

Deux intrigues se mêlent. La disparition d'un marchand d'art pour des faux tableaux. Ici, Guibert relate ses rencontres artistiques avec les peintres Balthus et Miquel Barceló. Le sida n'est pas le sujet du livre, mais est omniprésent en arrière-plan. En effet, Guibert ne peut plus entendre et parler de sa maladie. Il se lance donc dans les voyages pour acquérir des tableaux.



Lu en mars 2019 / Folio - Prix : 6,80 €.
Commenter  J’apprécie          130
L'Homme au chapeau rouge

Le troisième volet du récit de la maladie d'Hervé Guibert. Plus pudique que les deux précédents, sans doute moins fort aussi. Un beau livre tout de même.
Lien : http://madimado.com/2010/11/..
Commenter  J’apprécie          10
L'Homme au chapeau rouge

Un récit dans lequel la confrontation du narrateur avec la maladie n est plus le sujet central, même si son état de santé vacillant et l approche de la mort sont là, en filigrane, tout au long du texte.



Je suis étonnée de constater à quel point Hervé Guibert, de par son écriture incisive, claire, sans complaisance ni chichi , parvient à me tenir voire à me fasciner, même lorsque les sujets qu il aborde (le marché de l art) ne sont pas d un grand

intérêt pour moi.

Commenter  J’apprécie          00
L'Homme au chapeau rouge

Dans ce troisième et dernier volet, l'auteur aborde principalement le milieu du monde de l'art. Il interroge la pratique de la collection, les figures du collectionneur comme celles des marchands.

Un livre moins puissant, moins intense et dans la retenue par rapport aux précédents. Le charme n'a pas opéré.
Commenter  J’apprécie          00
L'Homme au chapeau rouge

Nous avons là un grand écrivain.

Incontournable.
Commenter  J’apprécie          40
L'image fantôme

Récit en séquences, chacune analysant un médium ou genre photographique (tout y passe) pour révèler un rapport à l'image intime, identitaire, sociale, familiale, érotique, artistique, ... . Entre souvenirs et présent, des moments différents reliés ça et là par des présences et absences affectives. Ode à la mémoire et au passage du temps.
Commenter  J’apprécie          90
L'image fantôme

Plusieurs protraits, pérégrinations autour de la photographie, de l'image prise, volée, adorée, etc.

Un livre pour se donner envie de sortir son appareil photo ou sa caméra super 8
Commenter  J’apprécie          40
L'image fantôme

« Et j'ai imaginé que la photographie pouvait conjuguer ces deux pouvoirs, j'ai eu la tentation d'un autoportrait... »

(premier texte, « Les lunettes à lire la pensée » p.9)



Ces deux pouvoirs, qui inspirent d'un même souffle à l'auteur crainte et désir, sont celui de lire la pensée et celui de « transpercer » l'apparence, de « déshabiller » par le regard. Comme un remède à l'effroi que lui procure l'idée de ces pouvoirs détenus par un autre et utilisés à son insu (ou comme pour mieux s'y abandonner), Hervé Guibert s'en empare pour lui, sur lui. Avec ce premier texte, il nous annonce l'intention de son écriture : l'autoportrait. Il ne se trompe pas. L'Image Fantôme n'est pas une autobiographie ni une autofiction, c'est un autoportrait. Dans ce roman qui n'en est pas un, (pas au sens classique du terme), à travers soixante-quatre clichés littéraires, il va en-dessous de ce que photographie l’œil, de ce que dit la bouche, il écrit ce qui souvent ne se raconte pas et il est touche son lecteur. Parce qu'il rend sa valeur au commun. Parce qu'une grande impression de calme se dégage de cette écriture juste, mesurée, empreinte de mélancolie. Parce qu'il réussit à écrire. Parce qu'il saisit l'insaisissable, le détail, la nuance. Parce qu'il se dévoile. Parce qu'il ne refuse rien de ses contradictions. Parce qu'il est intime.

Des photos manquées et leur amertume, des tentatives, des vues invisibles, des rendez-vous, des rencontres ratées, des impressions, des objets vécus ; il rend éternel, non pas l'image, mais ce qui a entouré l'image, toute la vie particulière qu'à généré ou à laquelle a participé l'image. Ses textes, dont la longueur varie de quelques lignes à plusieurs pages mais dont le style reste fidèle, sont des portraits d'instants, des silences rendus, des aveux amoureux, des revanches quelquefois.

Il est toujours risqué d'écrire une « critique » trop élogieuse d'un livre – et je dis « toujours » comme si, alors que c'est ma première, en quelques sortes, ma première critique hors du carnet. On voudrait des mots à la hauteur de ceux de l'auteur mais le livre n'en a pas besoin. On risquerait au contraire d'en donner une appréciation presque fausse d'être trop émotionnelle et de gâcher la découverte personnelle d'un nouveau lecteur qui trouverait ses propres raisons. Je l'ai lu par hasard, ce livre-là, sans m'y attendre, sans en attendre. Je ne connaissais pas Hervé Guibert, je le connais un peu. Je devine la douceur de son regard, une tranquillité, la persévérance de la passion, la rigueur qui l'accompagne. Surtout maintenant, j'ai ses textes pour raconter mes « autobus », les « photos de famille », et les « premiers amours »...

À travers l'angle de l'image photographique (ratée), Hervé Guibert aborde la vie dans ses instants particuliers, dans ses amours, dans ses grands petits regrets et dans ses pathétiques espoirs, dans le passage du temps qui nous amène, inaltérablement, du vécu au souvenu, de l'instant à l'histoire, et nous fait chérir la mémoire.
Commenter  J’apprécie          20
L'image fantôme

Les souvenirs au travers des photos, les commentaires sur les effets des images, une sorte d'autobiographie en images.
Commenter  J’apprécie          00
L'image fantôme

Hervé Guibert n'est pas seulement l'autobiographe marqué par le sida que l'on connaît, c'est d'abord et avant tout un écrivain de l'image qui a beaucoup médité sur la photographie, à moins qu'il n'ait été un photographe qui se mêlait de littérature. Les textes réunis ici sont remarquables de beauté et de profondeur.
Commenter  J’apprécie          40




Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Lecteurs de Hervé Guibert (1634)Voir plus


{* *}