
Que crève le capitalisme, mes amis ! Que crève cette baudruche immonde, ce monstre stupide, cet ivrogne insatiable, ce meurtrier insensible, ce violeur impénitent, cette ganache ventripotente, ce concept délirant, cette histoire subclaquante, mais oui, qu'il crève, ce fatum puant, ce cauchemar de toxicomane, qu'il disparaisse, le capitalisme, corps malade éventré des plaies de la Terre, ver immonde qui ne survit que de l'anéantissement de la vie, tumeur métastatique, élixir trompeur des rêves impossibles, virus mortifère, gredin, chenapan, criminel, boudin gras et suintant, bulldozer métallique et sans pitié, cyber caché et pervers, qu'il crève, et que vivent les sans-abri, que dorment les sans-logis, que se rassasient les affamés, que coure le léopard, que transpire la jungle, que sourie la mère, que vive enfin le monde, que l'horizon s'éclaire, que la lumière revienne, que se lève un avenir qui ne serait pas de catastrophe, de chaos, d'étouffement, de lutte pour une survie misérable, que vive enfin l'humanité libérée des rets tentaculaires de l'argent qui veut décider de tout.
Le capitalisme est le racket légitime organisé par la classe dominante. Al Capone.
La corruption répand dans l’esprit public l’idée qu’est le plus estimable non le plus vertueux mais le plus malin.
L’oligarchie, ce n’est pas la dictature, c’est le gouvernement par le petit nombre des puissants. Entre eux, ils discutent, réfléchissent, s’opposent, rivalisent. Ils font « démocratie », mais entre eux, sans le peuple. Et quand la décision est prise, elle s’impose, même si l’on y mettra les formes en habillant avec un art consommé la procédure électorale et la discussion publique.
La classe ouvrière a perdu sa conscience unitaire, le peuple ne se voit plus comme tel, la société ne se voit plus comme tel, la société se croit une collection indistincte d’individus segmentée en communautés ethniques, religieuses, régionales ou sexuelles.
L’oligarchie, elle, a une conscience de classe aiguisée, une cohérence idéologique sans faille, un comportement sociologique parfaitement solidaire.
Dans le monde hypertechnologisé que façonne le capitalisme dans son inextinguible volonté de croissance, l'imprévu catastrophique se produit de plus en plus souvent : une pandémie bouleverse le monde depuis 2019, le réchauffement climatique favorise des mégafeux en Australie et des sécheresses à répétition dans le monde, une guerre dévastatrice se déroule sur le territoire européen…
...la vertu – ce sentiment d’une droiture humaine tournée vers les autres – court comme un fil oublié mais insécable au long de l’histoire des inventeurs d’un nouveau monde. Pour faire démocratie, il faut faire vertu, pour changer le destin écologique, il faut faire vertu. Vertu, un autre nom de l’humanité.
Le thème de la “sécurité“ devient une obsession du débat public, instrumentalisé sans vergogne par les classes dirigeantes, avec d'autant plus de légitimité apparente que la déchéance organisée des plus pauvres produit mécaniquement la délinquance.
Nous voulons vivre dans une société qui suive d'autres règles que le capitalisme : qui veuille le bien commun plutôt que le profit , la coopération plutôt que la compétition , l'écologie plutôt que l'économie .
Dans une société qui pose la prévention de l'effondrement de la biosphère comme but de la politique humaine dans le demi-siècle à venir ; qui affirme que la réalisation de cet objectif suppose la baisse de la consommation matérielle ; qui conclut que cela ne peut être atteint que par la justice sociale .
L’ « empreinte écologique » de nos sociétés, c’est-à-dire leur impact écologique, selon le concept forgé par un expert suisse, Mathis Wackernagel, dépasse la « biocapacité de la planète ».
La crise écologique domine l'entrée dans le troisième millénaire.
Il n'est pas d'autre défi.
L'humanité va-t-elle la maîtriser, ou se laisser rouler sur la
pente du désastre ?