Les camps de vacances de la domination. La plupart du temps, la torture et des sévices multiples y furent pratiqués, au-delà de toute humanité, par les représentants des systèmes en place. Les mémoires des États sur ces sujets sont souvent vacillantes et toujours plus prompts à dénoncer les "autres"; la plupart de ces crimes restèrent donc impunis. « On ne peut juger du degré de civilisation d’une nation qu’en visitant ses prisons » disait Dostoïevski.
Les ouvrages et récits manquent souvent (les morts ne parlent pas); ainsi il faudrait aussi parler, entre autres :
- Du Camp de concentration de Tarrafal dans les îles Cap-Vert où furent "expédiés" un grand nombre d'opposants au régime fasciste de Salazar au Portugal entre 1936 et 1974.
- Du Camp d'extermination de Jasenovac en Croatie créé par le régime des Oustachis entre 1941 et 1945. Y furent assassinés dans une effarante barbarie et indifféremment Tziganes, Juifs et résistants à ce régime.
- De la Villa Grimaldi près de Santiago du Chili, un des centres les plus importants de détention et de torture pendant la dictature de Pinochet, par lequel transitèrent 4 500 détenus entre 1973 et 1978.
Notre histoire, notre présent, c'est cela aussi.
Image : Les « cages à tigre » où étaient enfermés les prisonniers à Poulo Condor