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Critiques de Hervé Kempf (60)
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Comment les riches détruisent la planète

Alors que la crise écologique ne cesse d’empirer et que « le système social qui régit actuellement la société humaine, le capitalisme, s’arc-boute de manière aveugle contre les changements qu’il est indispensable d’opérer si l’on veut conserver à l’existence humaine sa dignité et sa promesse », Hervé Kempf dénonce « l’oligarchie prédatrice » qui maintient l’ordre établi à son avantage et compte sur la croissance matérielle pour faire accepter par les classes subordonnées, l’injustice des positions.

(...)

La charge est puissante et ne se contente pas d’effleurer les responsabilités ni les responsables. Certes les chiffres, datant d’avant 2007, mériteraient d’être actualisés mais nul doute que toutes les tendances mises en lumières demeurent et même se soient encore accentuées. Ce recul permet justement de confirmer la justesse des logiques dénoncées puisqu’elles sont encore à l’oeuvre aujourd’hui et de façon beaucoup plus visibles. La méthodologie proposée mériterait un approfondissement d’autant que l’on ne peut que constater que rien ni personne n’a réussi à imposer un changement de cap.



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Le nucléaire n'est pas bon pour le climat

L’énergie nucléaire est devenue marginale dans le monde, plus coûteuse que les énergies renouvelables, incommensurablement plus dangereuse, pourtant la France s’obstine à persévérer dans cette impasse avérée, au nom du mantra des nucléaristes selon lequel le nucléaire ne produisant pas de CO2 serait bon pour le climat. En quelques dizaines de pages denses et documentées, Hervé Kempf, rédacteur en chef du site d’information Reporterre, démonte la propagande de ces lobbyistes.

(...)

Indispensable contribution au débat monopolisé par des décideurs aveugles et sourds. Ferme réponse aux assertions pleines d’aplomb matraquées à longueur d’antenne, d’articles ou de bandes dessinées.



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Que crève le capitalisme

Plutôt que de se remettre en cause après la crise financière de 2008, les capitalistes ont décidé de poursuivre plus avant, d’adopter un nouveau paradigme réservant un avenir technologique fondé sur la numérisation et l’intelligence artificielle à une élite tandis que la masse de l’humanité vivra dans le chaos climatique, en un apartheid généralisé. Hervé Kempf dresse un constat impitoyable, appelle à entrer en résistance et à lutter pour ouvrir un monde nouveau.

(...)

En termes simples, d’une façon éminemment synthétique, Hervé Kempf pose clairement les données des problèmes. Il propose des solutions argumentées qui constituent une excellente base de réflexion et de discussion.



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Le nucléaire n'est pas bon pour le climat

ATOME OR NOR AT HOME ?



Il ne surprendra évidemment personne - du moins chez les gens suivant de près les débats relatifs à l'écologie en France - de voir Hervé Kempf affirmer que «Le nucléaire n'est pas bon pour le climat». En effet, Hervé Kempf, dont les talents de journaliste et d'essayiste ne sont plus à démontrer avec des titres volontiers polémiques tels que «La guerre secrète des OGM» (2003), «Comment les riches détruisent la planète» (notons que ce titre date "déjà" de 2007 tandis que ce n'est, pour aller vite, qu'aujourd'hui que le fait est non seulement démontré mais aussi acquis que les 1% les plus riches de la planète sont aussi ceux qui, et de très loin sur les 99% "restants", la détruisent le plus), ou encore le très emporté «Que crève le capitalisme» (2020), Hervé Kempf, donc, est tombé dans la marmite écologiste assez tôt, et plus précisément avec le drame de Tchernobyl (rappelons que l'explosion du tristement célèbre réacteur 4 de la centrale alors soviétique date de 1986).



Aussi, il ne faut surtout pas s'étonner de ce que le cofondateur et actuel rédacteur en chef du webzine écolo "Reporterre" ne soit guère enthousiasmé à l'idée d'un retour en force du nucléaire civil sur notre sol français. Par ailleurs, sans aller jusqu'à le soupçonner de collapsologie primaire, Hervé Kempf est indubitablement de ceux qui pense que le Capitalisme doit passer le relai à d'autres formes de relations économiques et sociales, que le productivisme est en train de jeter ses derniers feux, que la terre dans son entier doit être le centre de nos préoccupations - et pas nos petites, indigestes et indigentes, mortifères et polluantes fuites en avant consuméristes, industrielles, égoïstes et mortellement polluantes.



Bien évidemment, quiconque ne partageant pas ou très peu cette vision du monde (à venir ?) risque de se retrouver, très vite, en opposition à la philosophie et aux démonstrations d'Hervé Kempf.



Ceci étant, résumons les propos qu'Hervé Kempf nous présente dans ce "libelle" (c'est le nom de la collection aux éditions Seuil et ce n'est pas innocent).



En premier lieu, il rappelle une évidence qui, à l'exception de quelques rares négationniste du réel, fait aujourd'hui consensus : que l'urgence climatique est le combat écologique numéro 1 (non que les autres ne soient pas de première importance, mais qu'avec des températures, un climat général devenant totalement fous, c'est l'idée même de vie sur terre qui est remise en jeu). Que les (sur)activités humaines de ces deux derniers siècles en sont une des causes prépondérantes. Qu'au coeur de ces activités, ce sont nos rejets de gaz à effet de serre, au premier rang desquels le CO2, que l'on peut accuser de provoquer ce bouleversement climatique à la fois général et parfaitement inédit à une échelle de temps aussi réduite.



Il faut donc IMPÉRATIVEMENT diminuer drastiquement ces rejets.



Hervé Kempf rappelle quelles sont les trois pistes majeures, en matière de production d'énergie (l'utilisation de la triplice pétrole-gaz-charbon étant la source prédominante en ce domaine) :



- Les énergies dites "renouvelables" (Kempf pense, à ce propos, le solaire bien plus efficace que l'éolien, même s'il est loin de l'éliminer)

- Les économies d'énergies (via de meilleurs rendements, via l'habitat, via la technologie, etc)

- le nucléaire !



Car Kempf ne le nie pas : si l'on prend le seul décompte de la production nucléaire elle-même, le moins que l'on puisse en dire, c'est qu'elle est très peu dispensatrice de gaz à effet de serre. C'est d'ailleurs à ce titre que notre actuel président, devenu nucléophile avec le temps, a imposé, via un "lobbying de dingue" que l'Europe mette le nucléaire au rang des "énergies durables (avec le gaz, ce qui est au moins aussi délirant)... On croit rêver !



Car le nucléaire n'est ni vert, ni durable et c'est ce qu'Hervé Kempf explique dans les quelques cinquante pages de ce rapide opuscule, véritable vade mecum de la pensée anti-nucléaire.



Il rappelle ainsi que si sa production est assurément peu polluante, il n'en est rien, évidemment, de la construction des centrales - gageons que c'est, hélas, le problème de toutes nos productions - mais que c'est encore bien plus problématique en terme de "retraitement" des déchets, dont nous ne savons, en réalité, que faire, si ce n'est que de les envoyer très loin - en Russie, par exemple !!! -, que c'est encore plus problématique en terme de démantèlement et que la question va se poser cruellement les prochaines années, l'immense majorité de nos actuelle centrales n'en ayant plus que pour une décennies, deux tout au plus, d'exploitation.

Le nucléaire, ce sont aussi des problématiques de sécurité (dans absolument tous ses aspects), de coûts économiques, sociaux énormes et à n'en plus finir, lesquels tendent à devenir sérieusement problématiques dans un monde instable, un monde où la guerre peut - on le voit bien depuis six mois - ressurgir n'importe où, y compris à quelques encablures de notre "douce France", un monde où des faillites d'État (et les conséquences internes innombrables) ne sont jamais de l'ordre de l'improbable, et même, sans aller jusque-là, un monde où la "voilure" de l'État est plus à la réduction et au désengagement qu'à la générosité sans fin, etc.



(Pour mémoire, et même si Hervé Kempf ne la mentionne pas, il faut savoir que la minuscule centrale de Brennilis, sise au coeur de la Bretagne finistérienne, attend depuis 36 ans son hypothétique démantèlement, tandis que, si elle a bien été bombardée de radioactivité, elle n'a pour ainsi dire jamais produit le moindre mégawatt !!! Cela laisse songeur quant à notre capacité technique et technologique à nous débarrasser sans mal de monstres comme celles qui ont été mise en service depuis...)



Il y a, aussi, le risque non négligeable d'accident... Vous savez, celui qui ne devait pourtant JAMAIS advenir, comme c'était le cas à Fukushima. Il y a aussi cette manière vraiment propre au nucléaire et à ses défenseurs de systématiquement minimiser les dégâts, les coûts humains, environnementaux et économiques de ces deux exemples, quand bien même de nombreuses preuves du contraire auraient été avancées ou que, pour le cas notoire et désastreux de Tchernobyl, cette catastrophe n'a jamais pu être documentée à hauteur du désastre (même si de nombreux études converge vers un passif infiniment plus dramatique que celui annoncé par les nucléocrates) car, faut-il le rappeler, celle-ci eu lieu dans les moments même de la fin de l'Empire soviétique et du véritable chaos social qui en découla.



Il y a enfin que l'énergie nucléaire civile, de part son lien direct avec le nucléaire militaire, ne peut, ne pourra jamais être une énergie comme les autres, en terme de recherche, en terme de géopolitique, en terme de stratégie, en terme de démocratie (alors même que les énergies carbonées ne sont pas des phares en la matière). C'est donc tout autant dans des termes strictement politique que seulement environnementaux et techniques qu'il faut aborder le nucléaire. Faire l'économie de cette réflexion, c'est se promettre des lendemains capable de déchanter pitoyablement.



Le Nucléaire, c'est aussi, assurément, l'énergie la plus en phase avec le capitalisme financiarisé, vertical, autoritaire. C'est, à lui seul, l'idée que l'on peut se faire d'un certain projet de société, lequel demeure forcément du côté de la surexploitation des ressources, de la croissance quasi sans fin, d'un monde où surproduction et consumérisme effréné prime tout, etc. C'est, bien entendu, un point de vue que l'on peut tenir. Ce n'est, vous l'aurez compris, pas celui d'Hervé Kempf... ni le mien.



C'est donc un peu tout cela, et bien d'autres détails d'importance, qu'Hervé Kempf rappelle dans ce Libelle. Ce n'est bien entendu pas l'ouvrage le plus complet sur le sujet (même s'il dispose tout de même d'un petit appareil de sources documentaires), mais il résume fort bien la position des opposant au retour du nucléaire dans notre "mixe énergétique", tel que semble le vouloir l'actuel président de la République.



Un petit opuscule très utile, à défaut de faire découvrir des faits véritablement nouveaux.
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Pour sauver la planète, sortez du capitalisme

C'est très documenté c'est bien argumenté, je suis tout à fait d'accord avec lui : il faudrait sortir du capitalisme!

Mais il est tout de même bien confortable ce satané capitalisme et tout compte fait je n'y suis pas trop mal alors allez y sortez les premier moi je vous suivrai ... bientot ... laissez moi encore profiter un peu quoi.
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Le nucléaire n'est pas bon pour le climat

On peut être d'accord ou non avec l'auteur, Hervé Kempf, mais au moins il ne cache pas d'où il vient ni ses opinions. Pour lui, le nucléaire ne propose pas un ratio bénéfice-risque valable. Trop cher, trop aléatoire, trop dangereux.

Malgré toutes les assurances des promoteurs de cette technologie (et on apprend qu'ils sont partout, surtout parmi nos dirigeants), on ne peut se rassurer en se disant qu'un accident est hautement improbable. Il est possible. Et même fortement. Surtout au vu des conditions actuelles de manque de moyens et de la volonté de prolonger des centrales pas prévues pour durer autant. Le passage traitant de ce thème m'a fortement marqué et grandement inquiété.

Les comparaisons avec les autres énergies, renouvelables, tiennent la route. Mais je ne connais pas assez le sujet pour juger.

Par contre, je peux dire qu'en tant que lecteur, j'ai apprécié la lecture de cet ouvrage, clair et simple, précis et convaincant. C'est effectivement un essai partisan, mais argumenté et porteur d'informations respectables. Un bon choix pour moi.
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Notre-Dame-des-Landes

L'auteur, journaliste au Monde puis sur le site Reporterre, analyse parfaitement bien la situation in situ et à l'aide de nombreux documents.

Il présente ainsi une brève genèse du projet de nouvel aéroport près de Nantes, contré par l'union des paysans depuis longtemps sur les lieux et des nouveaux venus de la Zone A Défendre.

Une nouvelle forme de lutte est en train de naître, face aux lobbys et aux faux tenants du progrès et de la modernité (qui n'est pas là où l'on pense).
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Comment les riches détruisent la planète

De cet auteur l'on connaît le sérieux indiscutable et l'engagement pour l'écologie .

Cet ouvrage le confirme encore davantage , en étant court mais percutant et incisif .

Oui il est vrai qu'une certaine caste qui adore les Rolex se moque totalement de la dégradation inéluctable de l'environnement au profit de bénéfices toujours plus importants .

En ce qui concerne cet aspect là cet ouvrage est dans le vrai .

Mais il y a un aspect que l'on voudrait voir abordé , c'est la responsabilité collective qui conduit les hommes à ne pas tenir compte des dégâts que nombre d'activités humaines causent à l'environnement.

En cela ce livre manque un peu sa cible .

Il n'en reste pas moins très intéressant.
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L'oligarchie ça suffit, vive la démocratie



Le 25 mai 2010, dans l'émission "Dilemme" de la chaîne W9, la jeune Ophélie, tenue en laisse par une comparse, se traînait à quatre pattes, mangeant des croquettes pour animaux dans une gamelle. Elle acceptait de faire le chien dans l'espoir d'aider son équipe à gagner 3000 euros. De "Loft Story" à "Secret Story" en passant par "L'île de la tentation", la téléréalité ne joue pas seulement sur les huis-clos dont la clé est la tension érotique, elle cultive aussi les facettes les plus médiocres de la nature humaine : on accepte de prendre un bain de purin, on se livre à des stimulations sexuelles sur cheval, on s'injurie à longueur d'antenne - "pédophile", "connard", "sénile", "pouilleuse" -, on accepte d'être emprisonné et maltraité par de (faux) compagnons de cellule, on inflige des électrochocs à un candidat qui répond mal aux questions - c'est ici un faux jeu, destiné à montrer jusqu'où les gens sont prêts à aller.

Rien n'est plus utile à l'oligarchie que la vulgarité et la veulerie que met si complaisamment en scène la télévision. L'individualisme qu'expriment ces spectacles correspond à l'idéologie qu'elle encourage efficacement depuis une trentaine d'années, et la distraction proposée détourne les foules de toute interrogation politique. La surreprésentation des rapports émotionnels entre individus - compétition, frustration, désir, cupidité - évacue tout rapport collectif du champ de la conscience des spectateurs.



p96-97.
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Fin de l'Occident, naissance du monde

Le niveau de vie occidental impose des contraintes écologiques qui interdisent sa généralisation à l’échelle mondiale. Son abaissement s’avère désormais inéluctable pour que chacun ait sa juste part. Hervé Kempf défend un point de vue lucide et clivant, synthétisant et vulgarisant nombre de connaissances économiques et écologiques.

(...)

Les ouvrages d’Hervé Kempf sont toujours une prolongation des précédents, selon une imbrication qui laisse toutefois la place à l’évolution d’une pensée. S’il est intéressant de lire celui-ci, même s’il commence à dater, tant ses analyses sont judicieuses et ses démonstrations instructives, sa conclusion pourra sembler naïve, par sa foi en une solution institutionnelle et européenne, mais il suffit de rappeler le titre de son dernier livre, QUE CRÈVE LE CAPITALISME, pour comprendre que son auteur n’en est fort heureusement plus là.



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Pour sauver la planète, sortez du capitalisme

Hervé Kempf raconte comment un véritable « conditionnement psychique » a profondément changé la nature du capitalisme depuis les années 1980, en marginalisant les logiques collectives et imposant son modèle individualiste de comportement, générant une crise économique majeur et une crise écologique d’ampleur historique. La technologie n’est qu’un leurre utilisé par l’oligarchie pour détourner l’attention du désastre qui vient, une illusion qui vise à perpétuer le système de domination en vigueur.

(...)

Si son constat et son analyse sont très intéressants, Hervé Kempf ne veut finalement pas vraiment sortir du capitalisme, en tout cas pas de l’économie de marché, mais l’aménager, sans nous préciser pour autant comment s’y prendre au-delà de ses déclarations d’intention. Il propose une économie qui s’arrêterait aux lisières des biens communs essentiels qui ne seraient pas gérés comme des marchandises, en plaçant la logique coopérative au coeur du système. Il propose également de plafonner les revenus, d’incorporer dans les prix les coûts indirects, notamment ceux liés à l’impact écologique, de « rendre compréhensible la baisse de la consommation matérielle » en orientant la richesse collective vers des activités socialement utiles et à faible impact écologique. Idées somme toute intéressantes mais comment compte-t’il s’y prendre pour imposer ces réformes ?



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Notre-Dame-des-Landes

Ce projet qui n'en pas entendu parler ?

Valls l'a hélas relancé il y a de cela quelques jours , en politique de droite qu'il est.

Il manquait pourtant une vision claire et précise des tenants et aboutissants .

Cet ouvrage propose de découvrir celle ci .

Ici contrairement à Zemmour et Pernaut , on à un vrai travail journalistique de qualité .

Le propos est clair , précis , argumenté , c'est une véritable enquête de fond sur un sujet diablement épineux .

On est loin de l'approximation de BFM TV , ici l'auteur maitrise très clairement son sujet , le détaille très bien , proposant un regard précis , sans démagogie , ni populisme .

Un ouvrage vraiment très utile pour mieux comprendre ce problème si important .
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Pour sauver la planète, sortez du capitalisme

Cet ouvrage date de 2009, autant dire que les choses n’ont pas vraiment évolué depuis et que la mondialisation, outre l’alerte de la pandémie, continue à vivre des jours heureux. Nous continuons à accumuler de l’avoir en négligeant le verbe être.



L’urgence écologique et la nécessaire justice sociale devraient pourtant nous conduire à changer de logiciel. Car le capitalisme nous a abondamment montré ses limites et ses dégâts dans tous les domaines. Mais avant de passer à un autre modèle, il nous faut déconstruire nos schémas de pensée.



L’idée selon laquelle la technologie va résoudre tous les problèmes écologiques est un leurre pour l’auteur qui prône plutôt la sobriété, la solidarité, le bien commun plutôt que les profits, la coopération plutôt que la compétition. Contestant les propos de Jean-Marc Jancovici, il considère que l’énergie nucléaire ne peut être une solution tant que la question de ses déchets n’est pas résolue.



« Nous n’avons pas à inventer le nouveau monde. Il est déjà là, en jachère, comme une terre qui attend de lever pour donner une moisson dorée ».



Un petit ouvrage passionnant qui donne quelques raisons d’espérer malgré l’immensité de la tâche.



Challenge Multi-Défis 2024.

Challenge Riquiqui 2024.
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Que crève le capitalisme

Lu, un peu décue...je ne vais pas résumer le livre, impossible, infaisable...

Je m'attendais à non seulement une diatribe contre le capitalisme, mais aussi à des propositions sérieuses pour, quand il serait détruit, l'autre...

Que nenni. Enfin si, oui, mais non...

Je vais essayer de faire court...

donc le capitalisme c'est tout pourri. Ca je le savais déjà sinon je n'aurais pas acheté ce livre et même pas lu.

Mais comment va-t-il crever ? en s'unissant nous tous contre lui...

Sauf que j'aurais aimé trouver une vraie, sérieuse, analyse sur le rôle des banques centrales dans ce monde qui nous est imposé... j'aurais aimé trouver quelques analyses sérieuses sur la provenance de la technocratie, et le reste.

Bref si j'ai lu dans ce livre des choses qui m'intéressaient, je n'y ai trouvé aucune perspective, aucune proposition, aucune voie pour essayer de tracer un avenir hors du capitalisme qui aura été crevé.

Donc une déception.
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L'oligarchie ça suffit, vive la démocratie

Le capitalisme finissant glisse vers une forme oublié de système politique qui n’est plus la démocratie (pourvoir du peuple par le peuple et pour le peuple) et pas encore la dictature (pouvoir d’un seul à des fins qui lui sont propres) : l’oligarchie (pouvoir de quelques uns, qui délibèrent entre eux des solutions qu’ils vont imposer à tous). Identifier le mal, c’est se donner les moyens de le guérir. C’est ce que propose Hervé Kempf avec cet ouvrage.

(...)

On pourra reprocher son optimisme naïf paradoxal à croire à un changement paisible et raisonnable alors qu’il vient de décrire et dénoncer avec beaucoup de précision un système politique confisqué par des intérêts particuliers, son analyse n’en demeure pas moins intéressante.



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Comment les riches détruisent la planète

Encore un livre très instructif de H KEMPF toujours très documenté et argumenté.

mais s'il est vrai que les riches détruisent la planète il ne faudrait pas croire que les autres (les pauvres ou les entre deux) sont en reste.

C'est un peu dommage que ce livre soit un peu trop cilpabilisant pour les riches et semble déculpabiliser les moins riches.
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Notre-Dame-des-Landes

Que s'est-il passé à Notre Dame des Landes ? Qu'en était-il réellement de ce projet controversé ? Cet aéroport nantais supplémentaire était-il vraiment nécessaire ? Et qui étaient ces opposants qui ont forcé le pouvoir socialiste à suspendre provisoirement la pression après s'être déconsidéré par une absence de concertation et des violences policières indignes d'une démocratie apaisée ?

Ce livre propose toute une enquête bien documentée, bien écrite, qui n'a pas grand chose à voir avec le traitement présenté par les médias « mainstream ». Notre Dame des Landes est en fait un très vieux projet datant des années 70, reposant sur des expertises erronées ou obsolètes. On croyait par exemple qu'avec 1 million de voyageurs, l'ancien aéroport serait saturé. On en était en 2012 à 3,6 millions et certaines infrastructures étrangères de même envergure arrivent à en accueillir 10. Plus inquiétant encore, le projet a été concédé à la société Vinci qui a obtenu en prime la gestion de l'autre aéroport de Nantes et qui lorgne sur la privatisation d'Aéroports de Paris. Quand on se rappelle que cette société s'est vue attribuée la gestion des autoroutes pour des sommes ridicules (ASF acquis pour 6 milliards d'euros alors qu'elle en rapporte 1 par an !), quand on découvre que le Qatar est le principal actionnaire de ladite société et que le préfet qui fut en première ligne pour soutenir le projet et tenter de déloger les squatters, après un court séjour à la Cour des Comptes s'est retrouvé Conseiller du Président de Vinci, quand on imagine la mine de pots de vin que peut représenter cette affaire, il est difficile de ne pas avoir de doutes sur la pertinence de ce projet et sur la sincérité du pouvoir.

Un très bon travail d'investigation, une enquête sérieuse menée par un journaliste qui fut dessaisi de l'affaire par le journal Le Monde. Toute l'histoire d'un soulèvement populaire (d'une cinquantaine au début, les opposants se retrouvèrent 40 000 sur le site après la brutale répression policière) vue du côté des « Zadistes » (néologisme bâti sur l'acronyme « ZAD, détourné en Zone à Défendre) avec beaucoup d'empathie assumée pour les opposants. Dans ce bocage boueux, deux mondes s'affrontent, deux visions de l'avenir et deux conceptions de la démocratie. Oligarques puissants et corrompus contre petites gens sans grands moyens. Conservateurs progressistes et mondialistes contre paysans, anarchistes, écologistes, ou décroissants. Démocratie « représentative », autiste et hautaine contre démocratie participative, auto-gestionnaire et autarcique... Un livre qui va bien au-delà de cette lutte locale pour atteindre à l'universel, aux enjeux majeurs de notre époque. A lire absolument.
Lien : http://www.etpourquoidonc.fr/
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Que crève le capitalisme

Je ne connaissais Hervé Kempf qu'au travers de l'excellent site "Reporterre" dont il est le rédac chef. Je vous conseille vraiment, c'est de mon point de vue le meilleur site - et de loin - sur l'écologie.

Je suis allé l'écouter chez Thuard.jeudi dernier pour la sortie de son livre "Que crève le capitalisme". Je m'attendais à voir un jeune gauchiste fringant, je suis tombé sur un bon pépère peinard, paisible et pacifique.

Son exposé comme son livre ne le sont pas.

Je doutais que, venant de l'écologie, on puisse avoir une analyse social et politique juste. J'avais tort. En 100 pages, Kempf écrit l'histoire du capitalisme qui n'a que 4 siècles. Il redéfinit opportunément libéralisme et néo-libéralisme. Il nous dit le capitalisme qui vient et les horreurs qu'il nous promet.

Ce sera lui ou nous.

Ne lui laissons pas le choix.

A lire urgemment.
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L'oligarchie ça suffit, vive la démocratie

C'est un bon récapitulatif des turpitudes , des malhonnêtetés , de la corruption généralisée de nos prétendues élites , sous couverture ( prétendument ) démocratique .

Tous les faits sont bien sourcés ( c'est l'exigence d'un bon journaliste du Monde , il y en a encore quelques uns , qui veut ça ) : on pourra donc puiser là , de bonnes raisons de s'indigner , preuves à l'appui .

Mais si ce n'était que ça , il ne serait pas le premier et ne serait pas très original . Cet ouvrage comme d'autres décrit en détail les intrigues et les outils des riches d'une époque pour conserver et accroître leurs privilèges : tyrannie , empire , colonisation , terreur , propagande , mensonges , traîtrises , idéologie de la propriété et du travail forcé , instrumentalisation du chômage qui rend tout le monde docile , prise de contrôle de la création monétaire , puis des partis , donc des élus , financement des fascismes et des totalitarismes ( de gauche comme de droite ) , novlangue , storytelling , fabrique du consentement , diabolisation des opposants anti-oligarchiques significatifs , focalisation de l'opinion sur de faux ennemis ( appelés "barbares " puis " terroristes " , ou " extrémistes " ou " antirépublicains " ) , attentats sous faux drapeaux , lobbying , pantouflage , corruption , guerre ( 1)brutale quand la révolution menace trop les riches (2) permanente pour faire tourner les usines et pour entretenir un besoin de sécurité ( techniques classiques de la mafia historique : terroriser , puis se présenter en protecteur , en échange de la docilité et du travail forcé .

En plus de proposer un florilège personnel ( dense , court et fiable , donc utile à tous ) des pires corruptions et trahisons du moment , l'originalité du livre d'Hervé Kempf est surtout de mettre un nom : " OLIGARCHIE " sur cette corruption des pouvoirs politiques publics par des puissances économiques privées , et au passage , de nettoyer , de décaper un peu , mais pas assez sans doute , un autre nom galvaudé " DÉMOCRATIE " .

Critique d' Etienne Chouard .
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Pour sauver la planète, sortez du capitalisme

Voilà un ouvrage paradoxal .

Autant l'on peut être en accord sur certaines idées avec l'auteur , autant son discours est tellement rempli de "mélanchonisme" que l'on est très vite à saturation .

C'est dommage car il y avait ici un réel propos digne d'intérêt .
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