C’est le bruit saccadé de ses talons aiguilles escarmouchant le plancher qui force d’abord l’antiquaire occupé à lever la tête. Il grimace un instant en entendant gémir son vénérable parquet si sèchement poinçonné. Puis il ne voit plus que du rouge : une robe si rouge qu’on la croirait tissée d’écarlate brute. D’un rouge presque trop rouge, impérieux, envahissant, à tout faire pâlir autour de lui. Cette femme semble tout droit sortie d’un film d’Almodovar ou d’un giallo érubescent de Dario Argento. (p11)
[...]mais la perspective d'avoir un jour besoin d'un psychothérapeute le dérange à peu près autant que de s'imaginer en train de téléphoner à son croque-mort pour prendre rendez-vous.
J'adore cette façon qu'a Picart de décrire les objets insolites que mon antiquaire préféré doit observer avec précision afin d'élucider le mystère qui l'attend dans chaque aventure.
Cette fois, l'auteur nous emmène à Provins. Il m'a donné l'envie d'aller visiter cette cité médiévale; c'est chose faite et je ne suis pas déçue !
On retrouvait au matin de bons bourgeois morts sous leur édredon, apparemment d'avoir oublié de respirer. Mais il s'agissait le plus souvent du mari et de l'épouse, trépassés la même nuit d'une asphyxie commune. Pareil sens de la solidarité matrimoniale rendit ces morts suspectes à la police militaire. Il y avait embrouille sous la couette.