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3.29/5 (sur 116 notes)

Nationalité : Japon
Né(e) à : préfecture d'Aichi , le 22/06/1975
Biographie :

Keiichirô Hirano est un romancier japonais.

A compter de 1994, il entame des études de droit à l'Université de Kyoto. En 1998, alors qu'il est toujours étudiant, Hirano voit son premier manuscrit 'L'Eclipse' accepté et publié par la revue littéraire Shinchô dans ses premières pages, ce qui lui attire l'attention des milieux littéraires.

Il a reçu en 1998 le prix Akutagawa (équivalent du prix Goncourt en France) pour Nisshoku (L’Eclipse), devenant alors le plus jeune auteur récompensé par ce prix. 400 000 exemplaires du livre ont été vendus.

La même année, Hirano Keiichirō empoche son diplôme et publie son deuxième roman Ichigetsu Monogatari, Conte de la première lune.

Francophone, il a passé un an en France, en 2005, en tant qu'ambassadeur culturel.

Son éditeur en France, les Éditions Philippe Picquier, a publié en avril 2007 La dernière Métamorphose, une variation mélancolique sur La Métamorphose de Kafka.

Keiichirō Hirano, qui se réclame des influences de Mishima et de Mircea Eliade, appartient à un courant de jeunes écrivains qui cultivent la langue rare et archaïque.
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Source : Picquier éditions
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Bibliographie de Keiichirô Hirano   (6)Voir plus

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Citations et extraits (121) Voir plus Ajouter une citation
Il est absolument insupportable de vivre une vie sans valeur dans un monde sans valeur. C'est quelque chose de terrifiant.
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-Personne ne peut nier le droit des êtres humains au tourment. C'est cruel. Nous nous empressons toujours trop vite de consoler autrui, nous essayons à tout prix de le protéger de la moquerie du monde et du mépris pour la vie. Ce faisant, nous oublions souvent de respecter sa souffrance. (...) -
Un être dont la souffrance est niée est acculé à la montrer de manière dramatique. (p. 260)
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J'aime celui que je suis quand je parle à bâtons rompus avec ma femme, que je lui raconte ma journée, lui parle de ce qui m'intéresse, ou quand mon fils me fait rire en faisant des grimaces, et je veux vivre en laissant s'exprimer cet aspect de ma personnalité autant que je peux . Si on ressent de la tristesse de la mort de quelqu'un, je crois vraiment que c'est parce qu'on se rend compte qu'on ne sera plus jamais celui que l'on était avec cette personne.(p. 375)
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Masaki s'était arrêté et avait levé la tête pour contempler le ciel entre les branches. La lune restait invisible. Pourtant son éclat vif se réfléchissait à l'instant même de manière aveuglante dans les yeux de Masaki. Comme si elle voulait couler dans ses prunelles pour les teindre de son éclat d'or vif. Cet éclat si riche qu'il semblait avoir aspiré toute la lumière que portait la terre pour la concentrer en elle. Cet éclat glacé et lointain, cet éclat cruel qui continuait à inviter les hommes en secret, alors même qu'ils savaient que nul ne pouvait l'atteindre. Cet éclat qui mourait sans cesse pour renaître à nouveau. Qui dissimulait d'innombrables mystères...Ce miroir d'illusion était devenu la femme vue en rêve que Masaki voulait tellement posséder. Au fond de cette montagne déserte, il voyait les prunelles langoureuses de la femme solitaire et hantée par la mort lancer des éclairs. Elle battait lentement des paupières, comme un papillon bat des ailes, et attendait avec impatience l'arrivée du jeune homme.
Masaki distinguait nettement sa silhouette, il la voyait se dessiner clairement dans les ténèbres au loin, avec la clarté vive du rêve.
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Il s'agissait plutôt d'une sorte de nostalgie de cette admiration que l'on peut éprouver, enfant, envers un camarade auquel on aspire à ressembler.
Par ailleurs, Tetsuo voulait également prendre soin de sa relation avec Radek. L'esprit doux et juste de ce dernier lui permettait de contempler la complexité de la vie avec une profondeur renouvelée, depuis un lieu d'où il discernait mieux les choses.
Il lui enseignait comment développer les pensées maladroites qui naissaient en lui. Dans sa vie jusqu'alors, Tetsuo n'avait jamais connu ce genre d'excitation de l'intellect. Pour la première fois, il aspirait à la connaissance. (p. 363)
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Cette discrétion, Chika en avait souvent fait l'expérience, depuis trois ans, et c'était précisément ce genre d'attention qu'elle attendait. Car le suicide de son mari avait beau les avoir éloignés, elle et son fils, de la société ordinaire, il lui aurait été pénible de se voir traiter différemment des autres. Elle n'avait pas d'aversion particulière pour la compassion qu'on aurait pu lui manifester mais elle ne voulait tout simplement pas se faire remarquer. (...) Elle qui n'avait jamais eu beaucoup d'amis préférait sa solitude, qu'elle avait complètement apprivoisée. (p. 27)
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(...) La fatigue extrême ressemble à une drogue. Je viens de m'en rendre compte en parlant avec toi. Je trouvais une consolation dans le fait de me surmener. Comme ça, je n'avais pas le temps de ressentir l'angoisse. (p. 349)
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Etre approché avec affection suffisait à provoquer la joie. C'était la nature innée des êtres humains. La tendresse que cela provoquait en lui, comme si on effleurait une corde sensible, en attestait. Cela réveillait même un peu son propre coeur d'enfant. (p. 102)
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-Quand vous dites que c'est formidable d'être vivant, vous parlez des gens qui aiment la vie. Tout comme ceux qui aiment le sport et qui disent : " Le sport, c'est formidable." Ceux qui n'aiment pas ça au départ ne peuvent pas comprendre. (p. 243)
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Aucun doute n'était permis. Ce qu'il voyait maintenant étinceler sous la lune, c'était le corps nu de la femme qu'il avait contemplé en rêve, nuit après nuit.
Le torrent impétueux d'une joie folle, qui ressemblait à de la douleur, courut à travers lui, toutes digues brisées. Masaki se pinça fortement la poitrine de la main droite, comme si l'émotion qui le traversait était insupportable s'il ne la partageait pas avec une autre souffrance. Les battements de son coeur s'accélérèrent. La mâchoire tendue en avant, il respirait en haletant. La ligne du cou blanc de la femme, que sa position faisait ressortir, semblait flotter sous la lumière splendide de la lune comme une statue d'albâtre.
La femme, tournant le dos à Masaki, posa lentement les mains sur sa chevelure. Ses doigts délicats, en façonnant sa coiffure, semblaient pincer les cordes d'une harpe. Des mèches glissaient entre ses doigts, et chaque fois qu'elle les rattrapait, ses coudes tremblaient comme des ailes.
Ses souvenirs se précipitèrent, tandis qu'il regardait la femme les imiter avec grâce. Chacun de ses gestes était exactement semblables à ceux du rêve.
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