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Critiques de Hiromi Iwashita (35)
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Les frères Karamazov (manga)

Faire découvrir Les frères Karamazov aux plus jeunes par le biais d'un manga, c'est ouvrir une porte sur la littérature classique qui souvent effraie.



Ce manga ne manque pas d'action, le dessin est fin, précis, puissant. La narration reprend l'essentiel du roman sans s'encombrer de longs discours. L'intrigue policière happe le lecteur.

Que faut-il de plus pour faire connaissance en douceur avec Dostoïevski, et peut-être bien élargir l'aventure vers la version classique pour mieux encore s'imprégner de la plume de l'auteur, de sa richesse.



La collection Kurosavoir détone des mangas habituellement feuilletés. Et pour moi qui ne suis pas très fan de ce type de livres, dans ce genre-là j'ai apprécié. J'ai pris plaisir à revisiter ce drame spirituel et familial à travers les dessins et les dialogues.



Je remercie Babelio et les Éditions Kurokawa pour ce manga qui rend curieux et un peu plus savant sans en avoir l'air.



À découvrir !
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Les frères Karamazov (manga)

J’ai été ravie de recevoir ce manga, dans le cadre d’une opération masse critique spéciale, et j’en profite pour remercier Babelio pour ce petit cadeau de Noël.



Je l’ai choisi car j’aime énormément Dostoïevski, et « Les frères Karamazov » est un chef-d’œuvre, que j’ai décidé de lire en dernier, j’ai encore « les Possédés », « Humiliés et offensés » entre autres, à lire avant.



Ce manga m’a permis de faire la connaissance des trois frères : Aliocha, Yvan et Dimitri, ainsi que de leur père, Fiodor. On retrouve des thèmes chers à l’auteur : la religion, la foi, le doute, la notion de culpabilité, réelle ou présumée, (est-on coupable parce qu’on a commis un meurtre ? ou le simple fait d’y avoir pensé, fait-il de l’individu un coupable ? mais aussi la violence récurrente dans la famille.



Le parricide est bien évoqué, la jalousie, entre le père et le fils amoureux de la même femme également et les personnages secondaires sont relativement bien croqués.



J’ai aimé la manière dont Yvan, l’intellectuel qui « psychote » un peu, est représentée par Hiromi Iwashita. On se fait une idée bien précise également du petit frère Aliocha, le petit ange de la famille, touchant par son empathie, et sa dévotion pour le prêtre du monastère, frère Zosime, un saint homme.



Par contre, j’ai eu du mal avec Dimitri le débauché, ainsi qu’avec le personnage du père. Il est tellement odieux qu’on serait tenté de le trucider.



J’aime les mangas en général, notamment Fuyumi Soryo et sa série « Cesare » sublime, et le côté magique de lire à l’envers… mais, ici, les dessins m’ont à moitié convaincue, les onomatopées en surabondance, ont tendance à gâcher le texte.



L’histoire est survolée, on a à peine le temps de s’installer dans la lecture, que ça se termine. J’ai compris l’intrigue, la motivation de chacun, leur raisonnement mais, ça va trop vite.



Mais, comment résumer un pavé de près de 1500 pages ?



Petite déception, donc, mais le livre a réussi son objectif : il faut que le roman remonte sur le sommet de ma PAL, tant pis si je n’ai pas lu tous les autres livres de l’ami Fiodor (et oui, on est devenus intimes depuis le temps, c’est comme avec Honoré)



Dans cette collection « KURO SAVOIR », on trouve également un autre magnifique roman de Dostoïevski « Crime et châtiment » mais j’ai tellement aimé le livre que j’ai trop peur d’être déçue pour tenter l’expérience…
Lien : https://leslivresdeve.wordpr..
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Les frères Karamazov (manga)

Bien que passionné de culture et de littérature japonaise, j'étais encore très récemment récalcitrant au manga. Et puis il y a quelques mois, j'ai commencé timidement à en lire quelques-uns, car finalement, comment prétendre adorer la culture japonaise sans avoir un peu goûté à ce qui en est partie intégrante et qui a infusé toute la société, ainsi d'ailleurs que la jeunesse française (la France, 2ème marché du manga !). Dès lors, quoi de plus pertinent que d'allier culture littéraire européenne et manga ? La collection Kuro savoir de Kurokawa, qui se veut pédagogique, est à ce titre très intéressante.



Parmi elle, une adaptation du pavé de Dostoïevski, Les Frères Karamazov. Comme il m'avait toujours impressionné, et avouons-le, découragé…je ne l'avais jamais lu. Autant dire que j'étais intrigué et même pressé d'avaler ce manga. Au terme de ma lecture, mon avis est assez mitigé.



Au positif, la présentation succincte mais clairement posée des personnages dans une double page en préambule à l'histoire. En photos et courte légende, l'intrigue est visualisée : la rivalité pour l'amour d'une femme, entre le père Karamazov et un de ses fils, lequel a deux frères aux caractères bien différenciés, avec en toile de fond une querelle sur la foi religieuse et ses protagonistes, des femmes amoureuses, mais aussi séductrices et manipulatrices, la découverte d'un demi-frère Karamazov qui tue le père. Dans une ambiance intra-familiale lourde et menaçante, l'intrigue se déroule à toute vitesse. L'avantage du format manga (à part les images évidemment !!!) est de concentrer les points clés, retournements de situation, et finalement de parvenir à la fin, quand le roman de plus de 1100 pages vous donne dix fois l'idée de laisser tomber avant terme…Et puis on ajoutera un dessin très fin, des visages expressifs, bref une belle qualité graphique.



Le revers de la médaille, c'est un traitement superficiel de l'histoire. A peine le temps de dire ouf, et les quelques 310 pages sont englouties ! Peut-être devrais-je me familiariser davantage à l'expérience avec ce rythme de lecture du manga, assez déstabilisant pour qui n'y est pas habitué…Mais même s'il y a manifestement des efforts pour donner un peu de relief à la psychologie des personnages, difficile de croire que le roman ne fait pas beaucoup, beaucoup mieux pour captiver son lecteur par la complexité de leur personnalité, de leurs sentiments et de leurs desseins.



En conclusion, une édition utile pour les jeunes, qui leur permettra de cerner grossièrement le sujet du roman, mais qui ne permet pas d'en appréhender toutes les richesses, et encore moins les aspects plus philosophiques autour de la foi ou de la culpabilité par exemple.



Je remercie babelio, et les éditions kurokawa, pour cet envoi dans le cadre d'un masse critique. Ils m'ont permis de découvrir cette collection kuro savoir, qui reste une bonne initiative à mon avis pour promouvoir le manga instructif. Et par la même occasion, d'enrichir mon expérience des manga !

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Les frères Karamazov (manga)

Viens petit lecteur dans mon premier manga.

Je te redistribue les swings et les uppercuts.

Chez les Karamazov, ça fait :

PLAAAM

TAAC

AH ! AH !

VAF

PAF PAF

FOUTCH FOUTCH

PLAF

(p. 150-151)



Ou, en version bilingue :



PLAAAM [placage au sol]

TAAC [choc à la tête]

AH ! AH ! [peur & douleur]

VAF [coups]

PAF PAF [re-coups]

FOUTCH FOUTCH [corps assommé traîné au sol]

PLAF [gros coup de pied qui envoie valdinguer deux types quelques marches plus bas]



Vu les bruits, on aurait aussi bien pu imaginer une scène de Q, mais non, c'est juste une petite baston familiale entre hommes qui règlent quelques différends classiques (fric, pouvoir, femmes...).



Voilà, j'ai lu mon deuxième pavé de Dostoïevski, après 'Crime & Châtiment', patiemment découvert (et apprécié) au milieu des 1990's.

Cette version de 'Les Frères Karamazov' n'est pas un pavé puisqu'il s'agit d'une adaptation en manga (collection KuroSavoir).

Trois cents pages de texte illustré au lieu de mille sans dessins, j'y ai gagné en temps et sans doute en clarté, même si j'ai dû m'adapter à la lecture en format manga, et chasser l'impression de regarder les Cités d'Or, tant les visages semblent juvéniles.



Comme dans 'Crime & Châtiment', il est question de conscience, de culpabilité, de pardon, de bien et de mal.

La foi est également amplement questionnée.

J'aurais presque envie de me plonger dans le roman, parce que ces sujets sont passionnants, mais d'après LiliGalipette c'est aussi digeste qu'un « sandwich à la purée », alors... 🤨🤪🤢 😉



Bien pour collégiens & lycéens, je pense.



• Merci à Babelio & à KuroSavoir.

____



* Les premières lignes du billet se réfèrent à un tube de 1967, mais je n'ai pas envie de citer ma source. Cet "artiste" aurait été un sale pédo, lui aussi, et incestueux en prime (informations à prendre au conditionnel, évidemment...).

Allez, pour le plaisir des yeux, la mythique BB avant qu'elle essaye de se mettre à réfléchir :

https://www.youtube.com/watch?v=22Uf4-khGAk
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Les frères Karamazov (manga)

Les Frères Karamazov, publié en 1880, ultime roman de Dostoïevski, est considéré par de nombreux écrivains et spécialistes comme un des ouvrages majeurs de la littérature du XIXe siècle. L es Frères Karamazov raconte, sur une échelle de temps restreinte (six jours) les tribulations de trois frères



L'idée d'adapter ce grand classique après Crime et Châtiment de Fiodor Dostoïevski il y a quelques semaines est une idée périlleuse sur le papier qui ne convainc pas vraiment en voyant le résultat surtout quand on n'a pas l'habitude de lire des mangas !

Le début surtout est périlleux , tant tout semble arriver sans nuances et la description des personnalités des 3 frères n'évite pas du tout la caricature



Les Frères Karamazov, est un livre profond, complexe et déroutant. Cette version manga qui pourra plaire aux fans laisse une impression contraire, superficielle, simpliste et finalement assez prévisible... Sans doute n'étais je pas le public visé... Merci à Babelio et aux Editions Kurokawa
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Les frères Karamazov (manga)

Pour commencer, je tiens à dire un grand merci à Babelio et aux éditions Kurokawa pour cette Masse Critique qui m'a permis de lire en manga un roman qui me résistait !



On ne peut pas nier que parmi les écrivains classiques, Dostoïevski ne fait pas partie des plus simples, surtout pas dans ses romans les plus connus ! On retrouve bien ici des thèmes métaphysiques et moraux qui hantent beaucoup de ses romans : bien sûr le mysticisme prend une grande place, notamment avec le "match" entre Alexeï, le cadet des Karamazov qui travaille à l'Eglise et Ivan, le fils anarchiste et un brin Romantique qui renie l'existence de Dieu, mais il est aussi question de culpabilité, de faiblesse de l'être humain et de la cruauté dont il fait preuve sans que ni la Justice divine ou humaine ne le condamne. On l'aura compris, la dialectique humain - divin tient une grande place dans cette histoire, mais il faut rajouter des éléments d'histoire sociale avec l'abolition du servage et le sort misérable dans lequel les anciens serfs sont longtemps restés. Et avec ceci, rajoutons le personnage noble et tyrannique qu'est Fiodor Karamazov, le père des fameux frères. Et cet être ignoble, cruel , méprisant mértite-t-il le pardon ? ou mérite-t-il d'être tué ?



A cette question, ni les enseignements divins ni les humains ne semblent apte à répondre !



On reconnait bien les grandes questions de Dostoïevski, la mise en scène est très dynamique et traduit bien tous les aspects qu'on peut trouver dans le roman. Les visages des personnages sont assez peu travaillés à l'inverse des arrières-plans qui reconstituent merveilleusement la Russie du 19ème.



On peut ne pas aimer Dostoïevski et/ou les mangas, mais il est indéniable que le mangaka a fournit un travail colossal et remarquable pour arriver à cet résultat, et que le fait d'adapter ce roman dans toute sa complexité dans un tel support rend accessible une grande oeuvre de la littérature - ce n'est pourtant pas le cas de toutes les adaptations manga qu'on peut trouver !! - et c'est déjà beaucoup !
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Les frères Karamazov (manga)

J'ai besoin de résumer le roman ou tout le monde est au point ? Bon, rapidement alors. Un père débauché et alcoolique. Quatre fils qui ont tous un motif de ressentiment à son encontre. Un parricide : quel fils est coupable ? « Il faut être un fils indigne pour frapper son père ! » (p. 25)



J'avais abandonné la lecture du roman de Dostoïevski parce que, hein, bon, le du bonhomme est plus étouffant qu'un sandwich à la purée. Je suis donc ravie d'avoir abordé l'histoire par un autre support. Pas certaine que le manga traduise toute la profondeur du roman, mais il a le mérite de rendre l'intrigue très dynamique. Sans les rendre simplistes, il présente clairement les leitmotivs littéraires que sont l'argent, la foi et l'amour. Et surtout, il met très bien en perspective la colère des paysans russes envers les propriétaires à la fin du 19e siècle. Sans aucun doute, le manga pourra mener des lecteurs vers le roman. Ce ne sera pas mon cas, Fiodor et moi, ça ne colle pas.
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Le capital (manga)

"Le capitalisme, c’est l’exploitation de l’Homme par l’Homme" disait Le Luron déguisé en Georges Marchais et quand le présentateur complice lui demandait ce qu’était le socialisme, il répondait "C’est le contraire".



Don Salluste disait lui aussi fort justement que "Les riches, c'est fait pour être très riche et les pauvres pour être très pauvre".



Et Karl Marx, que disait-il ? Si vous n’avez pas le courage de vous attaquer à son étude sur Le Capital, je vous conseille alors sa version en manga qui ne manque pas de piquant.



Cela commence tout simplement : Roy, un gentil boulanger fait sa pâte, la pétrit lui-même, la cuit et vend ses pains en échangeant d’autres biens avec les gens qui ne possèdent pas d’argent. La vie est belle, les oiseaux chante, il a une jolie fiancée, Claire, issue de la noblesse qui se donne à lui, corps et âme.



Puis surgit Oscar qui lui parle de la valeur marchande de la main-d’œuvre et les voilà en train de monter une usine pour fabriquer plus de pains, en engageant des ouvriers agricoles qui n’ont plus de boulot, en les payant une misère tout en les logeant sur place pour s’en mettre encore plus dans les couilles, heu, dans les fouilles !



Comme ils veulent renverser le seigneur de leur région, le vilain Gordon, les petites grenouilles doivent se faire aussi grosse que le vilain bœuf et c’est bien connu, pour terrasser un monstre, il faut en devenir un soi-même.



Ce manga, c’est mieux qu’un cours magistral sur le capitalisme, ses dérives, dont l’esclavage moderne et la valeur que l’on a mis sur une denrée importante : le capital travail, que l’on peut faire varier bien plus que la partie des frais fixes ou du prix des matières premières.



Le travail est une plus-value intéressante pour celui qui veut s’engraisser sur le dos des travailleurs en leur faisant miroiter qu’ils travaillent pour le bien commun.



Le capitalisme pousse les gens à travailler plus pour gagner moins, l’argent leur file entre les doigts, on leur crée des nouveaux besoins, on les asservit de plus en plus et ce qu’ils pensaient être une opportunité de travail intéressante pour eux se révèle en fait être de l’esclavage qui cache bien son nom.



Même Roy, qui vivait bien avant, gagnait suffisamment pour ce don il avait besoin pour vivre, passe maintenant son temps à courir après l’argent, les nouveaux projets, afin que la société qu’il a créée ne se dévore pas elle-même. De petit poisson évoluant dans une mare tranquille, il est maintenant dans une rivière aux rapides qui l’épuisent et il a beau nager, il n’avance pas.



L’enfer étant pavé de bonnes intentions, en voulant faire le bien et diminuer les temps de travail, Roy crée un supermarché et exploite la plus-value de la ville entière, sans même s’en rendre compte, puisqu’il est un philanthrope qui ne veut que le bien commun pour les gens.



Comme le supermarché lui appartient, non seulement tout le monde bosse pour lui et dépense son argent chez lui puisque les petites boutiques ont fermées. Et si en une heure de travail, les ouvriers peuvent fabriquer 10 savons, leur salaire ne leur en permet d’acheter que 5.



Le Capital est glaçant et c’est une bonne idée que de l’avoir mis en manga : il permet à tout un chacun, même aux plus jeunes, d’en prendre connaissance afin de s’instruire, d’aller se coucher moins bête.



Les grandes œuvres des écrivains font souvent peur, de par leur taille ou leur difficulté, et de fait, rebute la plupart des lecteurs qui auraient envie de s’y plonger (oui, même moi), tandis qu’avec le concept de manga, c’est tentant et là, plus d’excuse pour ne pas les lire !



PS : Mon seul bémol sera toujours le même dans les mangas : les chevaux et leurs harnachements ! Bigre, on dirait que les mangakas n’en ont jamais vu ! Une horreur…



Des brides sans têtières (mais comment ça tient ??), sans rênes parfois, des tapis de selles très larges qui enserrent la totalité des flancs donnant lieu à penser qu’ils se prolongent sous le ventre, le sous-gorge qui enserre la gorge du cheval, le tout dans le prolongement du frontal (alors que c’est dans celui de la têtière !) et je ne parlerai même pas des chevaux attelés ! Bigre, j’ai grincé des dents.



Autre souci, un homme qui propose 30£ à une jeune fille pour coucher avec elle toute la nuit, ça fait très très cher le coup d’bite ! C’est le salaire mensuel de la fille, ouvrière, elle le dit elle-même. Là, c’est un peu poussé le montant offert en proposition !


Lien : https://thecanniballecteur.w..
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Les frères Karamazov (manga)

C'est avec beaucoup d curiosité que j'ai accepté cette masse critique, pour laquelle je remercie Babelio et les Editions Kurosavoir.

Comment retranscrire en quelques 300 pages de manga, ce pavé de plus de 1000 pages de Dostoievski et tous ces thèmes existentiels qu'il aborde ?

Eh bien, assez sommairement, je dois dire ...

L'intérêt dans ce manga est de donner envie de lire le roman originel puisque tout y est abordé mais très succinctement, et si l'on reste sur le mange, on reste sur sa faim.

Quelle est sa vision de la foi, entre vertu et immortalité ? Quelle est son rapport à la famille, à l'argent, à l'amour?

Que pense-t-il de la servitude et du rapport noble-pauvre ?



Au niveau dessin, j'ai plutôt aimé, les traits sont fins, agréables. Après, il faut connaitre les codes du manga pour ne pas être surpris par toutes les exagérations des situations, des émotions.

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Les frères Karamazov (manga)

Ce manga est inspiré du dernier roman de Fiodor Dostoïevski (1821-1881), publié en 1880.



Les frères Karamazov, ce sont :

- Alexeï, plus familièrement Aliocha, le plus jeune, croyant, pieux et très généreux ;

- Ivan, agnostique et souvent sarcastique ;

- Dmitri, ou Mitia, l'aîné de la famille, colérique, aime l'argent et les femmes, enfin surtout l'une d'elles : la belle Grouchenka…



Mitia est celui dont le caractère ressemble le plus à celui de leur père Fiodor. Lui et son père convoitent d'ailleurs Grouchenka. L'ambiance dans la famille est donc plutôt tendue, d'autant plus que Mitia réclame déjà sa part d'héritage et se déclare prêt à tuer son père s'il le faut.



Lorsqu'un meurtre survient, une enquête s'ouvre, et des membres de cette famille de nobles deviennent suspects. Les réflexions de certains personnages et leurs débats sur l'existence de Dieu se mêlent à l'intrigue policière.



Après un petit temps d'adaptation à la lecture de droite à gauche, cette bande dessinée devient agréable à lire, et l'intrigue pleine de suspense et de surprises. Les réflexions philosophiques sont intéressantes ici mais elles ne m'ont pas donné envie de découvrir la version originale de Dostoïevski, tant je crains l'enc.…. de mouches.

Quoi qu'il en soit, la collection KuroSavoir, qui se propose de vulgariser des oeuvres romanesques et des concepts philosophiques en manga, est une riche idée, même si je n'apprécie pas particulièrement les codes de production japonais de la bande-dessinée (sens de reliure et de lecture, noir et blanc, graphisme avec fréquents gros plans sur les regards…).

Je n'hésiterai pas à lire d'autres ouvrages de cette collection qui allie savoir et plaisir de lecture.



• Merci à Babelio et à KuroSavoir.
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Les frères Karamazov (manga)

Quelle ne fut pas ma surprise, en feuilletant ce manga librement adapté des Frères Karamazov, de retrouver les clichés habituels propres au genre : Mitia foutant une grosse trempe à son daron pour le corriger de quelque propos douteux… des gonzesses aux gros nibards avec de la fesse par-ci par-là… Cela correspond-il à l’esprit DOSTO ? Ma foi il m’aurait semblé que non mais je ne peux qu’avouer mon ignorance puisque, malgré mon âge de plus en plus avancé, je n’ai toujours pas fait l’effort de lire DOSTO.



Sans plus tarder, je m’aventurai entre les pages de ce manga et dut reconnaître que l’adaptation était bien meilleure que ce que mon rapide feuilletage me laissait en droit d’attendre. L’intrigue est claire, les personnages sont bien différenciés (peut-être trop d’ailleurs ?), la sélection des textes est pertinente et le dessin est fin. En ces temps où l’efficacité et la productivité sont les maîtres mots de l’attitude que l’individu doit adopter face à son existence, l’adaptation des grandes œuvres en mangas ne manquera pas de trouver preneur : pourquoi passer des mois sur un bouquin alors qu’on peut y passer seulement une heure ? J’imagine que ce genre d’ouvrage sera très utile aux petits écoliers qui doivent rendre un résumé de lecture mais qui préfèrent passer leur temps de loisir obligatoire à jouer à la super nintendo, bien que je doute de l’inscription d’une œuvre de DOSTO au programme (à quand une adaptation manga de la pensée de Luc Ferry ?).



Ce n’est pas mauvais, peut-être un jour lirais-je DOSTO.

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Les frères Karamazov (manga)

D'abord perplexe à l'idée de découvrir pour la première fois les Frères Karamazov en version manga, j'ai tout de même accepté la proposition de Babelio et des éditions KuroSavoir d'en faire une critique contre l'envoi du livre. Et je les en remercie.

A réception de l'ouvrage, j'ai tout de même eu un moment d'hésitation. Est-ce que je ne m'apprête pas à me spoiler moi-même l'un des plus grands romans de tous les temps ? En quatrième vitesse, je me suis donc procuré la version plus classique de Fiodor Dostoïevski traduite par André Markowicz en vue de mener les deux lectures de front afin de les comparer.

Très rapidement la consistance de chacun des ouvrages a fait que ma lecture du manga a été bien plus rapide. Alors que le roman prend le temps de construire des portraits de personnages très complexes et très fins, le manga est effectivement nettement plus caritural. Mais je ne vois pas comment il aurait pu en être autrement. Ensuite, le manga tente d'exposer quelques concepts philosophiques clés développés dans le roman notamment sur l'existence de Dieu. Expliquer une idée philosophique en quelques bulles est un pari plutôt risqué et pas toujours réussi ici.

Cependant, de fil en aiguille, et surtout en acceptant le fait qu'un manga n'est pas un roman et que Fiodor Dostoïevski est inégalable (à moins de s'appeler Victor Hugo), je me suis laissé prendre au jeu du récit. J'ai laissé momentanément tomber la version littéraire pour m'engager plus avant dans les rebondissement du manga. Et je ne suis pas déçue de ce lâcher prise. J'ai passé un excellement moment de lecture, certes sans trop de surprise, mais curieuse de découvrir comment les événements s'enchainent. Les rebondissements des Frères Karamazov ne sont pas vraiment un secret et les connaître n'enlève rien au plaisir de les (re-)découvrir que ce soit en manga ou en roman. Les idées véhiculées sont toujours saisissantes et ce traitement ambitieux sous forme de manga est une introduction réussie à l'oeuvre de Dostoïevski. Elle remplit parfaitement son rôle puisque je vais m'empresser de déguster toute la finesse de l'oeuvre originale à travers la traduction d'André Markowicz.
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Les frères Karamazov (manga)

Mon intérêt a été piqué par cette adaptation en manga d'un monument de la littérature russe. L'oeuvre ultime de Dostoïevski n'est déjà pas aisée à aborder en prose, et garder le cap pour la lire à l'envers est un challenge supplémentaire mais néanmoins amusant. (Je précise que mon âge ne m'a pas faite tomber adolescente dans la marmite de la bande dessinée japonaise.)



Une fois remis en mémoire la trame narrative du roman, le lecteur est rapidement embarqué dans cette « drôle » d'histoire policière où se joue la tête d'un coupable dans la fratrie Karamazov. Mais qui a donc tué le père?



Les trois frères sont parfaitement différenciés par le trait de crayon, et la caricature propre au manga dessine les attitudes et les faciès des personnages de façon outrancière, en faisant ainsi écho à la violence du roman.



Au-delà de l'histoire, on peut remarquer une réelle fidélité à l'oeuvre, par son approche philosophique, le nihilisme, la notion du bien et du mal et une vision tourmentée de l'âme slave. Mais il est évident qu'une bande dessinée ne peut qu'effleurer la complexité du propos. La question est de savoir si ce survol graphique incitera le lecteur à aborder Dostoïevski.



Une curiosité à découvrir ...il serait intéressant de connaître l'impact de ce choix éditorial sur les aficionados de manga.

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Crime et châtiment (manga)

Je remercie les éditions Kurokawa pour cette lecture. J’apprécie toujours autant la vulgarisation qui est faite des grandes œuvres abordant divers principes philosophiques à travers la collection Kurosavoir. Ici, c’est, crime et châtiment de Fiodor Dostoeisvski qui est abordé.



On se retrouve en 1865, à suivre Raskilnikov. C’est un homme qui souffre beaucoup du manque d’argent, des difficultés de la vie. Une idée lui traverse alors l’esprit. Une usurière du nom de Aliona prend énormément d’argent à beaucoup de monde. Elle est cruelle et profite du malheur des autres. Sa mort serait une juste chose si elle pouvait faire le bonheur des autres. C’est ce que pense Raskilnikov.



Sauf qu’entre la penser et l’acte il y a un gouffre. Pourtant, un jour, une occasion s’offre à lui. Si finalement, il la tuait réellement ? C’est ainsi qu’il va, poussé par ses propres convictions, tuer cette femme.



Raskilnikov est persuadé d’être un surhomme. Pour lui, les surhommes ont le droit de commettre des crimes pour le bien de l’humanité. Il se compare d’ailleurs souvent à Napoléon.



Ce qui est mis en avant ici, est la culpabilité de Raskilnikov. Dans un premier temps, il est aveuglé par ses illusions, pensant bien faire. De ce fait, il passe à l’acte, sans ressentir la moindre culpabilité, pensant son crime juste. Mais petit à petit le poids de son crime va le rendre malade, le faire déliré.



C’est une histoire qui pendant tout le long nous montre le chemin vers la conscience morale et l’acceptation de ses crimes. Il y a beaucoup de forte signification ici. Bien sûr, le manga n’équivaut en rien à l’œuvre originale, mais il arrive à montrer l’essentiel du message qui est transmis dans crime et châtiment. Il nous apporte le message principal qui doit en être retenu.



En bref, il est question ici d’acceptation, de conscience morale et de culpabilité. Un homme tuant, se persuadant bien faire de par l’illusion que lui apporte ses convictions. Pour finalement amener à une forte culpabilité, qui ne pourra partir, qu’une fois qu’il aura accepté le poids de ses crimes.
Lien : https://lapommequirougit.com..
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Les frères Karamazov (manga)

Le genre de livre que je n'aurai jamais lu en format roman. merci à kuro savoir. on ma offert ce livre culte, histoire extraordinaire qui marque, que tout le monde connais mais très peu osé s'y lancé et j'ai la chance d'avoir les images en tête. ça reste gravé encore plus fort que de l'avoir lu dans comme un roman. top.
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Le pragmatisme

Un ouvrage assez intéressant lu dans le cadre de Masse critique.

Tout d'abord le pragmatisme n'est pas un courant philosophie homogène et William James fait figure de personnalité originale dans ce courant assez éloigné de Peirce, Dewey ou Mead.



On suit au cours du récit quelques citations de James et une mise en abîme de la pensée du philosophe. Une bonne vulgarisation pour des ados ou des lycéens, c'est un peu juste je pense pour aborder vraiment la philosophie de James.



C'est un bon moment, bien écrit, accessible, correct dans la vulgarisation et bien dessiné.



Une jolie réussite.



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Les frères Karamazov (manga)

Un excellent manga pour découvrir le livre original de Dostoïevski.

Bien illustré, bien résumé.

Et c’est peu de le dire quand on pense au pavé monumental de l’auteur et du casse-tête que cela a dû être pour l’adapter en forme de bande dessinée.

Il n’y a aucune fausse note dans la conception graphique du mangaka. Le style est léger et puissant. C’est agréable à lire du début jusqu’à la fin. On a vraiment envie de lire ou relire le livre après avoir terminé le manga.



KuroSavoir a compris que le manga est un biais culturel très puissant chez les jeunes générations. Cette nouvelle collection, arrive à capturer l’essence des grands concepts philosophiques de notre société pour les faire découvrir à un nouveau public. C’est une réussite sur ce plan.



J’ai également noté une identité visuelle propre à cette collection.

Un concept très malin de la part de Kurokawa qui me donne envie de tester d’autres adaptations comme celles de Karl Marx.

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Les frères Karamazov (manga)

Merci à Babelio et aux éditions ou à la collection Kuro Savoir de m'avoir permis de découvrir ce manga, grâce à une opération masse critique.



Je ne suis pas un spécialiste ni de Fiodor, ni de manga, mais je pense que c'est une approche intéressante qui permet de découvrir une oeuvre avec un autre regard, une autre approche. Le manga précise qu'il est "librement inspiré" du roman, c'est une précaution louable.



Je laisse les spécialistes des deux thèmes livrer leurs sentiments. Je m'en voudrais d'influencer le lecteur avec mes compétences réduites sur ces sujets.



Dans tous les cas, c'est très bien d'innover !
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Les frères Karamazov (manga)

Je remercie les éditions Kurokawa pour cette lecture. Un autre kurosavoir. J’avais hâte de voir qu’elle prochaine œuvre serait adapté par la collection Kurosavoir. Découvrir ce nouveau manga instructif était un plaisir !



Nous suivons ici l’histoire de trois frères. L’un est très croyant, l’autre n’a pas d’avis sur la religion et Dieu. Puis le dernier n’y croit pas. De ce fait, il pense qu’on peut faire tout ce qu’on veut, si on se débarrasse de cette croyance qui nous empêche de faire certaines choses.



Sauf qu’un de leur frère va être accusé d’avoir leur père. Mais est-ce vrai ? Si cela était le cas ? Mériterait-il le pardon ?



Ici, on se penche beaucoup sur le questionnement de la religion et de la morale. Où cela amènerait-il les gens s’ils ne croyaient plus. Mais où la religion peut-il les amener s’ils continuent d’être croyants ?



Comme toujours, je trouve que les mangas de la collection Kurosavoir sont bien expliqués. On comprend facilement où ils veulent en venir.



En bref, comme je le dis à chaque fois, il est vrai que cela n’a rien à voir avec l’œuvre original, mais j’aime toujours autant les Kurosavoir. Je trouve qu’ils expliquent bien le message principal que ces œuvres veulent transmettre. Ainsi, on comprend plus facilement la façon de voir et de penser de l’auteur. On arrive à apercevoir ce que l’œuvre original voulait nous transmettre. De plus, c’est un manga plutôt épais, qui nous laisse le temps de quand même bien développé l’histoire. J’ai apprécié suivre l’histoire de ces trois frères !
Lien : https://lapommequirougit.com..
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Les frères Karamazov (manga)

Ce n'est pas désagréable à lire, les portraits (dessinés et moraux) sont expressifs, les "prises de vues" (j'utilise le vocabulaire du cinéma à défaut de connaître celui du dessin...) sont suffisamment variées pour ne pas ennuyer ou lasser. Ceci dit, je n'ai pas eu de facilités à suivre les aventures de ce nouvel Aliocha, car le chapitrage et la narrations, elles, sont au contraire assez uniformes. Il aurait fallu plus de suspense, des attentes, des effets de rupture. Mais peut-être est-ce le style manga ?



Surtout, ce que je n'ai pas compris et m'a fait revoir l'ensemble de mon impression est la dernière page, la déclaration de l'intention de l'équipe narrative : instruire en divertissant. Je ne vois pas pourquoi ce serait s'instruire que de lire une variante des frères Karamazov, ni même d'ailleurs les frères Karamazov tout court : c'est toujours une histoire, une expérience, une nouvelle expérience dans le cas d'une reprise. Je ne crois pas qu'il y ait quoi que ce soit à apprendre du roman de Dostoïevski, sinon par l'expérience de la lecture... qui implique la lecture.



Ce manga comme toute reprise n'exonère en rien de la lecture de l'oeuvre originale et si on le lit en se disant que l'on va se passer d'une lecture longue et que l'on anticipe difficile (sinon ennuyeuse), on se trompe : mieux vaut lire un résumé en vingt lignes : on retiendra mieux, on "apprendra" mieux. Une oeuvre est toujours une oeuvre et un manga est en une comme une autre. Maintenant si l'intention est à l'adresse des parents dans un but commercial ("je fais un achat "utile" pour mon enfant"), alors, bien sûr, c'est différent. Pas sûr ceci dit que les lecteurs soient convaincus de cet objectif pervers ("je fais lire une narration pour qu'on en extraie des "connaissances" ?....) - et il ne faudra pas que cette intention ressemble à un renoncement d'exigence narrative chez les auteurs.
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