Holly Goddard Jones

Excellente surprise ! On m'a recommandé ce roman au détour d'internet, et je m'attendais à un polar peut-être un peu cliché, avec sa ribambelle de personnages stéréotypés. Une grossière erreur : l'autrice prend le temps de s'attarder sur le quotidien de cette petite ville perdue du Kentucky, sans misérabilisme, mais avec beaucoup d'humour et de bienveillance. Difficile de ne pas s'attacher à ces personnages seuls, à la vie un peu torturée, à la fresque de cette petite communauté tourmentée par la disparition de Ronnie Eastman.  Un roman prenant, au style engageant : une très bonne surprise ! 

Tout commence par une disparition dans une bourgade du Kentucky : Ronnie Eastman, une jeune femme qui aime faire la fête et collectionne les conquêtes, demeure introuvable. Son absence va révéler les peurs et les préjugés de son entourage. A travers l'énigme d'une femme jugée un peu trop libre, c'est leur propre vérité que tous vont découvrir.

Coup de coeur pour ce très bon roman ! Choisi un peu par hasard en "feuilletant" les ressources numériques de la médiathèque, je n'ai pas été déçue !

A la fois polar et roman sur l 'Amérique profonde du Kentucky, l'auteure nous livre là un récit qui n'est pas sans rappeler le style de R.J Ellory. Un peu de la teneur de "Seul le silence" ou "Le chant de l'assassin".

J'ai tout aimé : les personnages fouillés, l'histoire, l'écriture impeccable, la construction qui alterne le présent et les retours en arrière et créé un suspens efficace. Une belle intrusion au coeur du Kentucky !

A lire sans hésitation.

Un recueil de longues nouvelles qui relatent d'amères tranches de vies, un microcosme très convaincant, des personnages fortement charpentés auxquels on s'identifie rapidement grâce à une écriture touchante et sans fard.

La découverte d'une solide auteure qui nous donne à voir la nudité de la vie lorsqu'elle se frotte au pire (séparations douloureuses, homosexualité brimée, délicates crises d'adolescence, perte d'enfant, veuvage difficile), sans pour autant sombrer dans la sociologie militante ou le pathos excessif.

Un beau plaisir de lecture que je conseille vivement aux amateurs de littérature américaine contemporaine.

Bienvenue à Roma, Kentucky, toute l'ambiance de l'Amérique profonde sur fond de roman policier. Pour moi, c'est clairement un livre sociologique avant d'être un polar. L'ambiance est plus importante que le dénouement de l'enquête. Les personnages et les descriptions sont très travaillées, de façon à ce qu'on s'approprie l'histoire, le lieu, comme si on y était.

Une lecture qui demande de l'investissement, c'est long mais prenant.

Ca démarrait bien sur le mode roman noir / policier et finalement c'est juste un roman Young Adults, je me suis laissé prendre aux critiques élogieuses, quelle déception !

J'ai littéralement dévoré ce recueil de nouvelles d'une autrice américaine qui décrit la vie dans les petites villes de l'arrière-pays. Pour moi, c'est un livre à dimension sociologique, où les personnages sont très travaillés et si bien décrits que j'ai eu l'impression de ressentir avec eux leurs joies, leurs peurs et leurs peines. J'ai adoré ces histoires, pourtant des drames familiaux et des destins brisés par la vie.

Des nouvelles américaines, d’une jeune auteure originaire du Kentucky qui excelle à camper des personnages, et à passer leurs sentiments à la moulinette. C’est sombre, parfois violent, mais toujours très juste. Une mention spéciale pour l’histoire de Felicia, racontée en deux textes différents et de deux points radicalement opposés. C’est bluffant !
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Peu adepte des nouvelles en général, je dois dire que le recueil de Holly Goddard Jones fait partie de ces livres qui pourraient aisément me faire changer d’avis à ce sujet.



Avec ces huit récits, l’auteure nous emmène à la rencontre de plusieurs tranches de vie qui se déroulent dans le Kentucky, principalement dans la petite ville tranquille de Roma. Adolescence, séparation, relation père-fils ou encore deuil et alcool, les thèmes évoqués sont variés.



On partage ici le quotidien de gens ordinaires le temps de quelques pages jusqu’à ce qu’un événement, une décision ou une rencontre viennent tout faire basculer, jusqu’à ce que leur existence soit irrémédiablement gâchée.



En lisant ce recueil, j’ai particulièrement apprécié le travail réalisé par Holly Goddard Jones sur les personnages, sur leur profondeur et l’empathie qui se dégage d’eux malgré leurs failles. Des protagonistes qui se croisent au fil des nouvelles.



Huit histoires fortes que j’ai achevées la plupart du temps avec un petit sentiment de frustration, l’envie de prolonger l’aventure encore un peu.



Une plume subtile, qui nous dresse avec justesse le portrait d’une Amérique loin d’être idyllique et j’ai aimé l’atmosphère sombre qui imprègne ce recueil.



Avec ces huit récits de vies, j’ai pris beaucoup de plaisir à découvrir l’univers de Holly Goddard Jones. Il me tarde désormais de découvrir son roman
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J'ai beaucoup aimé ce roman, tout en finesse.

Une description de ses personnages très intelligente.

Une simplicité de l'écriture qui rend la lecture hyper agréable.

J'avais adoré le roman "Kentucky Song" de l'auteure et j'ai voulu retrouvée l'univers dans ce recueil de nouvelle. Absolument pas déçue. Le milieu social américain est dépeint avec des personnages fort.

Une lecture intéressante.

Un début vraiment prometteur pour cette écrivain.

Des vrais personnages, complexes, attachants, détestables,....

Des histoires profondes, non "jugeantes".

Mon seul bémol est tout a fait personnel,.....je ne suis pas faite pour les nouvelles, à peine le temps de s'attacher aux personnages que l'histoire est déjà finie, cela me frustre terriblement :-)

Alors vite un premier roman, j'ai hâte...

Le premier personnage de ce roman, sont les relations : familiales, amicales, professionnelles, et amoureuses. Histoires singulières et surprenantes dans une petite ville banale, qui auraient pu produire un navet complet, mais qui étonnamment donne un roman excellent, écrit par une auteure qui a un talent certain.

Polar sans doute honnête, mais un peu long. Les personnages sont convaincants, mais trop semblables à ceux de l'Amerique traditionnelle dépeints dans de nombreux romans tels que le Dalhia noir de James Ellroy. La cohérence psychologique est excellente à tel point qu'on devine le dénouement bien avant la fin.

Un peu ennuyeux du fait d'une impression de déjà lu.

La disparition d’une jeune femme est le point de départ de cette comédie de mœurs assez noire où l’auteure fait une radiographie de la société et une étude psychologique de ses personnages, à la vie plutôt banale en apparence, dont les destins se retrouvent liés indirectement les uns aux autres par cette disparition.

Ce roman m’a fait penser au livre" Une place à prendre" de J.K. Rowling. Ce fut pour moi une belle découverte !

Découverte de ce jeune auteur dans les coups de cœur de ma bibliothèque. Et pour un premier roman c'est clairement une réussite.

Il s'agit donc d'un polar, noir, psychologique, à l'atmosphère glauque et pesante.

A travers la disparition d'une jeune femme, libre des conventions qui étriquent la ville où elle habite, Holly Goddard Jones dresse un portrait d'une petite communauté de l’Amérique profonde.

L'enquête fait apparaître une galerie de personnages désenchantés ; la vie les ayant contraints de transiger avec leur rêve d'enfant, ils restent englués dans leur regret. Mais rien ne paraît au premier abord, Mora est une petite ville typique, bien lisse, avec ses notables, ses ouvriers, ses mères de familles et ses enfants..... mais aussi ses préjugés et sa peur du quand-dira-t-on !

Il suffit d'un gravillon dans l'engrenage pour que cette façade tranquille et sans histoire se désagrège.

L'enquête sur le disparition de Ronnie Eastman nous permet de voir l'envers du décor, l’intimités et les souffrances de chacun : l'alcoolisme d'un ouvrier vieillissant que même son chien ne supporte plus, le mal-être d'une adolescente martyrisée par ses camarades, le flic noir ancien espoir sportif contraint de revenir dans une ville bourrée de préjugés. Cet événement agit comme un catalyseur et soudain la soeur de la victime, une enseignante désabusée, remet en cause son mariage….

L'écriture et le style nous transporte littéralement au coeur de l'intrigue et bien que l'on connaisse les tenants et aboutissements de l'enquête assez vite, le dénouement est tout autre. Bref une très bonne surprise.

Ma bibliothécaire préférée m’avait encouragée à le lire, en me disant que ce n’était pas un polar classique. Elle avait bien raison, c’est plus un roman de caractère sur une petite ville américaine qui ne va pas si mal. Les habitants non plus. Ils ne sont ni meilleurs ni pires que beaucoup d’autres. Leurs bonheurs et leurs peines sont ceux de tout le monde. Une grande partie de la société américaine est représentée: la professeur du collège qui a bien du mal à intéresser sa classe et qui n’aime plus son mari, les adolescents si cruels entre eux, les ouvriers vieillissants qui ont peur de perdre leur boulot, le policier noir bel homme qui a ressenti autrefois le rejet d’une population blanche traditionnelle et enfin Ronny celle par qui le scandale arrive, trop libre, trop en dehors des clous trop malheureuse, et donc méchante parfois.



Je ne « divulgacherais » rien de l’enquête policière pour ne pas perdre de lecteurs ni de lectrices, car l’enquête est loin d’être un élément mineur du roman. Je dois dire que je n’avais pas imaginé cette fin qui pourtant est hyper logique et dont l’auteure sait distiller des petits indices tout le long du livre. Non, je n’en dirais pas plus, car je sais que les amateurs du genre se diront comme moi lorsqu’ils fermeront ce roman : « Mais bon sang, c’est bien sûr! ». Donc avis aux amateurs, c’est un bon polar et une plongée dans le quotidien des américains qui vaut la lecture.
Lien : http://luocine.fr/?p=4910

A la lecture de ce livre , j'avais l'impression, tant le talent de l'écrivain est grand, d'être en voyage.

En voyage dans l'Amérique profonde, celles des petites villes, des "petites gens " ou des classes moyennes, l'Amérique endormie,celle des gens qui bossent pour vivre mais qui n'ont pas le job dont ils rêvaient plus jeunes.

Et même si Kentucky Song se passe dans le Kentucky (et non dans le New Jersey), ,ma bande-son aurait été signée Springsteen .



Dans cette petite ville semblable à des milliers d'autres, Ronnie Eastman disparaît. C'est une jeune femme à la vie un peu dissolue, ce qui explique pourquoi sa soeur ne s'est pas rendue compte , tout de suite de sa disparition . La dernière fois que quelqu'un l'a vue , elle était en compagnie de Wyatt (un ouvrier un peu plus âgé qu'elle ,qui vit avec son chien Boss(cela ne vous rappelle rien?).

A moins que ce soit Emily (une adolescente un peu bizarre), qui est la seule à savoir où est Ronnie, mais qui curieusement ,garde cette information pour elle.

L'auteur a un immense talent pour dépeindre les gens , leurs failles , leurs renoncements .



Ayant terminé ma lecture , j'ai souhaité que ce voyage en compagnie de ce flic , Tony (ex espoir du basket ) ne s'achève pas avec ce roman , que l'auteur en fasse une série, tant cette petite ville a du potentiel littéraire...

Toi, lecteur qui passe par Roma, petite ville du Kentucky, laisse ton optimisme "béat" derrière toi ! Le recueil d'histoires de Holly Goddard Jones nous montre surtout le côté sombre de l'existence, constellé cependant de minuscules et lumineux moments de grâce. Les huit longues nouvelles se situent toutes à Roma et mettent en scène les habitants de la ville. C'est un endroit sans intérêt ni charme particulier, dont la normalité pourrait en faire un cliché de la ville moyenne américaine. Chez l'auteure, nulle condescendance envers ce lieu et ses personnages, tout à fait ordinaires. Elle s'intéresse à leur vie, nous implique dans leur destinée et quand le drame arrive, il nous désarme presque autant qu'eux.



La première nouvelle annonce d'emblée la couleur : le noir ! Jacob , le gérant de l'armurerie de Roma, vient d'apprendre par le shérif que le pitbull de son fils, Tommy, vient de mordre une fillette. Un an plus tard, le même porteur de mauvaises nouvelles lui dira que Tommy est accusé du viol d'une mineure de quinze ans. Jacob est un homme droit, où plutôt un homme que sa femme Nora, décédée d'un cancer, a rendu droit, mais parce qu'il aime son enfant, il fera taire sa conscience et s'efforcera toujours de le tirer d'affaire. Holly Goddard Jones ne porte aucun jugement moral, elle montre simplement que les sentiments priment ici sur tout le reste. Ce père sait que son fils est capable du pire mais il ne peut se résoudre à le laisser tomber.



Nous faisons la connaissance à chaque histoire d'un personnage que le destin a choisi de blesser. Un événement tragique survient toujours pour transformer ou anéantir une existence: un coach sportif qui entretient une liaison avec une élève, une mère qui perd sa fille dans un incendie criminel, ce même incendie raconté par le garçon qui l'a allumé... Holly Goddard Jones explore les méandres des sentiments humains, suscite chez le lecteur une étrange fascination pour ces vies dynamitées par le tragique.

La 4ème de couverture est tout à fait explicite et reflète l'ambiance du recueil : "huit histoires ou tranches de vie - dans lesquelles Holly Goddard Jones raconte, avec une formidable empathie, le risque inhérent à toute existence".

Chaque nouvelle de ce recueil Une fille bien est suffisamment longue pour installer un climat, permettre de brosser des personnages fouillés et installer des relations complexes entre les personnages. Cet ensemble de 8 nouvelles reflètent la vie dans une petite ville du Kentucky, donnant un éclairage de l'intérieur dans cette petite ville de province en mettant en lumière des anti-héros, c'est l'intérêt principal de ces nouvelles : des situations douces amères, parfois extrêmement tristes. Le bémol de ce recueil : écrites sur le même mode un peu terne (un peu comme un plat auquel il manqueraient des épices pour le rendre un peu plus musclé) elles pourraient paraître un peu déprimantes avec l'écriture au scalpel et très fouillée - ralentissant le rythme - de Holly Goddard Jones.

Impressions en demi-teintes qui ne m'empêcheront pas de suivre et de récidiver avec cette écrivaine.