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Critiques de Howard Jacobson (39)
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La Question Finkler

Howard Jacobson né en 1942 à Manchester, est écrivain et journaliste anglais. Après des études en Angleterre et en Australie jusque dans les années 70, il commence à écrire au début des années 80 tout en étant journaliste. Howard Jacobson a publié une dizaine de romans, inédits en France, dans une veine comique où il se plaît à mettre en scène des personnages qui se définissent par leur judéité britannique. La Question finkler a obtenu le prestigieux Booker Prize en octobre 2010.

Julian Treslove et Sam Finkler sont amis d’enfance quant à Libor Sevcik c’est leur ancien professeur d’histoire. Chacun a mené sa vie de son côté, Sam et Libor sont veufs, Julian multi-divorcé. Après une soirée passée avec ses deux amis chez Libor, Sam se fait attaquer et voler, en pleine rue sur le chemin de son appartement. Ce qui ressemble à un banal incident, va particulièrement troubler Julian, l’obsédant jusqu’à en décortiquer chaque seconde de ce court instant et l’amenant à la conclusion qu’il a été attaqué parce qu’on la pris pour un juif. A partir de là, Julian Treslove va chercher à se comporter comme un véritable juif, s’imaginant et voulant croire qu’il en est un.

Si Julian est le personnage principal du roman, c’est aussi parce qu’il en est le plus atypique, il n’est pas juif et il exerce le métier de sosie, mais un sosie paradoxal puisqu’il ne ressemble à personne en particulier et à tout le monde en général. D’une certaine manière, Julian est le lecteur lambda, un non juif quelconque qui veut découvrir ce que le terme de « juif » recouvre aujourd’hui, que ce soit en tant que religion, traditions et rites, langue, culture, place dans le monde, sans oublier le terrorisme, la shoah, les palestiniens etc.

Sam et Libor étant des modèles de juifs peut-être pas opposés, mais différents. Sam Finkler est contre la politique menée par l’Etat d’Israël au point qu’il en a honte, allant même jusqu’à créer un club d’intellectuels nommé « Société des juifs honteux », tandis que Libor Sevcik est un juif plus âgé, intellectuel modéré, vivant dans le souvenir de sa femme défunte.

Entre Julian qui voudrait être plus juif qu’un vrai juif, Sam un réel juif qui a honte de ce qu’il est et Libor qui s’accepte tel qu’il est, Howard Jacobson réussit une formidable mise en abîme sur le questionnement de l’identité juive. La question finkler c’est la question juive et ce tour de passe-passe sémantique où le nom d’un de ses personnages remplace le mot « juif » est déjà très drôle en soi. J’imagine que l’auteur est juif lui-même, car il se permet d’aligner tous les clichés antisémites de manière humoristiques sans crainte de briser le consensus du politiquement correct. Plusieurs fois je me suis surpris à relire des phrases, pour être certain qu’il s’agissait d’humour et non de diffamation, tant il vrai qu’aujourd’hui on se demande parfois « s’il était encore possible d’user du mot « juif » dans un lieu public. (…) dans ce monde d’enragés, c’était comme allumer la mèche de toutes sortes de violences et d’extrémisme. »

Le roman est tour à tour, désopilant (le rôle du prépuce dans le plaisir sexuel) et drôle, instructif sur certains aspects des traditions juives, émouvant quand les veufs évoquent leurs épouses, agaçant quand Julian Treslove se fait pleurnichard ou carrément chiant quand il laisse son imagination déborder. J’ai aussi regretté quelques longueurs, mais globalement c’est très réussi et enfin on peut lire un bouquin sur les juifs sans tomber dans la compassion ou le morbide.

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La Question Finkler

Très vite le lecteur comprend que derrière le titre de ce roman, on peut lire littéralement "la question juive". Et c'est bien l'un des propos majeurs du livre que de traiter de judéité.

Le lecteur suit tout au long de cette histoire les destins de Julian Treslove et Sam Finkler, deux amis depuis le collège, amis malgré leurs différences et leurs antagonismes, attachés à Libor Sevcik, un de leurs anciens professeurs.

Libor et Sam, tous deux juifs, sont veufs depuis peu. Julian, quant à lui, va de rencontre en rencontre, faisant fuir systématiquement les femmes avec qui il connaît une relation et dont il tombe très rapidement amoureux (notons au passage le rapport entre cette capacité de notre héros et son nom de famille).

Mais avant tout, Treslove est obnubilé par ce que c'est qu'être juif, question qui le taraude davantage encore depuis qu'il a été agressé par une femme qui, se persuade-t-il, l'a traité de youpin !

Howard Jacobson construit son roman autour de cette condition juive, de la conscience qu'en ont les personnages, de comment ils vivent cette relation... le tout servi par un humour constant, sorte de contrepoint parfaitement maîtrisé à une question grave. En effet, le lecteur rit et sourit tout au long du roman et pourtant l'action revêt toujours plus ou moins un caractère dramatique.

Tour-à-tour on s'interroge sur la conviction religieuse, sur l'absence de l'être aimé, sur la filiation, sur l'amitié ou l'amour... au milieu de personnages attachants car tellement humains, à commencer par Treslove et Finkler eux-mêmes.
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La Grande ménagerie

La grande ménagerie de Howard Jacobson



Ce roman a reçu le prix Bollinger Everyman Wodehouse 2013 récompensant le meilleur livre comique britannique.



J'adore rire. J'adore l'humour britannique. Ce roman ne m'a pas fait sourire. J'en ai abandonné la lecture dès le chapitre trois.
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La Question Finkler

J’adore l’humour juif, les dialogues incisifs, les réparties percutantes, l’autodérision… Mais, les histoires de familles, les vagues coucheries, les vies un peu ratées… cela suffit-il à faire un livre de trois cent cinquante pages ? Oui, ont répondu les jurés du Booker Prize…
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Kalooki nights

Roman un peu trop long qui nous éclaire sur la religion juive, avec tous ses excès. Je m'attendais à un peu plus d'humour; l'auteur nous raconte comment un ami d,enfance en est arrivé à commettre un double meurtre.
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La Question Finkler

Déroutant. Perturbant. Parfois captivant mais le plus souvent un peu barbant

Au travers d'un homme sans caractère, vide, qui se cherche un "je" par une quête autopersuasive d'être juif l'auteur décrit toutes les possibles de ce que veut dire être juif aujourd'hui. Est-ce toujours appartenir à un peuple (population au sens biologique, génétique du terme) ou bien est-ce une religion comme les autres c'est-à-dire plutôt une démarche spirituelle individuelle sans relation avec un lien génétique. Est-ce appartenir au peuple élu d'un Dieu autoritaire ou bien à un groupe d'homme et de femme partageant une même foi, une même vision du monde. Il brasse ainsi tout les clichés, stéréotypes, caricatures que la religion juive et les juifs véhiculent contre ou entre eux.

Les derniers chapitres du roman prennent tout d'un coup une puissance et une profondeur assez étonnante par rapport au reste du livre qui laisse en fait un goût d'inachevé.
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Pour faire l'amour

Curieuse illustration de couverture, mais finalement rendant bien l'univers bizarre où plonge cette lecture... En résumé, mais un résumé trompeur, forcément, le narrateur, Félix Quinn possède une boutique achat/vente de livres rares, activité fort select, il habite un hôtel particulier et est marié à la très belle Marisa, s'occupant comme bénévole entre deux shoppings et rendez-vous. Vous l'aurez compris, pas de soucis de fin de mois dans ce roman.



Mais Félix est une sorte de masochiste mental (ses pères et grand père étaient assez pervers aussi, dans un autre genre). Follement amoureux de Marisa (arrachée à un précédent mari) il imagine de lui fournir un amant (même s'il elle peut très bien s'en occuper elle-même) mais un amant de son choix, à savoir Marius.



Si vous aimez le graveleux et le glauque, hé bien non, pas de ça ici; on croise plutôt des exemples tirés de l'art et la littérature classique. Le seul passage un peu 'hum hum' est narré à la troisième personne, justement. Et avec ironie, finesse et élégance, comme tout le roman d'ailleurs. Jacobson ne laisse jamais son lecteur tranquille, il le bouscule; c'est intelligent, étonnant, dérangeant, tordu(?).


Lien : http://enlisantenvoyageant.b..
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La Question Finkler

Un humour ravageur… J’ai franchement pleuré de rire, rires qui m’ont également posé question. La question Finkler : tabou de l’identité juive, tabou du racisme commun, tabou sur les causes de ce dernier, tout est prétexte à sourire, sûrement pour ne pas en pleurer dans le roman de Jacobson. Personnages hilarants de contradictions, où le non-juif du trio est le plus enclin à développer une paranoïa et une victimisation systématique (signe surtout d’un égocentrisme délirant), où l’on est juif honteux, alors même qu’on crache sur ses congénères, parce qu’il est plus légitime d’être un juif antisioniste qu’un antisioniste tout court et que malgré tout, le peuple juif a bien un petit quelque chose... Si la question juive est bien le centre du roman, la force du livre est d’étendre une ample réflexion sur la construction des communautarismes en général, et de fonder la peur de l’autre dans la peur de soi-même et le manque cruel de confiance en soi. La question Finkler a quelque chose de magistral. (Lucie E.)
Lien : https://lucieeple.wordpress...
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Pour faire l'amour

Felix Quinn, libraire de livres rares, est heureux. Il a un commerce qui fonctionne bien, une vie agréable, et surtout une femme qu'il aime plus que tout.



Mais le souci, c'est qu'il ne peut l'aimer que d'une seule manière: il faut qu'elle soit aimée d'un autre... Commence pour lui la recherche de l'homme qui pourrait lui plaire, et avec lequel elle pourrait le "tromper", pour qu'il puisse enfin entièrement son amour particulier.



Comment dire? Felix Quinn est vraiment, vraiment, vraiment, un drôle de personnage. Discret et pourtant décidé, jaloux de son bonheur et pourtant malheureux. On s'aperçoit rapidement de son principal problème: il ne peut aimer comme tout le monde, simplement, naïvement.



L'auteur place le lecteur dans une atmosphère de voyeurisme, lui donne l'impression de regarder par le trou de la serrure quelque chose qu'on lui décrit petit à petit. Un peu à la fois, l'auteur donne l'ampleur de la démarche de Félix, et toutes les réflexions de l'homme nous mènent sur des sentiers périlleux.



Les termes employés sont poétiques, les descriptions magnifiques. De ce point de vue, ce livre est un chef d'oeuvre de belles tournures de phrases, de jeux de mots. Pour cela, je l'ai apprécié. Mais malheureusement, en dehors des réflexions de Félix, il ne se passe pas grand chose. Quelques dialogues décalés, quelques situations surprenantes, mais peut-on vraiment parler de trame, si l'on doit sans cesse raccrocher les wagons d'un train qui n'a pas été assemblé?



Pour moi, les circonvolutions des pensées du librairie prennent trop de place. Trop de détails, trop de retour en arrière, trop d'extrapolations. Le style est finalement trop lourd, et parfois un peu confus, quoique cela représente tout à fait le personnage principal.



J'ai fini par m'ennuyer, en me demandant si je voulais en voir plus, ou au contraire en savoir moins. La sauce n'a pas pris, je suis restée sur le quai. Dommage.
Lien : http://au-fil-des-pages.ekla..
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La Question Finkler

Pas glop

Les personnages sont bien plantés, c’est pleins d’humour, mais au bout d’un certain temps cela tourne un peu en rond et on s’emmerde un brin…
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La Grande ménagerie

Rires assurés. Parfois aux éclats. Parfois aux larmes. Souvent jaune.
Lien : http://rss.lapresse.ca/c/336..
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La Question Finkler

Ce mélange des thèmes est la vraie belle prouesse à laquelle parvient ce roman, plus mélancolique qu'il n'y paraît de prime abord, couronné outre-Manche, l'an dernier, par le Man Booker Prize.
Lien : http://www.telerama.fr/criti..
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La Question Finkler

Ce roman est une réflexion approfondie sur le judaïsme à travers l'amitié de trois hommes. Libor est un vieil homme qui vient de perdre la femme qui l'a accompagné tout au long de sa vie. Finkler est aussi veuf mais il fut toute sa vie infidèle. Quant à Treslove, c'est le seul goy et il est fortement attiré par la culture de ses amis sans forcément l'admettre au début. Contrairement aux autres, il n'a jamais été marié bien qu'il ait deux enfants. En fait, il n'a jamais su garder une femme près de lui.



Voici un roman truffé d'idées sur les juifs, ce qu'ils sont, la menace qu'ils représentent pour certains. Bien que détestable, Finkler est un personnage intéressant car il a honte de la politique d'Israël et ne veut pas voir que l'antisémitisme revient. ce roman est empreint de tristesse mais on sourit souvent

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La Question Finkler

Des personnages originaux et colorés, des situations juste assez déjantées et une écriture vive et drôle font de cette Question Finkler une formidable comédie humaine.
Lien : http://rss.cyberpresse.ca/c/..
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La Question Finkler

Howard Jacobson est devenu sans le savoir l’un de mes auteurs chouchous avec ce livre. Il est désormais inscrit sur ma liste précieuse (liste , je vous rassure, convoitée par personne). La question finkler ne m’a pas quittée pendant quelques jours. Un vrai bonheur de lecture, car ce livre est irrésistible intelligent, subtil et drôle ! Appelons un chat par un chat, La question finkler est la question juive.



la suite sur :

http://fibromaman.blogspot.com/2011/10/howard-jacobson-la-question-finkler.html
Lien : http://fibromaman.blogspot.c..
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La Question Finkler

De l'art de "parler" des juifs qui éprouvent de la honte à être juif, avec délicatesse, humour et désespoir.

L'introspection des personnages est passionnante et nous renvoient à nos propres interrogations sur notre identité et nos propres hontes. A lire "doucement".
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La Question Finkler

Irrésistible d'un bout à l'autre, La question Finkler réussit à faire sourire et réfléchir tout en parlant de l'amitié masculine, de l'identité, de la perte et de la peur de la mort.
Lien : http://rss.feedsportal.com/c..
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La Question Finkler

Le Man Booker Prize 2010 arrive en France. C'est «La Question finkler», un roman maniaque frappé au coin du nonsense. Fameux.
Lien : http://rss.nouvelobs.com/c/3..
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La Question Finkler

Rapidement on comprend que ce roman « la question Finkler », du nom d’un des héros, aurait plus s’intituler « la question juive ».

L’auteur, au travers de la vie des trois personnages invite le lecteur à se demander ce qu’est être juif.

On ne peut pas dire que les protagonistes de l’histoire soit attachants, ce qui est, on le comprend bien voulu par l'auteur.

Julian Treslove (dont le nom en lui-même est un euphémisme !), un homme non juif qui papillonne de femmes en femmes sans arriver à en retenir une, père de deux enfants qu’il néglige totalement. Sam Flinker, un juif qui fait parti de la société des juifs honteux, et Libor, au final celui pour lequel le lecteur aura le plus de sympathie, un veuf qui voue un amour incommensurable à sa bien aimée disparue.

Jacobson pousse également le questionnement sur le rapport à la mort, l’amour, l’amitié, la tolérance.

Ces sujet qui n’ont rien de léger sont traités par l’auteur sur un ton humoristique, voir caustique.

Je ne peux pas dire que j’ai véritablement aimé ce roman, il m’a même parfois dérangé, mais jamais laissé indifférente.

Un roman qui a reçu l’équivalent du prix Goncourt, qui fera surement parler à la rentrée
Lien : http://leschroniquesdhistoir..
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