Citations de Hubert Ben Kemoun (320)
- Nelson, je suis si contente que tu sois là ! Tu sais, je n'ai pas tant d'amis que cela. Nous avons partagé tant de choses dans nos lettres, mais , se voir, c'est tellement mieux ! lança Fubalys en se retournant et en attrapant le garçon par les épaules.
- Oui... oui...bien sûr! bredouilla Nelson qui ne l'écoutait pas. Il ne pensait plus au joli visage constellé de taches de rousseur, ni à ce regard merveilleux qui l'avait troublé sur le quai, tout à l'heure. Il ne songeait qu'à ces deux mains "trop pleines" qui lui tenaient fermement les épaules.
Des illustrations de Mayalen Goust juste merveilleuses.
" Et si la mélodie d'un violon ou celle d'un piano chantait faux, ce n'était pas par ce qu'Arlequin avait mal fait son travail, mais par ce que le violoniste ou le pianiste étaient tout simplement un piètre musicien.
Et ça, Arlequin n'y pouvait rien."
"Quand on est affublé de pareilles oreilles, on entend tout !
Et Arlequin entendait tout."
"Tout le monde à Venise se moquait des oreilles d'Arlequin. C'est vrai qu'elles étaient larges, vraiment très larges. Certains s'amusaient à les comparer à des plats à tarte, aux voiles gonflées des navires qui entraient dans le port.
Il exagéraient.
Cars si Arlequin était doté de grandes oreilles, elles n'étaient pas aussi impressionnantes que celles des éléphants d'Afrique.
Enfin, pas tout à fait..."
"Non, le chagrin venait d'entrer ,
et il se sentait très à k'aise dans la chambre de Camille.
Il avait même décider de s'y installer "
Fous, ils sont devenus complètement fous pendant son absence !
Il faudrait avoir un allié, mais Baptiste n'en voit aucun dans le groupe en furie qui l'a poursuivi dès son entrée dans la cour, ce matin.
Il est arrivé dans cette école et dans cette classe il y a à peine un mois. C'était juste après la séparation de ses parents. Son déménagement à l'autre bout de la ville l'obligeait à changer ses habitudes et ses repères, et pas seulement parce que dorénavant il passerait un week-end sur deux et la moitié des vacances scolaires chez son père.
Il n'a pas encore eu le temps de se faire de vrais amis, pas davantage celui d'avoir de vrais ennemis. Du moins, c'est ce qu'il croyait avant ce lundi
Et côte à côte, sur le sable,
ils s'assirent face aux vagues.
Face au soleil, qui n'allait pas tarder à plonger.
Admirant l'Océan, déjà tellement moins grand,
puisqu'ils étaient moins seuls, et ça c'était bien vrai.
On dit que même le vent arrêta de souffler.
Curieux, il voulait écouter
ce que tous deux avaient à se raconter,
tous leurs secrets...
"Je m'appelle Zorah, je vis loin de
toi, de l'autre côté de l'océan.
J'ai reçu ton message à la fin
du printemps.
S'il te plaît, j'aimerais que tu
m'écrives encore, parfois,
moi aussi je me sens seule.
Bien sûr, ce n'est pas toujours
vrai, mais réponds-moi, j'attendrai.
Je te promets que j'attendrai.
Mais c'est si long d'attendre face au grand océan...
C'est pire encore quand on n'a que sept ans!
Quand le vent se levait, Théo pensait que c'était pour se moquer,
que les vagues, de ses messages, n'avaient fait qu'une bouchée.
Il rédigea un autre message, très appliqué,
sur une autre page de son joli cahier :
"C'est moi qui ai déjà écrit,
Théo, celui qui vit de l'autre
côté de l'océan. Si tu as
trouvé mon message, il faut
que tu répondes, parce que
moi, ici, tu sais, j'attends."
La bouteille sembla hésiter
entre la noyade et le grand voyage.
Elle piqua du nez d'abord,
puis enfin, redressa la tête.
Voilà, elle était prête à affronter les vagues,
leurs creux, leurs crêtes, le calme plat
comme les plus grandes tempêtes...
Je m'appelle Théo et j'ai sept ans.
J'habite de l'autre côté de l'océan.
Parfois je me sens tout seul.
Parfois ce n'est pas si vrai.
Que quelqu'un me réponde,
c'est vraiment ce que je voudrais.
Maintenant qu'il savait écrire,
Théo décida que cela devait lui servir.
Alors, il écrivit son message sur un joli papier
découpé dans son plus joli cahier.
Pourquoi, t'es pas cabossé, toi ? Qu'est-ce que tu fiches dans un centre pour gogols ! Toi aussi, t'es au garage, à la casse, à la ferraille !
... et si c'était la chance de ma vie, j'me lance, allez, tant pis...
Je suis au bord de l'agonie... Je cherche mon souffle. Elle aussi sans doute, et peut-être également ses mots pour les économiser, mais surtout pour trouver ceux, efficaces, qui me feront réduire mon effort.
Dans les films que j'ai vus, quand la France a gagné la Coupe du monde, je n'ai jamais entendu personne hurler :"Ils ont gagné!", mais uniquement des foules beugler : "On a gagné!"... Fastoche d'être supporter, parce que c'est quand même moi qui galope, les mecs!