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Citations de Iain M. Banks (178)


Le pistolet parlait, en marrain, bien sûr, la langue de la culture.
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De toute façon, l'identité a-t-elle une quelconque importance ? Personnellement j'en doute. On est ce qu'on fait et non ce qu'on pense. [...] Et d'abord qu'est-ce que le libre arbitre ? Le hasard, le facteur aléatoire. Si l'on admet qu'en dernière analyse l'individu n'est pas prévisible, alors le libre arbitre ne saurait être autre chose.
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Des larmes ,encore. Comment pourrais-je résister à mes sentiments ?
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Le ciel ici est rose vif.
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Cela me rappelle le premier jour, quand j'ai cru que le scaphandre était mort.
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Les libertariens. Une idéologie débile de droite, idéale pour tous ceux qui refusent ou sont incapables de voir au-delà de leur égocentrisme sociopathe.
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Directement au-dessus de nous, un miroir géosynchrone dessinait une ligne jaune-blanc en travers du plus grand cyclone de la géante gazeuse, qui se déplaçait dans le ciel telle une meurtrissure orange-brun grosse comme mille lunes.
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« Non, la vie n’est pas juste. Pas intrinsèquement. » (…)
« Mais on peut s’efforcer de la rendre juste, reprit Gurgeh. C’est un but qu’on peut se fixer. On peut choisir de tendre vers lui, ou bien s’en détourner. Nous avons opté pour la première solution. Je regrette que vous nous trouviez si répugnants pour cela.
« Le mot ’’répugnant’’ est faible pour décrire ce que je ressens à l’égard de votre précieuse Culture, Gurgeh. Je ne suis même pas sûr de disposer des termes adéquats pour vous dire ce que j’en pense, de cette… Culture. Vous ne connaissez ni la gloire, ni la fierté, ni la notion de culte. Vous détenez un certain pouvoir, je l’ai constaté. Je sais ce dont vous êtes capables… Mais vous n’en restez pas moins des impuissants. Et vous le serez toujours. Les êtres humbles, pitoyables, apeurés, lâches… ceux-là ne durent pas éternellement, aussi terribles et imposantes que soient les machines à l’intérieur desquelles ils rampent. Un jour viendra où vous vous effondrerez ; et ce n’est pas votre batterie d’engins flamboyants qui vous sauvera. Ce sont les forts qui survivent. Voilà ce que nous enseigne la vie, Gurgeh, voilà ce que nous montre le jeu. La lutte pour la suprématie, le combat qui révèle la valeur. » (…)
Que répondre à cet apical ? (…) Que l’intelligence pouvait surpasser la force aveugle de l’évolution et sa tendance à mettre l’accent sur la mutation, la lutte et la mort ? Que la coopération consciente était plus efficace que la compétition sauvage ? Que l’Azad pouvait être tout autre chose qu’un simple combat, si l’on s’en servait pour structurer, communiquer, définir… ? (…)
« Vous n’avez pas gagné, Gurgeh, reprit Nicosar d’une voix basse mais dure, presque un croassement ? Les individus dans votre genre ne gagneront jamais. (…) Vous jouez, mais vous ne comprenez rien à rien, n’est-ce pas? »
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Et de toute façon, l’identité a-t-elle une quelconque importance ? Personnellement, j’en doute. On est ce qu’on fait, et non ce qu’on pense. Seules comptent les interactions (cela n’empêche pas le libre arbitre, non incompatible avec la thèse qui veut que nous soyons définis par nos actes). Et d’abord, qu’est-ce que le libre arbitre ? Le hasard. Le facteur aléatoire. Si l’on admet qu’en dernière analyse l’individu n’est pas prévisible, alors le libre arbitre ne saurait être autre chose. (…)
C’est le résultat qui compte, et non les moyens mis en oeuvre pour l’obtenir (sauf, naturellement, si l’on considère le processus d’achèvement comme une série de résultats en soi). Quelle importance qu’un esprit soit constitué de grosses cellules animales spongieuses fonctionnant à la vitesse du son (dans l’air !), ou de nanomousse étincelante à réflecteurs et structures de cohérence holographiques, le tout agissant à la vitesse de la lumière ? (…) L’un comme l’autre, ce sont des machines, des organismes qui s’acquittent de la même tâche.
Tout cela n’est que matière commutant l’énergie sous une forme ou une autre.
Commutations. Mémoire. Cet élément aléatoire qui est le hasard et qu’on appelle choix : tous des communs dénominateurs.
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Vous savez, monsieur Gurgeh, j’ai entendu dire que dans votre « Culture », vous n’aviez pas de lois. Je suis sûr qu’il s’agit d’une exagération, mais il doit tout de même y avoir un peu de vrai là-dedans ; donc je veux croire que vous voyez dans le nombre et la rigueur de nos lois… une grande différence entre notre société et la vôtre. Nous possédons ici un grand nombre de règles, et nous essayons de vivre en accord avec les lois de Dieu, du Jeu et de l’Empire. Mais il y a un avantage à posséder des lois : le plaisir qu’on peut prendre à les enfreindre. Les personnes ici présentes ne sont pas des enfants, monsieur Gurgeh. (…) Règles et lois n’existent que par le plaisir que nous prenons à commettre ce qu’elles interdisent, mais, du moment que la plupart des gens respectent leurs prescriptions la plupart du temps, elles remplissent leur office : l’obéissance aveugle aux lois ferait de nous… ha ! (…) Rien de plus que des robots !
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Il plongea son regard dans les yeux de l’étranger.
Et n’y lut rien. Ni pitié ni sympathie, pas trace de bonté ni de tristesse. Oui, il plongea dans ces yeux, et tout d’abord il songea au regard qu’avaient parfois les criminels lorsqu’ils s’entendaient condamner à une mort expéditive. Un regard d’indifférence ; ni désespoir ni haine, mais quelque chose de plus terne et de plus terrifiant. Un regard résigné, un regard qui disait : plus d’espoir ; un drapeau hissé par une âme qui ne s’en souciait déjà plus.
Mais si ce fut, en ce brusque instant de lucidité, l’image du condamné qui lui vint tout d’abord à l’esprit, Bermoiya sut en même temps qu’elle ne convenait pas. Quelle image aurait pu convenir, cela il l’ignorait. Peut-être était-elle inconnaissable.
Et puis tout à coup, il sut. Et tout à coup, pour la première fois de sa vie, il comprit ce que ressentait les condamnés quand ils le regardaient dans les yeux, lui, Bermoiya.
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Ce que vous avez vu ce soir, cela aussi est l’Empire. Et il existe entre les deux visions des tas de choses que je ne puis vous montrer ; toute la frustration qui pèse sur les pauvres comme sur les gens plus aisés, simplement parce qu’ils vivent dans une société où personne n’est libre d’agir selon ses choix. Le journaliste qui ne peut pas écrire ce qu'il sait pourtant être la vérité, le médecin qui ne peut soigner un être souffrant parce que celui-ci n’appartient pas au bon sexe… Un million de phénomènes similaires, jour après jour, des choses peut-être moins mélodramatiques, moins grossières que ce que je vous ai montré ce soir, mais qui n’en font pas moins partie de l’ensemble, des choses qui comptent parmi les manifestations de cette société. Le vaisseau vous a dit qu’un système coupable ne reconnaît point d’innocents. Moi, je dirais que si. Il reconnaît l’innocence d’un petit enfant, par exemple, et vous avez bien vu comment ils se comportent dans ce domaine. En un sens, il reconnaît même le « caractère sacré » du corps… mais pour mieux le violer. Encore une fois, Gurgeh, tout cela peut se ramener à la notion de propriété, de possession ; à l’acte de prendre afin d’avoir.
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L’ennui, c’est qu’il ne voulait ps perdre. Il ne ressentait aucune animosité personnelle à l’encontre de Bermoiya, mais désirait éperdument sortir vainqueur de cette partie, de la suivante, et de celle qui vendrait ensuite. Il venait seulement de comprendre à quel point l’Azad pouvait être envoûtant lorsqu’on y jouait dans son environnement d’origine. (…) Maintenant, il savait pourquoi ce jeu avait permis à l’Empire de se perpétuer. L’Azad créait en lui-même une soif insatiable de victoires accumulées, de pouvoir, de territoires toujours plus étendus et de domination toujours plus grande.
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Comme le disait le proverbe : tomber n’a jamais tué personne ; ce qu’il faudrait, c’est ne jamais s’arrêter de tomber.
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Les récits qui se déroulaient au sein de la Culture et décrivaient des situations où « les choses tournaient mal » commençaient généralement ainsi : un être humain perdait son terminal, l’oubliait quelque part ou l’abandonnait délibérément. C’était une convention ; en d’autres temps, on aurait pris pour point de départ un individu s’écartant du sentier forestier ; plus tard, ç’aurait été la voiture tombant en panne sur une route déserte. Qu’il soit en forme de bague, de bouton ou encore de stylo, le terminal était ce qui vous reliait à tous les individus et à tous les éléments de la Culture. Avec lui, quand on voulait savoir quelque chose ou qu’on avait besoin d’aide, on n’avait, selon le cas, qu’à poser une question ou lancer un appel. (…)
Terminal était synonyme de sécurité.
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Ah ! Comme tout est merveilleux au sein de la Culture, n’est-ce pas, Gurgeh ? Nul n’y meurt de faim ni de maladie, les catastrophes naturelles n’y font jamais de victimes, rien ni personne n’y est exploité. Pourtant le hasard et la chance existent encore, ainsi que les peines de coeur et la joie ; oui, le hasard demeure, l’avantage et le désavantage.
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Mais il faut quand même se méfier un minimum d'un vaisseau qui collectionne les flocons de neige.
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"Hé, scaphandre ?"
Oui?répond-il d'un ton posé.
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D'ordinaire le paysage était froid,désolé,drapé de pluie et de vent,mais ce jour là il baignait dans une chaleur brulante ;les gaz de marais empestaient l'air et de minuscules fleurs aux couleurs vives parsemaient la végétation sauvage.
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Et oui, ces gens. Ils assument une responsabilité collective pour les agissements de leurs Mentaux, y compris les Mentaux de Contact et des Circonstances spéciales. C’est comme ça qu’ils ont conçu leur société, c’est comme ça qu’ils la veulent. Il n’y a pas d’ignorants, ici, Quil, pas d’exploités, pas d’Invisibles ni de classe ouvrière opprimée à jamais condamnée à obéir aux ordres de ses maîtres. Ils sont tous leurs propres maîtres. Ils peuvent tous avoir leur mot à dire sur tout et n’importe quoi. Alors, selon leurs foutus critères, oui, c’est bien ces gens qui ont laissé se produire ce qui s’est produit à Chel, même si, en réalité, bien peu étaient au courant des détails à l’époque. 
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