comment peut-on en arriver la? j'en sais trop rien, mais ça fait mal au coeur de voir que des icones des années 80 en soit la...
"La connaissance prend parfois des chemins bien étranges mais jamais au hasard : elle choisit ceux par qui elle aura le plus de chances de passer."
Il n’y a pas de bonne ou de mauvaise littérature . Il n’y a que de bons ou de mauvais roman .
Marguerite Yourcenar , interrogée sur la science-fiction .

Mais il y a plus. Quelque chose de vraiment renversant, qui frappe tout autant Lindemann que ses deux bouillants élèves Hilbert et Minkowski : π est entièrement "déterminé" jusqu'à l'infini ! L'interminable suite de ses décimales ne se déroule pas au hasard. La meilleure preuve ? Il existe des formules qui permettent de le calculer loin derrière la virgule. Dans la vie de tous les jours, on se contente de ses souvenirs d'école, π est alors égal à 3,14 et c'est bien assez. En 1706, un mathématicien, pour la première fois, parvient à calculer cent décimales. Bien plus qu'il n'en faut : avec dix décimales à peine on peut calculer la circonférence de la Terre à un centimètre près. Mieux encore : les trente-neuf premières décimales de π sont suffisantes pour déterminer le périmètre d'un cercle qui aurait la taille de l'Univers tout entier, ce au milliardième de milliardième de millimètre près ! Mais on ne s'est pas arrêté là. Dès 1949, grâce au premier ordinateur digne de ce nom, on passe à 2 037 décimales calculées. En 1973, on franchit le cap du million. En aujourd'hui ? Le chiffre est ahurissant : dix mille milliards de décimales calculées ! Et c'est là que le bât blesse : on a beau examiner dans tous ses détails cette interminable suite de chiffres, on a l'impression qu'elle se déroule au hasard. Or ce n'est pas le cas. Chacun est "à sa place", rigoureusement déterminé, calculable, qu'il soit au quinzième ou au cent millième rang derrière la virgule. Autrement dit ce nombre ultradéterminé qu'est π "imite le hasard" ! Mais pourquoi 3,141592 et pas 3,141591 ? La cinquante millième décimale après la virgule est « 1 ». Pourquoi ? Que se passerait-il si l'on remplaçait ce 1 par le chiffre 2 ? En revanche, le cinq cent millième chiffre de π après la virgule est 2 (vous pouvez vérifier). Mais là encore, pourquoi ce 2 ? Pourquoi pas 1 ou 3 ou un autre chiffre ? Nous n'en avons pas la moindre idée. π « copie » le hasard, sans jamais lui obéir et la raison d'être de ces milliards de chiffres nous échappe.
"[...] le hasard est mathématiquement programmé."
"Ce qui "est écrit" n'est pas ce que l'on fait, mais la liberté de le faire."
Le hasard c'est Dieu lorsqu'il se promène incognito!
Albert Einstein
Une nuit de 1823, en se promenant sous les étoiles, Heinrich Olbers (astronome allemand) relève un paradoxe troublant : si l'univers est éternel et infini, alors comment se fait-il que la nuit, le ciel soit noir entre les astres ? S'il existait une infinité d'étoiles dans un ciel sans commencement, celui-ci devrait briller d'un éclat éblouissant.
... conclusion si nouvelle, si brûlante qu'elle donne le vertige : à l'instant du Big Bang, il n'y avait pas de place pour le hasard. Face à l'enchaînement parfait des phénomènes à l'aube des temps, le grand astronome Alan Sandage, prix Craffoord d'astronomie, a lancé un jour : -Je trouve tout à fait improbable qu'un tel ordre puisse provenir du chaos. Il doit exister une sorte de principe organisateur. Dieu est pour moi un mystère, mais c'est l'explication du miracle de l'existence, pourquoi il y a quelque chose plutôt que rien-
Dans ce livre d'Igor et Grichka Bogdanov, dont le titre reprend la fameuse expression de mon collègue George Smoot, le Visage de Dieu, vous allez découvrir l'histoire la plus fascinante que vous puissiez imaginer, la plus mystérieuse aussi : celle de nos origines. Vous et moi, bien sûr, mais aussi la naissance de l'Univers.
Georges Smoot s’est exclamé : “C’était comme voir le visage de Dieu”. J’aurai préféré dire : “Nous sommes en train de contempler le visage de la création”.