Citations de Igor et Grichka Bogdanoff (104)
Il sont formés à partir de cristaux parfaitement symétriques , qui semblent dessinés à la règle par un géomètre de génie.
Existe-t-il, dans l’Univers, des choses qu’on ne pourra jamais connaître ? Plus exactement, des choses, des phénomènes qui – un peu comme Dieu – échapperont à tout jamais au pouvoir de mathématiques ? […]. Existe-t-il quelque chose d’absolument – et pour toujours – inconnaissable ?
Quelle est donc pour vous la question la plus fondamentale, la plus profonde que vous vous soyez jamais posée ? A coup sûr, pour reprendre le mot de Max Planck, il s’agit de la plus grande énigme policière de tous les temps : Comment l’Univers a-t-il commencé ?
"(un bon accent italien est la façon la plus simple de se rendre sympathique sans effort)."
"le hasard est le plus grand illusionniste de tous les temps" affirme un proverbe arabe.
Olbers a découvert que si l’Univers existait depuis toujours et était infini, la lumière des étoiles les plus éloignées aurait eu tout le temps de parvenir jusqu’à la Terre et le ciel nocturne serait aussi brillant qu’en plein jour. La nuit signifie que l’Univers n’existe pas depuis toujours et qu’il est fini dans l’espace.
Le zéro ! un nombre? oui, mais pas n'importe lequel : c'est le premier, le plus mystérieux, le moins compréhensible de tous, le plus dangereux aussi.
"la nature est bien meilleure mathématicienne que nous" Sommerfeld
"désormais, l'espace en soi, le temps en soi sont condamnés à disparaître comme des ombres et seule une certaine union des deux conservera une réalité indépendante" Minkowski
la nature - miroir de l'univers - est mystèrieuse
"Une harmonie préétablie !"
Encore une question avant de quitter le Congrès de 1900 : Hilbert est-il le seul à penser ainsi, en termes d'harmonie préétablie ? Bien sûr que non. A Göttingen, Minkowski, Klein, Hurwitz, Sommerfeld, Weyl et bien d'autres ressentent eux aussi cette mystérieuse correspondance. En France, Henri Poincarré lance en 1905 , ce cri face aux lois invisibles -mais implacables- de la nature : "L'astronomie ne nou a pas appris seulement qu'il y a des lois mais que les lois sont inéluctables, qu'on ne transige pas avec elles ...Elle nous a appris que les loissont infiniment précises." p.169
Il existe, au sein même de la nature, un ordre profond, une harmonie cachée, qui se reflète par éclairs dans notre propre esprit sous la formes de lois mathématiques pures
Les nombres premiers ! Sans que nous le sachions, ils ajustent l'heure de nos horloges. Contrôlent la floraison, tous les cent ans, des bambous géants dans le monde entier. Règlent le cycle de l'envol des cigales d'Amérique du Nord tous les dix-sept ans. S'infiltrent au coeur de la machinerie du vivant. Et surgissent au fin fond de l'Univers. Parfois ils sont clairement repérables. Parfois, au contraire, ils sont totalement invisibles, cachés à l'arrière de nombres mystérieux, comme les étranges -nombres p-adiques- ces nombres qui se lisent de droite à gauche, dont la base arithmétique est un nombre premier, et qui règlent la marche des choses dans les profondeurs du code génétique comme dans celles de la matière.
L'histoire que nous allons vous raconter dans ce livre est sans doute la plus mystérieuse qui soit. C'est l'histoire du commencement des choses. Du tout premier instant de l'Univers. Du commencement du temps.
Faites silence ! Voici les courbes divines de la création.
Georges Smoot s’est exclamé : “C’était comme voir le visage de Dieu”. J’aurai préféré dire : “Nous sommes en train de contempler le visage de la création”. Robert Wilson
La quête de plus en plus précise des clefs qui pourraient expliquer l’ordre profond qui règne dans l’Univers physique n’a pas toujours été le fruit d’une recherche volontaire : la science avance souvent sur des chemins qu’elle n’avait pas prévu d’explorer.
A l'époque des Romains, il ne subsiste plus que quelques chaumières perdues ça et là, au fond de la petite clairière, future place du Trocadéro. En revanche, sur la pente ensoleillée, il y a a des plants de vignes (qui donnent le fameux vin de Chaillot, très apprécié des Romains). A la demande pressante de Jules César, les champs de Grenelle sont maintenant plantés de figuiers. Paris n'existe plus. C'est alors Lutetia, avec ses palais et ses villas édifiés entre deux grandes voies parallèles qui, bien plus tard, deviendront la rue Saint-Jacques et le boulevard Saint-Michel. Partout ailleurs sauf sur le mont de Mars (le Montmartre d'aujourd'hui), c'est la forêt profonde, où plus personne ne vient s'aventurer, à l'exception de rares chasseurs gaulois ou de soldats romains.
Nous sommes au milieu d'une forêt profonde. L'air est vif. On a du mal à croire que c'est à la place de ces arbres noueux et de ces ronces que sera un jour édifiée la tour Eiffel. Derrière nous, à quelques centaines de mètres après la Seine, se dresse une colline escarpée, qui n'a pas encore de nom. Là aussi, une forêt épaisse a pris possession des lieux, à l'exception de trois petites fermes formant un hameau sur le plateau qui, bien plus tard, deviendra la place du Trocadéro. Sur la plaine du Champ-de-Mars, qui mène vers la ville lointaine de Paris enfermée derrière ses murailles, on ne rencontre plus que des blanchisseurs, des avitailleurs, des bouilleurs de cru, des chevillards, des rémouleurs ou des charcutiers. Les volayeux, les mastroquets, les panetiers ou les gargots vont et viennent, à grands cris, d'une maison à l'autre. Nous sommes à la fin du Moyen Age, vers l'an 1400, et nous comprenons à peine le langage de l'époque : outre l'accent, la plupart des mots nous sont inconnus.
A l'origine ultime, il n'y avait rien d'autre qu'un point. Ce qu'on appelle aujourd'hui, dans le modèle standard, la "singularité initiale".