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Citations de Ilaria Gaspari (110)


C'est ce que nous projetons sur notre passé, pas le passé en lui-même, qui permet l'illusion d'optique que nous appelons nostalgie.
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Il m’a fallu beaucoup de temps pour comprendre qu’être émotive ne signifie pas être instable ou déséquilibrée : simplement être vivante, ouverte et vulnérable face à l’expérience du monde.
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"Amour (subst. masc.) : Folie temporaire qui peut se guérir par le mariage." Ambrose Bierce
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Parce que si le bonheur est un voyage qui ne peut éviter les forêts obscures, denses, menaçantes, alors les moments que nous sommes habitués à considérer heureux, ces petits plaisirs intenses que nous nous remémorons, sont les alpages sur lesquels nous pouvons nous arrêter, ne serait-ce que le temps d'une courte pause, pour savourer l'amer, profond plaisir d'exister.
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Je comprends aujourd'hui qu'il faut avoir vécu, et avoir un peu perdu, pour acquérir une vision rétrospective de l'existence.
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J'ai compris que vivre impliquait avant tout de faire des choix, et donc à perdre.
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Nous nous apercevons que, plus qu' au temps, remords et regrets ont trait au choix. À ceux que nous n'avons pas eu le courage de faire ; à ceux qu'au contraire nous avons eu la hardiesse d'affronter - en nous trompant, cependant.
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C'est souvent la nature qui me sort de la torpeur : un ciel neuf, l'air du printemps, oublié depuis longtemps. Quelque chose que j'intercepte du coin de l'œil, un nuage, un arc-en-ciel, la couleur d'une fleur qui paraît tout droit sortie de l'esprit des plus grands stylistes.
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Il y a tant de choses que je n'ai pas, tant de choses que je ne sais pas ; mais depuis que j'ai perdu mes vieilles certitudes et appris à me laisser plier par les règles des écoles antiques, j'ai retrouvé un plaisir perdu depuis longtemps. Celui d'apprendre, d'essayer, de retourner mes pensées comme un gant, de découvrir que je me trompais et que cette découverte me donnait l'occasion de faire un peu mieux. J'ai perdu beaucoup, y compris les choses que je croyais dominer, posséder, connaître : mais cela, au moins, me permet de continuer à chercher, demander, étudier, scruter la vie sous toutes ses coutures. Je vis en cherchant quelque choses, mais quoi, je l'ignore ; peut-être seulement le bonheur de continuer à chercher. Je pense aux mots de Socrate : une vie sans examen ne mérite pas d'être vécue.
Je marche avec Chien dans les rues du quartier, je n'ai rien à moi, je suis heureuse. J'ai peut-être un peu appris à vivre grâce aux philosophes anciens ; et c'est peut-être cela, au bout du compte, qu'il vaudrait la peine de raconter.
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Je ne sais pas me disputer avec rage; je préfère me réprimer, me refermer sur moi-même. Et je sais bien le danger que je cours : comme un vin puissant, une colère inexprimée, comprimée, peut à la longue devenir acide dans les vapeurs du ressentiment.
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En fait, vider une bibliothèque revient à s'inventer archéologue de soi-même. A chaque nouvelle étagère qu'on dépoussière, ce sont des mois, des semaines, des années, des après-midi - des moments entiers de nos vies oubliés depuis longtemps - que l'on exhume. Lorsqu'on prend de vieux livres en main, le passé nous revient instantanément, immédiat, aussi intact qu'une relique.
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Et si nous étions des flèches immobiles ? Si ce n’était que par accident, et non pour suivre une direction qui nous attirerait, non pour rejoindre un lieu vers lequel il conviendrait d’aller, non pour atteindre un but, un objectif, que nous nous retrouvions à viser un point quelconque ? Et s’il n’existait nulle cible, nul complément de lieu, nul centre où venir se ficher ; et s’il n’existait rien d’autre que l’immobilité suspendue des instants ?
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Déjà, dis-moi si tu as compris ce que tu éprouves en pensant à lui loin de toi.
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L'écossais Thomas Brown fut philosophe, médecin et poète, et mourut jeune, en 1820; c'est à lui que nous devons l'avènement du terme "emotion" dont sera fait par la suite un usage massif.
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Nous entendons souvent : « Je préfère avoir des remords qu’avoir des regrets » dans la bouche de personnes pour qui le regret équivaut à l’occasion manquée, celle qu’on n’aurait pas eu le courage de cueillir. Aujourd’hui, on a honte du regret, peut-être plus encore que du remords : nous le voyons comme le symptôme d’un échec, comme un rebut généré par la peur, une lâcheté, alors qu’en réalité, il s’agit simplement de la preuve que nous sommes en vie.
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Le regret n’est pas une émotion taillée pour la prime jeunesse. Adolescent, on peut l’imaginer, mais dans une teinte poétique, guidé par de fugaces intuitions. Pour réellement connaître le regret, il faut avoir vécu suffisamment pour savoir ce que signifie, et combien pèse, et combien semble cruelle, une petite phrase de quatre mots : il est trop tard.
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On n’a qu’une vie, certes, c’est ce qu’on se répète quand on veut mettre des mots sur le vertige effrayant qui nous saisit à l’idée du temps limité dont on dispose, de ces heures trop nombreuses qu’on passe à dormir, des heures perdues, de ce temps qui semble s’évaporer dans le néant. Mais je ne suis plus sûre qu’il y ait un sens à vouloir exploiter chaque seconde de son existence.
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la douleur du retour ne naît pas de l'impossibilité de revenir en arrière, mais de la conscience de cette réalité que nous cherchons à nier avec beaucoup d'obstination : nous n'avons finalement aucune envie de revenir en arrière. Au fond de nous, secrètement, nous savons que le passé est une terre étrangère, sur laquelle d'autres lois sont en vigueur et le temps retrouvé, si tant est que nous parvenions un jour à le retrouver ne ressemblerait en rien au temps qui a été. Il s'agirait d'un temps nouveau, aussi nouveau que nous le sommes lorsque nous parvenons à comprendre, au bout du compte, que vivre veut dire se renouveler en permanence. Et également se frotter à l'indocile et pérenne écueil de l'expérience humaine : le temps, la réalisation limitée d'une myriade de possibilités destinées à mourir sans être réalisées. Tous ces débuts imaginés, ces infinis développements potentiels, et les émotions ambivalentes qu'ils déclenchent en nous - nostalgie, regret, anxiété - sont le prix à payer pour pouvoir dire un jour : voilà, je le confesse, j'ai vécu ; j'ai dissipé la myriade de mes possibles afin qu'une fois sur un million, le possible se réalise.
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L’impression de ne rien mériter, ou en tout cas fort peu ; la peur, d’autant plus enracinée qu’inconsciente, d’affronter une désillusion le jour où j’aurais exprimé à voix haute une attente quelconque, une désir ; et si personne ne l’avait entendu ? Ou plutôt : et si, bien que m’ayant entendue l’exprimer, personne n’avait voulu l’exaucer, parce que je ne le méritais pas ? Il valait mieux, alors, le prononcer à voix basse, voire ne pas le prononcer du tout ; il valait mieux penser que personne ne m’aurait entendue, il valait mieux rester une énigme.
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cura, en latin, signifie « préoccupation ». Et alors, me dis-je, la cure de l’anxiété consiste peut être à prendre au sérieux sa préoccupation ; ne pas le minimiser, ne pas la cacher. L’écouter et tenter de saisir ce qu’elle veut dire. Pour se faire, il est important de s’isoler du bruit de fond, de s’octroyer le droit de ne pas être prêt, présent, actif, impeccable, étincelant d’efficacité. Prendre possession du temps qui nous incombe.
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