Citations de Isaac Marion (118)
- [...] C'est quoi tous ces vinyles ? Tu ne sais pas te servir d'un iPod ?
- Meilleur ... son.
C'était très beau, R, vraiment. Toi et le zombie de Sinatra, vous devriez enregistrer un duo.
J'en suis presque à jurer que j'entends battre mon coeur. Mais ce doit être le sien, pressé contre ma poitrine.
Qui a décidé que la vie devait forcément être un cauchemar ? Qui a écrit cette putain de loi ? Tout peut encore s'arranger, c'est juste qu'on n'a jamais vraiment essayé avant ! On a toujours été trop occupés, trop égoïstes ! On a toujours eu trop peur !
Je m’efforce vaillamment de ne pas la regarder alors qu’elle se cambre et s’étire, rajustant la bretelle de son soutien-gorge et laissant échapper un petit gémissement. Je distingue chaque muscle et chaque vertèbre, et, comme elle est déjà à moité nue, je l’imagine sans peau. Ma triste expérience m’a appris qu’il y avait aussi de la beauté dans les couches internes du corps. Des merveilles du symétrie et de précision, comme autant de rouages de montre montés sur rubis ; un véritable travail d’orfèvre, destiné à rester cachés aux yeux du monde.
Toutes les vacheries que les gens se font… Si ça se trouve, tout ça n’est qu’un moyen d’étouffer ta propre voix. D’éliminer une bonne fois pour toutes tes souvenirs sans avoir besoin de te tuer
Quand tu arrives à la fin du monde, peu importe la route que tu as prise
Un mois plus tôt, il n'y avait rien sur cette Terre dont je remarquais l'absence, qui me plaise ou que je désire. Je savais que je pouvais tout perdre et ne rien ressentir, et, sachant cela, je pouvais dormir tranquille. Mais je commence à me lasser de la tranquillité.
Je baisse les yeux, me rappelant le goût rose et juteux de son cerveau. Je secoue la tête.
Avant, quand j'étais vivant, je n'aurais jamais pu faire ça. Ne pas bouger, observer le monde sans penser à rien. Je me souviens vaguement qu'il fallait faire des efforts, respecter des objectifs et des délais, avoir de l'ambition. Maintenant, je vais où le tapis roulant me porte. Arrivé au bout, je fais demi-tour et je le prends dans l'autre sens. Le monde s'est considérablement simplifié. C'est facile d'être mort. (R)
Je traverse la pièce d'un bond et j'attrape les bottes du garçon. Il perd l'équilibre et se fracasse la tête sur le bord du bureau. Sans hésitation, je lui saute dessus et je lui déchire la gorge. Puis j'enfonce mes doigts dans la fêlure de son crâne et je lui ouvre la tête comme une coquille d'oeuf. Son cerveau palpite à l'intérieur, chaud et rose. J'y mords à belles dents et ...
Savoir c'est souffrir, et je veux ressentir cette souffrance, je veux mieux les connaître et, par extension mieux ME connaître. Savoir qui et ce que je suis vraiment. Peut-être qu'à l'aide de ce scalpel, chauffé au rouge et stérilisé dans les larmes, je peux commencer à gratter la pourriture en moi.
Il n'y a pas de règle pour la façon dont est censée se dérouler une vie. Pas de monde idéal à attendre. Le monde est toujours ce qu'il est sur le moment, et c'est à toi de décider comment tu comptes t'y adapter.
Addis deserves truth. He is a child, but why does that make him deserve it any less? Nora herself is a child, so are her parents - everyone is equally young and foolish in the wide lens of history, and the arrogant denial of this is what unravelled the world. So much easier to think of people as children when you want to lie to them. Especially if you're a businessman, a congressman, a journalist, a doctor, a preacher, a teacher, or the head of a global superpower. Enough white lies can scorch the earth black.
Caché dans l'obscurité sous un ciel rouge vespéral, je pénètre dans le monde des Vivants.
Ma mère disait toujours que c'était pour ça qu'on était dotés de mémoire. Et du contraire de la mémoire : l'espoir.
Un truc bizarre tiens. Une question destinée aux philosophes zombies. Pourquoi le passé m'apparait-il comme un brouillard, alors que le présent est brillant, riche en sons et en couleurs ? Depuis que je suis mort, j'ai enregistré de nouveaux souvenirs, avec la fidélité d'un ancien mégaphone à cassettes, aussi vagues et aussi ternes que peu mémorables. Mais je suis capable de me rappeler chaque heure de ces derniers jours avec un niveau de détails incroyable et je suis terrifié à l'idée d'en perdre une partie. D'où me vient cette netteté ? Cette clarté ? (R)
Je n'en suis qu'aux premiers stades de la décomposition. Ce se limite à une peau grise, une odeur désagréable et des cernes noires sous les yeux. Je pourrais presque passer pour un vivant qui a besoin de vacances.
Peut-être que nous sommes éternels, je ne sais pas. Pour moi l'avenir est aussi flou que le passé. Seul le présent semble m'intéresser, et encore.
Suis-je issu des fondations de mon ancienne vie ou me suis-je levé d'entre les morts avec une ardoise vierge ? De quoi ai-je hérité et qu'est-ce qui est ma propre création ? Ces questions, longtemps restées à l'état de rêvasseries, semblent avoir pris un caractère plus pressant. Suis-je fermement enraciné dans le monde d'avant ? Ou puis-je choisir de m'en écarter ?