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Critiques de Isabel Gutierrez (51)
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Ubasute

Une mère, son fils, une chaise à dos. Marie est en fin de vie et lui demande de la porter jusqu’au sommet d’une montagne, selon la coutume japonaise de l’ubasute consistant à abandonner ainsi une personnage âgée pour la laisser mourir.



Pour apprécier la beauté de ce texte, j’ai du chasser préalablement chasser l’incompréhension de voir cette coutume japonaise mythique pratiquée par une Française n’ayant aucun lien avec le Japon. Au-delà de cette incohérence initiale, il s’agit pour l’auteure de parler de la fin de vie, du deuil et de la transmission. Et elle le fait avec une pudeur, une sobriété et une sensibilité qui ont fini par emporter mon adhésion.



Cet ultime voyage est plus qu’une simple marche physique, il revêt d’meblée une dimension spirituelle : chacun marche avec soi-même, Marie revisitant son passé, égrainant ses souvenirs ; chacun marche avec l’autre. Malgré la connaissance qu’ils ont l’un de l’autre, la mère et le fils se rencontrent enfin et transitent au-delà de la pudeur, pouvant enfin se dire les mots qu’ils n’avaient pas se dire avant. Pour se dire adieu.



« J'abdique sur ton dos, encore une fois, sous la puissance qui embrasse l'ensemble de mes heures, passées, présentes et à venir. Je sais que les retrouvailles auront lieu, malgré les courants imprévisibles de ma vie, et que mes aimés, peut-être grandis par la douleur des détours, m'accueilleront au seuil de l'éternité. »



L’écriture d’Isabel Gutierez a quelque chose du funambule qui trouve son équilibre comme un miracle, évitant tous les écueils du pathos ou du mélo à gros trait. Avec une économie de mots proche de l’épure et une qualité d’écoute des silences, elle parvient à parler de mort et de deuil avec poésie et douceur. On est très loin de la violence et de la cruauté de La Ballade Nayarama ( film de Shohei Imamura également sur l’ubasute ). Ici, tout n’est que lumière et sérénité.



« Lentement, il dénoue les extrémités de la couverture, le corps abandonné de Marie glisse le long de son dos et, roulé sur lui-même, en position foetale, s'affale sur le sol comme une voile en mer calme. Pierre se retourne, s'accroupit et enveloppe la mère et son petit sac de voyage dans l'arrondi de laine. Dans l'obscurité émaillée de quelques scintillements , ses gestes sont comme ralentis par la peur de réveiller le corps endormi. Ils ne sont plus qu'à une petite centaine de mètres du grand rocher. Pierre s'approche un peu plus près du corps de Marie qu'il devine plus qu'il ne voit et le soulève, poids plume détaché tendrement du sol.  Dans un élan à la fois doux et assuré, il vient caler la tête de la mère au creux de son épaule, petit oiseau au coeur du nid. Puis, face à l'énorme masse sombre érigée dans le noir tremblant de la nuit, il se remet en route, une enfant dans les bras. »



Après les magnifiques dernières pages, bouleversantes d’humanité, on quitte ce texte chuchoté à l’oreille étonnamment apaisé.



Lu dans le cadre de la sélection des 68 Premières fois #12
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Ubasute

Un livre à lire dans un endroit tranquille et paisible pour en goûter l’écriture et la savourer. Un livre poétique que, pour ma part, j’ai eu besoin de lire à voix haute pour m’imprégner de ce texte magnifique.



Un livre poignant, la fin d’une vie, et le déchirement, la séparation. Un court roman qui retrace la vie d’une femme qui se sait perdue, et qui, selon une tradition ancestrale japonaise, demande qu’on l’abandonne dans la montagne où elle vivra ses derniers instants. Elle va donc commencer une ascension, portée sur une chaise sanglée dans le dos de son fils. S’ensuivra un récit « confidence » de la mourante à son fils avec qui elle entre en communication. Et c’est dans cette situation extrême que les deux êtres parviendront sans doute à se comprendre.



C’est aussi le roman d’une vie, qui prend sa source dans le sein maternel, la vie d’une femme avec ses croyances, ses choix, son amour, sa relation avec ses parents, ses deuils, les émotions qu’elle justifie, les souffrances qu’elle décrit.



Un roman très original et très bien écrit, et dont la lecture a été perturbée parce que je ne comprends pas, et c’est peut-être une question stupide, pourquoi Marie, de culture Européenne, vraisemblablement française si l’on en juge par les prénoms des personnages, respectera rigoureusement une tradition japonaise alors que rien dans le roman, ne laisse supposer une quelconque relation entre l’héroïne et l’empire du soleil levant. Ce fait est venu parasiter ma lecture, d’autant plus que l’on est en droit de se sentir éprouvé par la dureté de cette coutume qui exige d’un enfant devenu adulte, qu’il emmène sa mère pour un voyage sans retour. C’est certainement ce qui fait de ce récit, un roman marquant et qui ne laisse pas indemne, un roman qui amène à se poser maintes questions en cours de lecture. Un premier roman que je ne regrette pas d’avoir lu.
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Ubasute

C’est un étrange cortège, orchestrée par une femme qui sait que ses jours sont comptés, et demande à son fils de perpétuer la tradition japonaise Ubasute. L’abandon d’un mourant au sommet d’une montagne est un témoignage de respect et une façon de mourir dans la dignité.



Le trajet est une sorte de testament, de confidences au gré du chemin, de souvenirs qui émergent avant que tout cesse, la vie et la douleur.



Le sujet peut sembler terriblement accablant. Mais la détermination de la narratrice, la confiance qu’elle accorde à son fils et l’absence de plainte en font plutôt un écrit de la sérénité, de l’acceptation d’un destin clos, au terme d’une vie ordinaire dont la finitude fait partie du jeu.



"Il pourrait ralentir, il pourrait oublier la raison de sa présence ici, il pourrait faire demi-tour et redescendre, la mère sur le dos, à grandes enjambées vers le jour qui se lèvera encore, la vie.



Mais il a promis.

Et elle lui fait confiance."



C’est un chant d’amour partagé, un amour lourd d’un passé commun, heureux, où résonnaient les échos de l’enfance, les perspectives à court terme et les histoires banales d’une famille banale, d’une famille aimante.





Très beau roman, élégant, sans pathos, et animé d’un charme étrange.


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Ubasute

Lorsque l'on participe aux 68premièresfois, on sait que l'on va faire de belles découvertes.

C'est le cas avec Ubasute d'Isabel Gutierrez. Nos chères fées ont sélectionné ici un ouvrage poétique d'une très grande sensibilité...



Après avoir lutté contre la maladie dans des unités médicales, Marie décide de se laisser le choix de sa fin de vie. Elle demande à son fils, Pierre, de l'accompagner dans ce dernier voyage.

L'ubasute, le premier roman d'Isabel Gutierrez faisant référence à une pratique du folklore japonnais et un ouvrage à l'écriture très agréable et fluide. Malgré le thème de la fin de vie, en refermant cet ouvrage on ne retient pas un sentiment de tristesse mais plutôt un certain apaisement.



Je tiens à remercier les fées pour cette découverte qui tout au long des 120 pages de l'ouvrage m'a entraîné dans une intimité familiale très touchante...
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Ubasute

En route pour le dernier voyage



Dans un court et émouvant premier roman, Isabel Gutierrez raconte comment un fils exauce le vœu de sa mère de mourir sur une montagne. Une ultime ascension d'une grande richesse.



Comme nous l'apprend Wikipédia, l'Ubasute est «au Japon une pratique consistant à porter un infirme ou un parent âgé sur une montagne, ou un autre endroit éloigné et désolé, pour le laisser mourir.» Se sachant condamnée, c'est le choix que fait Marie, avec la complicité de son fils Pierre, chargée de confectionner une chaise à dos pour transporter sa mère là-haut sur la montagne, dans la petite grotte sous un grand rocher.

Cet ultime voyage a beau se faire avec une économie de mots, le cœur parle et retrace tous les liens qui ont uni la famille au fil des ans, les moments heureux et les périodes plus difficiles qu'il aura fallu apprendre à surmonter. Pierre peut remonter jusqu'à l'enfance, jusqu'à ces belles années où ils partaient en famille en vacances à la mer, où avec ses sœurs ils avaient pris l'appareil photo de son père pour immortaliser leur amour en réalisant ce cliché de leurs deux corps enlacés sous la tente. Un cliché qui prendra quelques années plus tard le statut d'une relique. Car, après une course en montagne, c'est le corps déchiré par une chute mortelle qui leur sera ramené. «Une absence infinie remplissait nos journées d’enfants et finissait, apprivoisée, par devenir une présence douce et voluptueuse. Nous savions croiser nos regards, les filles et moi, lorsque le tien s’égarait ou se diluait dans le temps. Tu restais alors séparée de nous par une virgule, toi, la voix des mille et une nuits devenue aphone tout à coup, et nous faisions parler les choses à ta place.»

Comment faire le deuil, comment combler le vide abyssal qui s'est alors ouvert? Il aura fallu jouer avec le temps, avec les souvenirs...

«Au bout de longs mois, j'aurais appris à deviner ta présence autour de moi. Dans l'air mêlé tout à coup, dans le lait de la lumière, une voix qui court dans les épicéas du vallon derrière la maison, dans la fraîcheur des vents catabatiques d'été, une trace de rires laissée dans la poudreuse fraîche de l'hiver.»

C'est avec infiniment de pudeur et tout autant de poésie qu'Isabel Gutierrez construit ce magnifique chant d'amour. En remontant à la douleur des grands-parents ayant dû s'exiler de l'Espagne franquiste, elle tisse la trame du tissu familial. Un tissu que l'on sent épais, un peu rêche, mais solide. De plus en plus solide.

«Dans ce temps des mémoires, je découvris d’autres temps. Le temps du regard, celui de l’absence et des retrouvailles. Le temps de la solitude qui deviendrait un jour émerveillement de l'âme. Le temps du silence et des ombres qui s’allongent sur les hautes plaines.»


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Ubasute

****,*



Marie va mourir. Elle veut quitter ce monde en respectant une ancienne tradition japonaise, celle de l'ubasute. Cette coutume consiste à abandonner une personne âgée et malade en montagne. Marie laisse cette lourde et difficile tâche à son fils. Atteindre le sommet de cette dernière demeure est pour eux deux l'occasion de combler les silences, dans un ultime au revoir…



Ubasute est le premier roman d'Isabel Gutierrez et il est absolument magnifique…



Au-delà de l'histoire touchante qu'elle raconte, l'auteure a une écriture sublime. Elle a un ton si juste, des mots si parfaitement à leur place, une fluidité dans ses phrases, que le tout nous touche en plein coeur.



L'ubasute est une tradition qui demande courage et force. Abandonner un parent âgé, malade de surcroît, seul au sommet d'une montagne semble être un acte insensé. Dans ce roman, on en comprend le cheminement. C'est un travail sur soi, un retour sur sa vie, la remémoration de souvenirs marquants. C'est partir allégé de ces regrets, emportant avec soi le strict nécessaire pour passer de l'autre côté. C'est comme tirer sa révérence entouré d'amour et de sérénité.



J'aurais aimé tant de pages supplémentaires… Apprendre à connaître Marie, son enfance, ses grands-parents aimants, son si grand amour, ses enfants… Partager ses joies, ses peines et ses doutes… Adoucir ses chagrins et combler ses manques… Et puis je me suis dit que trop de mots auraient terni ses silences, atténué cette douce lumière qui pétille à travers le regard qu'elle pose sur la vie…



J'ai gardé pour moi tout le bien de cette rencontre, tout le beau de ce tête à tête inattendu et je vais chérir, dans un souvenir ému, cette petite flamme de bonheur simple…



Merci aux 68 premières fois d'avoir mis sur mon chemin ce doux roman…
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Ubasute

Voici un premier roman très original. Cet opuscule de 120 pages tire son nom Ubasute, d'une tradition ancestrale japonaise qui voulait que l'on abandonne en montagne une personne âgée et malade..

Isabel Gutierrez va mettre en situation Marie , la maman malade et son fils Pierre.

Marie a conscience que sa dernière heure approche.

Elle demande à son fils Pierre de la porter auprès d'une roche et d'une grotte et de l'abandonner. Littéralement la porter dans une chaise sanglée sur le dos.

Ce sera pour Marie la dernière fois qu'elle pourra parler à son fils.

Parler n'est pas le mot juste . C'est plus parler en silence.

"Puisque nous allons ensemble, mon fils, sans que nos regards se croisent, puisque c'est le moment du départ et celui des dernières enjambées, à toi à qui j'ai appris à marcher et à pédaler, je parlerai en silence, je calerai le rythme de ma langue sourde, marche de vers iambiques, à la longueur de tes pas . Nous traverserons le temps du paysage ensemble. " ( Page 28 )

Ce voyage intérieur sera l'occasion pour Marie de revisiter sa vie , que ce soit auprès de ses grands parents, de son mari, de ses enfants.

Tout cela est écrit dans une belle langue poétique qui nous touche dès la première ligne par sa vérité et sa sincérité.

Chacun peut s'identifier à un enfant , un parent. Tout cela peut nous être très proche.

Reste néanmoins un sentiment de trop plein, comme si Marie devait tout revisiter. Et cela au détriment de la relation avec son fils.

Enfin quel poids fait porter ( au propre comme au figuré) Marie à son fils qui est l'élu pour abandonner sa mère.

L'Ubasute tradition japonaise peut elle être transposée telle quelle dans la société occidentale ?

Ces points abordés, le récit d'Isabel Gutierrez demeure très fort et émouvant.

Un beau premier roman.
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Ubasute

Marie est malade, et sait que sa fin est proche. Elle a apprivoisé la maladie et connaît bien les faiblesses de ce corps qui l'abandonne. Elle qui a tant souffert du manque depuis la disparition de son mari, cet amoureux que la montagne lui a enlevé trop jeune, accepte la fin annoncée. Depuis le décès de son mari, elle s'est réfugiée dans les livres, le rêve, les souvenirs, en s'occupant vaille que vaille de ses filles et de son fils.



Aujourd'hui, c'est à son fils qu'elle demande l'impossible, l'emporter sur son dos pour faire son Ubasute. Cet acte que pratiquaient les japonais et que nous avait fait découvrir la balade de Narayama, cet émouvant film vu dans les années 80 et dont je me souviens encore. Emporter sur son dos celle qui l'a vu naître et l'a élevé pour qu'elle rejoigne sa dernière demeure, la montagne glacée.



Tout au long du voyage les souvenirs, les mots que l'on ne s'est pas dit, les espoirs et les attentes, sont effleurés par l'un comme par l'autre, pensés plus que dit, et peu à peu la mère disparaît au profit des paroles du fils qui devra apprendre à vivre sans elle.



Il y a beaucoup d'amour au milieu des silences et des souvenirs dans ce beau roman très poétique qui touche au cœur plus sûrement que de longs discours.
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Ubasute

L’ubasute est une coutume ancestrale au Japon qui consiste à porter un infirme ou un parent âgé sur une montagne ou un endroit isolé afin qu’il attende la mort. Marie sent son corps l’abandonner, la douleur en son ventre est plus vive. Mais elle ne veut plus des traitements et des séjours à l’hôpital. Elle convoque pierre, son fils, lui dit qu’il est temps de l’emmener sur la montagne pour son dernier repos.

Si la maison regorge de livres, elle n’emportera qu’un bol et une natte tissée sur laquelle s’allonger. En chemin, sur la chaise à porteur dans le dos de son fils, elle raconte en silence ses souvenirs. Elle a toujours été une enfant solitaire et taiseuse. Démarrant dans la vie avec la solitude immense d’un être jumeau disparu, elle affronte le départ de son père, excédé des crises de la mère. Plus tard, c’est le corps de son mari qui disparaît en montagne.

Ses récits sont grandioses, empreints d’histoire et d’amour. Ce sont les voix d’un grand-père qui a fui la guerre contre Franco, le souvenir d’une période de confinement, sa fuite à quarante-cinq ans quand elle se sent seule sans ses trois enfants partis vivre leur vie. Ce sont les mots d’une enfant, d’une femme, d’une mère. de belles histoires d’amour avec leur versant sombre.

Le Taj Mahal, ce monument de marbre blanc est pour tous le symbole de l’amour. Il fut construit par l’empereur moghol musulman Shâh Jahân en mémoire de son épouse. Pourtant, les légendes soulignent la cruauté et la misogynie de l’empereur. Un pan de l’histoire peu connu des couples qui s’immortalisent devant ce monument.

Cette histoire rédigée par la jeune Marie dans un petit livret bleu peut sembler superflue dans le récit de ses souvenirs mais elle est très intéressante.

Ubasute, ce rite ancestral est intime et beau. Faire corps avec la nature, cheminer auprès d’un fils, confesser ses derniers legs et souvenirs, témoigner de la véritable beauté de la vie. Quelle douceur et quelle lumière! Les citations en début de chapitre, la langue, les récits et les ressentis de la mère et du fils, tout contribue à faire de ce premier roman une petite pépite.
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Ubasute

Marie est gravement malade, sa fin approche, elle a fait le choix de partir dans la montagne qu'aimait tant son mari, porté par son fils qui devra la laisser seule une fois l'ascension terminée. Elle  va donc  vivre son dernier voyage accompagné par son fils Pierre, son fils qui va la soutenir, la porter. Dans ce périple, un dialogue silencieux s'instaure, la mère raconte l'amour, la souffrance, le vide, l'absence! Un partage bouleversant où les non-dits se révèlent, les incompréhensions se dévoilent pour ne laisser que l'amour. 



Idée intéressante que de transposer cette pratique japonaise à notre société mais finalement sans le titre et la quatrième de couverture, on ne peut faire le lien car l'autrice n'en parle pas dans son texte, on vit ce périple choisi par Marie sans que l'ubasute ne soit nommer, cela pourrait être tout simplement le choix d'une femme qui  sentant sa fin approcher souhaite rejoindre celui qu'elle aimait. Pour autant ce court texte divisé en trois partie m'a charmée sans me toucher réellement. J'ai aimé la plume belle et poétique, pourtant je suis restée en marge du récit, cette histoire touchante ne m'a pas bouleversée comme j'aurai pu m'y attendre avec le sujet.
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Ubasute

Ce roman semble n'avoir bénéficié que d'une audience confidentielle et c'est bien dommage.

Car c'est un petit bijou de littérature. Un premier roman maîtrisé, dont j'ai tout aimé et souligné tant et tant de passages qui m'ont émue.



Marie est malade, elle sait qu'elle va mourir alors elle a demandé à son fils Pierre de la porter une dernière fois au sommet de la montagne selon la tradition japonaise de l'ubasute afin de s'éteindre dans la nature. Elle s'y est préparée. Elle est sereine.

"Trois saisons à prendre le pouls du départ, trois saisons à se souvenir que chacune serait la dernière ."

Elle n'emportera que peu de choses.

"Elle vérifierait son poids sur la balance avant de monter sur le dos de son fils, elle serait attentive à ne pas lui peser trop, s'il fallait qu'elle laisse là quelques sacs de mémoire, elle le ferait. "



Au cours de cette ascension, elle va égrener ses souvenirs en silence. Elle voudrait qu'ils fassent à son fils "un chaud manteau quand [ils] seront sur la montagne.[...]Je ne suis pas bonne couturière, ce sera un manteau en morceaux. Des lambeaux qui, ajustés les uns aux autres , forment une histoire. "

Sa vie n'a pas été facile, elle a "acquis l'art d'être présente dans l'absence" et finalement a pris "goût au travail de vivre".

Il y a des pages magnifiques sur la douleur et le vide de l'absence. Un vide éprouvé très tôt. Sur la difficulté de vivre avec un sentiment d'" insécurité chevillée au corps depuis l'enfance". Des pages d'une sensualité folle sur la rencontre avec son mari. Sur la difficulté à retrouver un équilibre après sa disparition, après le départ des enfants devenus adultes... Trois pages incroyablement belles sur la pandémie !



Ce court roman d'un peu plus d'une centaine de pages dessine le portrait d'une femme lumineuse dont le mari disait à ses enfants "Maman est un ange, descendue sur terre juste pour nous aimer."

Une ode à la vie portée par une langue d'une richesse et d'une poésie inouïe.



C'est extrêmement beau. Faites-moi confiance, lisez-le !
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Ubasute

« Mon fils, entends-tu les mémoires traverser ma voix silencieuse ?

Les souvenirs s’épluchent sur le chemin, en couches, dans ton dos robuste. J’aimerais qu’ils te fassent un chaud manteau quand nous serons sur la montagne. Je sens bien que l’air devient plus froid depuis quelques heures. Je ne suis pas bonne couturière, ce sera un manteau en morceaux, des lambeaux qui, ajustés les unes aux autres, forment une histoire. »

Ainsi parle Marie, agrippée au dos de son fils, tissant la trame de ses souvenirs comme un patchwork, ainsi se déploie peu à peu, « manteau en morceau », lambeaux de mémoires cousus les uns aux autres par la grâce magique des aiguilles d’Isabel Gutierrez, un court récit d’amour et de deuil, comme un puzzle brillant de ses mille pièces, ses phrases lustrées de poésie, sans jamais un mot de trop.

Ubasute, c’est le nom d’une vieille tradition japonaise – et l’on ne peut s’empêcher de penser à la nouvelle de Shichirō Fukazawa, d’ailleurs citée en exergue d’un chapitre, et du film qu’elle a inspiré, La ballade de Narayama, par lesquels nous avons découvert cette pratique – consistant à transporter une personne âgée et mourante sur son dos pour l’abandonner sur les pentes d’une montagne, et c’est ici le choix de Marie, gravement malade et sentant que sa fin est proche, de « faire Ubasute », en demandant à son fils Pierre de lui fabriquer un siège, pour mieux la porter sur son dos et l’emmener vers les sommets pour l’y déposer, dans l’attente de son heure dernière. Un bol de terre cuite aux doux contours, dernière œuvre des mains de Marie, une petite théière d’étain et le réchaud de montagne du père, voici les seuls maigres bagages qui accompagneront le duo au cours de l’ascension, si l’on excepte les mots, le poids des souvenirs que Marie égraine silencieusement dans le dos de son fils… Des souvenirs d’avant même sa naissance, avec ce jumeau mort-né, dont elle sera toujours hantée par l’absence, mais aussi ceux d’une enfance marquée par le désamour de ses parents, heureusement compensé par les soins attentifs de ses grands-parents espagnols. Des « abuellitos » républicains, qui lui confieront leurs récits de luttes héroïques et leurs idéaux. Et puis, évoquée dans des pages magnifiques d’érotisme, la rencontre avec celui qui sera l’amour de sa vie, le compagnon de ses voyages et le père des enfants, avant de mourir d’un accident d’alpinisme. Le récit, pour mieux célébrer la qualité de ces éclats de vie, s’arrête longuement sur des photos – celles du couple ou des enfants entourant leur mère – ou un petit conte indien autour du Taj Mahal, réécrit - et réinterprété dans sa morale – par Marie dans un mystérieux carnet bleu. Peu à peu, pourtant, la voix intérieure de Marie s’éteint pour laisser la place à celle de Pierre, évoquant l’amour de sa mère, son goût des livres et sa croyance en la puissance des mots… Une puissance à l’œuvre, ici, tout au long de ce récit, résonnant comme le plus émouvant des chants d’adieu. Oh oui, entendre et entendre encore la petite musique d’Isabel Gutierrez !

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Ubasute

Un premier roman sur un sujet très délicat qu'est la fin de vie. Ici est mis en avant le rituel japonais de l'Ubasute qui consiste à porter un infirme ou un parent âgé sur une montagne, ou un autre endroit éloigné et désolé, pour le laisser mourir. Marie est cette personne, pas si âgée, pas si infirme (sauf de par la maladie qui la ronge) mais rituel qui lui parle particulièrement grâce à son mari disparu alpiniste.

Histoire que nous narre Marie par plusieurs versants, sa préparation de l'expédition qu'elle va faire avec son fils. Ça sera lui qui la portera jusqu'à ce rocher et cette grotte qu'elle a choisi comme ultime refuge. Puis ses souvenirs qui remontent au fur et à mesure de cette marche. Et là ressortent alors ses relations si difficiles avec ses parents, son grand-père résistant à Franco, l'amour de sa vie trop tôt disparu et ses difficultés à dire ou à exprimer , enfermée dans une sorte de douleur permanente. Et enfin, l'arrivée sur le lieu et son fils qui "prend" alors la parole pour exprimer ce que sa mère, cet ange tombé du ciel pour l'aimer, lui et ses sœurs, représente pour lui.

C'est un tout petit roman mais qui cherche à faire passer de fortes émotions, de très jolis paragraphes y sont d'ailleurs écrits mais.... oui, il y a un mais... Je n'ai pas été aussi emportée que cela, et j'en suis la première déçue car je m'attendais justement à une certaine envolée. Par moments, par intermittence oui mais pas tout le long et comme il est court, cela laisse un petit goût d'inachevé dans ma lecture. Cependant, je ne peut que vous le conseiller car je pense sincèrement que que c'est un beau roman d'existence.

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Ubasute

‶ Nous sommes, mon Pierre, forcés d’abandonner, le cœur déchiré, ceux que l’on aime. ″

Marie sent sa fin arriver ; à l’instar d’une vieille coutume japonaise, elle demande à son fils Pierre, le moment venu, de la porter en haut d’une montagne afin d’y finir ses jours.

Ce court roman, et néanmoins dense, est donc le récit de cet ultime voyage, et de la confrontation finale entre une mère et un fils.

Trois partie inégales composent ce texte.

La première, relativement courte est consacrée à la préparation de l’expédition. A la fois à la troisième personne, et par le je la démarche de Marie nous est présentée ainsi que les aspects pratiques. Marie se souviens de sa jeunesse, de ce qu’elle fût ; c’est bref, sans nostalgie, sans regret. Il est temps de partir. Elle s’installe dans la chaise en osier que son fils portera sur ses épaules, jusqu’au sommet de la montagne.

La seconde, la plus conséquente, et la plus complexe, est consacré à cette ascension silencieuse ; Il se noue un dialogue, dos à dos, entre la mère et le fils. Un mélange de souvenirs plus précis, plus intimes. Un monologue à la fois poétique, décousu, calme, apaisé, coupé par des propos en italique que l’on devine être le dialogue entre ces deux êtres, qui pourtant n’ont pas vraiment l’air d’interagir. Une plage de lecture plus abstraite pour moi.

Enfin, la troisième, et peut-être celle qui m’a le plus parlé représente l’arrivée au terme de la vie de Marie.

L’ouvrage ne manque pas de qualité, le sujet avait tout pour me plaire. J’ai passé un très bon moment de lecture. Je ne peux que le recommander. Il n’en reste pas moins que j’espérais qu’il me touche davantage ; j’espérais une rencontre marquante. Ce ne sera pas le cas. Dommage.

Merci à l’éditeur pour sa confiance


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Ubasute

PREMIER ROMAN



" La famille est une association temporaire et fortuite que dissout promptement la mort." - Balzac



Marie, la soixantaine, " le corps lourd d'usure et de sagesse", rattrapée par la maladie depuis un an est mourante. Elle a demandé à son fils, " avec lui, elle est devenue mère, dans la joie et la douleur, dans l'intimité et l'incompréhension " de la porter dans la montagne pour la déposer sous le Grand Rocher pour qu'elle s'y éteigne " j'irai sur son dos, en silence. Une dernière fois, au sommet"



Il lui a promis, elle lui fait confiance... Le moment venu, elle prend une natte, une couverture de laine et un bol en grès... Commence alors la marche à dos de fils, dans une chaise qu'il lui a fabriquée. Une marche dans le silence pendant laquelle ils vont se parler en silence. Marie a traversé beaucoup de drames dans sa vie, son frère jumeau mort in utéro, la mort en montagne de son mari alpiniste alors que son fils n'avait que quinze ans... sans parler de son enfance sans amour... C'est une femme dont son mari disait à ses enfants désarçonnés par sa personnalité insaisissable "Maman est un ange, descendue sur terre juste pour nous aimer."



"Mon fils, entends-tu les mémoires traverser ma voix silencieuse ? Les souvenirs s'épluchent sur le chemin, en couches, dans ton dos robuste. J'aimerais qu'ils te fassent un chaud manteau quand nous serons dans la montagne. Je ne suis pas bonne couturière, ce sera un manteau en morceaux. Des lambeaux qui, ajustés les uns aux autres, forment une histoire. Demain soir, il faudra nous dire adieu."



Le fils se souvient quand sa mère a trébuché après la mort du père, il leur a alors fallu, à lui et à ses deux sœurs, vivre sans la chaleur de sa voix, il leur a fallu vivre seuls, eux, les enfants... puis la maladie de la mère est arrivée.



" Ils ne forment plus qu'un seul et même corps, informe, dont on ne saurait reconnaître les bras des jambes. Une seule et même douleur en mouvements presque imperceptibles. Ni l'un ni l'autre ne savent encore s'ils auront la force de s'arracher, de se dénouer. Le fils avance très lentement, il lui semble que sa mère s'est endormie dans son dos."



Ce roman reprend la tradition ancestrale du Japon, l'Ubasute, qui voulait qu'on abandonne en montagne une personne âgée et malade.

J'ai été frappée dès les premières pages par la force et la beauté de la langue. Ce roman fourmille de magnifiques expressions et formules. Les pages à la fin du texte, à leur arrivée près du rocher, sont de toute beauté, on y découvre les pensées du fils " nous ne rêvions pas d'une autre enfance, tu étais notre horizon aimant, flamboyant et instable."

Ce roman sur un sujet on ne peut plus grave est lumineux, l'amour est omniprésent et le personnage de Marie est rayonnant.
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Ubasute

Ubasute, légende japonaise, mythe, allégorie, image symbolique, forte presque cruelle...

L’abandon d’un parent âgé, condamné au sommet d’une montagne.



Marie, très malade, s’apprête pour son dernier voyage. Elle va quitter ce monde de joies et de peines.

C’est à son fils Pierre qu’elle a demandé comme ultime faveur de l’amener au pied du rocher, là-haut sur la montagne. Installée sur le dos de son fils, chaise aérienne, sanglée, ainsi que le préconise la tradition.

Marie se souvient. Marie raconte. Marie silence devient parole.

Elle raconte comment trente ans plus tôt elle quitta sa mère pour éviter la folie.

Elle raconte comment elle devint solitaire et tutoya les Dieux.

Elle raconte le deuil d’un père, d’un époux et comment elle apprit à vivre « la nostalgie chevillée au bassin » à « garder les traces d’un sourire ».

C’est aussi le moment de remercier un corps qui a fait ce qu’il a pu jusqu’à la maladie.

C’est l’heure des confidences et d’avouer les mensonges.

Pierre marche, il porte Marie, l’écoute, il prendra la parole lui aussi, un peu plus tard. Pour l’heure il accomplit le choix de sa mère comme jadis il a respecté ses fuites et ses silences.



Un livre qu’on se surprend à lire à haute-voix pour en saisir toute la poésie et la force. La pudeur et la nostalgie sont aussi chevillées au texte. Le choix des citations en exergue est particulièrement pertinent.

Il y a une particularité toute bête qu’il m’a fallu dépasser, une dichotomie : les prénoms français qui accompagne la tradition japonaise. Mon esprit mal formaté a été dérouté !



Un coup de cœur !

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Ubasute

En donnant pour titre à son roman le nom d’un rite japonais ancien, Ubasute, Isabel Gutierrez floute d’emblée les frontières, offrant un cachet universel à ce très beau premier texte.

Une femme s’affaire dans sa maison. Elle façonne un bol en terre, dernier objet qu’elle emportera avec elle pour un dernier voyage, portée par son fils sur le dernier chemin, telle une offrande à déposer sur un autel dédié à la vie, dédié à l’amour, dédié à ce lien qu’il lui faudra dénouer à jamais mais resserrer pour toujours. Si, dans les premières pages, on l’imagine en effet sans peine au Japon, on comprend assez vite qu’elle est probablement de par chez nous mais qu’elle pourrait être de partout, de toutes les terres où il y a des mères, des histoires d’hommes et de femmes qui se trouvent et qui s’aiment, et qui se perdent parfois parce que la vie est cruelle et tranche dans le bonheur. Cette dernière marche à dos d’homme, à dos de fils, doit se faire en silence, mais, derrière sa bouche close, se bousculent les mots de l’histoire qui fut la sienne, des douleurs qu’elle n’a pas su dire, de l’amour qu’elle laisse en héritage. Et lorsque sa voix se tait, lorsqu’elle cède la place au chagrin de l’enfant qu’elle porta, de l’homme qui la porte à son tour, il est difficile d’endiguer l’émotion franche qui nous submerge.

Comme elle est touchante cette dernière ascension entre les lignes d’Isabel Gutierrez ! Elle y parle de ce que l’on construit et de ce que l’on laisse derrière soi, des gouffres si profonds que creusent certaines pertes que l’on peut s’y noyer de chagrin, des écorchures de l’âme si longues à cicatriser. Certes, on butte quelques fois sur l’une ou l’autre imperfection du chemin qui nous égare un peu, mais, porté par la puissance et la sincérité des sentiments évoqués, on ne peut que baisser la garde et accueillir avec bonheur la grande générosité, la finesse d’évocation, la poignante justesse, la beauté délicate du style de cette auteure qui, avec cette marche tour à tour éprouvante et apaisante fait ses premiers pas d’auteur avec talent et discrétion, en quelques pages fort bien dosées.

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Ubasute

Comme j’admire les personnes qui avec des mots de tous les jours fabriquent des merveilles comme « Ubasute ». Ce livre est pour moi un véritable joyau littéraire. Chaque mot de chaque phrase paraît unique dans son contexte, et vierge comme s’il n’avait jamais été utilisé avant le jour où nous le découvrons dans cet ouvrage. C’est un très grand roman sur toutes les formes de l’amour, et sur la mort. Une mère qui accomplit son dernier voyage sur le dos de son fils, lui raconte en silence sa vie, pendant qu’il l’accompagne vers le lieu qu’elle a choisi pour mourir. Et lui, en silence aussi, lui fait connaître sa vie de fils auprès d’elle et de son père. Cent vingt cinq pages inoubliables, à lire et à relire sans fin.
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Ubasute

Ce court 1er roman d' Isabel Guttierez est comme un diamant. D'une grande pureté, d'une grande beauté. L'Ubasute est une ancienne pratique japonaise consistant à aller porter une personne mourante dans un endroit reculé où elle mourra dans la nature. Marie, souffre d'une maladie incurable et très douloureuse. Elle demande à son fils Pierre de la porter auprès d'un grand rocher pour y mourir. C'est le cheminement de cette femme qui retrace sa vie alors que son fils la porte dans son dos, les souvenirs heureux et déchirants de sa vie, les pensées bouleversantes de ce fils loyal jusqu'au bout. C'est merveilleusement écrit et terriblement triste et beau.
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Ubasute

Au Japon, lorsque la mort approche pour un parent âgé, on l’abandonne dans la montagne. C'est une légende, mais c'est ce que souhaite Marie. Elle est malade, elle sait qu’elle va bientôt mourir et elle demande à son fils de la porter. Une ascension silencieuse, le fils portant sa mère sur son dos, chacun plongé dans ses pensées. Marie visite ses souvenirs, le frère perdu, les parents absents, les grands-parents aimants, l’homme de sa vie, les enfants…Un voyage intérieur, un adieu au monde.



C’est un très court roman. Mais en si peu de pages, Isabel Guttierez parvient à nous offrir un texte délicat et poétique, porté par une écriture lumineuse et un très beau personnage. Marie est une femme forte et douce, passionnée et sensible. Quelques pages suffisent pour donner vie à cette femme et l’ancrer dans le paysage intérieur du lecteur.



Un vrai, beau et magnifique plaisir de littérature.
Lien : https://tantquilyauradeslivr..
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