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3.84/5 (sur 82 notes)

Nationalité : France
Biographie :

Isabelle Bugeau-Artiges est diplômée de l'Université de Limoges.

Après son mariage elle est partie vivre en Dordogne où elle a co-dirigé avec son mari un laboratoire de développement de formules de maquillage, Vet H Cosmetiques, pendant 22 ans.

Libérée de ses obligations de chef d’entreprise, elle s’est penchée sur le passé de sa famille, s’inspirant, pour écrire "Le Diable à portée de la main" (2007), son premier livre, de faits divers véridiques de la seconde guerre mondiale au cœur du Limousin.

Son deuxième livre "Les petits mouchoirs de Cholet" (2013) est un roman d’amour fou dans un contexte tragique de Grande Guerre qui nous révèle une femme moderne et héroïque.

Isabelle Artiges est membre de l'Académie des Lettres et des Arts du Périgord.

page Facebook: https://www.facebook.com/isabelle.artigesbugeau

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Source : http://www.20minutes.fr
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Citations et extraits (23) Voir plus Ajouter une citation
Qu’allait faire sa famille d’une jeune fille de dix-huit ans éduquée, sans mère pour la soutenir, avec un père qui avait fondé un autre foyer ? Dans cette colonie où les femmes comptaient si peu, juste pour procréer, comme sa mère morte si jeune, remplacée si vite. Elle n’était qu’un ventre ! On allait la marier. Elle sentit soudain une bouffée de chaleur lui parcourir l’échine, envahir son visage. Elle posa sa main sur son front, prenait conscience de la situation. Elle se persuada si bien du projet de son père à son égard qu’au bout d’un moment elle n’en douta plus.
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Isabeau retrouvait chez ce garçon une candeur, comme un prolongement de son enfance. Les hommes qu’elle avait aimés à la cour possédaient un tel pouvoir qu’ils avaient perdu depuis longtemps toute innocence. Ils ne voyaient pas les beautés simples des choses, ne savaient pas apprécier un coucher de soleil, une forêt à l’automne.
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Elle s’inquiétait pour son avenir et celui de ses filles. […] Elle aurait pu croire à une vue de l’esprit, à des extravagances d’intellectuels qui inventaient un nouveau monde pour se donner de l’importance. Après tout, Paris était si loin, de l’autre côté d’un immense océan, sur un autre continent. Il fallait se rendre à l’évidence, leurs idées avaient voyagé jusqu’ici à travers les journaux, les témoignages, les courriers comme ceux qu’elle recevait. Elle savait que les esclaves, eux aussi, avaient entendu le vent de la révolte mugir dans leurs oreilles. Dans leurs yeux si expressifs, elle lisait une lueur nouvelle
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C’était une belle journée d’été, un dimanche à l’heure des vêpres. La plupart des familles avaient mangé la poule au pot, les hommes dormaient dans la paille ou à l’ombre d’un vieux chêne. Les femmes s’étaient assises sur des bancs de pierre, protégées des rayons du soleil par les murs de leurs maisons. Pas un orage ne menaçait à l’horizon, c’était une chaleur franche, sèche. Demain, tous repartiraient aux champs, la fenaison avait commencé.
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« Il y avait, dans ce pays d’eau, une lande sèche, parsemée de morceaux de roche en granit, comme des fragments d’os sur une peau à nu. La terre était si pauvre qu’aucune herbe grasse n’y poussait. L’été, le soleil à la verticale y brûlait la moindre brindille. L’hiver, le gel y cassait les pierres, formant des creux dans lesquels une mousse verdâtre tentait de s’épanouir. Pas un souffle ne venait tempérer ni la chaleur ni le froid. De vieux saules baignant dans une rivière discrète barraient tout courant d’air à l’est, tandis que de grands chênes bordant de profondes forêts arrêtaient les vents d’ouest. Il existait, plus haut dans le pays, une terre semblable sur laquelle les hommes avaient livré bataille, longtemps nourrie du sang des morts. Ici, rien de tel. Cette lande sèche semblait posée là, pour mieux faire apprécier les prairies alentours, gorgées d’eaux, la vigueur des châtaigniers, l’abondance des champignons, la plénitude d’un chemin forestier ombragé, bordé de fougères odorantes, égayé par le chant des merles et des alouettes. »
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Isabelle Artiges
Octobre était particulièrement beau et chaud. Sous le soleil, les couleurs de l'automne, vives lumineuse, chauffaient davantage les cœurs. Et quand le jour descendait, de plus en plus tôt, les ombres s'étiraient comme fatiguées de courir si vite vers la nuit.
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Il lui prit la main, la raccompagner devant la porte de l’hôpital. Elle sentait les vibrations de ce corps d’homme, sa force. Il lui serrait si fort les doigts qu’une douleur lui venait comme si elle avait reçu un coup de massue sur sa main. Elle ne broncha pas. Une sensation nouvelle l’envahissait, celle d’un soutien, du sentiment de ne plus se sentir seule, d’avoir partagé une peine. Dieu écoutait ses prières en silence, Martial entendait son désappointement, lui répondait la touchait, lui envoyait son énergie. Elle avait l’impression, ce soir, en avançant sur les pavés irréguliers de la rue, qu’elle ne serait plus jamais seule. Sa douleur la ramenait à la vie qui coulait dans ses veines.
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- Vous ne croyez pas en moi, n'est-ce pas ?
- Je connais ma famille. Pas un de ses membres ne me soutient. À la fin, ils gagneront.
Gaspard baissa la tête, vaincu par tant de soumission.
- Alors il n'est pas nécessaire que nous nous revoyions, restons-en là !
Lyse eu l'impression de tomber dans le vide. Un vent de panique la submergea. En un éclair, elle comprit qu'elle était en train de perdre l'unique espoir d'une vie heureuse. Elle se raccrocha à la dernière bouée qui subsistait.
- Je veux bien, cher Gaspard, vous faire confiance. Dites-moi comment vous aider à convaincre ma famille de vous accepter.
- Aimez-moi d'abord et, à deux, nous vaincrons des montagnes !
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Rose-Gabrielle sortait de dix années d’enfermement au cours desquelles elle avait appris l’utile et l’inutile, elle avait été moulée pour devenir une femme accomplie, on lui avait forgé une personnalité qu’au fond d’elle-même elle avait combattue.
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Mon père disait qu’une de mes grand-mère avait dû fauter avec un Maure dans les temps anciens. J’ai toujours eu la peau noire comme une prune séchée au soleil. J’ai un jour essayé de m’en débarrasser en frottant mes joues avec une pierre dure de la rivière, mais rien n’y fit. J’ai alors consenti à vivre avec cette fantaisie de la nature. Dans diverses occasions, cela m’a même servi. Aujourd’hui, mon visage flétri n’a plus l’éclat de la jeunesse. La douce lumière demeurée dans mes prunelles rondes et sombres reflète bien l’apaisement d’une âme longtemps engagée dans la tourmente de son siècle. Je n’étais pas destinée à ce que j’ai vécu.
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