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Citations de Isabelle Grégoire (30)


Elle aurait quand même dû être moins fermée avec ses parents et leur raconter ce qui se passe à l'école. Mais d'un autre côté, je la comprends : les dernières personnes à qui on veut parler de nos problèmes d'école, c'est nos parents!
Page 68
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Mais ils... ont recommencé à harceler Emilio. Et personne n'a fait rien pour les en empêcher. On dirait que le directeur et les profs sont tous aveugles et sourds.

Et moi? Je ne suis pas meilleure que les autres. J'ai pensé avertir Anne-Marie mais je ne l'ai pas fait. Je sais que ce n'est pas une excuse, mais je n'ai pas le goût d'être une «stooleuse», Ni de me faire rejeter moi aussi.
Pages 69-70
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Ça lui arrive souvent de rentrer à pied tout seul les jours où Paulina et moi on est à l'aréna. Même s'il ne l'avoue pas, je sais qu'il préfère marcher une demi-heure dans le bois plutôt que de se faire écœurer par les autres dans le bus.
Page 63
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Je sens encore l’odeur de chair grillée qui flottait au creux de la vallée. Ni les larmes, ni les années, ni les kilomètres, n’ont jamais pu l’effacer de ma mémoire. Si j’en parle aujourd’hui pour la première fois, c’est dans l’espoir de me débarrasser enfin du relent poisseux de ces trois jours de cauchemar. Et de la culpabilité qui me colle au ventre mais que ni ma femme, ni mes enfants ne soupçonnent

Moi, Victor Mondragon, 39 ans, originaire de la Colombie et réfugié au Québec depuis presque un an, je jure n’avoir aucune goutte de sang sur les mains. Mais j’avoue que ce à quoi j’ai participé, en ce terrible mois de février 1998, dans le village de Las Piedras, me rend tout aussi coupable.

Bien sûr, je pourrais dire que j’ai agi contre mon gré, qu’on ne m’a pas laissé le choix. J’ai d’ailleurs tenté de m’en convaincre, pour me donner bonne conscience, mais ça n’a fonctionné qu’un temps. La violence qui sévit dans mon pays natal depuis trop d’années n’excuse en rien mes gestes. C’est dans les circonstances exceptionnelles que les hommes se révèlent tels qu’ils sont : courageux ou lâches. Et je fais partie de la deuxième catégorie.
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« Partir, pour un nomade, ce n’est jamais fuir, c’est plutôt rester en quête. » Ces mots de Jean Désy, je les ai tatoués sur le cœur.
(Chapitre 5 — La promesse)
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Même quand on choisit de vivre reclus dans le bois, et que l’on chérit la solitude, on peut garder une parcelle d’humanité, non ? Le besoin de parler avec nos congénères ne doit jamais s’éteindre tout à fait.
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C’est pas parce qu’astheure vous êtes deux pisseuses dans cabane que vous allez nous bosser, j’t’en passe un papier. Faque reste dans ta cuisine, continue à nous faire du bon manger pis ferme-la.

Réaction d'un mâle de l'équipe des chauffeurs de train
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Car ici, dans la jungle, la mort est aussi puissante que la vie. La pourriture et la sève, les champignons et la semence, la puanteur et les parfums se livrent un combat de chaque instant. Bêtes et arbres, feuilles et fruits, luttent pour leur ration d’oxygène et de lumière.

(Québec Amérique, p.65)
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Ce que je vois en rouvrant les yeux est plus glaçant que l’hiver de la Côte-Nord. Mon haleine se fige dans le soleil froid. L’orignal blanc est là, juste devant la fenêtre. La bête que j’ai écrasée sous les roues de mon train me dévisage de ses yeux vides d’où s’écoulent des larmes rouges. Sa grosse tête trône sur une table de bois. Secouée, je me replie à l’intérieur et ferme la fenêtre. C’est quoi cette mise en scène débile ? Qu’est-ce que je fous ici ?
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Et puis même si c’était le cas, être en couple, pour moi, c’est certainement pas accepter aveuglément tout ce que l’autre aimerait qu’on fasse !
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Y ont suivi tes aventures : à l’école, t’es rendue une star.
— Y a plein de filles qui veulent conduire des trains astheure, dit Félix avec une moue un peu dégoûtée.
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J’ai toujours aimé le nom de mon village d’adoption, même s’il rappelle une histoire d’amour tragique. Au temps de la Nouvelle-France, un jeune homme éconduit par sa belle se jeta du haut de la falaise qui surplombe la rivière et s’y noya. Son corps rebondit trois fois sur des rochers, formant les trois rapides qui bouillonnent encore aujourd’hui. Le plus puissant, baptisé le Sault-au-Galant, a donné son nom au village.
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Mon arrêt est situé pile au coin du rang 3 et du chemin des Âmes-du-purgatoire. Devant la petite chapelle où on fait chaque année, dans le temps des sucres, la « criée des âmes ». Quand mon grand-père Trefflé était jeune, cette criée était un encan de cannes de sirop d’érable, la spécialité de notre région. L’argent ramassé servait à payer des messes pour que les âmes prisonnières du purgatoire puissent entrer au paradis. Aujourd’hui la criée est devenue une activité touristique et la vente de sirop sert surtout à entretenir l’église Précieux-Sang.
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Elle n’avait aucune idée, à l’époque, du fameux cycle de la violence conjugale — séduction, tension, agression, justification, lune de miel — dont elle vérifiait chaque fois la réalité avec les résidentes de la Maison. Elle ne savait rien non plus des ramifications insidieuses de la violence : sexuelle, verbale, psychologique…

(Québec Amérique, p.84)
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C'est dans les circonstances exceptionnelles que les hommes se révèlent tels qu'ils sont : courageux ou lâches.
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— Tu devrais faire attention à toi, ma chouette. Au camp, y a des loups à quatre pattes qui rôdent, mais c’est ceux à deux pattes qui sont les plus dangereux…
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Je ne pourrais plus vivre à Schefferville. À cause de l'ennui. Un ennui qui n'empêche pas les tensions, au contraire, il les mijote, les laisse bouillonner. On s'attend toujours à ce que la marmite explose. Dans cette ville, ce ne sont pas seulement deux solitudes qui cohabitent, mais trois : les Blancs, les Innus, francophones, et les Naskapis, anglophones. Ils vivent côte à côte mais en vases clos, à l'exception de quelques couples mixtes. Sans compter les mélangé, les ''pommes'' comme moi, qui ont du mal à se situer et passent leur temps à voyager sur les routes, sur les rails ou dans leur tête.
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Veut, veut pas, pour être une femme complète, il faut donner la vie, point final. Notre corps est conçu pour ça.
Le genre de discussion sur laquelle je préfère ne pas m’éterniser. Et ce n’est pas parce que je n’en désire pas que je n’ai pas d’atomes crochus avec les enfants. Je m’entends d’ailleurs super bien avec Rosalie et Thomas, qui rêvent de conduire des trains. Grimper dans la locomotive et s’asseoir sur mon siège, ça vaut tous les Disneyland du monde pour mon neveu et ma nièce, même si on ne peut pas bouger de la gare.
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C’est fréquent de frapper des animaux, surtout en hiver. Ç’a l’air que ça court mieux sur la voie ferrée que sur un lac glacé ou dans trois pieds de neige ! Le sifflet du train ne leur fait pas peur : ils continuent de courir, mais jamais assez vite. D’autres fois, on les voit rien qu’au dernier moment : après une courbe, la bête sort du bois, saute devant le train, il n’y a rien à faire.
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C’est un homme qui vit en ermite depuis des années. Il n’a pas le goût de voir du monde, et pour moi c’était la moindre des choses de respecter ça. Je sais que ça peut avoir l’air difficile à croire, même moi je n’en reviens pas, mais j’ai été chanceuse : il m’a ramenée saine et sauve, et je lui en suis reconnaissante.
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