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EAN : 9782764426845
188 pages
Les Éditions Québec Amérique (05/03/2014)
3.67/5   9 notes
Résumé :
L'arrivée de douze familles de réfugiés colombiens bouleverse la vie d'un petit village québécois, Sault-au-Galant. Quelques mois plus tard, la disparition d'Emilio Mondragon, un petit Colombien âgé de 10 ans, avive les tensions entre les villageois et les nouveaux venus, tout en attisant de vieilles rancoeurs. Accident? Fugue? Enlèvement? Qu'est-il arrivé à cet enfant? D'inquiétantes lettres anonymes brouillent les pistes. Au village, chacun a quelque chose à se re... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (4) Ajouter une critique
Une histoire semblable se passe dans l'école de votre enfant, foi d'enseignant. Il y a des chances qu'il soit au courant de tout ce qui se passe. Il est peut-être même l'un des intimidateurs. Par contre, je ne vous souhaite pas que votre enfant soit la victime.

Oui, cette histoire vous touche et devrait vous intéresser. Elle est la toile de fond de tout le roman même s'il se passe beaucoup d'autres choses dans ce village.

En effet, ce roman raconte l'histoire d'un village de 565 habitants qui reçoit une soixantaine de Colombiens. C'est le choc culturel parce que Sault-au-Galant n'est pas Montreal. Et, ces immigrants parlent espagnol en plus et leurs cuisine et leurs coutumes sont très différentes des gens de la place.

L'auteure nous raconte l'histoire de plusieurs personnes et touche à plusieurs sujets comme l'amour, l'adultère, les relations parents enfants, sur la bravoure et la lâcheté, les relations tendues des nouveaux arrivants et des gens de la place... de plus, elle nous donne suffisamment d'informations sur les principaux personnages pour leur donner de la consistance et du caractère.

Comme vous pouvez le constater, l'intimidation n'est pas le seul sujet de roman. Par contre, le sujet revient constamment, ajoutant de nouveaux éléments au phénomène de l'intimidation et nous en trace un bon portrait. Elle nous raconte aussi l'histoire de Ti-Guy, un autre enfant qui a été suffisamment harcelé dans sa jeunesse pour en porter encore des séquelles à l'âge adulte. Enfin, L'histoire d'Émilio, l'enfant intimidé, sert aussi de lien entre tous les autres événements de cette histoire.

On voit que l'auteure est journaliste. Ce qui nous donne un texte facile à lire mais avec moins de descriptions de paysages et personnes...

Comme pour "La couleur des sentiments", l'histoire nous est racontée par plusieurs personnes, quatre en réalité, ce qui nous permet de voir les événements de plusieurs points de vue différents.

Un détail : plusieurs habitants du village n'ont pas un français châtie mais c'est leur façon de parler et cela n'entrave pas la compréhension globale de l'histoire.

Je n'hésite pas à recommander la lecture de ce livre.
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Un beau texte sur l'intimidation, la difficulté d'accueillir les autres et surtout sur les secrets qui peuvent briser des vies. On ne peut terminer ce livre sans être touché et surtout en se questionnant sur notre tolérance face aux autres
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Ce bouquin ce lit en un trait! Difficile de déposer le livre jusqu'au lendemain et les personnages nous suivent après...
La version cinéma serait fantastique et me demanderait beaucoup de popcorn!
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Un roman concis et bien structuré sur les thèmes de l'intimidation, de la vengeance et de la médisance. Isabelle Grégoire, dans un style épuré et bien documenté, nous raconte de belle façon une histoire d'immigrants colombiens venus s'installer dans un petit village fictif québécois afin de recommencer une nouvelle vie car pour certains, un passé trouble les poursuit. Un choc culturel est à prévoir. Merci à Kassuatheth pour la suggestion!
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critiques presse (1)
LaPresse
03 juillet 2014
Des reportages, ça ne suffit pas toujours pour rendre compte d'une réalité. Par exemple, celle de la cohabitation entre réfugiés colombiens et natifs d'un petit village de Chaudière-Appalaches. C'est justement le sujet de Sault-au-Galant, premier roman de la journaliste québécoise Isabelle Grégoire. Qui se révèle une vraie auteure.
Lire la critique sur le site : LaPresse
Citations et extraits (7) Voir plus Ajouter une citation
Je sens encore l’odeur de chair grillée qui flottait au creux de la vallée. Ni les larmes, ni les années, ni les kilomètres, n’ont jamais pu l’effacer de ma mémoire. Si j’en parle aujourd’hui pour la première fois, c’est dans l’espoir de me débarrasser enfin du relent poisseux de ces trois jours de cauchemar. Et de la culpabilité qui me colle au ventre mais que ni ma femme, ni mes enfants ne soupçonnent

Moi, Victor Mondragon, 39 ans, originaire de la Colombie et réfugié au Québec depuis presque un an, je jure n’avoir aucune goutte de sang sur les mains. Mais j’avoue que ce à quoi j’ai participé, en ce terrible mois de février 1998, dans le village de Las Piedras, me rend tout aussi coupable.

Bien sûr, je pourrais dire que j’ai agi contre mon gré, qu’on ne m’a pas laissé le choix. J’ai d’ailleurs tenté de m’en convaincre, pour me donner bonne conscience, mais ça n’a fonctionné qu’un temps. La violence qui sévit dans mon pays natal depuis trop d’années n’excuse en rien mes gestes. C’est dans les circonstances exceptionnelles que les hommes se révèlent tels qu’ils sont : courageux ou lâches. Et je fais partie de la deuxième catégorie.
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Mais ils... ont recommencé à harceler Emilio. Et personne n'a fait rien pour les en empêcher. On dirait que le directeur et les profs sont tous aveugles et sourds.

Et moi? Je ne suis pas meilleure que les autres. J'ai pensé avertir Anne-Marie mais je ne l'ai pas fait. Je sais que ce n'est pas une excuse, mais je n'ai pas le goût d'être une «stooleuse», Ni de me faire rejeter moi aussi.
Pages 69-70
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Elle aurait quand même dû être moins fermée avec ses parents et leur raconter ce qui se passe à l'école. Mais d'un autre côté, je la comprends : les dernières personnes à qui on veut parler de nos problèmes d'école, c'est nos parents!
Page 68
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Ça lui arrive souvent de rentrer à pied tout seul les jours où Paulina et moi on est à l'aréna. Même s'il ne l'avoue pas, je sais qu'il préfère marcher une demi-heure dans le bois plutôt que de se faire écœurer par les autres dans le bus.
Page 63
Commenter  J’apprécie          310
Mon arrêt est situé pile au coin du rang 3 et du chemin des Âmes-du-purgatoire. Devant la petite chapelle où on fait chaque année, dans le temps des sucres, la « criée des âmes ». Quand mon grand-père Trefflé était jeune, cette criée était un encan de cannes de sirop d’érable, la spécialité de notre région. L’argent ramassé servait à payer des messes pour que les âmes prisonnières du purgatoire puissent entrer au paradis. Aujourd’hui la criée est devenue une activité touristique et la vente de sirop sert surtout à entretenir l’église Précieux-Sang.
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Video de Isabelle Grégoire (1) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Isabelle Grégoire
Entrevue avec Isabelle Grégoire.
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