Un thriller qui se promène de Québec à la Guyane et qui explore les enfers de la violence conjugale.
Années 80, Alice voyage en Guyane et tente de se remettre d'une rupture douloureuse. Sans lien apparent, on suit aussi la vie de Flora, une Québécoise des années 2010, qui travaille dans une maison qui accueille les femmes victimes de violence conjugale. Flora n'est pas très heureuse non plus et avant de mourir, sa mère lui a révélé un secret qui l'a troublée…
Une alternance intéressante de chapitres entre la jungle et le froid, ce n'est pas tous les jours qu'on peut se promener en Guyane et se retrouver ensuite dans un sous-sol de salon mortuaire de Québec. On devine bien que les deux fils de récit vont se rejoindre, mais le suspens demeure.
Une jolie couverture et une écriture précise et efficace. On sent que l'autrice est journaliste maîtrise l'art de donner l'information et l'émotion en utilisant une certaine économie de mots.
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Une intrigue envoûtante qu'on lit d'un couvercle à l'autre. C'est très bien écrit et on sent bien le climat chaud et lourd de la Guyane française! Écrit tout en finesse, ce roman tisse une toile inquiétante autour de son personnage. Peu (ou pas!) de romans québécois situent leurs intrigues dans ce paysage lointain, ce qui est d'autant plus intéressant.
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En jouant habilement avec ces deux époques qui se font écho, Isabelle Grégoire entremêle les lianes du passé et du présent dans un récit haletant et bien ficelé.
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Car ici, dans la jungle, la mort est aussi puissante que la vie. La pourriture et la sève, les champignons et la semence, la puanteur et les parfums se livrent un combat de chaque instant. Bêtes et arbres, feuilles et fruits, luttent pour leur ration d’oxygène et de lumière.
(Québec Amérique, p.65)
Elle n’avait aucune idée, à l’époque, du fameux cycle de la violence conjugale — séduction, tension, agression, justification, lune de miel — dont elle vérifiait chaque fois la réalité avec les résidentes de la Maison. Elle ne savait rien non plus des ramifications insidieuses de la violence : sexuelle, verbale, psychologique…
(Québec Amérique, p.84)
Entrevue avec Isabelle Grégoire.