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Critiques de Isabelle Grégoire (17)
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Sault-au-Galant

Une histoire semblable se passe dans l’école de votre enfant, foi d’enseignant. Il y a des chances qu’il soit au courant de tout ce qui se passe. Il est peut-être même l’un des intimidateurs. Par contre, je ne vous souhaite pas que votre enfant soit la victime.



Oui, cette histoire vous touche et devrait vous intéresser. Elle est la toile de fond de tout le roman même s’il se passe beaucoup d’autres choses dans ce village.



En effet, ce roman raconte l'histoire d'un village de 565 habitants qui reçoit une soixantaine de Colombiens. C'est le choc culturel parce que Sault-au-Galant n'est pas Montreal. Et, ces immigrants parlent espagnol en plus et leurs cuisine et leurs coutumes sont très différentes des gens de la place.



L'auteure nous raconte l'histoire de plusieurs personnes et touche à plusieurs sujets comme l'amour, l'adultère, les relations parents enfants, sur la bravoure et la lâcheté, les relations tendues des nouveaux arrivants et des gens de la place... De plus, elle nous donne suffisamment d'informations sur les principaux personnages pour leur donner de la consistance et du caractère.



Comme vous pouvez le constater, l’intimidation n’est pas le seul sujet de roman. Par contre, le sujet revient constamment, ajoutant de nouveaux éléments au phénomène de l'intimidation et nous en trace un bon portrait. Elle nous raconte aussi l'histoire de Ti-Guy, un autre enfant qui a été suffisamment harcelé dans sa jeunesse pour en porter encore des séquelles à l'âge adulte. Enfin, L'histoire d'Émilio, l'enfant intimidé, sert aussi de lien entre tous les autres événements de cette histoire.



On voit que l’auteure est journaliste. Ce qui nous donne un texte facile à lire mais avec moins de descriptions de paysages et personnes...



Comme pour "La couleur des sentiments", l’histoire nous est racontée par plusieurs personnes, quatre en réalité, ce qui nous permet de voir les événements de plusieurs points de vue différents.



Un détail : plusieurs habitants du village n'ont pas un français châtie mais c'est leur façon de parler et cela n'entrave pas la compréhension globale de l'histoire.



Je n'hésite pas à recommander la lecture de ce livre.
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Vert comme l’enfer

Un thriller qui se promène de Québec à la Guyane et qui explore les enfers de la violence conjugale.



Années 80, Alice voyage en Guyane et tente de se remettre d’une rupture douloureuse. Sans lien apparent, on suit aussi la vie de Flora, une Québécoise des années 2010, qui travaille dans une maison qui accueille les femmes victimes de violence conjugale. Flora n’est pas très heureuse non plus et avant de mourir, sa mère lui a révélé un secret qui l’a troublée…



Une alternance intéressante de chapitres entre la jungle et le froid, ce n’est pas tous les jours qu’on peut se promener en Guyane et se retrouver ensuite dans un sous-sol de salon mortuaire de Québec. On devine bien que les deux fils de récit vont se rejoindre, mais le suspens demeure.



Une jolie couverture et une écriture précise et efficace. On sent que l’autrice est journaliste maîtrise l’art de donner l’information et l’émotion en utilisant une certaine économie de mots.

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Fille de fer

J'ai lu le premier roman d'Isabelle Gregoire, Sault-au-Gallant. J'avais aimé ce roman bien structure et facile à lire mais j'avais trouvé que le jupon de la journaliste dépassait.



Rien de tel avec Fille de fer. Tout au long de ma lecture j'avais l'impression qu'elle avait écrit ce roman avec ses tripes. A un point tel qu'à un moment donné je me suis demandé si elle ou une amie n'avait pas vécu quelque chose de semblable.



Le roman a démarré à un train d'enfer et c'est sur le bord de ma chaise que je l'ai lu. Heureusement qu'au quatrième chapitre j'ai pu ralentir et faire connaissance avec un mélange de flash back et de vie quotidienne.



On venait tout juste de commémorer le 30e anniversaire du massacre misogyne des 14 étudiantes de Polytechniques. J'ai donc été très réceptif aux problèmes de Marie Guilbaud, la première femme chauffeure de convois de minerais de fer.



En plus de nous plonger dans la misogynie, on a aussi côtoyé la vie de couple assi entre deux chaises, c'est-à-dire de mariages mixtes. Dans le cas de Marie Guilbaud, son pere était Français et sa mère Innus. Vous n'êtes ni l'un ni l'autre.



Pour ne pas écrire une critique trop longue, je vais me contenter d'ajouter qu'Isabelle Grégoire nous a bien fait vivre le grand Nord.



C'est en lisant les 5 pages de remerciement que j'ai compris comment l'auteur s'était approprié son Roman.



Je ne peux pas m'empêcher de dire que j'ai adoré Starbuck, le chef de tête des Huskies de l'attelage du traîneau. J'aurais bien aimé passer ma main sur le poil blanc.
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Fille de fer

Une histoire de femme, de train, de région isolée du Québec et de mine de fer.



Une jeune femme conduit un train entre une ville minière isolée et la côte où le minerai traité sera embarqué pour être exporté. Par mesure d’économie, la conductrice est la seule personne dans ce train qui traverse le paysage glacé, un accident pourrait être fatal. Blessée après un déraillement, elle sera recueillie par un homme bizarre, un ermite de la forêt. Et les péripéties s’enchaînent…



Il sera question de train et de femmes dans des métiers non traditionnels, d’hiver québécois et d’empreinte écologique des grosses compagnies minières.



Un court thriller dont la conclusion arrive un peu vite à mon goût, mais qui apporte le dépaysement d’un décor et d’un milieu de travail bien particulier.

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Sault-au-Galant

Un beau texte sur l'intimidation, la difficulté d'accueillir les autres et surtout sur les secrets qui peuvent briser des vies. On ne peut terminer ce livre sans être touché et surtout en se questionnant sur notre tolérance face aux autres
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Fille de fer

C'est une "pomme" comme elle dit d'elle-même, Marie Guilbaud : une pomme, c'est rouge à l'extérieur et blanc à l'intérieur...

Née d'un père français arrivé au Québec dans le début des années soixante-dix et d'une mère autochtone, cette femme qui dirige sa vie avec détermination est une métis à qui on a toujours reproché de ne pas être une "vraie".



Véritable pionnière de la conduite d'un train, seule, à travers l'immensité glacée du nord québecois, Marie se heurte au machisme des mécaniciens et des chauffeurs ; de Sept-îles sur la côte nord du Saint-Laurent à Schefferville cité minière à la frontière du Labrador, le train qu'elle conduit transporte des boulettes de fer.



Une nuit de pleine lune, au coeur de la forêt boréale, c'est l'accident : le train s'arrête, il a heurté un orignal blanc et des dizaines de wagons ont déraillé. Pendant qu'elle les inspecte, elle voit apparaître l'ombre d'un géant dont la légende hante le territoire. Elle tombe, se blesse... et se réveille dans un grand manoir au milieu de nulle part. Le beau "géant", un certain Jonas Melville, va s'occuper d'elle une petite semaine, le temps qu'elle se remette. Mais ce n'est pas ce n'est pas seulement un trappeur vivant en ermite et un ami des premières nations...



Sur un sujet original et avec la savoureuse langue québecoise, l'auteure développe un bon suspens autour d'une entreprise minière, de la beauté sauvage du site, des peuples autochtones, d'une certaine idée de la domination masculine et de la littérature. Les deux protagonistes sont férus de lecture et l'on parle de "La bête humaine" et "Moby Dick"...



Elle est très douée pour raconter de belles histoires cette auteure et le.a lecteur.trice en redemande ; seul petit bémol, le ressenti d'ambiguité à la fin de la lecture concernant la préservation de l'environnement ; on a un peu l'impression que c'est le train et la mine qui "gagnent la partie", le défenseur de la nature étant un fou furieux animé de très mauvaises intentions et agitant les populations d'origine... Mais c'est ça aussi la littérature : discuter pour défendre ses idées.



Extrait (p 13) : " Dehors, toujours rien d'autre que du blanc, du blanc, du blanc. Des lames de neige doivent recouvrir la voie, mais les locomotives n'en font qu'une bouchée. D'habitude, je me sens aussi puissantes qu'elles, je fais corps avec mon train, peau de fer et moral d'acier. La compagnie minière qui m'engage a décidé il y a des années qu'il n'y aurait plus qu'un seul conducteur à bord, et ça fait mon affaire. J'aime la liberté, la solitude, la grande paix dans ma cabine."
Lien : https://www.les2bouquineuses..
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Sault-au-Galant

Ce bouquin ce lit en un trait! Difficile de déposer le livre jusqu'au lendemain et les personnages nous suivent après...

La version cinéma serait fantastique et me demanderait beaucoup de popcorn!
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Fille de fer

Deuxième roman de l'autrice, et premier que je lis.



J'avoue le doute qui s'est insinué en moi à la lecture de premières pages, non-certain d'aimer la plume, prévisible à certains égards. Néanmoins, tenu accroché jusqu'au bout par le rythme haletant du récit, les thèmes bien d'actualité (sexisme, l'extractivisme et ses impacts environnementaux et sociaux, les relations entre les Blancs et les Autochtones, particulièrement dans les régions dites ''ressources'', et autres), qui se déplient en une ambiance assez dense, et un certain sens du 'punch' assez bien maitrisé par l'autrice.



Très pertinente lecture à inclure dans sa bibliothèque.



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Sault-au-Galant

Un roman concis et bien structuré sur les thèmes de l'intimidation, de la vengeance et de la médisance. Isabelle Grégoire, dans un style épuré et bien documenté, nous raconte de belle façon une histoire d'immigrants colombiens venus s'installer dans un petit village fictif québécois afin de recommencer une nouvelle vie car pour certains, un passé trouble les poursuit. Un choc culturel est à prévoir. Merci à Kassuatheth pour la suggestion!
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Vert comme l’enfer

Une intrigue envoûtante qu'on lit d'un couvercle à l'autre. C'est très bien écrit et on sent bien le climat chaud et lourd de la Guyane française! Écrit tout en finesse, ce roman tisse une toile inquiétante autour de son personnage. Peu (ou pas!) de romans québécois situent leurs intrigues dans ce paysage lointain, ce qui est d’autant plus intéressant.
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Vert comme l’enfer

Avec « Vert comme l’Enfer », Isabelle Grégoire poursuit son chemin d’autrice entamé avec « Saut-au-Galant », puis « Fille de fer ». Toujours un récit inspiré et désormais une maturité dans l’écriture. On attend le prochain, qui je l’espère, ne saurait tarder.



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Fille de fer

Après avoir quitté son emploi de camionneuse et laissé son ex, Mark, il y a un an à Los Angeles, Marie Guilbaud, métissé d'origine indienne, est désormais conductrice de train de minerais au Québec. Elle aime la solitude. Elle en a besoin pour se ressourcer et faire le point sur sa vie.

Un jour son train, de deux-cent- quarante wagons, s'arrête brusquement en pleine tempête de neige au beau milieu de nul part. Marie oublie la procédure et sort de la locomotive pour constater les dégâts. Sa vie en sera alors complètement bouleversée.

Entre Noah, son ami d'enfance devenu chaman, fervent défenseur de l'environnement, ses collègues masculins de la compagnie de chemin de fer complètement masochistes et l'inconnu rencontré dans les bois, Marie devra faire des choix et  affronter quelque chose de bien plus noir que l'obscurité profonde des mines.

Dans Fille de fer, Isabelle Grégoire a choisi de mettre en avant plusieurs sujets importants : en premier, la difficulté dans notre monde pour une femme de faire sa place dans un milieu entièrement masculin et de plus, si l'on est métissé ;  en second, les terrains pris au tribu pour diverses constructions entre autres(conflit qui opposa le gouvernement québécois aux différentes tribus), l' auteure cite :"A l'été 1990 les Mohawks s'opposent à un projet de construction sur leurs terres dans la ville québécoise d'Oka. Le conflit face au gouvernement québécois durera près de trois mois, faisant deux morts et une centaine de blessés et en troisième, l'accent est mis sur l'environnement et le contournement des lois par les industries en général.

Fille de fer est avant tout l'histoire d'une conductrice de chemin de fer inspirée de faits réels comme nous l'explique Isabelle Grégoire, du moins pour bâtir son récit. Ici, nous retrouvons une femme fragile et forte à la fois (comme beaucoup de femmes) dans un milieu en tout point hostile qui se battra jusqu'au bout pour ses convictions. Ce livre m'a beaucoup plu, j'y ai retrouvé pleinement ce que j'aime chez certains auteurs québécois : la nature, belle et sauvage. Une auteure à suivre.
Lien : https://collectifpolar.fr/20..
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Fille de fer

Dans ce roman haletant, la toute première conductrice de trains d’une compagnie minière québécoise est confrontée à une série de déraillements dans des milieux résolument hostiles.
Lien : https://www.la-croix.com/Cul..
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Sault-au-Galant

Des reportages, ça ne suffit pas toujours pour rendre compte d'une réalité. Par exemple, celle de la cohabitation entre réfugiés colombiens et natifs d'un petit village de Chaudière-Appalaches. C'est justement le sujet de Sault-au-Galant, premier roman de la journaliste québécoise Isabelle Grégoire. Qui se révèle une vraie auteure.
Lien : http://www.lapresse.ca/arts/..
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Fille de fer

L'auteur emploie un style journalistique: elle relate une suite d'événements survenus dans ce lieu éloigné du grand nord québécois qu'est Shefferville. Elle utilise un langage populaire pour l'écriture et les dialogues. Le survol des thèmes tels que les préjugés face aux femmes dans le milieu du travail, les problèmes environnementaux, la cause des autochtones ou encore l'exploitation minière, nous laisse perplexe quant à la finalité du récit. Décevant !
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Vert comme l’enfer

En jouant habilement avec ces deux époques qui se font écho, Isabelle Grégoire entremêle les lianes du passé et du présent dans un récit haletant et bien ficelé.
Lien : https://www.lapresse.ca/arts..
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Fille de fer

Abordant à la fois des enjeux féministes, environnementaux et sociaux, Fille de fer est avant tout un récit haletant, qui se lit comme un thriller, où le Nord sert de trame de fond à une histoire aux confins du territoire sauvage, entrelacée d’amour, de littérature, de blancheur et de folie, conviant Le Survenant et Moby Dick.
Lien : https://www.lapresse.ca/arts..
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