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Critiques de Isabelle Pons (II) (24)
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Par le sang et par le feu

Bonjour mes amis,

Je viens de terminer un très bon thriller, d'Isabelle Pons, Par le sang, et par le feu !

J'ai retrouvé avec plaisir la plume incisive de l'auteur, qui m'avais déjà plu, lors de ma lecture du puits d'ombre !

Un crime sauvage, dans une région paisible du Gers !

Une maison en flamme, d'où on extrait deux corps carbonisés, des décombres, la femme tuée avec une balle, et l'homme trois balles ! Qui sont ils ? Qui a pu faire cette monstruosité, et pourquoi ?

Bien sur, les voisins, n'ont rien vu, rien entendu !

Ce qui étonne le l'adjudant Magnard, chargé de l'enquête ! Sans indice, pas facile, mais en plein confinement c'est encore plus difficile !

Ce que j'ai aimé dans ce thriller c'est que nous sommes de suite plongé dans l'histoire, 1980, prison de Rébibbia, Rome, elle on l'a trompé !

Un passé inavouable, un secret, mais qui lui a fait transporter, à son insu, une partie du butin !

Quel est le rapport de 1980, à 2020, à l'assassinat de deux personnes !

L'auteur aime bien nous maintenir dans le suspense, et nous faire découvrir petit à petit, jusqu'à une fin magistrale !

Les personnages sont très émouvants, Nour, un petit bout de chou, et Jocelyne et Marta, qui vivent ensemble depuis vingt ans !

Je continue à suivre cet auteur, et je mets 5 étoiles !

Votre Martine










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Par le sang et par le feu

C'est le deuxième roman policier d'Isabelle Pons et je dois dire que j'ai encore plus aimé celui-ci. déjà plusieurs temporalités, plusieurs histoires dans la Grande Histoire et surtout dans l'Histoire des Femmes engagées, des lesbiennes aussi ! cela fait un bien fou :)

Isabelle Pons a un réel talent à raconter des histoires, à nous embarquer, à nous embrouiller de différentes pistes, intrigues et toujours retomber sur ses deux pieds! Un régal de lecture, un polar tant original de part les thématiques, les personnages et le ton engagé de son autrice ! Merci Isabelle Pons pour cet excellent moment passé, et, vivement le prochain!!

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Par le sang et par le feu

Voici mon retour de lecture sur "Par le sang et par le feu" d'Isabelle Pons (II).

Elle, on l’a trompée. En lui faisant transporter, à son insu, quelque chose à la fin des années 70. Huit ans de prison pour ça. À Rebibbia, la prison de Rome. Un passé inavouable. Son secret.

Eux, on les a assassinés en mars 2020. Un couple de septuagénaires. Quatre balles. Une pour la femme, trois pour l’homme. On a extrait leurs corps des décombres de leur maison incendiée.

Un crime sauvage dans ce coin paisible du Gers, aux environs de Cazaubon. Une exécution minutieusement préparée. Sans le moindre indice.

Celles-là ont prévenu les pompiers en pleine nuit, après avoir aperçu les flammes de l’autre côté du bois.

Elles sont trois à vivre dans une maison de vacances fréquentée par la communauté lesbienne et, non, elles ne connaissaient pas leurs voisins. Non, elles n’ont rien à en dire. Vraiment.

C’est ce qu’elles ont affirmé à l’adjudant Magnard, chargé de l’enquête. Un bon flic. Mais qui ne se remet pas de son divorce.

Et une enquête en plein confinement, c’est difficile.

Surtout quand la vérité est inimaginable..

"Par le sang et par le feu" est un roman que j'ai pris plaisir à lire d'une traite.

Cela commence à la prison de Rebibbia, à Rome. Nous découvrons une détenue qui a été piégée et a transporté de l'argent issu d'un hold-up.

Je trouve que cela commence fort et je me suis vraiment demandé où cette scène allait nous emmener.

Puis direction le Gers, aux environs de Cazaubon en 2020. Nous sommes en plein confinement, un incendie éclate et fait deux morts : des septuagénaires, un homme et une femme. Mais ce n'est pas l'incendie qui les ai tué. Ils ont été exécutés.

Il n'y a pas d'indices, aucunes pistes.

Ce couple vivait à coté d'une maison fréquentée par des lesbiennes. Trois d'entre elles y vivent à l'année. Elles n'ont rien vus, elles en ont sures.. Elles l'ont d'ailleurs dit à l’adjudant Magnard. Un homme bien, qui ne se remet pas de son divorce et qui s'inquiète pour Léo, son fils ado.

Les personnages sont très bien pensés. Je ne me suis pas attaché à tous mais cela ne m'a pas dérangé du tout.

Je suis demandé à plusieurs reprises où l'autrice voulait nous emmener car elle brouille les pistes. La vérité n'est pas là où je l'imaginais :)

C'est le second roman que je lis d'Isabelle Pons (II) et j'apprécie de plus en plus son écriture. C'est pointu, elle sait où elle va et elle a réussit à me surprendre jusqu'à la toute fin.

"Par le sang et par le feu" est un excellent roman que je vous invite à découvrir à votre tour et note cinq étoiles :)
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Par le sang et par le feu

J'ai aimé ce polar dont l'intrigue est superbement menée par Isabelle Pons. L'expression par les langages différents des diversités des protagonistes et des milieux : quartier de femmes dans une prison romaine, gendarmerie, collectivité lesbienne en territoire rural. L'humour appliqué au contexte COVID 19 et confinement. Le suspens préservé jusqu'aux derniers déroulements du récit. Je l'ai lu d'une traite, puis relu quelques semaines plus tard pour en apprécier les subtilités.

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Par le sang et par le feu

Excellent polar dans le cadre des maisons de femmes du Gers. Écriture punchy mais pas que : de très bons moments de lyrisme verdoyant. Du suspens à chaque fin de chapitre.

Contexte politique très intéressant

A Lire absolument on attend le troisième polar - féministe d'Isabelle Pons
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Par le sang et par le feu

J'ai beaucoup aimé ce livre, une enquête qui capte tous nos sens !



On la découvre, elle, condamnée à Rebibbia, la prison de Rome. Pourquoi? Parce qu'on l'a piégée !

On les rencontre eux, enfin, pas vraiment au bon moment, les voilà assassinés, leur maison incendiée. Mais qui étaient-ils? Et pourquoi?

On les aperçoit, elles, les voisines qui ont leur lot de secret.

Et puis on le côtoie, lui, ce flic un peu amoché par un divorce et des difficultés parentales.



Tout ce noyau on va le découvrir au fil des pages, au fil du temps, au fil des chapitres.



Et si j'émettrai un bémol sur le terme "thriller" employé je dirais que ce polar intriguant et sombre est suffisamment captivant pour vous tenir en haleine jusqu'à la révélation !

Pas embarqué par un suspens ou un tension intenable mais emporté par le questionnement incessant de l'endroit ou nous mène chaque éléments dévoilés !

Un jeu de piste fort attractif !



J'ai beaucoup aimé le changement de temps et de personnage, c'est parfaitement maîtrisé vu qu'on ne perd pas le fil de l'histoire à se demander qui est qui et où on a atterri et ça c'est pas toujours simple à gérer!



Ce polar nous embarque dans bien des secrets qu'il vous faudra découvrir pour savoir de quoi je parle, oui ! Je ne vais tout de même pas vous en dévoiler trop !
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Par le sang et par le feu

Je viens de finir « Par le sang et par le feu » d’Isabelle Pons chez Ex Aequo éditions. Je l’ai lu très vite, moi qui ne suis pas une grande lectrice de polars. C’est le second roman de cette autrice. J’avais bien aimé le premier « Puits d’ombre ». Mais je crois que j’ai encore plus accrochée à celui-ci qui a eu sur moi un effet « tourne-page » puissant.

Cela commence par un fait divers : un couple de septuagénaires est assassiné dans sa maison gersoise au début du premier confinement. Ce double meurtre a-t-il à voir avec un hold-up sanglant commis par les Brigades rouges à la fin des années 70 ? La lectrice avertie que je suis l’a pensé puisque le roman commence par le récit anonyme d’une jeune Française incarcérée à la prison de Rebibbia à Rome pour avoir transporté une partie du butin. On comprend qu’elle est innocente et qu’on l’a trahie. Le roman va osciller dans cette double temporalité, les années 80 et Rebibbia, la prison de Rome et le printemps 2020 aux environs de Cazaubon dans le Gers. Les voisines les plus proches des victimes, qui vivent dans une maison de vacances fréquentée par la communauté lesbienne affirment ne rien savoir du couple assassiné. Vraiment ? (Là, je ne divulgue rien, la question est posée dans la quatrième de couverture.) Dissimulée derrière les secrets et les mensonges, la vérité va bouleverser à tout jamais la vie de l’adjudant Magnard, chargé de l’enquête. Un flic, mal remis de son divorce, confronté aussi au harcèlement homophobe que subit Léo, son fils de quatorze ans et qui doit enquêter en plein confinement.

Si j’ajoute que je ne m’attendais pas du tout, mais alors pas du tout à la fin, vous commencez à avoir une petite idée du bouquin.

J’ai pris beaucoup de plaisir à lire cette histoire. Le suspense s’installe dès les premières pages et s’intensifie tout au long du roman jusqu’à sa chute imprévisible. L’intrigue est en effet magistralement construite, d’une justesse impeccable, huilée comme une horloge (quand on les huilait !). Mais ce n’est pas qu’un polar. C’est aussi un roman puissant, à la langue ciselée qui m’a émue souvent. Je pense que c’est parce que je me suis attachée aux personnages. Le récit est à la troisième personne mais « Par le sang et par le feu » est une sorte de roman chorale qui fait saisir au lecteur les pensées et les émotions de personnages très différents et pourtant, chacun à leur manière, attachants. Je n’oublierai jamais, je pense, Nour, petite fille de trois ans et demi et ses deux « Mamies », Jocelyne et Marta, en couple depuis plus de vingt ans et qui vivent dans une yourte au fin fond du Gers, ainsi que Léo, jeune ado qui prend conscience de son attirance homosexuel, tout en étant confronté à un harcèlement violent.

Finalement, c’est ce que j’aime dans le polar, qu’il aborde les questionnements de son époque et qu’il me fasse entrer dans l’univers de gens dont on ne parle pas. Et la double temporalité du récit permet d’évoquer aussi, l’Italie des années de plomb, les jeunes lesbiennes du Governo Vecchio, la maison des Femmes de Rome et la prison des femmes, Rebibbia.

Bref, un roman riche, engagé, bien écrit qui se lit à toute allure.

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Par le sang et par le feu

Je viens de terminer « Par le sang et par le feu » d' Isabelle Pons. C'est un roman que j'ai lu vite et avec beaucoup de plaisir. le suspense est au rendez vous dès le premier chapitre : on est à la prison de Rebibbia en 1980. On comprend que la jeune femme que l'on suit sans qu'on connaisse son identité a été manipulée et trahie par un couple qui lui a fait transporter une partie (petite mais suffisante pour qu'on l'accuse au moins de complicité) d'un hold-up sanglant commis par les Brigades Rouges. Elle purge une peine de huit ans pour cela. Dans le chapitre deux, on est en mars 2020, dans le Gers, au début du premier confinement, dans une maison de vacances de la communauté lesbienne. Elles sont trois à vivre là et elles vont appeler les pompiers au milieu de la nuit car elles aperçoivent au loin les flammes d'un incendie. C'est la maison de leurs voisins qui brûle et on va retrouver leurs corps carbonisés dans les décombres. Mais on les a tués avant. Par balles. C'est l'adjudant Magnard qui est chargé de l'enquête, une enquête difficile en plein crise du covid, d'autant que ce gendarme ne va pas très bien, il digère mal son récent divorce et est perturbé par la découverte de l'homosexualité probable de son ado de fils et du harcèlement homophobe que celui-ci subit. Je n'en dis pas plus… Sinon ce serait spoiler ce polar remarquablement construit, palpitant et parfaitement imprévisible. J'ai aussi beaucoup aimé la galerie de personnages tous différents qui nous est proposée, le couple de lesbiennes sexagénaires, mamies de la petite Nour, une petite fille de trois ans et demie vue à hauteur d'enfant et parfaitement inoubliable, Magnard le flic et son fils Léo et… je me tais ! La petite histoire bien évidemment rejoins la grande mais sans qu'il y ait la moindre longueur. le style est vif et c'est, cependant, du bien écrit, du haletant et du sensible. A lire. Absolument !
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Par le sang et par le feu

Le roman débute en prison a Rome en 1980, une jeune fille est incarcérée pour avoir transporter de l'argent venant d'un holp-up . Mais elle s’était fait piégée par un couple. Nous faisons un bond dans le temps, nous sommes en mars 2020 en plein confinement. une maison est en flammes. , Martha et Jocelyne, préviennent les pompiers. L'adjudant Magnart sera sur l’enquête car une scène de crime est découverte dans les débris de la maison. Un couple de retraités mort par balles Le débute d'une affaire très difficile sans indices ni mobile. Au fur et a mesure qu'on avance dans le roman, nous apprenons d'avantages sur les personnages. Les chapitres se passent dans les journées suivant les meurtres mais parfois nous retournons dans la prison a Rome . Ce fut mon premier roman de cette autrice ainsi que le genre ff . Je l'ai lus en une fois tellement je voulais savoir la suite. La plume d'isabelle Pons est fluide et emmène le lecteur a avoir envie de continuer sa lecture pour sans s’arrêter. Merci a l'autrice.
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Par le sang et par le feu

J’ai été très intriguée par la quatrième de couverture de cet ouvrage, c’est pourquoi j’ai eu envie de le découvrir et d’en apprendre plus sur les personnages qui sont évoqués dans cette dernière. Ma curiosité m’a poussée à ouvrir ce roman et je suis allée de surprise en surprise au fil de cette enquête qui vient remuer de drôles de secrets.



Nous faisons d’abord la connaissance d’une femme qui bien malgré elle va finir en prison. Puis, après un saut dans le temps, nous voilà partis au cœur de la campagne pour rencontrer des femmes qui vivent ensemble et dont les voisins vont être assassinés. Pas une grosse perte vu les voisins dont il s’agit, mais une question se pose : qui a bien pu faire ça ? Et pourquoi ?



Alors que la police commence son enquête en plein confinement, les questions sont nombreuses, tout comme les secrets qui entourent tous les personnages que nous suivons. Au fil des chapitres, nous allons de surprise en surprise et nous reconstituons petit à petit la vie des uns et des autres, ce qui nous permet de mieux comprendre tout ce qui est en train de se passer.



J’ai beaucoup aimé le florilège de personnages que nous rencontrons, car ils ont tous des facettes intéressantes à découvrir et ils amènent un plus au récit. Le fil rouge est très bien construit, à tel point que je ne m’attendais pas du tout au final, ni à la véritable identité de la personne qui est derrière tout cela.



Ce roman policier nous tient donc en haleine du début la fin, même si par moment le rythme se ralentit un peu trop à mon goût. Mais globalement, cela reste une histoire qui vaut le détour et qui mérite d’être découverte, donc je ne peux que vous conseiller de plonger dans cette enquête.



En bref, entre un fil rouge surprenant et des personnages très intéressants, ce roman a tout pour plaire aux fans du genre.
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Par le sang et par le feu

Un peu comme les CD "Je n'aime pas le classique mais ça j'aime bien" ce polar d'Isabelle Pons j'ai bien apprécié, tout comme son premier 'Puits d'ombre' duquel j'avais trouvé l'intrigue plus difficile à suivre. Celui-ci n'en est pas moins complexe mais compréhensible à travers ses personnages bien incarnés et ses transitions temporels et géographiques très fluides. J'étais loin de deviner ce dénouement scotchant. Bref je n'aime pas les polars mais s'il devait y avoir un 3ème d'elle je serais partante.
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Par le sang et par le feu

Excellent policier à l’intrigue bien menée qui se lit avec plaisir. On y retrouve un milieu de femmes bien décrit, beaucoup d’humour, un policier qui pense, des souvenirs de prison, et un ado gai perturbé, un terroriste de gauche, des braves gens et des moins braves, et encore plein de surprises.
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Puits d'ombre

Francine et Jean ne sont pas des amis intimes, même s’ils se sont côtoyés de très près, pendant plusieurs années. À la ferme des Genêts, avec Adama, François, Patricia et les autres… ils vivaient en babacools, plus ou moins amoureux, plus ou moins amants les uns des autres.

C’est dans cette ferme que l’on retrouve deux squelettes, au fond d’un puits découvert au hasard des travaux de rénovation. Francine, qui encore enfant, avait connu les lieux habités par Camille Blanchard et sa vieille maman Thérèse, ne se souvient pas d’y avoir vu un puits. Cependant, Jean comme elle ne peuvent s’ôter de l’esprit que l’un des corps est peut-être celui de François dont le départ subit, il y a quarante ans, les avait laissés interdits.

De l’enquête des deux anciens copains ― comment pourrait-on les désigner autrement ? ― les souvenirs enfouis d’un passé ancien finiront par ressurgir du puits de la ferme des Blanchard.

Avec une agilité remarquable, l’auteure donne corps et esprit à des personnages pleins de vie. Ils sont réellement empreints des souvenirs qu’ils portent comme des couches de peau successives. Francine est à la fois l’enfant, l’adolescente et l’adulte. Jean agit encore en jeune séducteur, dans son vieux corps malade. D’ailleurs, Isabelle Pons nous le dit, lorsqu’ils arpentent les départementales entre Poitiers et Traversonne à bord de la vieille Ford, « S’ils avaient un accident, on les prendrait pour un couple de vieux babas. »

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Puits d'ombre

L'intrigue se déroule "à double vitesse" puisqu'actuelle et dans les années 70, à l'époque de la jeunesse des principaux protagonistes, et d'une certaine façon de vivre. Comme disait Villon "au temps de ma jeunesse folle..."

Il est classé dans le genre littérature blanche mais je le vois comme un bon polar, de ceux qui ne tournent pas seulement autour d'une enquête, mais qui dépeignent une société. Du mystère et des rêves...

En tous cas une lecture on ne peut plus addictive, je l'ai lu d'une traite, et cela m'est devenu fort rare!

Donc... n'hésitez pas à vous procurer ce roman 😉
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Puits d'ombre

Je viens de terminer « Puits d’ombre » et je me dis que je le relirai. Ce n’est pas si fréquent… J’ai plus souvent cette impression avec un film. Je suis encore dans la salle qu’Il faut que je le revoie. Ce n’est pas parce que je n’ai pas compris quelque chose. Pas forcément en tout cas. C’est vrai, j’ai revu « Mulholand Drive » de David Lynch trois fois parce que j’avais l’impression que j’avais loupé un truc à un moment donné, la clé de l’énigme… Mais je peux revoir pour d’autres raisons. Parce qu’un film peut avoir différents niveaux de compréhension et que je n’en ai vu qu’un et que j’en pressens un autre ou d’autres, parce qu’il y a de la créativité et qu’il y a plein de petites choses à voir à l’image qu’on a à peine le temps de repérer en un visionnage, autrement dit parce que le film est profond, foisonnant, multiple dans ses registres… Vous me suivez toujours ? Ce que je veux dire, c’est que ce roman a provoqué chez moi ce genre d’émotion. Je ne vais pas vous raconter l’histoire principale, le résumé du bouquin le fait très bien, les deux squelettes au fond d’un puits etc. Tout de même, quand j’ai compris qu’il s’agissait de squelettes masculins, je me suis dis ouf, pas le truc habituel ! Parce que sur le premier crâne, il y avait une longue mèche de cheveux blond… Et aussitôt j’ai pensé : encore une de ces histoires de serial Killer avec ses habituelles victimes féminines. Mais pas du tout… En fait, j’aurai dû faire un peu plus attention à la citation d’une nouvelle de Ray Bradbury mise en exergue au début du roman. Parce que… que vient-il faire là ce Ray Bradbury, auteur de S.F et notamment des « Chroniques Martiennes » dont, je pense, la nouvelle doit être extraite ? Juste dire aux lecteurs (peut-être), attention polar mais pas que… C’est ça qui m’a plu, il y a une lecture polar (enquête bien menée à multiples rebondissements), une lecture roman réaliste voire historique (on traverse des milieux, des époques, et le présent récent avec la référence à la « manif’ pour tous » vu du point de vue des deux personnages principaux, homosexuel(le)s tous les deux), et aussi une lecture fantastique qu’induit l’étrange prologue et certains passages (les cauchemars de Jean et Francine, l’omniprésence des rats dans la maison de Jean, très lovecraftriens ces sales bêtes, et bien sûr, les délires d’Adama, un des personnages du roman) et même, une lecture romance (l’histoire entre Alix et Francine, ce que Jean raconte de sa relation à Guy, mort du Sida, et même à François. Chaque personnage (et ils sont assez nombreux) ouvre sur une histoire sans que pour autant on est l’impression de longueurs ennuyeuses autant qu’inutiles. Donc bravo ! Je vais relire « Puits d’ombre ».
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Puits d'ombre

Bonjour mes amis,

Je viens de terminer un excellent thriller :

Puits d'ombre

D'Isabelle Pons

Maison d'éditions ExAequo

Je remercie l'auteur de sa confiance pour m'avoir envoyé gentiment son livre !

Un simple entrefilet dans un journal local : deux squelettes viennent d'être découverts dans un puits du vieille ferme.

Qui sont ils ? Qui est le meurtrier, ou meurtrière ?

Il y a 40 ans, la vieille ferme abritait une communauté de jeunes, le bon vieux temps !

Mais était ce le bon vieux temps, Jean Nodier n'a jamais oublié la disparition de François, et contacte Francine Jamin, pour lui faire part de ses souvenirs, et ses doutes ! Francine et Jean se replongent dans leurs souvenirs, mais 40 ans après que restent ils, de la ferme, de tous ceux qu'ils ont aimés, ou détestés, que sont ils devenus ?

L'auteur a su nous décrire leur état d'âme, la psychologie des personnages est bien travaillé, la vie n'a fait de cadeau à personne !

Nous sommes jeunes avec un idéal, mais le temps passe, et nos amis d'antan, qui s'en souvient ?

L'écriture de l'auteur est fluide, vraie, sans fioritures, cassante parfois, mais tellement juste !

J'ai beaucoup aimé ce thriller rempli de secrets, de non dits, mais d'émotion et de sensibilité, qui m'ont touché !

Je mets 5 étoiles à l'auteur et je vous recommande cet excellent thriller !

Votre Martine.


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Puits d'ombre

Une belle découverte ce « Puits d’ombre » ! Le roman commence comme un polar. De vieux squelettes masculins sont découverts au fond d’un puits. Une sorte de « cold case » que la police locale (on est à Vouillé, près de Poitiers) ne pourra pas élucider. Il va pourtant y avoir une enquête avec des rebondissements jusqu’à la fin du roman parce que rien n’est moins sûre que la vérité dans cette affaire, ces affaires plutôt, car l’histoire se complique… Rien de confus pourtant : j’ai lu facilement ce roman, presque d’une traite. L’écriture est fluide et on s’intéresse rapidement aux deux personnages principaux. Ils jouent le rôle les détectives mais ce sont leurs souvenirs qu’ils doivent interroger… Ils ont vécu dans la ferme où ont été découverts les squelettes, dans les années 70, poussés par l’idéal communautaire de 68. C’est Jean qui initie l’enquête en prévenant Francine : il est persuadé que le squelette le plus récent est celui de François, son amant de l’époque. Un drôle de type, ce Jean, angoissé, égocentrique, cynique et pourtant aussi, sensible et finalement attachant (selon moi mais j’admets que les avis puissent diverger à son sujet ! Il ne laisse pas indifférent en tout cas.) Ces deux-là n’ont pas non plus une relation des plus simples : ils ne se sont jamais beaucoup appréciés ! Malgré ce qu’ils ont en commun : aimer de façon plus ou moins clandestine, dans la France des années 70, une personne de leur sexe.

C’est aussi ce que j’ai bien aimé dans ce roman, son côté assez fin, une certaine profondeur et une analyse psychologique subtile et jamais pesante. Les personnages ne sont pas des fantoches prévisibles. D’où les surprises qu’ils réservent du fait de leur complexité. Le dénouement (je devrais parler plutôt des dénouements mais chut ! je ne vais pas vous « spoiler » le bouquin) est inattendu et le récit, bien mené, y conduit le lecteur avec une précision d’horloge tout en ménageant le suspense… Et le tout avec émotion.

Ce que j’ai apprécié aussi, c’est l’évocation de tous les contextes que le roman aborde : la seconde guerre mondiale, la France rurale des années d’après-guerre, la guerre d’Algérie, L’après Mai 68, à partir d’un petit territoire rural non loin de Poitiers. Là aussi, c’est fait sans longueurs, le récit et les personnages s’inscrivant dedans sans bla-bla inutile.

Enfin, j’ai été sensible à l’humour de l’auteur qui contrebalance le côté sombre et inquiétant du roman. Bref, le genre de roman qu’on n’a pas envie de refermer… On aimerait presqu’une suite pour retrouver Francine et Jean que j’ai eu l’impression d’avoir connus.

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Puits d'ombre

Premier roman foisonnant, extrêmement bien écrit. Enquête qui nous fait remonter dans le passé, celui des protagonistes, le nôtre. On suit le parcours de Francine et Jean, anciens amis, que les circonstances ont amenés à se retrouver. Le lecteur découvre progressivement leur caractère, leurs fêlures, leurs manques. Ils nous deviennent familiers. De très nombreux thèmes sont abordés. Très réussi.
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Puits d'ombre

Je remercie les éditions Ex Aequo pour l'envoi, en service presse, de Puits d'ombre d'Isabelle Pons.

Janvier 2013. Un simple entrefilet à la rubrique « faits divers » d’un quotidien de la presse locale.

Deux squelettes viennent d’être retrouvés dans le puits désaffecté d’une ancienne ferme des environs de Poitiers.

Des meurtres ? Sans doute… Mais le plus récent aurait été commis près d’une quarantaine d’années plus tôt.

Un « cold case » vite classé par la police après quelques investigations qui n’aboutissent à aucune piste.

Pourtant certains se souviennent… Du « bon vieux temps » où ils ont vécu dans cette ferme au sein d’une bande de jeunes animés d’un idéal communautaire à la mode à l’époque.

Le bon vieux temps vraiment ?

Francine Jamin et Jean Nodier n’ont jamais oublié la disparition aussi soudaine qu’inexpliquée de François, l’un d’entre eux. A-t-il fui vers les États-Unis pour vivre pleinement une homosexualité difficile à assumer dans la France giscardienne des années 70 ?

Et s’il n’avait jamais quitté la ferme ?

Afin d’entrevoir la vérité, Francine et Jean devront affronter le passé et ses fantômes.

Puits d'ombre est conçu comme un roman policier, tout en étant également un ouvrage traitant de l'homosexualité, de secret de famille, de la guerre.. que l'ont dit qu'à demis mots.. pour ne pas raconter l'horreur de cette dernière..

Puits d'ombre c'est aussi une quête initiatique pour Francine et Jean, qui se souviennent tout en étant tourmentés par le passé..

Tout commence par la découverte de deux cadavres dans un puits condamné. Vu l'age des cadavres il y a prescription et cela devient un cold case, comme tant d'autre. Sauf pour Francine et Jean, qui se demandent si l'un des deux cadavres ne serait pas leur ami François, disparu quarante ans auparavant.

Ils ont pensé à l'époque qu'il avait fuit la France, pourquoi pas pour assumer son homosexualité vers d'autres horizons..

Mais sont t-ils vraiment surs que François a bien été en voyage ? Qui a vu les cartes postales envoyées, à part ses parents ?

Et si l'un des squelettes est leur ami, qui est l'autre cadavre retrouvé au fond du puits ?

Beaucoup de questions se posent, Francine et Jean sont décidés à trouver les réponses.

J'ai pris plaisir à suivre avec eux leur quête de la vérité. J'ai deviné un élément assez rapidement toutefois cela n'a pas gêné ma lecture car ce roman policier est très bien pensé.

L'atmosphère qui s'en dégage est angoissante.

L'homosexualité féminine comme masculine est bien traitée, sans vulgarité.

Francine et Jean sont des personnages avec tellement de zones d'ombre qu'il est impossible de prévoir leurs réactions, ce qu'ils vont entreprendre ou penser. Je ne me suis pas toujours attaché à eux mais j'ai réussi à les apprécier au fur et à mesure que les pages se sont tournées.

Puits d'ombre est une bonne surprise, que je vous recommande et que je note cinq étoiles.
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Puits d'ombre

C’est pas à pas, par petites touches et à travers la mémoire et les ressentis des personnages, qu’Isabelle Pons nous entraîne à découvrir ce qui a conduit vers la mort François et cet autre, dont les restes ont été retrouvés dans un puits désaffecté, ce puits d’ombre au titre évocateur…



S’agit-il bien de François d’ailleurs, compagnon de route d’une bande de jeunes animés d’un idéal communautaires dans les années 70 ? Et qui est l’autre ?



Plutôt que de commenter ce beau texte, je préfère vous y amener en le laissant s’exprimer.



Dans un style très maîtrisé, élégant ou rude selon les personnages, l’auteure nous convoque dans ce qui touche beaucoup d’entre nous, comme ces nuits d’insomnie que je connais bien et qui privent Jean de son sommeil : « Deux heures du matin. Jean ne dormait pas. Comme d’habitude à cette heure-là. La mauvaise. Celle à laquelle on se réveille quand, par chance, le somnifère a fait son effet. Celle, le plus souvent, où, harassé de fatigue, on se tourne et on se retourne dans son lit en sachant que le marchand de sable a fini sa tournée et qu’il n’a pas l’intention de revenir pour les insomniaques dans son genre, ceux que leur âme tourmentée retient dans cette heure sombre de la nuit, si éloignée encore des premières lueurs de l’aube. »



Beaucoup d’entre nous se retrouvent aussi dans ces petites notations, comme en passant, de nos espoirs, de nos attentes… « Que faire maintenant du temps qui lui restait ? Rappeler Alix ? Elle s’en sentait incapable. Se morfondre donc, en regardant toutes les dix minutes son portable au cas où un SMS serait arrivé. En douce. Tel un petit miracle silencieux. »



Quand les personnages nous apparaissent, ils sont là, devant nous, vrais, vivants, suscitant en quelques mots notre intérêt ou notre émotion : « Le vieux monsieur s’inclina légèrement devant elle et sortit, à pas lents, aidé de sa canne, dans son beau costume et chaussé de ses souliers vernis, laissant derrière lui un léger parfum d’eau de Cologne. »



Quand Isabelle Pons plante pour nous le décor, nous y sommes, avec elle : « La pièce, assez vaste, peinait à contenir trois immenses canapés, une longue table en bois, ses huit chaises et un lampadaire monstrueux dont l’abat-jour démesuré plongeait sur un fauteuil club, comme la gueule béante d’un tyrannosaure rex sur sa proie. Il faut dire qu’elle était aussi encombrée de piles diverses, bouquins, revues, disques vinyle même, qui colonisaient de grands tapis poussiéreux. ». Moi en tout cas, j’y suis !



L’auteure nous plonge dans toute une époque, avec ses contraintes et ses retenues, ses injonctions, imposées dans les années 60… aujourd’hui encore peut-être ? « Normal finalement que Francine ait préféré la sécurité relative des pantalons… et qu’elle ait cessé de rigoler, bouche ouverte, et de brailler (« C’est pas poli ! ») et de tousser (« C’est sale ! Mets ta main devant ta bouche !»). Interdit de roter et de cracher, c’étaient des trucs de mecs… Quant à ce qui était sous la jupe, le fameux moteur, il se devait d’être parfaitement silencieux et inodore. Rien de pétaradant. Rien d’amusant. »



Et nous sommes également emportés peu avant ces années-là, durant le temps de la guerre, des combats et des camps. Qui ne serait profondément ému par les pages qui nous font traverser la condition des prisonniers travaillant dans les fermes de l’Allemagne nazie, ou torturés, à Auschwitz ou ailleurs, et pendant la débâcle…



Mais Isabelle sait aussi être drôle, nous faire rire, par exemple avec ce « cadeau » envoyé par Jean à un plombier homophobe !



Et puis il y a les amours interdites… L’amour que se portent les personnes du même genre, l’amour que voue un captif de la guerre envers la bienveillante fermière allemande qui l’héberge…



Et, vous l’avez remarqué, comme c’est bien écrit, dans un style qui sait nous faire sourire : « Le pognon tout de même, ça vous arrangeait quelqu’un. A vingt ans, Thierry, il peinait à se maintenir dans la catégorie produit déclassé juste avant rebut, et à plus de cinquante, il évoluait, tranquille dans le haut de gamme. »

Ou nous émouvoir : « Francine soupira. Les mots, il aurait fallu les inventer spécialement. Elle ne savait pas. Elle n’avait que les mots des autres et ils avaient déjà beaucoup servi. »



Allez-vous vous pencher, vous aussi, sur ce puits dont les ombres qu’il recèle resurgissent peu à peu du passé ?… « Ça rêve aussi. Et ça frémit. Au fond d’un puits sec. Comme un souffle humide qui monte lentement vers les vieilles étoiles. Vers le trou circulaire éclairé par un reflet de lune. »

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