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Critiques de Jacques Béal (17)
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La Griffue

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Quelques notes toutes froissées oubliées dans un tiroir viennent de me rappeler " La griffue " , un plaisir de lecture déjà ancien que je voulais partager .



Ce roman de terroir , à travers une saga familiale jalonnée de péripéties et de drames , nous plonge dans le monde de la pêche au XIXème siècle en suivant l'histoire des chasse-marée de Boulogne .

Avant le chemin de fer , les attelages de ces mareyeurs transportaient la marée aux Halles de Paris tous les jours , par tous les temps et sur les mauvais chemins jamais très sûrs et ce , depuis des siècles .

L'histoire de Vatel m'est revenue en mémoire soulignant l'importance , capitale pour certains , du bon transport de cette marée .



Le récit est vivant , les personnages attachants , bien campés .

Une saga passionnante subtilement liée à un excellent documentaire .

Une fresque . Une épopée .

Une ode aux populations laborieuses , aux petits métiers , au travail et à la dignité humaine .

On redécouvre les conditions de travail d'antan ...la place des femmes ... etc sans oublier un retour vers " le ventre de paris " !



Il émane une force de ce roman . Sans doute est-elle due au réalisme .

Pétri d'humanité malgré les drames , il semble que pourtant ce monde de dureté offrait une place à chacun .

Photo d'une époque qui construisait l'avenir .



Un très bon moment de lecture . Un roman que je range parmi mes "terroirs " préférés .



































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La Griffue

Aujourd’hui je vais vous parler de l’une de mes dernières lectures, un excellent roman du terroir, un vrai, comme je les aime.



Jacques Béal s’est attaché ici à nous rappeler, un métier oublié depuis longtemps, un métier qui est lié à la culture de ma région, puisque je suis originaire de Dunkerque, port voisin de Boulogne sur mer, dont il est question ici dans ce roman. Il s’agit des chasse-marée, ces hommes qui transportaient le poisson depuis le retour des navires de pêche, jusqu’à leurs différents clients. Un métier dangereux, à l’époque, à travers les routes, et les forêts, les chemins défoncés, la nuit bien souvent, par tous les temps, hiver comme été, durant plusieurs heures, avec le seul moyen de locomotion de l’époque, des charrettes et des attelages allant tambours battant, de Boulogne sur mer à la capitale.



C’est donc dans cet univers, que Jacques Béal plonge le lecteur. En fait, ici l’histoire tourne autour de deux thèmes. Le premier, comme je l’ai dit au-dessus, autour de ce métier déjà en perdition dans le roman, face à la concurrence des chemins de fer.



Le second thème est une vraie saga familiale. Dès le départ, nous sommes absorbés par une histoire terrible. Le père de notre héroïne est sur la route pour apporter sa précieuse cargaison, et il décède lors de ce trajet, lui qui est si prudent, si aguerri, un homme d’expérience. Marie-Suzanne, notre héroïne, est la digne héritière de son père, après une période de deuil, elle décide rapidement de reprendre la tête de l’entreprise de son père. Mais il s’agit d’un monde d’hommes, un monde dans lequel, elle va devoir faire ses preuves et montrer qu’elle a sa place.



Mais voilà, tout est bien plus compliqué qu’il n’y parait. Son frère, marin-pécheur était brouillé avec son père. Il fait valoir sa part d’héritage, et tente de mettre des bâtons dans les roues de sa sœur. Marie-Suzanne découvre également des dossiers dans le bureau de son père, des dossiers compromettant pour son frère. De plus un doute subsiste toujours sur le décès de son père, s’agit-il réellement d’un simple accident ?



La Griffue est un roman qui mêle habilement aventures et saga familiale, ainsi que tradition et culture des produits de la mer. J’ai tout simplement adoré cette histoire qui a su m’emporter.



L’écriture est addictive, bien menée. Nous faisons des allers-retours dans l’enfance de notre héroïne, et ça nous permet de mieux cerner sa forte personnalité. Il s’agit d’un livre assez rythmé, et dynamique.



En bref j’ai passé un excellent moment avec ce roman passionnant.



Un roman à découvrir aux Editions Presses de la Cité (Collection Terres de France) depuis le 10 novembre 2015. Je les remercie pour leur confiance, et pour m’avoir permis de découvrir ce petit bijou de la littérature du Terroir.
Lien : http://milleetunepages.com/2..
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Maréchal Philippe Leclerc

Philippe de Hautecloque, que toute la France connaitra bientôt comme le général Leclerc, était déjà d'une vieille famille remontant aux croisades, famille très catholique et traditionnaliste... Pourtant, s'il regrettait que l'enseignement n'était pas du niveaux qu'il pensait à Saint-Cyr, à Saumur qui rectifia cette défaillance, il regrettait que l'on enseigne pas mieux à Saumur le maniement des chevaux modernes que sont les chars. En 1925, cette constatation moderne ne pouvait qu'être un point d'entente futur avec le Général de Gaulle... Après bien des déboires pendant la débâcle de 40 entendant de Gaulle à la radio, très vite il décide de le rejoindre en Angleterre, mais coincé alors qu'il passait par l'Espagne avec de l'argent dans ses chaussettes, il se retrouva quand même rapidement dans le bureau du Général de Gaulle le 25 juillet 1940 quand d'autres étaient encore indécis ou se demandait comment faire... Pas de roman ni de déduction dans cette ouvrage, des faits rien que des faits... l'Afrique, puis Paris.. (et on le voit bien ce n'est pas des Espagnols qui ont libérés Paris, il faut arrêter avec cette intox... basé sur quelques individus...) et la suite... Un peu difficile à lire quand on connait peu la tactique et les fait exacte, mais qui on le soucis de l'authenticité...
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La Griffue

Je remercie Babelio et les éditions Presse de la Cité pour cette lecture qui m’a fait découvrir un métier aujourd’hui disparu. Le plus, c’est que ce métier fait pour les hommes est ici entreprit par une femme qui n’a pas du tout froid eux yeux.



Les chasse-marées étaient des personnes qui assuraient la livraison du poisson en un délai très rapide pour garantir la fraîcheur de la marchandise à une époque où le seul moyen de locomotion était le cheval. Le train était déjà en fonction en 1843, mais toutes les villes n’étaient pas desservies. François Fortin, assurait la livraison de Boulogne jusqu’au Halles de Paris, et Maire-Suzanne va reprendre le chemin de son père pour assurer sa succession.



C’est une très belle histoire que nous conte l’auteur. Elle s’ouvre sur la disparition de François Fortin et de la volonté de Marie-Suzanne pour suivre les traces de son père. L’auteur nous emmène ensuite dans le passé de celle qu’on appelle "La Griffue", pour mieux comprendre sa décision, à 20 ans, d’être chasse-marée. Nous découvrons une petite-fille déjà pleine de détermination et qui sait faire face au dramatique avec courage (sa blessure à la joue et la mort de ma mère). C’est aussi l’occasion de découvrir que la famille Fortin cache certains secrets.



Ce roman n’est pas dans l’action, l’auteur prend tout son temps pour planter le décor, nous décrire cet univers sur le chemin du Poisson. Ce n’est pas seulement un métier que nous découvrons, mais toute une filière, de la pêche jusqu’à aux étales de Paris où est vendu le poisson. J’ai beaucoup aimé cette découverte, je l’ai trouvé très riche et j’ai été fascinée. La disparition étrange de François Fortin, ce secret de famille et le personnage de Marie-Suzanne ne fait que romancer de façon agréable cette découverte.



Une belle découverte sur une région et un métier. Je me suis beaucoup attaché au personnage de Marie-Suzanne et je rends compte que le sort des femmes en 1843 est bien loin de ce que je pouvais me l’imaginer, à moins que Marie-Suzanne ne soit juste une exception imaginée par l’auteur. En plus d’une belle découverte, c’est une histoire intéressante avec ses tenants et aboutissants que l’auteur raconte à son lecteur.
Lien : http://leslecturesdecristy.b..
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Rendez-vous au Sourire d'avril

Je n'aurais pas entrepris la lecture de ce livre si je n'avais eu en mémoire quelques souvenirs de jeunesse liés à la ville d'Amiens : deux amis picards connus à Tours pendant nos années de fac m'avaient invité à leur mariage à Amiens, donc. Jean-Paul, le marié, avait mentionné lors de nos rencontres tourangelles les "hortillonnages", ces jardins maraîchers cernés de canaux conçus au Moyen Âge par les moines, sans doute (et assurément façonnés par les serfs...) pour assainir la zone marécageuse que formait la Somme à cet endroit et, faisant d'une pierre deux coups, nourrir la population.

"Rendez-vous au Sourire d'avril" évoque les hortillonnages et, plus généralement, retrace l'évolution, fatale pourrait-on dire, d'un vieux quartier d'Amiens, le quartier Saint-Leu, entre 1950 et 1980. Au début des années cinquante, Louise Bancquart, célibataire, la quarantaine énergique, disposant de quelques économies, abandonne sans regrets son travail de dactylo pour acquérir et redonner vie à un bistrot au cœur de ce quartier populaire, le Café Arthur, qu'elle renomme le Sourire d'avril. Elle y ajoute une épicerie, ce qui lui permet d'élargir sa clientèle et de côtoyer, en plus des consommateurs de mêlé-cass et autres Picon-bière, des femmes et des enfants qui viennent s'approvisionner, qui en lait frais, qui en bonbons. Pendant ces trois décennies correspondant plus ou moins aux Trente Gloriseuses, liquidatrices de traditions, certains comme le curé de la paroisse ou l'instituteur s'appliquent à relancer des traditions tombées en désuétude : la fête de Saint-Germain coucou, sonore et coloré défilé d'enfants frappant aux portes pour une obole, ou le théâtre de cabotans, marionnettes à tringles et fils symbolisant comme ailleurs la contestation de l'ordre établi.

En 1980, alors que Saint-Leu a pratiquement perdu son âme, un cinéaste parisien venu se refaire une santé à Amiens tourne avec ses habitants encore gaillards ce qu'on appellerait aujourd'hui un docufiction : "Rendez-vous au Sourire d'avril". Le troquet ne survivra pas à la retraite de Louise, quelques années plus tard.
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Les Poètes de la Grande Guerre (nouvelle édition)

Jacques Béal a choisi des textes forts pour cette anthologie consacrée aux poètes de la Grande Guerre.

Des poètes connus et inconnus ont réussi avec concision à rendre la vie dans les tranchées palpable. Cela passe par les sens : l’ouïe (les obus qui tombent, les tirs de fusil, les râles des agonisants), la vue (la mort en face), le toucher (la boue, la pluie qui s'infiltre partout, les poux, les blessures du corps mais aussi de l'âme), l'odorat (les odeurs de poudre et de corps calcinés), le goût (la nourriture, l'absence des femmes).

Certains de ces poètes sont morts durant cette effroyable guerre, cette première guerre mondiale.

C'est émouvant de lire ces textes. On y trouve le désespoir mais aussi la colère contre ces "messieurs les gros" qui les envoient au front comme de la chair à canon. Il y a aussi la solidarité entre soldat. La foi n'y est pas si éloignée non plus.
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La Griffue

Quelle belle plongée dans ce métier méconnu et oublié des chasse-marées. Nous le découvrons à travers la vie d’une jeune femme courageuse qui a su se relever à chacune des épreuves que la vie lui a infligé. Le texte de Jacques Bréal est fluide, très agréable à lire. Ces descriptions sont précises et nous plongent véritablement dans un autre monde. Nous accompagnons Marie-Suzanne dans son apprentissage et dans toutes les étapes importantes de sa vie. Merci à Babelio et aux éditions Terres de France pour cette très jolie découverte.
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La Griffue

Tout d'abord, je remercie Babelio et les éditions Presse de la Cité de m'avoir permis de découvrir ce roman dans le cadre de Masse critique.

"La Griffue" est un roman du terroir passionnant qui permet de découvrir le quotidien particulièrement rude de ces hommes qui exerçaient le métier de chasse-marée. Mais c'est également le destin des famille à travers les années et c'est avec plaisir et quelques fois appréhension que nous suivons le destin de Marie-Suzanne, cette jeune femme tenace qui traverse les épreuves avec beaucoup de courage. Elle cherchera des réponses, même quand celles-ci s’avèreront difficiles et c'est avec beaucoup de finesse et de doigté qu'elle parviendra à faire éclater la vérité.

C'est donc une jolie découverte que ce dernier roman de Jacques Béal.
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Rendez-vous au Sourire d'avril

Beau roman. Belle documentation sur le pays Picard et sur la ville d'Amiens.
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Baie de Somme

Ce livre de petit format (47 pages), est magnifiquement illustré par des dessins d'Alan Johnston. Il contient 2 cartes, la première indiquant les terrains du conservatoire du littoral, de Mers-les-Bains à la baie d'Authie, et la deuxième, les parcours du parc ornithologique du Marquenterre.



Au sommaire

INTRODUCTION

Un hiver en baie

BAIE DE SOMME

Une mathématique de la lumière

Le vieil homme et la baie

Le fanal de l'Avenir

Transhumance

Dédé le phoque

MARQUENTERRE

L'énergie des sables

Des dunes et des couleurs

Reclôtures

Un façonneur d'espace

Un dimanche au parc






Lien : https://www.babelio.com/livr..
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La Griffue

un roman sympa facile à lire un bon moment de détent qui se passe à la campagne un bon roman du terroir comme on aime en lire de temps en temps

Une bonne peinture du monde des chasse marées entre Paris et Boulogne

Une bonne leçon de vie sur la volonté et l'intégration des femmes en 1832 et 1848

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La Griffue

Un livre que j'ai beaucoup aimé et qui m'a appris beaucoup car figurez vous que moi fille de Moselle je ne savais rien des gens qui rapportait le poisson à Paris. Enfin un petit peu mais c'est tout.

Cette fille qui reprend le commerce de son père envers et contre tous, je l'ai beaucoup apprécié et son histoire hé bien je la trouve formidable.

J'espère que vous le lirez et aurai autant de plaisir que moi.
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Les ailes noires

L'auteur nous raconte la vie exceptionnelle de l'aviatrice Bessie Colemane.

Jeune noire américaine, elle décide d'intégrer l' école française d'aviation Caudroy au Crotoy pour y passer son brevet.

Nous sommes en 1920 et il règne en Amérique un féroce racisme envers les noirs. Bessie veut se servir de sa notoriété pour promouvoir l'aviation comme facteur d'émancipation et de liberté.

Ce livre nous donne beaucoup d'informations sur l'aviation et les pilotes à cette époque.

L'apprentissage de Bessie au Crotoy est pour l'auteur l'occasion de parler de cette région de pêche et de décrire les conditions de vie de l'époque. Mais là je dois dire que j'ai trouvé certains passages ennuyeux, plus proches des descriptifs du syndicat d'initiative que du roman .
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Les ailes noires

J'ai au début eu des difficultés à rentrer dans l'histoire, à me faire porter par l'écriture. Pour autant le vie de Bessie m'a rendu curieuse donc j'ai continué et au fil des pages je n'arrivais plus à m'arrêter. Une histoire de femme engagée, volontaire et inspirante venue en France depuis l'Amérique pour apprendre un nouveau métier. Quelle femme!
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Les ailes noires

Très beau roman à base historique
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Leclerc, vie et mort d'un Croisé

Illustré de 16 pages avec photos.

"Mais LECLERC n'est pas seulement l'homme de l'honneur retrouvé, de l'épopée

de Koufra et du Fezzan, de la campagne de Normandie, de la Libération de Paris

et de Strasbourg.

Maurrassien, conservateur, catholique, Philippe Leclerc de Hauteclocque fut un fantastique

catalyseur d'hommes aux tempéraments opposés. Il joua en toutes circonstances, la carte

de l'unité nationale, de la fraternité. Anticonformiste, homme de paradoxes, ce grand militaire

fit de l'indiscipline sa principale force.

Cette biographie, écrite à partir de témoignages, d'archives et de correspondances pour

la plupart inédits, raconte un Leclerc méconnu, familier, surprenant, troublant."
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Les ailes noires

Voici le roman vrai d'une pionnière de l'aviation. Le journaliste et écrivain Jacques Béal nous raconte l'incroyable épopée de Bessie Coleman, la première aviatrice afro-américaine de l'histoire, qui fut formée en France.
Lien : http://www.lefigaro.fr/livre..
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