Citations de Jacques Chirac (89)
En moi se mêlent des sentiments inexprimables, qui sont ceux d'un homme heureux d'avoir atteint le but qu'il s'était fixé et qui doit prendre conscience, dans le même temps, d'incarner désormais l'espérance de tout un peuple et d'être en charge de son unité.
J'aborde cette question à Halifax (G7) pour tenter de faire prendre conscience, en particulier au gouvernement américain, qu'on ne peut à la fois se vouloir la puissance dominante et se replier sur soi-même en négligeant les devoirs de la plus élémentaire solidarité.
Il câline les coléoptères.
[pour fustiger ceux qui compliquent tout]
Les Japonais sont peu sensibles au tam-tam de guerre façon gauloise.
Le monde n'est pas le palais de dame Tartine.
Faites attention, la statistique est toujours la troisième forme du mensonge.
Il ne faut pas blesser une bête: on la tue ou on la caresse.
Ne poussez jamais le chat dans les recoins.
[proverbe arabe]
Une vache ne retourne jamais deux fois de suite à l'abreuvoir.
[Réponse de Chirac à Jean-Louis Debré, en juin 2007, ce dernier lui ayant suggéré d'écrire ses Mémoires]
Pour moi le patriotisme c’est l’amour des siens, et le nationalisme, la haine des autres.
La laïcité garantit la liberté de conscience. Elle protège la liberté de croire ou de ne pas croire. Elle assure à chacun la liberté d'exprimer et de pratiquer sa foi, paisiblement, librement, sans la menace de se voir imposer d'autres convictions ou d'autres croyances. Elle permet à des femmes et à des hommes venus de tous les horizons, de toutes les cultures, d'être protégés dans leurs croyances par la République et ses institutions. Ouverte et généreuse, elle est le lieu privilégié de la rencontre et de l'échange ou chacun se retrouve pour apporter le meilleur à la communauté nationale. C'est la neutralité de l'espace public qui permet la coexistence harmonieuse des différentes religions.
Comme toute liberté, la liberté d'expression des croyances ne peut trouver de limites que dans la liberté d'autrui est dans l'observation des règles de la vie en société. La liberté religieuse, que notre pays respecte et protège, ne saurait être détournée. Elle ne saurait remettre en cause la règle commune. Elle ne saurait porter atteinte à la liberté de conviction des autres. C'est cet équilibre subtil, précieux et fragile, construit patiemment depuis des décennies, qu'assure le respect du principe de laïcité. Et ce principe est une chance pour la France. C'est pourquoi il est inscrit à l'article premier de notre Constitution. C'est pourquoi il n'est pas négociable!
Je considère que les devoirs des grandes puissances, et celui de la France en particulier, est de s'employer, partout où elles le peuvent, au maintien de la paix et à la prévention des conflits. Les facteurs de guerre et d'insécurité n'ont pas diminué, loin de là, sur une planète de plus en plus fragilisée par l'instabilité politique, les phénomènes d'immigration massive, les préoccupations écologiques, la montée des fanatismes religieux et la propagation du terrorisme, des crises économiques et financières à répétition et l'aggravation des inégalités entre les continents. Aucun de ces drames ou de ces problèmes ne peut plus nous être étranger, alors que la mondialisation conditionne l'avenir de l'humanité, comme le destin de chacun d'entre nous.
C'est le devoir des gouvernants de toujours se référer de l'Histoire. Les ignorer serait une coupable imprudence, d'autant que cette même Histoire ne cesse de se répéter et semble inlassablement tirer parti de l'inconscience ou de l'amnésie des hommes. A peine croit-on les avoir vaincues ou maîtrisées , les forces destructrices sont de nouveau à l'œuvre, ressurgissent à tel ou tel endroit de la planète avec une virulence intacte et comme décuplée. Et tout se passe, trop souvent, comme si l'on n'avait rien appris du passé, alors que lui seul peut nous aider à prévenir ce qu'on pense inéluctable et à conjurer ce qu'on croit irréversible.
À savoir que les mécanismes du Marché commun prévus initialement pour six pays, et qui ont le plus grand mal à fonctionner de façon satisfaisante avec les neuf membres actuels de la Communauté économique européenne, deviendraient tout à fait inadaptés et inefficaces s'ils devaient régir un ensemble élargi à douze, une fois la Grèce, associée depuis 1961, définitivement intégrée.
A la vérité, seul le feu est révélateur, à la guerre comme en politique, du véritable caractère des hommes.
Se réclamer de l'Algérie française quand on n'a jamais été un adepte forcené du système colonial peut sembler à tout le moins contradictoire. Mais les raisonnements les plus solides et les mieux construits se révèlent souvent fragiles à l'épreuve des réalités, elles même si complexes et paradoxales.
Passer pour un inculte me convenait très bien
Les centaines de millions de personnes des pays les plus pauvres, qui aspirent à accéder à la prospérité par la production et par l'échange, vont s'en donner les moyens. Mais comment pourront-ils le faire sans mettre en danger l'équilibre écologique de la planète déjà menacé par le réchauffement climatique ? La solution ne réside certainement pas dans la "décroissance" ou la "croissance douce", qui sont des illusions de peuples repus et vieillissants ! Elle est dans l'invention d'un modèle de production et de croissance : rien moins qu'une nouvelle révolution industrielle qui sera celle de l'après-pétrole.
S'agissant du G7 lui-même, c'est l'utilité de ce genre de sommet, tel qu'il fonctionne, qui me paraît devoir être remis en cause. Je trouve choquant, pour tout dire vis-à-vis des pays - notamment du Sud - qui n'y sont pas même représentés, que ce qui était conçu au départ comme une réunion de concertation informelle entre chefs d'états et de gouvernements ai fini par s'ériger en une sorte de directoire mondial.
Il y avait chez lui un côté bulle de savon.
[à propos de Pierre Mendès France]