Citations de Jaime Martin (47)
Dès les premiers accords , le public se mit à crier le nom du groupe. Je n'avais jamais été au milieu d'une telle masse de gens, c'était impressionnant.
Ils démarrèrent d'un coup, à fond de train, la foule en délire sautait et hurlait.
One, Two, Three, Four! Hey Ho, Let's Go! Hey Ho, Let's Go!
Comme une décharge électrique. Hey Ho, Let's Go! Hey Ho, Let's Go!
Comme une mitrailleuse. They're forming in a straight line.
Je sentis les kilowatts frapper ma poitrine. They 're going through a tight wind.
Ramones fut le premier concert de ma vie et c'était comme si Dieu dont les curés nous rabattaient les oreilles était apparu devant moi puissance mille.
(Concert des Ramones, fête du PCE, Barcelone, 1980)
Nous n'avions eu besoin de rien dire. A cet instant nous avons compris que la guerre était perdue. Que les démocraties nous avaient abandonnés, que le capitalisme s'était allié au fascisme parce que ce sont deux faces d'une même pièce.
A la guerre, il n'y a pas de place pour le mélodrame, tout se sert cru et doit se digérer vite.
"Il faut semer la terreur... il faut laisser une sensation de domination en éliminant sans scrupules et sans hésitation tous ceux qui ne pensent pas comme nous."
Ordre émis par le général putschiste Emilio Mola, le 19 juillet 1936
Où ils ont fait un désert, ils disent qu'ils ont donné la paix.
Tacite
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Tu ne devais pas trembler autant quand tu as signé l'ordre, pas vrai, monsieur le maire ?
C'est le problème avec la bureaucratie, c'est tellement impersonnel...
- Tu fais peur aux hommes ! Ils vont penser que tu les crois pas capables de t'entretenir.
- Personne n'a besoin de m'entretenir.
- Ma fille, la dame t'a-t-elle payée ? Le propriétaire est passé ce matin...
- Tiens. Elle a moins de scrupules à donner des leçons de vie que de l'argent...
- Nous n'avons pas encore vu de voiture.
- Ce n'est pas facile, pour en avoir une, il faut être très, très riche.
- Ça s'appelle un millionnaire.
- Comment on fait pour être millionnaire ?
- Tu dois naître riche. Ensuite, une fois grand, tu deviens millionnaire.
- Une grève des locataires ? C'est possible ?
- Mes parents m'ont raconté qu'ils avaient failli la faire en 1917.
- Alors pourquoi pas maintenant ? Les loyers sont toujours beaucoup trop chers, et beaucoup d'appartements n'ont pas d'eau courante. Rien n'a changé depuis lors.
- Les propriétaires sont toujours représentés dans les assemblées d'arbitrage, jamais les locataires. C'est pour ça qu'on ne résout jamais leurs problèmes.
- Quand nous sommes au chômage, nous n'avons pas droit à une prorogation avant l'expulsion...
- Et les propriétaires ne se chargent toujours pas de l'assainissement des logements...
- ... Et il n'y a toujours aucune taxe pour ceux qui laissent leurs logements vides...
"Il faut effacer du dictionnaire les mots pardon et amnistie"
Gonzalo Queipo de Llano, général putschiste.
"Je ne vais plus t'écrire
Je suis fatigué de tant de malheur
Je me sens vieux"
Qu'est ce que vous croyez ? ! Que c'était facile pour nous de comprendre ce qui nous arrivait ? Ils [l'armée, pour le service] nous ont séquestrés pendant 18 mois. Ils nous ont volé notre temps le plus précieux : celui de notre jeunesse. Pour quelle raison je serais allé raconté mes peines à mes parents ? Ou à votre mère ?
Alors j'ai mis ça par écrit et je me suis gardé toute cette saloperie pour moi. Et après, on apprend à faire avec le peu de bon qu'on avait là-bas ! Et on le transforme et on l'étire comme un chewing-gum !
Et tu le racontes aux tiens comme si c'était une aventure ! Pour oublier ce qu'ils t'ont fait ! Pour ne pas te sentir outragé !
Nous n'avions eu besoin de rien dire. À cet instant, nous avons compris que la guerre était perdue... que les démocraties nous avaient abandonnés, sur le capitalisme s'était allié au fascisme, parce que ce sont deux faces d'une même pièce.
Je me suis senti à l'aise d'emblée.
Il n'y avait rien à prouver, rien à simuler aucune exigence entre nous.
Autant en emporte le vent.
- Le mieux qui puisse m'arriver, c'est de finir au mitard... La caserne, ça rend les gens méchants. [...] Y avait un gamin qu'ils martyrisaient tous les jours parce qu'il était homo. Aussi bien les gradés que les troufions, tous... Il s'est pendu il y a quelques jours. C'est notre quotidien.
- L'Espagne grouille de fascistes.
- C'est quoi un fasciste, maman ?
- Un assassin.
- Ça a trop duré...
- Toute une vie.
- Maintenant, c'est fini.
- Non. Il reste encore un long chemin à parcourir. [...] Et le ciel est couvert d'oiseaux noirs.
Le pays est toujours ruiné. Même les banques qui avaient pris les terres des fermiers ont fermé les unes après les autres.