J'ai découvert
Jaime Martin avec
Jamais je n'aurai 20 ans. Et j'attends avec impatience de lire Les Guerres silencieuses. J'avais juste perdu de vue que tout dessinateur, aussi bon soit-il, a fatalement des "oeuvres de jeunesse". Et que celles-ci sont des ébauches de ce dont l'auteur sera un jour capable.
C'est bien ce qui se passe avec
Ce que le vent apporte. C'est un conte noir, dans la Russie des plaines au début du XXè siècle. Superstitions et médecine ne font pas toujours bon ménage. C'est ce que découvre un jeune médecin moscovite. Entre Bête du Gévaudan et secrets, les meurtres vont s'accumuler.
Un bon feedback de circonstance révélera le pourquoi du comment de la chose (pour celles et ceux qui n'auraient pas compris), sans vraiment expliquer comment on en est arrivé là. Dans ce genre de récit (que je ne dévoile pas), on arrive vite à des incohérences.
Le dessin de
Jaime Martin est déjà bien affirmé. C'est surtout dans la colorisation et dans la maîtrise du scénario que le bât blesse. Trop classique, trop convenu, sans relief, mal équilibré, le récit manque sa cible, à mon avis. L'auteur hésite, et se focalise parfois sur le choc entre les deux mondes, l'ancien et le moderne, puis sur l'histoire horrible, ou joue sur la compassion... Pas idéal.