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Citations de James A. McLaughlin (82)


Il se baissa et, du pouce, ferma cet œil. La paupière se rouvrit lentement, à demi. Il l’a referma, elle se rouvrit encore.
L’hystérie flottait dans l’air comme un papillon au fond de sa gorge.
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CURRICULUM


Il comprenait ce qu’on avait prévu pour lui. Il avait été bien formé. Tout avait commencé comme une petite distraction, pour Fernandez d’abord, puis plusieurs autres sicarios mourant d’ennui, qui tous durent reconnaître quelque chose chez Rice.

Une puissante volonté de survivre à toutes les épreuves, une aptitude latente à la violence, le désir de tuer.
D’indéniables capacités physiques.
Sans nul doute une bonne mémoire, même s’il aurait préféré oublier la plupart de ses souvenirs.
Sa certitude concernant ce qu’il avait toujours cru être le bien et le mal avait vacillé, avant de se déformer pour épouser les contours du monde nouveau qu’il habitait.
Il avait aussi appris à reconnaître la déprimante banalité de la violence professionnelle.

Les sicarios étaient des types très bien entraînés qui brûlaient d’infliger leur violence à d’autres êtres humains, mais à maints égards c’étaient des hommes ordinaires.

Cette formation donna à Rice non seulement une stratégie de survie, mais aussi une histoire à laquelle s’accrocher, un récit de vengeance qui l’anima, assura la cohésion des atomes de son corps.




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Son sourire transformait son expression à ce point qu'on aurait dit un changement de personnalité, comme un paon déployant soudain sa queue.
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Elle avait les yeux bleu foncé, presque violets, et d'épais sourcils incurvés. Son nez et sa bouche, presque trop gros, pouvaient paraître sensuels lorsqu'elle n'arborait pas une moue moqueuse.
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Une puissante cacophonie provenait des arbres à l'orée de la forêt -- trilles et pépiements isolés, cris d'amphibiens, rythme grinçant des sauterelles --, une nuit animée de fin d'été, toutes ces bestioles essayant de copuler les unes avec les autres avant l'arrivée de l'automne.
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C’était le genre de visage sur lequel on ne pouvait imaginer qu’un sourire soit possible.
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Une douce pluie froide tombait presque toutes les nuits et au matin un épais brouillard recouvrait la montagne comme des balles de coton géantes.
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L’une des rares leçons que le père de Rice avait réussi à lui inculquer avant de mourir, c’était que tergiverser revenait à choisir d’échouer, car on n’essayait pas de toutes ses forces.
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La demi-douzaine de cigales habituelles braillaient dans les arbres à la lisière du pré. Ces insectes, beaucoup plus bruyants que leurs congénères de l'Ouest, créaient la plupart du temps un fond sonore remarquable, de vrais singes hurleurs des Appalaches.
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C'était son premier été dans les montagnes de Virginie, il trouvait l'humidité irréelle et agaçante. L'air bourdonnant d'insectes était presque palpable; le jour comme la nuit, la moindre brise était parfumée : herbe mouillée, chèvrefeuille, putréfaction.
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Une grande clameur explosa dans la forêt, puis un faucon à queue rouge jaillit au-dessus des herbes hautes en battant furieusement des ailes, poursuivi par une bande de corneilles qui plongeaient et remontaient en chandelle.
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On ne peut pas évacuer la souffrance humaine en disant que l'humanité en général la mérite, que les gens n'auraient jamais dû abandonner les anciennes méthodes, n'auraient jamais dû se mettre à l'agriculture, à la sédentarité, aux sociétés hiérarchisées, à la surpopulation catastrophique… Tout cela est exact, mais échoue en tant que justification personnelle pour jouir de manière arrogante d'avantages non mérités. Pour se détourner et laisser le monde brûler.
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La forêt était étrangement animée, une gigantesque bête verte en train de rêver, sa peau parcourue d'ondes frissonnantes. Pas vraiment menaçante, mais puissante. Attentive.
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L’une des rares leçons que le Père de Rice avait réussi à lui inculquer avant de mourir, c’était que tergiverser revenait à choisir d’échouer, car on n’essayait pas de toutes ses forces. Il s’agissait, avait dit son père, du choix rationnel de gens qui préféraient échouer exprès plutôt que risquer de découvrir qu’ils n’étaient pas assez bons ; mais quand on faisait ce choix, on devait au moins avoir l’honnêteté de le reconnaître.
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Les informations sur l’univers s’écoulaient de cet œil ouvert comme du gaz empoisonné. Toutes ces choses qu’on connaissait, mais qu’on devait feindre d’ignorer pour tenir le coup jusqu’à la fin du jour.
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Apryl avait fini par lui apprendre que l’amour était la même chose que le courage.
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L’une des rares leçons que le père de Rice avait réussi à lui inculquer avant de mourir, c’était que tergiverser revenait à choisir d’échouer, car on n’essayait pas de toutes ses forces. Il s’agissait, avait déclaré son père, du choix rationnel de gens qui préféraient échouer exprès plutôt que risquer de découvrir qu’ils n’étaient pas assez bons ; mais quand on faisait ce choix, on devait au moins avoir l’honnêteté de le reconnaître.
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Nous aimons penser que nous sommes exceptionnels, nantis d’une âme, des anges ou des fées, les enfants préférés de Dieu. Le tour de magie qui fait de nous de la matière animée ne nous suffit pas.
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La vue était époustouflante : trente mètres plus bas, la canopée moutonneuse de la forêt primaire occupait tout le canyon. Les cimes majestueuses de sapins ciguës, de chênes rouges et blancs ; de hickorys, de gommiers, de frênes – une douzaine d’espèces au moins, uniquement des spécimens géants, oscillant dans la brise humide chargée de brume. Ça et là, des branches nues émergeaient de la canopée comme des doigts osseux. Sous leurs yeux, les falaises du bord opposé disparurent derrière des nuages bas dont les volutes remontaient de la rivière située plusieurs kilomètres en aval. L’énergie de cette forêt si proche grondait dans la poitrine de Rice, comme s’il se tenait tout près de grandes orgues.
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Alors qu’il examinait les frondaisons, une brise fraîche parcourut les grands tulipiers, les chênes se soulevèrent et s’abaissèrent au ralenti, un million de feuilles se tordirent sur leur tige, montrant leur envers argenté. La forêt était étrangement animée, une gigantesque bête verte en train de rêver, sa peau parcourue d’ondes frissonnantes. Pas vraiment menaçante, mais puissante. Attentive.
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