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Critiques de James Dickey (86)
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Délivrance

Si après toutes les chroniques positives à propos de cette maison vous n'êtes toujours pas allé dans votre librairie vous précipiter sur un de leurs titres, il vous reste encore quelques semaines avant les vacances pour craquer... Et pourquoi pas avec Délivrance, ce titre emblématique porté à l'écran : un roman angoissant, terriblement efficace et véritablement effrayant. Vous allez plonger dans une nature hostile, et vous délivrer de toute votre humanité...



Délivrance est à la fois un thriller implacable au travers d'une chasse à l'homme redoutable, une réflexion sur notre société avec un retour à l'état primitif et un roman de nature writing avec une description magistrale de l'environnement et de ses dangers. Si le début du roman semble un peu lent, laissant place à une introspection de la part du narrateur et protagoniste Ed, cela est vraiment nécessaire à la compréhension et à l'appréhension du changement de rythme dans la seconde partie du livre. Vous allez rencontrer quatre citadins : Ed, le narrateur; Lewis le prédateur; Bobby la proie facile de la ville; et Drew le suiveur. Quatre hommes qui se lancent de façon inexpérimentée dans un univers inconnu, et qui n'en sortiront pas tous indemnes....



J'ai littéralement dévoré ce roman car c'est un mélange savamment orchestré entre la bestialité de l'homme, le retour à nos instincts, une mise en perspective de ce qui fait de nous des êtres humains et un rythme écrasant tout sur son passage. L'écriture est vraiment superbe d'autant plus qu'elle s'adapte au récit : riche et philosophique au début, vif et tranchant lorsque la traque commence. Elle est brillamment traduite par Jacques Mailhos (il faut souligner que tous les ouvrages Gallmeister sont vraiment très bien traduits).J'ai vraiment aimé cette scission opérée par l'auteur entre la nature et la ville, entre l'animal et l'homme. On se demande réellement qui va survivre à cette chasse, on se demande comment ils vont réussir à survivre, qui sera capable du pire ?



En définitive, pour cet été : il faut dévorer d'urgence Délivrance, comme le souligne RTL : "c'est implacable, c'est totalement angoissant, c'est grand!"
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Délivrance

Évidemment que j'ai lu livre parce que j'ai vu le film !



Parlons un peu du film avant, car c'est grâce à cela que je me suis offert ce livre.

Je me souviens l'avoir vu il y a environ 4 ans et il m'a tellement marqué que même 4 ans après je me souvient pas mal du film. Il était cru, sérieux, bien filmé... enfin bref j'avais été emballé.



Parlons du livre maintenant. Je suis tombé sur le livre par hasard en me disant que je le lirais bien.

Beh j'ai bien fait !



J'ai eu toutefois du mal à démarrer le livre car le début tire un peu en longueur je trouve. Trop de détails, d'indications qui ne servent à rien dans la suite du livre. Je me doute que ces informations ont été mises pour accentuer la vie monotone des protagonistes, mais on s'ennuie vite au début.

L'histoire commence véritablement dès les premiers coups de rames.

A partir de là, l'histoire se lit vite car nous sommes absorbés dans le mystère des événements.



Reproche cependant sur le livre c'est le moment où le protagoniste monte la falaise et la descend. Ce passage est très long à mon goût. On comprends qu'il se pose beaucoup de question sur la survie, sur sa vie et comment il va faire pour tuer le mec etc. mais ça tire vachement en longueur.



Mais le livre m'a beaucoup emballé, et cette fin... ! Wow !



Du coup, après avoir finit le livre, je me suis re-mater le film et je me suis rendu compte que le film est assez fidèle au livre, même au niveau des détails et je trouve cela impressionnant !

Jusqu'à ce que je vois que James Dickey à collaboré à l'écriture du scénario avec John Boorman... Ahaha !



Pour conclure, si vous aimez la littérature américaine, les livres de survie et sur la condition des gens dans ce genre de situations : alors ce livre devrait vous plaire !
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Délivrance

Pour moi, Délivrance, c'était avant tout un film glauque, qui parvient même à faire serrer les fesses des garçons, et un air de banjo...

Grâce aux éditions Gallmeister,  je  découvre la génèse de l'histoire de James Dickey, qui scénarisera le film par la suite.

Quatre copains, sous l'égide de Lewis, grande gueule sûre de lui,  toujours avide de se dépasser , partent camper et descendre le cours d'une rivière dans une zone sauvage, le temps d'un week-end...

Ed Gentry , le narrateur, ainsi que Drew et Bobby, sont peu entraînés, ils partent à l'aventure,  soumis à l'enthousiasme de Lewis, qui, lui, se rêve survivaliste pour éprouver son mental.

Mais ce qui devait être une virée entre citadins jouant à se faire peur va prendre un autre tour à l'occasion de leur confrontation à une nature moins idyllique que prévue,  et surtout suite à une rencontre inopinée. L'aventure vire au cauchemar..

Un style au tranchant redoutable, qui s'adoucit pour nous parler de nature, puis nous captive quand le dépassement de soi devient une nécessité pour la survie. La montée en tension  grandit au fil de la descente de la rivière, une lecture que je recommande donc vivement !
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Délivrance

Mes dix mots inspirés par cette lecture : Terreur - Traque - Etats d'âmes (sans) - Sang froid - Immersion - Immensité - Mensonges - Union - Humiliation - Irréconciliables
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Délivrance

J'ai une confiance aveugle dans les romans des éditions Gallmeister. Après l'excellent Craig Johnson, j'ai découvert ce roman de James Dickey dans la série " nature writing " et je n'ai pas été déçu. On se trouve littéralement plongé dans une nature sauvage et hostile mais magnifique et inspirante. A l'image de cette nature, certains hommes sont brutaux et sans concessions tandis que d'autres tentent de maîtriser un objet qui dépasse leur propre puissance illusoire. L'apprentissage de l'humilité a un prix et il coûte fort cher à nos quatre citadins blasés par un confort ingrat. Le récit, haletant, nous malmène comme la descente d'une rivière déchaînée et décidée à nous engloutir. J'ai également beaucoup aimé le style de l'auteur, viril et tendre à la fois. Excellent roman.
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Délivrance

Délivrance raconte l'histoire de quatre américains qui décident, le temps d'un weekend, de descendre une rivière avant que celle-ci ne disparaisse pour céder la place à un lac artificiel.



Tout paraît idyllique. Le premier réveil pour Ed est apaisant et lui permet de prendre du recul sur sa vie devenue morne :



Cette balade vire rapidement au cauchemar. À part Lewis, le meneur du groupe, le plus expérimenté et sportif, les trois autres n'ont qu'une envie, celle de rentrer chez eux au plus vite. Une mauvaise rencontre changera irrémédiablement la donne. Une tragédie qui marquera à jamais la vie de ces hommes qui vont aller au-delà d'eux même endossant des rôles qui n'ont pas choisi.



À partir de là, c'est une question de survie pour le groupe. Et je peux vous dire que James Dickey m'a mis sous pression durant les deux tiers du roman. C'est incroyable comment il réussit à vous faire ressentir jusqu'au fond de vos tripes la moindre douleur, la moindre peur, les moments d'angoisse. Si la rivière peut apparaître d'une beauté fascinante, il ne vous fait pas oublier que la nature peut se déchaîner à tout moment et que l'homme est d'une vulnérabilité effrayante.



Une lecture impressionnante.
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Délivrance

Attention, coup de poing littéraire dans ta face!!!

Visiblement Gallmeister poursuit dans sa veine du huis-clos sauvage en rééditant ce texte de 1970 qui fut aussi adapté en film (que je n'ai pas encore vu), et le moins qu'on puisse dire c'est que ça ne laisse pas indifférent!

Quatre copains d'une quarantaine d'années partent pour un week-end de 3 jours dans un coin complètement paumé de la Georgie, avec pour objectif de rallier 2 villes en canoë. Entre les 2 villes? La forêt sauvage, la rivière truffée de rapides et de cascades, et surtout des individus qui peuvent se révéler très dangereux...Mais bien sûr ils l'ignorent encore! A part leur meneur Lewis, charismatique et hyper sportif, les 3 autres sont plutôt du genre employés de bureau bedonnants, pensant passer 3 jours bucoliques en mode "Retour à la terre". Mais même le plus insignifiant des hommes est capable du pire et ils vont bientôt le découvrir...



Je ne vous en dis pas plus sur l'intrigue pour ne rien gâcher, mais ce livre est un véritable électrochoc, à la limite du soutenable parfois, mais impossible à lâcher! J'en aurais presque raté la station de métro où je descend, et pour moi c'est un très bon indicateur de qualité d'intrigue d'un roman. En plus de ça c'est vraiment bien écrit, on a l'impression de sentir la crasse et le goût du sang, d'entendre le bruit de la rivière et de ressentir le terrible malaise de nos 4 héros...Inoubliable!
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Délivrance



Délivrance.

James DICKEY (traduction Jacques Mailhos)



Ils étaient quatre.

Quatre amis qui pour s’envoyer un peu d’adrénaline et profiter de la rivière géorgienne avant sa transformation en lac artificiel, ont décidé de partir quelques jours en randonnée/canoë.

Quelques jours entre copains sous l’ égide de Lewis pour descendre la rivière, écouter Drew jouer de la guitare au coin du feu, boire du whisky et vivre une expérience unique.

Mais ce que l’on s’imagine n’est pas toujours au rendez-vous.

Parfois c’est l’horreur, la peur et les erreurs qui sont au rendez-vous.

Bobby, Lewis, Drew et Ed vont en faire les frais.

Ils étaient quatre… mais à combien vont-ils revenir ?



Mais quel bon roman !

Il y a beaucoup de tension, de suspense et de rage dans ce roman.

La traduction est très vive.

Les protagonistes sont bien identifiés et décrits et le déroulé de l’histoire très anxiogène : pulsations cardiaques, bruits de respiration, mains qui s’ écorchent sur la roche.

J’ai retenu mon souffle en attendant de savoir si la flèche d’Ed allait atteindre son but, si Bobby allait réussir à manœuvrer le canoë, si le coeur de Lewis allait tenir le coup et si Drew allait rester là où on l’avait laissé.

Je comprends le prix Médicis étranger attribué en 1970.

Une très bonne découverte.



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Délivrance

Chouette, il pleut !

Je vais pouvoir rester affalée toute la journée dans mon canapé à regarder un bon vieux film d'aventures en sirotant un thé à la menthe (Athalie, s'il te reste quelques fraises tagada, je suis preneuse...).



Ah non, j'ai mieux ! Pas que les tagada, voyoooons !

Non, j'ai mieux que le film... C'était quoi, déjà, ce roman que conseillait il y a quelques temps Le Blog des Bouquins, et que je m'étais empressée d'aller dénicher en bouquinerie ?

Ah, le voilà (il est usé , taché, et il sent le vieux papier, j'adore !) : "Délivrance", de James Dickey. D'après la quatrième de couverture, ce Dickey est un individu plutôt polyvalent (ou "était", je ne sais même pas s'il est encore vivant) : il a été successivement vedette de sport, pilote de chasse, chef de publicité, poète... et "Délivrance" est son premier roman. Et bien, nous allons voir s'il manie aussi bien la plume que le manche à balai (et oui, ça existait encore, du temps où ce cher James pilotait des avions, il faut dire que cela remonte maintenant à plus d'un demi-siècle !).



Bobby Trippe est le narrateur de "Délivrance". Ce tranquille père de famille dirige une petite affaire qui lui permet de vivre correctement. Dès les premières lignes du récit, il donne l'impression de se livrer volontiers à l'introspection, mais aussi à l'analyse du comportement des personnes qui l'entourent.

Son ami Lewis, lui, semble se poser beaucoup moins de questions. Homme d'action, maniaque de l'hygiène corporelle, il est persuadé que l'individu ne révèle son potentiel et sa véritable nature que lorqu'il se retrouve en situation de survie. Adepte de l'effort physique et de sensations fortes, il propose à Billy ainsi qu'à deux de leurs amis une escapade de trois jours pendant lesquels ils descendront en canoë une rivière qu'un projet de barrage va bientôt faire disparaître.

Le départ s'effectue depuis un bled paumé de la campagne américaine peuplée de ces ploucs décérébrés et brutaux que ne désavouerait pas un Jim Thompson...

Et c'est bel et bien l'aventure avec un grand A qui les attend lors de ce périple dont ils ne sortiront pas indemnes...

Après quelques moments agréables de franche camaraderie (guitare au coin du feu et tutti quanti), les choses se corsent, les aléas relatifs au milieu naturel se mêlant à l'horreur d'une mauvaise rencontre pour faire basculer la ballade dans le cauchemar...



J'ai dévoré ce roman d'une traite...

L'action est fort bien rythmée, l'écriture certes simple mais efficace, et il ne s'agit pas pour autant d'un récit "simpliste". L'auteur traite son sujet avec intelligence, profitant des événements qui affectent ses héros -et notamment le narrateur- pour se livrer à une description pertinente des émotions et des réflexions que ces événements inspirent. Face au danger, ils doivent faire preuve de stratégie et aussi de courage, se dépasser à la fois physiquement et mentalement. La conscience de Bobby, sa réactivité, sont comme aiguisées par la nécessité du combat pour la survie ; c'est comme s'il retrouvait des réflexes, des instincts enfouis en lui, que la proximité du danger avait réveillés.

Et malgré la menace, le risque de mort, même, il ressent une profonde satisfaction, voire une plénitude, dans ce dépassement de soi, qui lui permet d'être en communion avec l'environnement naturel mais aussi avec sa nature profonde et comme ancestrale.



J'ai donc passé avec "Délivrance" un excellent moment.

Ah, je vois que ciel est maintenant dégagé, on dirait que demain s'annonce ensoleillé...

Dites, les enfants... ça vous dirait, une journée canoë ?
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Délivrance

Il y a quelque chose de fascinant dans « Délivrance »

Quelque chose d'intemporel qui fige le temps et qui pourrait placer ce récit dans des époques radicalement différentes. Un huis-clos en pleine nature étouffant par les spectres des arbres, les ombres des rochers et la fureur du courant.

Quelque chose de malsain qui apporte la lumière sur ce qu'est l'Homme, dans toute son animalité et sa bestialité. Un retour à la nature complet, contraint et forcé, dans tout ce qu'il a de plus atavique. Une sorte d'épreuve ou d'initiation, de passage à l'état primitif, comme si le souvenir enfoui de l'animal effleurait la surface ridée de la condition humaine et que le premier prenait possession du second.

Quelque chose de contemplatif aussi. Les âmes de quatre hommes qui, pour accepter leurs positions d'hommes adultes, tentent de renaître au milieu des forces d'une nature qu'ils ne maîtrisent pas mais qu'ils subissent plutôt. L'introspection de l'humain au premier jour de la seconde moitié de sa vie qui s'interroge sur ses buts, ses envies ou ses besoins. Un bel exemple de la faiblesse humaine face à une puissance furieuse et inégale.

« Délivrance »... Un mot si doux et qui chante à l'oreille mais qui apporte également une réflexion sur sa définition dans le roman. Un double sens qui ne demande qu'à être exploré pour enfin comprendre qu'il est propre à chacun et que les barreaux de nos prisons personnelles sont scellés par nos propres mains. Trouver sa place dans le monde. Savoir pourquoi notre vie à un sens, lui donner de l'importance, la rendre unique...réclamer l'immortalité ou tout du moins le souvenir de tous qui rend immortel.

Ce roman, paru en 1970, pourrait être considéré comme un classique du genre. Pas une ride ne vient flétrir ce récit. La plume de James Dickey est empreinte de poésie et les longs passages descriptifs apportent de la dimension et de la densité aux décors et aux quelques hommes qui les explorent.

L'auteur fait dans l'existentialisme sans pour autant faire dans le sensationnalisme. Un roman dur, sans concession pour l'humain car il est dépeint tel qu'il est : à peine plus qu'un animal trop vite ( ou trop mal) évolué, si tant est que l'animal le soit moins que lui...Ce qu'il fallait démontrer.


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Délivrance

Que celui qui n’a jamais songé, en croisant un groupe d’autochtones peu amènes, au détour d’un chemin creux, dans un coin de ruralité angoissante paumé au sein d’une nature hostile, « on se croirait dans Délivrance », me jette la première pierre. Cette sentence pleine de menace faisait surgir des images directement issues du film de John Boorman, film sorti en 72, avec son cortège de cris de cochons et de mélodie exécutée au banjo par un gosse albinos dégénéré. Faisait, car ces images pourraient bien être supplantées par celles nées de la lecture du roman du même nom, que les éditions Gallmeister ont eu l’excellente idée de rééditer dans une nouvelle traduction. Car Délivrance, avant d’être un film était un roman, paru en 70. Ok, que celui qui le savait me jette la deuxième pierre.



Il n’y a pas de différences fondamentales entre le film et le roman, dans le récit et le déroulement de l’histoire. Quatre copains décident de descendre en canoë une rivière sauvage, en Géorgie. Ce qui devait être une occasion de profiter de la nature, de boire quelques bières et de braconner le cerf, se transforme vite en épopée cauchemardesque et ils devront puiser en eux des ressources insoupçonnées pour survivre face aux indigènes et aux éléments déchaînés. Deux mondes s’affrontent, celui des habitants, que l’on pourrait qualifier de rustiques, rustiques ne signifiant pas ici gentiment passéistes et bucoliques, mais bien complètement tarés. Et celui des citadins arrogants qui débarquent, au volant de leurs pick-up monstrueux, avec plus de matos et d’armes qu’il n’en faut pour tenir un siège, en terrain conquis partout, certains de leur supériorité d’hommes civilisés, qui s’ennuient dans leur quotidien banlieusard et se rêvent en Rambo. L’intérêt de lire Délivrance, même si on connaît le film par cœur, se trouve dans la voix, les questionnements du personnage de Ed, qui relate avec beaucoup plus de précisions les faits qui se déroulent devant ses yeux.



Le film avait parfaitement réussi à capter l’essentiel, l’urgence, mais la littérature permet, sans affadir l’ensemble, de se plonger plus profond dans les angoisses des caractères, de souligner leurs faiblesses et leur mesquinerie. La nature est encore plus étouffante, les personnalités encore plus étriquées, leurs plaies encore plus ouvertes, et surtout, l’amoralité du dénouement encore plus évidente.
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Délivrance

Lewis, Ed, Bobby et Drew, 4 citadins décident de passer deux jours sur une rivière, de la Géorgie profonde, à chasser à l'arc. Mais la descente de ce cours d'eau va se transformer en descente aux enfers...





L'histoire nous est racontée par Ed, qui est fasciné par le charismatique Lewis, autoproclamé spécialiste de la survie et qui est l'instigateur de cette excursion.

James Dickey, de sa belle écriture poétique, nous décrit bien la nature sauvage et hostile du sud profond avec ses habitants qui vivent en totale autarcie, qui font froid dans le dos et cette rivière si belle mais si terrible.

Nos quatre compères vont se retrouver immergés dans un véritable cauchemar où la survie n'est plus un jeu mais l'ultime solution pour arriver à la délivrance...

Petit bémol, j'ai trouvé qu'il n'y avait finalement pas autant de rebondissement que je m'étais imaginé mais la tension est présente jusqu'au bout, le mélange de Nature Writing et de Thriller est très bien mené.
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Délivrance

Dans l'État de Géorgie, quatre amis de la ville partent en expédition en pleine nature. Au programme du week-end : descente d'une rivière en canoé et camping en forêt. Mais la balade va mal tourner...

Si la première partie du roman permet de faire connaissance avec les quatre protagonistes et de découvrir les théories de Lewis en matière de nature et de survie, la deuxième partie paraît longuette. On part en voiture, on charge les canoés, on affronte les premiers rapides, avant de passer la première nuit sous la tente. Il y a bien quelques obstacles et une première rencontre avec des habitants de la région (dont un garçon albinos joueur de banjo), mais il ne s'agit encore que d'une randonnée banale. La mauvaise rencontre ne survient qu'au bout d'une centaine de pages et là tout s'accélère. Le roman devient alors impossible à lâcher.

Suffisamment marquant pour qu'il s'impose comme une référence en cas de randonnée qui tourne mal, Délivrance est un roman susceptible de vous faire définitivement préférer une séance de lecture dans un bon fauteuil à la perspective d'une balade en forêt. Certainement ce que l'on fait de mieux dans le genre du roman de survie.


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Délivrance

Quatre quarantenaires décident de tromper leur quotidien avec un week-end canoë. Rien d'anodin à vouloir passer quelques jours entre amis sur une rivière; banjo, feu de camp et un peu de braconnage en perspective.

Assez vite on sent le manque de préparation, la méconnaissance du terrain et de la population locale, mais l'enthousiasme du narrateur est contagieuse. La rivière est magnifique, Bobby traîne un peu les pieds mais cette première journée est une réussite et le bivouac un bon moment entre amis. Nouveau départ sur la rivière, la tension monte avec la vitesse du courant mais James Dickey nous surprend par un enchaînement d'évènements brutaux qui font basculer le week-end bucolique en course contre la mort.

James Dickey à l'art pour décrire aussi bien la nature environnante que la nature humaine à travers les yeux de son narrateur. Malgré l'angoisse sourde qui plane le décor est magnifique, la rivière est omniprésente, ligne conductrice du récit elle est à la fois dangereuse et salutaire, ses rapides sont mortels mais également l'unique échappatoire à cette situation inimaginable.

Ce roman remue les tripes. Sans s'étendre outre mesure dans la violence, il vous prend au ventre par des évènements soudains, brefs, incisifs au milieu d'une nature sublime et immuable.

James Dickey vous attrape et vous tient jusqu'à la dernière ligne, Délivrance est le type de récit qui vous marque un moment.
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Délivrance

Quatre amis décident de partir un week end descendre une rivière de Georgie qui va bientôt disparaitre sous un grand lac artificiel. Cette petite excursion aventureuse va se transformer en véritable course de survie..

Ceux qui ont vu le film de Borman, adaptation du roman de James Dickey se souviennent surement de deux scènes: les deux hommes jouant du banjo et une autre beaucoup plus violente.. Le roman, même s’il reprend bien sur ces deux éléments clés est plus riche que le film, tout est centré sur les réflexions d’Ed , l’un des personnages et sur son analyse de la situation. C’est un livre qui a une part de violence mais non gratuite car elle sert de base à une vrai réflexion. Tout au long de la lecture, on a vraiment l’impression d’être embarqué dans le canoé, sur la rivière.. On suit, on écoute, on observe les personnages, qui ont chacun leur personnalité, leurs forces et leurs faiblesses. On sort totalement secoué de cette histoire mais elle reste inoubliable et fait de ce roman un petit chef d’oeuvre auquel le film de Borman ne rend pas à mon sens, justice.

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Délivrance

Sorte de "road-novel" sur l'eau (comme il existe le genre road-movie au cinéma), ce roman devient en son tiers, un récit survivaliste et de vengeance relativement efficace.

On a voulu voir dans son adaptation cinéma de 1972, la confrontation brutale du mode de vie occidental urbain et consumériste avec son équivalent rural qui se révélait aux antipodes du mythe du "bon sauvage" cher à Rousseau.

La toute fin du roman est sensiblement différente de celle du film : le retour "à la normale" offrait au spectateur une de ces fins ouvertes dont le cinéma de genre de l'époque regorgeait.

Les critiques ont toujours beaucoup glosé sur cette fin dans laquelle ils voyaient une forme de persistance du cauchemar américain qui n'en finit pas de ruminer et payer sa propre mauvaise conscience (le thème du vol du territoire à ses autochtones croise celui du danger et de l'horreur nichées dans les interstices du territoire américain lui-même).

Les scénariste et réalisateur ont offert à ce récit une épaisseur que le roman n'a pas (un peu comme Kubrick l'a fait avec le roman de Stephen King).

Bien que l'ayant lu rapidement et avec une certaine avidité, certains passages descriptifs s'avèrent très indigestes (l'escalade de la falaise à mains nues m'a semblé interminabe !).

Je me pose donc la même question que pour le roman "Shining" : s'il n'y avait pas eu une adaptation ciné restée dans les mémoires des cinéphiles, est-ce-que ce roman serait resté à la postérité ?... On ne le saura bien sûr jamais, mais la question mérite d'être posée...
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Délivrance

En 1970 Délivrance était le premier roman de James DICKEY. Publié en France l'année suivante, et lauréat du prix Médicis étranger pour l'occasion, c'est pourtant l'adaptation cinématographique de John Boorman en 1972 qui lui donnera son statut définitif de best-seller de renommée internationale. Il est vrai que le réalisateur était resté très fidèle au récit de l'écrivain, et était parvenu à en retranscrire toute la force brute.



Alors rappelons simplement que le roman comme le film racontent l'histoire de quatre amis qui décident, le temps d'un week-end, de descendre en canoë une rivière de Géorgie avant qu'elle ne disparaisse suite à la construction d'un barrage. Les quatre citadins souhaitent ainsi rendre un dernier hommage à une nature bientôt défigurée par l'homme. Mais là où la nature est sauvage, les quelques hommes qui y vivent le sont tout autant. Et c'est une simple rencontre de hasard qui transforme l'expédition en cauchemar...



Encore est-il que ce cauchemar n'apparaît pas subitement mais s'installe progressivement, à mesure que les hommes s'avancent plus profondément en aval de la rivière. C'est d'abord les habitants de la petite de ville du départ de l'expédition qui installe le malaise (la fameuse scène du banjo dans le film), puis la faune qui peuple les deux rives de la rivière qui instille un sentiment de peur dans l'esprit des étrangers, et enfin les hommes eux-mêmes qui rappelleront à ceux qui n'ont rien à faire ici qu'ils sont entrés dans un monde où les lois n'ont plus cours, et où la seule règle qui demeure est celle la survie.



En cela, Délivrance est un roman terriblement réussi et profondément marquant.
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Délivrance

Au début du roman, j'ai failli le mettre en pause et y revenir plus tard tant son accès me paraissait compliqué. On y suit le narrateur qui nous parle de sa vie actuelle pour situer le contexte dans lequel va intervenir le week-end entre amis qui arrive. C'est assez lent et j'ai parfois perdu le fil ce qui m'a obligé à revenir en arrière en soupirant parfois.

Mais, je me suis accrochée parce que je sentais un truc. Le fameux "truc" qui te dit que ça vaut la peine de continuer.

Et effectivement, je ne regrette pas car, passé ce premier chapitre très contemplatif, j'ai adoré ma lecture.



Alors je dis "ce premier chapitre contemplatif". En réalité, tout le livre est plutôt contemplatif. Mais, à partir du chapitre 2, comme on est lancé dans le week-end entre amis, entre la découverte des lieux et les interactions des personnages, ça passe tout de suite beaucoup mieux.



Vient ensuite des évènements qui vont bouleverser le cours de cette sortie nature entre potes. Des passages assez tragiques, d'une violence brute mais nécessaire qui font dire que l'auteur a quand même bien saisi l'art de l'écriture. Malgré ses passages compliqués, on voit les scènes presque au ralenti, bercé.e par cette nature tranquille. L'immersion est complète et l'on attend la suite des événements avec impatience.



La dernière partie clôture très bien le roman. Ouverte sans laisser trop de suspens et répondant à des interrogations qu'on peut de poser.



L'intensité psychologique est la grande force du roman. Parce qu'au final, on est sans arrêt dans la tête de notre narrateur qui vit en première ligne ce week-end. Peu de dialogues, les moments de tension sont presque tous intérieurs.



Il ne me reste plus qu'à voir si le film est aussi incroyable que le roman.
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Délivrance

C'est en toute innocence que j'ai entamé la lecture du roman Délivrance , ignorant complètement où son auteur, James Dickey, pourrait m'emmener. Mais après quelques pas hésitants au bord de l'eau, j'ai été violemment prise par le courant de la rivière, de cette rivière que quatre amis ont décidé de descendre en canoë… La sauvagerie de la nature et de la nature humaine, la survie, nos limites…

C'est parti, dit-il, adieu sommeil des gens affables, bonjour tumulte des eaux vives.

Quatre hommes décident de quitter la ville pour un week-end dans la nature. Avec peu d'expériences, munis d'une guitare, d'arcs et de quelques flèches, ils chargent deux canoës sur leurs voitures et débarquent en direction d'une vallée qui devrait bientôt disparaître sous l'eau suite à la construction d'un barrage.

Leur périple nous est raconté par Ed Gentry, mais le meneur du groupe s'appelle Lewis Medlock – un homme charismatique qui dans toutes ses activités vise la perfection et essaie toujours d'aller au-delà de ses limites. Que ce soit avec le tir à l'arc, la musculation, etc., il veut se sentir capable d'affronter des situations extrêmes et survivre.

La survie est le mot clé, car lors de ce week-end, rien ne se déroulera comme prévu. Une très mauvaise rencontre et les projets de ces jeunes hommes vont s'écrouler…

Pour ne rien dévoiler de l'histoire, revenons vers la nature sauvage, remarquablement décrite. La rivière avec ses rapides, les rochers, les forêts denses… Tout est décrit minutieusement, chaque jet d'eau en passant dans les rapides, chaque bout de rochers en escaladant, chaque épine de pin dans la forêt…

Dans les descriptions de la nature réside toute la tension qui se crée petit à petit : les hommes (dépourvus de tous les outils modernes) contre la nature (et contre eux-mêmes avec les contraintes du corps). Ed n'a effectivement aucun autre choix que de vivre l'instant présent, il est donc véritablement coupé de sa vie « d'avant ». Son épouse et son fils oubliés, ses pensées et mouvements n'ont plus qu'un seul but : la survie. Il ne rumine pas, concentré qu'il est par chaque geste qui va suivre, élaborant sans cesse des plans, cherchant à ne faire qu'un avec la nature et retrouver les instincts des premiers hommes. La transformation d'Ed est remarquable : d'un jeune homme plutôt insouciant tel qu'il est décrit dans la chapitre intitulé « avant » vers un homme qui est (peut-être) capable de… Bon, pour savoir de quoi, il vous faudra patienter jusqu'à l'ouverture de votre bibliothèque ou librairie ! Sachez qu'il existe également un film, pas moins célèbre que le roman (avec Jon Voight et Burt Reynolds). Je ne l'ai pas encore vu – comme d'habitude, je préfère lire d'abord le livre pour me créer mes propres images.

Je suis néanmoins très curieuse de voir les acteurs, surtout ceux qui représentent « les locaux ». L'auteur oppose en effet deux mondes : celui de la ville et celui des forêts avec la naïveté des uns et la rudesse des autres…



***Lire chroniqué par Eva***


Lien : https://etsionbouquinait.com..
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Délivrance

J'avais tellement entendu parler de ce roman, que j'avais sauté de joie, quand les éditions Gallmeister l'on réédité et précipité, tel un gamin dans une grande librairie Bordelaise, pour l'acquérir...



Mais si l'espérance fut grande, la déception fut violente, pour paraphraser Giesbert...



La délivrance eut lieu à la fin du livre....



Je m'y suis ennuyé, comme une journée en canoë...



A réserver pour ceux qui sont amoureux des grands espaces, et de longs (si longs) détails qui empèsent l'embarcation et chavire le lecteur dans une léthargie profonde....
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