Le Dernier des Mohicans, film, 1992 - Bande-annonce VO
- Il peut y avoir ici quelque méprise, dit-il : un mocassin est si semblable à un autre !
- Un mocassin semblable à un autre ! s'écria Œil-de-Faucon ; autant vaudrait dire que tous les pieds se ressemblent, et cependant tout le monde sait qu'il y en a de longs et de courts, de larges et d'étroits ; que ceux-ci ont le cou-de-pied plus haut, ceux-là plus bas ; que les uns marchent en dehors, les autres en dedans. Les mocassins ne se ressemblent pas plus que les livres, quoique ceux qui lisent le mieux dans ceux-ci ne soient pas les plus capables de bien distinguer ceux-là.
Le cœur humain, Madame, n’est pas constitué de la même manière dans tous les individus. Dans quelques-uns, les impressions sont vives et passagères ; dans d’autres, elles sont profondes et durables. Certains philosophes croient trouver une connexion entre les pouvoirs physiques et les facultés morales de l’animal ; quant à moi, je crois que les uns sont le résultat de l’habitude et de l’éducation, et que les autres sont assujetties aux lois et aux lumières de la science.
C’est une remarque assez curieuse à faire, qu’à très peu d’exceptions près, tous ceux qui sont arrivés opulents dans nos colonies sont tombés peu à peu dans la misère, tandis que ceux qui leur étaient subordonnés s’élevaient graduellement à l’opulence.
Quoique les arts de la paix fussent inconnus dans cette fatale région, les forêts étaient animées par la présence de l’homme. Les vallons et les clairières retentissaient des sons d’une musique martiale, et les échos des montagnes répétaient les cris de joie d’une jeunesse vaillante et inconsidérée, qui les gravissait, fière de sa force et de sa gaieté, pour s’endormir bientôt dans une longue nuit d’oubli.
- La perfection se trouve toujours dans la maturité, dit-il, tant dans le règne animal que dans le monde intellectuel. La réflexion est la mère de la prudence, et la prudence est celle du succès.
En sortant de la caverne pour entrer dans le passage, ou pour mieux dire la crevasse qui la séparait de l’autre, ils sentirent leurs forces se renouveler dans une atmosphère rafraîchie et purifiée par les eaux limpides de la rivière. Une brise en ridait la surface, et semblait accélérer la chute de l’eau dans les gouffres où elle tombait avec un bruit semblable à celui du tonnerre. À l’exception de ce bruit et du souffle des vents, la scène était aussi tranquille que la nuit et la solitude pouvaient la rendre. La lune était levée, et ses rayons frappaient déjà sur la rivière et sur les bois, ce qui semblait redoubler l’obscurité de l’endroit où ils étaient arrivés au pied du rocher qui s’élevait derrière eux.
- [...] Oui, il n'y a qu'un seul être qui nous gouverne tous, quelle que soit la couleur de notre peau.
Ne me rejette pas en raison de mon teint,
La livrée sombre que m a donnée le soleil cuivré.
Manitou ! Manitou ! Manitou !
Tu es grand, tu es bon, tu es sage
Manitou ! Manitou
Tu es juste !
Dans les cieux, dans les nuages, Oh ! Je vois !
Toutes ces tâches, certaines noires, d autres rouges
Dans les cieux, Oh ! Je vois !
Tous ces nuages.
Dans les bois, dans l'air, Oh ! J'entends !
Le cri de guerre, le long hurlement et l appel,
Dans les bois, Oh ! Je t entends !
Le cri de guerre résonne !
Manitou ! Manitou ! Manitou !
Je suis faible, tu es fort, je suis lent,
Manitou ! Manitou !
Viens à mon aide.
Il emprunte ses métaphores aux nuages, aux saisons, aux oiseaux, aux bêtes sauvages et au monde végétal