AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Citations de James M. Cain (145)


C’EST en me rendant à Glendale pour ajouter trois nouveaux chauffeurs de camion sur le contrat d’un brasseur de bière, que je me suis souvenu de cette police à renouveler vers Hollywoodland. J’ai décidé d’aller y faire un tour. Voilà comment j’ai atterri dans cette Maison de la Mort, celle dont vous avez entendu parler dans les journaux.
Commenter  J’apprécie          10
- Cinquante mille dollars ?
- Joli, n’est-ce pas ?
- Oh !...
- Voilà, c’est au poil, c’est moi qui vous le dis. Ce n’est pas pour rien que j’ai passé tant d’années dans ce métier, non ? Il faut qu’il soit au courant de cette police, et pourtant qu’il n’en sache rien. Il faut qu’il remplisse une formule pour la demander, et pourtant qu’il ne la demande pas. Il faut qu’il me paie lui-même cette police avec un chèque, et pourtant qu’il ne me la paie pas. UN accident lui arrivera, et pourtant il ne lui arrivera aucun accident. Il prendra le train et pourtant il ne le prendra pas…
- Je ne comprends plus rien…
- Vous verrez. D’abord il faut arranger le coup de la police. Je vais la lui vendre tout en ne la lui vendant pas. Enfin pas tout à fait. Je lui ferai l’article comme à n’importe quel client. Et il me faut des témoins. J’ai absolument besoin que quelqu’un entende mon boniment. Je lui montrerai qu’il est couvert pour tout ce qui concerne la voiture, mais que rien ne le garantit contre ce qui peut lui arriver, à lui. Je lui poserai la question : est-ce qu’un homme n’a pas plus de valeur qu’une automobile ? Je…
- Supposez qu’il souscrive ?
- Qu’il souscrive ? Il n’acceptera pas. Je peux l’amener à deux doigts de le faire, et le tenir là… Je connais mon métier, non ? Mais… il faut que j’aie des témoins. Au moins un.
Commenter  J’apprécie          10
Elle inclina la tête et tout à coup nous fûmes dans les bras l'un de l'autre et je l'embrassai et elle m'embrassa, et ses lèvres étaient chaudes et douces, et une fois de plus je sentis ce serrement de gorge comme si j'allais pleurer. Je sais bien, au fond de mon coeur, que j'étais prêt à faire ce qu'elle me demanderait
Commenter  J’apprécie          20
- Cinquante mille dollars ?
- Joli, n’est-ce pas ?
- Oh !...
- Voilà, c’est au poil, c’est moi qui vous le dis. Ce n’est pas pour rien que j’ai passé tant d’années dans ce métier, non ? Il faut qu’il soit au courant de cette police, et pourtant qu’il n’en sache rien. Il faut qu’il remplisse une formule pour la demander, et pourtant qu’il ne la demande pas. Il faut qu’il me paie lui-même cette police avec un chèque, et pourtant qu’il ne me la paie pas. UN accident lui arrivera, et pourtant il ne lui arrivera aucun accident. Il prendra le train et pourtant il ne le prendra pas…
Commenter  J’apprécie          10
Je l'ai prise dans mes bras et j'ai écrasé ma bouche contre la sienne...
- Mords-moi ! mords-moi !...
Je l'ai mordue. J'ai planté mes dents si fort dans ses lèvres que j'ai senti le sang gicler dans ma bouche. Il coulait sur son cou quand je l'ai portée au premier étage.
Commenter  J’apprécie          73
— Un espion est un espion.
— Un homme travaille pour moi, oui. Un de mes employés à qui j’ai demandé de vous surveiller – pas pour vous espionner, je vous le jure, mais pour veiller à ce qu’il ne vous arrive rien quand vous rentrez chez vous après votre travail. C’est la vérité, je vous donne ma parole.
Commenter  J’apprécie          00
Il suffisait de les regarder pour comprendre que ces filles étaient à vendre, ce qui ne me gênait pas plus que ça : je savais que ce genre de choses existait et, grâce à Liz, que je pouvais apprécier et respecter les femmes faisant commerce de leurs charmes. Pourtant, la nervosité commençait à me gagner et mon estomac à se nouer – je ne me sentais pas vraiment malade, juste un peu nauséeuse, comme on dit. Mais je ne voulais rien en laisser paraître. Je voulais avoir l’air d’une femme au fait des usages, pas d’une serveuse. Je gardai donc une attitude imperturbable, contraignis mes lèvres serrées à sourire et serrai un peu plus le bras de Tom.
Commenter  J’apprécie          00
C’est un idiot. Il joue, et il est endetté jusqu’au cou. Plus personne ne veut lui prêter de l’argent, et sa caution s’élève à douze mille dollars, ou un peu plus de mille si une tierce personne s’en occupe. Mais il n’a plus un sou ! Vous imaginez ? Un homme de son envergure, avec autant de relations, jeté dans une cellule parce qu’il ne peut pas trouver cette somme ? Si je les avais, je les prendrais à ma charge mais… c’est absolument impossible.
Commenter  J’apprécie          00
Je ne dis rien non plus à M. White de ce que j’avais fait de son argent. Ça ne me dérangeait pas qu’il le sache mais j’avais peur qu’il désapprouve mes choix et je préférais donc éviter qu’il s’y oppose. Je ne dis rien enfin à Tom, qui continuait de venir – pas tous les soirs mais deux ou trois fois par semaine, toujours assis à la table de M. White, toujours à l’eau de Seltz, toujours parfaitement sobre. Je le confesse, chacune de ses visites me laissait un peu étourdie. Il continuait de me proposer des rendez-vous le soir, ou plutôt au petit matin, après ma soirée de travail, m’expliquant qu’il connaissait un endroit où « on ne serait pas embêtés » – j’ignorais ce qu’il voulait dire par là… Et je continuais de décliner ses invitations – « Une autre fois, bientôt j’espère, je vais y réfléchir », même si c’était de plus en plus difficile.
Commenter  J’apprécie          00
Je devais à tout prix trouver un moyen de résoudre ce dilemme. Et puis un jour, brusquement, je sortis de ma torpeur en regardant la maison de l’autre côté de la rue. Je l’avais souvent contemplée : c’était un petit pavillon en briques avec un étage mansardé, peint en blanc, entouré d’une jolie pelouse bien tondue avec une allée bordée de cèdres. Je sursautai en voyant, plantée sur la pelouse, une pancarte où les mots À VENDRE surmontaient le nom d’un agent immobilier, son adresse et son numéro de téléphone.
Commenter  J’apprécie          00
Si vous voulez dire : ce que je pense que vous voulez que je fasse en échange de cinquante mille dollars, alors je ne sais pas. Mais je suis humaine et, quoi que vous me demandiez, je ne ferai pas trop ma fière. Pour une somme pareille, je peux ravaler ma fierté. Maintenant, si vous voulez savoir ce que je pense en général, ce que vous devriez faire pour prouver combien vous êtes fou de moi, il n’y a qu’une seule façon, monsieur White. Et une femme est censée être trop pudique pour l’évoquer directement. Mais comme je ne le suis pas…
Commenter  J’apprécie          00
Le don de M. White n’avait rien d’illégal. Je ne lui avais rien demandé, et il était libre de dépenser son argent comme bon lui semblait. Cela dit, comment l’expliquer aux policiers s’ils se montraient soupçonneux ? S’ils en venaient à se demander ce qui me valait tout cet argent ? Me faisais-je payer pour échanger quelques confidences, chaque soir, devant un verre de tonic ?
Commenter  J’apprécie          00
Elle était si belle – on aurait presque dit un château de conte de fées. Dans le style colonial du Maryland, elle était composée d’une aile centrale reliée aux ailes latérales par des sortes de traits d’union – des passages de plain-pied permettant de ne pas rompre la ligne de l’architecture et d’harmoniser les proportions plus élégamment qu’avec deux ailes accolées directement au centre.
Commenter  J’apprécie          00
Pourquoi, après avoir commis ces actes qui appellent, à tout le moins, des excuses, n’est-il pas venu me les présenter ? Il y avait forcément une raison. Dans la mesure où il avait essayé de me convaincre de sortir avec lui le lendemain soir, cela signifiait nécessairement quelque chose. Ce n’était pas un hasard, un oubli, quelque chose qu’on ne lui avait pas appris à faire ou qu’il comptait faire mais l’occasion ne s’était pas présentée…
Commenter  J’apprécie          10
Ce qu’on pourrait appeler l’attrait physique, qui ne se limite pas seulement à la beauté extérieure et à la jeunesse mais inclut aussi la présence, voire l’odeur, cette force qui transforme les aspirations floues des femmes et le densifie en un désir intense. Peut-être, songeai-je, Liz avait-elle raison quand elle disait qu’après des excuses la vie peut continuer et qu’il ne sert à rien de se faire un ulcère.
Commenter  J’apprécie          00
Je n’avais jamais vu votre visage, vous comprenez, et je ne savais pas que c’était vous jusqu’à ce que je remarque vos jambes, quand je suis tombé par terre. Elles sont si belles que je vous ai reconnue. Les plus belles jambes du monde. Presque les plus belles jambes que j’aie jamais vues.
Commenter  J’apprécie          00
Servir à boire à des gens torchés n’a rien de passionnant, même s’ils sont charmants quand ils sont sobres. Les filles devinrent de plus en plus bruyantes et les garçons de plus en plus familiers avec moi, se permettant de me dire des choses qu’on ne devrait jamais dire à aucune fille, où que ce soit. Tom, qui se trouvait le plus près de moi, ne se contentait pas de paroles.
Commenter  J’apprécie          00
Il m’adressa un sourire plein de concupiscence, qui voulait à l’évidence accélérer mon rythme cardiaque. Comme c’était aussi un joli sourire, je m’aperçus, agacée, qu’il parvenait à ses fins. Ils commandèrent la même chose – un double bourbon-ginger ale, la pire combinaison pour les rendre non seulement encore plus soûls, mais aussi plus malades. Bianca me pria de ne pas faire d’histoires, de leur servir ce qu’ils demandaient.
Commenter  J’apprécie          00
Sous les collants, je porte toujours une culotte – il y a deux façons de faire mais, selon moi, la décence et l’hygiène exigent qu’un voile de soie enveloppe les parties intimes. J’avais donc une culotte en soie sous un shorty en chambray – tous les deux assez amples – et je portais mon chemisier bouffant habituel.
Commenter  J’apprécie          00
À l’académie de police, on vous apprend à travailler sur des meurtres, madame Medford. Quand on débute dans le métier et qu’on tombe sur une mort suspecte, on n’a jamais envie d’entendre qu’elle est accidentelle. Après quelques années, on est moins naïf – on se félicite quand une affaire peut être classée sans complications. Mais Church n’a pas encore cette expérience, et il rêve d’enquêter sur un meurtre.
Commenter  J’apprécie          00



Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Lecteurs de James M. Cain (1020)Voir plus

Quiz Voir plus

Mildred Pierce, roman de James M. Cain

"Mildred Pierce" est-il paru avant ou après l'autre succès de James M. Cain, "Le facteur sonne toujours deux fois" ?

Avant
Après

10 questions
12 lecteurs ont répondu
Thème : Mildred Pierce de James M. CainCréer un quiz sur cet auteur

{* *}