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Critiques de James Salter (268)
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Et rien d'autre

James Salter, décédé depuis peu, est un grand écrivain américain. Je ne peux en douter, sa maîtrise est comparable à celle d'un Faulkner, d'un Hemingway, d'un Miller, d'un Fitzgerald...

Le premier chapitre de son roman (autobiographique ? ) , qui raconte la bataille d'Okinawa, démarre en trombe. Une vision de l'horreur parfaitement décrite .

On a envie de s'intéresser à ce marin presque adolescent, Philip Bowman, qui réchappe de ce sanglant épisode et se construit une vie d'éditeur, au coeur du monde intellectuel new-yorkais des années 50.

Des rencontres, des femmes, une vie plutôt rangée, en tout cas pas dissolue, des voyages (magnifiques passages sur Madrid et Séville), un foisonnement de personnages (tiens : pourquoi, systématiquement, des couples divorcés ? ). Philip Bowman ne parvient pas vraiment à me captiver. C'est un héros en demi teinte, qui ne semble pas avoir véritablement de passion, qui subit parfois ; j'aimerais plus d'audace, quelqu'un qui franchisse résolument les lignes.

Déception, à ce stade de ma lecture, pour un auteur encensé.
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Et rien d'autre

Ce livre nous mène dans la vie de Philip Bowman, de la Seconde guerre mondiale jusqu’aux années 1980, de son premier mariage jusqu’aux tentatives de nouvelle union, de son divorce aux autres séparations, de ses rencontres littéraires aux soirées mondaines de l’édition. Ce livre est juste cela, la vie d’un éditeur newyorkais et beaucoup plus, des dizaines de vies marquées par le passé. En parallèle de la vie de cet homme, James Salter nous emmène dans celle des personnages secondaires. Par exemple, un collègue de Bowman, éternel célibataire, rencontre une femme incroyable connaissant le bonheur jusqu’à sa disparition tragique.

Ce livre raconte des hommes et des femmes voulant trouver leur place, parfois aveuglés par le besoin de se marier, de mieux s’intégrer à leur société, à leur époque. Ils sont tous à la recherche du bonheur. La découverte la plus réjouissante et la plus apaisante pour ces personnages est de s’apercevoir qu’il en existe plusieurs formes. Toutefois, alors qu’ils avancent vers une vie rêvée, les personnages sont toujours touchés par une certaine mélancolie. Le poids du passé, le regret de quitter un certain confort, imprègnent chaque esprit.

La lecture et la découverte de ces vies sont riches de sensations. Il y a la nostalgie mais également de la sensualité, du romantisme et une profondeur incroyable. L’auteur arrive à bouleverser et à émouvoir. Tous les personnages tentent de résister à la tentation de plonger dans le passé pour privilégier le plaisir du présent et le mouvement du futur.
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Pour la gloire

Cleve Connell, 31 ans, est devenu capitaine de l'US Air Force grâce à ses prouesses en voltige aérienne. Survient la guerre de Corée (1950-53) où il est envoyé pour cent missions, comme chacun des pilotes de chasse de Kimpo, alors qu'il n'a jamais combattu. Ces missions se veulent de reconnaissance de l'ennemi et il n'y a pas toujours d'affrontement mais Cleve veut devenir un as, c'est-à-dire être crédité de la destruction de cinq Mig-15 et figurer au palmarès des héros américains.



L'exaltation du vol et l'espoir d'une victoire laissent le plus souvent la place à l'amertume et au désarroi lorsque les Mig ne se montrent pas ou que, pour protéger un équipier, il faut renoncer à une chance, ou tout simplement parce que votre nom n'est pas sur la liste des départs. La vue perçante des autres pilotes manque à Donnell ; les yeux sont ce qui vieillit le plus vite chez un pilote. Est-ce ce qui provoque le manque d'occasion ou le fait de n'être pas au bon endroit au bon moment ? La frustration est insidieuse, la solitude est sujette à une introspection profonde. Le doute s'installe, le courage et le talent ne font pas le poids.



De nouveaux arrivants s'ajoutent à l'escadrille de Donnell et, parmi eux, l'arrogant homme au cigare, Pell, sûr de lui, cabotin, menteur, qui n'hésite pas à mettre l'équipe en danger pour s'arroger les occasions de casser du Mig et additionner les étoiles de victoire sur la carlingue et les honneurs dans les salons. Sans oublier les affrontements verbaux percutants entre les deux rivaux aux valeurs humaines opposées.



C'est entre les caractères et les motivations de ces deux hommes que s'articule ce livre. James Salter, ancien pilote de chasse, signe de très beaux paragraphes à propos de l'héroïsme, pour qui et pour quoi, à propos des vues de certains commandants qui privilégient les victoires, peu importe comment elles ont été acquises. Devenir un champion donne-t-il l'absolution ? Excellence et droiture se conjuguent-elles nécessairement ?



C'est l'époque des premiers avions à réaction. Les chasseurs soviétiques avaient l'avantage de voler à plus haute altitude mais les pilotes américains étaient plus chevronnés et audacieux. Parmi les Russes, il y avait au moins un as de la Seconde Guerre mondiale que chaque pilote américain voulait abattre et qui faisait les délices des palabres du mess et des rêves les plus fous.



Ce n'est pas seulement un livre sur les prouesses techniques, ou les états d'âme d'un pilote, c'est aussi l'attente quotidienne entre deux missions, les conditions météo décisives et récurrentes, ce ciel immense où tout se joue, la fraternité et l'entraide dans le groupe, la mort de certains, inévitable. Il faut cependant retenir une bataille aérienne captivante, haletante et excessivement bien rendue. Je devais sans cesse me maîtriser pour m'empêcher de sauter les lignes et en connaître l'issue. Pages fabuleuses.



Excellent premier roman de James Salter, publié en 1956 aux Etats-Unis, traduit tardivement en français en 1997 et augmentée de commentaires de l'auteur que la présente édition de 2015 reproduit fidèlement.

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L'Homme des hautes solitudes

Cette lecture me laisse des sentiments mitigés.

D'un côté, je retrouve dans ce livre des thèmes qui me sont chers : la montagne et la passion qu'elle engendre.

D'un autre, l'auteur m'a un peu perdue en cours de route : le récit très elliptique devient un peu confus et la fin m'a déçue.

Le personnage principal, Rand, est un marginal, un peu illuminé. Il fuit un monde dans lequel il ne trouve pas sa place, il fuit les gens qu'il ne comprend pas ou qui ne le comprennent pas. Il quitte la Californie pour aller grimper à Chamonix, où il fait différentes rencontres et vit des expériences variées.

Certaines ascensions sont merveilleusement décrites, avec beaucoup de réalisme et le roman m'aurait vraiment plu s'il n'y avait pas autant de zones d'ombre : trop d'ellipses tue l'ellipse et l'ensemble est trop décousu à mon goût pour que je m'attache aux personnages et que je me laisse emporter.

Je n'ai rien contre un peu de mystère, mais là, je suis restée sur ma faim et n'ai pas senti le grand élan que l'on peut trouver par exemple chez Frison-Roche.

Certains aspects de l'alpinisme sont très bien rendus, en particulier le fait que le grimpeur oublie tout pendant son ascension, ce qui le met dans un état second et développe parfois un sentiment de toute puissance qui explique l'addiction forte que cette activité peut engendrer. Et qui explique la passion de Rand.

À la fin du roman, sa dernière petite amie dit à Rand : "J'ai besoin de quelqu'un en qui je puisse avoir confiance. [...] Besoin d'éprouver quelque chose. Mais avec toi, on a un peu l'impression d'être suspendu dans le vide." Voilà qui rejoint parfaitement mon ressenti lors de cette lecture : je n'ai rien contre le fait d'être suspendue dans le vide, à condition d'avoir de temps à autre une personne ou une chose à laquelle me raccrocher.

Voilà ce qui m'a manqué : quelques prises.

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Et rien d'autre

Roman sur l'Amour, le sentiment amoureux et son expression, mais d'une écriture qui me l'a rendu assez impénétrable. Un foisonnement de personnages et d'annecdoctes sur ceux-ci disperse bien trop, à mon goût, la trame principale qui s'évapore très rapidement.
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Et rien d'autre

Philip Bowman revient tout juste de la guerre. Il a 18 ans.

Il retourne chez lui en héros à bord d'un porte-avion. Il ne devait jamais oublier ce jour comme aucun de ses camarades ou compagnons de cabine, cette attente fébrile du retour...le plaisir de revoir son pays et sa famille.

Il retrouve avec joie son oncle Frank, sa tante Dorothy, et Beatrice, sa mère, qui fêtent son retour comme il se doit.

Mais tout n'est pas parfait et la guerre l'obsède et occupe ses pensées...

Accepté à Harvard, il va poursuivre ses études et choisit de devenir journaliste. Mais il ne trouve aucun job. Il aimerait travailler au "Times" mais on ne le prend pas. Finalement il accepte un travail de lecteur de manuscrits chez un éditeur. C'est pour Philip le début d'une nouvelle vie : le patron, Robert Baum, est lui aussi un vétéran. Il a frôlé la mort et les deux hommes sympathisent.

Philip ne reste pas longtemps simple lecteur, il va remplacer très vite un éditeur parti travailler ailleurs. Dans les années 50, le métier est en pleine progression et tout reste encore à inventer...

Un jour Philip, qui est un garçon plutôt timide et réservé, rencontre Vivian dont il croit tomber très amoureux. Mais tous deux sont d'un milieu social différent. Elle est la fille d'un grand propriétaire terrien de Virginie. Elle est surtout passionnée par les chevaux et pas du tout par les livres...

Le père de Vivian ne s'oppose pas à leur mariage. Le jour de leur mariage Bowman est heureux à sa façon...

Mais jamais Philip ne pourra s'intégrer dans son milieu...

Suite à cet échec douloureux, Philip consacrera sa vie à poursuivre deux quêtes.

Tout d'abord, il va consacrer la plus grande partie de sa vie à son métier d'éditeur qui le passionne...un métier qu'il exerce consciencieusement et qui lui permettra de voyager beaucoup jusqu'en Europe et de rencontrer de nombreux auteurs.

Ensuite, malgré sa passion pour son métier, cela ne lui suffit pas...

Il entretiendra des relations passionnées, mais toujours éphémères, avec de jeunes femmes. Car comme tous les jeunes gens, Philip Bowman pense constamment au sexe et ne regarde les femmes que sous l'angle de leur physique et de ses propres fantasmes...



C'est un roman très américain qui décrit très bien la vie new-yorkaise des années 60. Le thème de l'amour est le thème central du livre mais laisse heureusement un peu de place aussi à l'amitié masculine et au travail.

On sent que l'auteur a une vision d'un autre temps, assez "ringarde" parfois des rapports homme-femme. Presque toutes les femmes apparaissent capricieuses, volages et intellectuellement limitées. Les hommes eux ne pensent à rien d'autre qu'au sexe et à leur travail.

C'est un héros qui d'ailleurs ne m'a pas du tout touchée, à part au début du roman.

A partir du moment où il divorce, il devient narcissique et asocial, et s'apitoie sur lui-même à chacun de ses échecs. Il est plein de défauts, d'ambitions, de désirs et commet erreurs sur erreurs...

Lui qui ne ressent quasiment aucune empathie pour les autres n'a finalement que ce qu'il mérite ! Mais au fond, le lecteur se rend bien compte qu'il a du mal à vivre tout simplement sa vie d'homme adulte solitaire (ou célibataire) dans un monde moderne qui, à quelque part, le dépasse...



Pour en savoir plus...


Lien : http://www.bulledemanou.com/..
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Et rien d'autre

je ne vois aucun interet a ce genre de lectures.Je suis incapable de terminer la lecture de ce livre que je trouve tres ennuyant.Je regrette d'avoir lu les critiques de magazines,celles de lecteurs auraient ete bien plus utiles.
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Et rien d'autre

Premier roman de James Salter pour moi et dernier pour lui — et certainement pour moi aussi —, Et rien d’autre évoque la vie de Philip Bowman, sans commencer au début ni terminer par la fin. Quand je dis sa vie, c’est ce que l’on croit au début, mais très vite il ne sera plus question que de sa vie amoureuse ou plutôt de fragments de celle-ci. Il faut dire que le héros possède un pouvoir de séduction extraordinaire, ses conquêtes lui tombent dans les bras à la première seconde de leur rencontre et les séparations sont tout aussi subites. Après sa participation à la Seconde Guerre mondiale, qui ne le marque pas plus que ça, Bowman devient éditeur. Certes, on apprend qu’il aime les livres, mais c’est tout ce que l’on saura de sa vocation et de son métier. Il pourrait en effet être comptable ou quincailler, cela ne changerait rien. L’auteur a peut-être pensé que cela le rendrait plus intéressant a priori. Les chapitres se succèdent avec d’importants sauts dans le temps, du coup on finit par se perdre dans les personnages, peut-être parce qu’ils manquent de personnalité et peinent ainsi à marquer la mémoire du lecteur. Quelques chapitres sont consacrés à des personnages secondaires, que l’on ne retrouve plus par la suite, et n’ont au bout du compte aucun intérêt pour l’histoire. Et le livre s’arrête brusquement, alors que Bowman aurait pu continuer à rencontrer des femmes pendant au moins vingt ans de plus. Par ailleurs, Salter aurait dû laisser son héros aux États-Unis, ses escapades à Paris et Madrid illustrant surtout la méconnaissance de ces villes réduites à un décor de carton-pâte. Mais beaucoup d’auteurs français font de même avec New York, cela doit faire chic auprès des éditeurs… Vous l’aurez compris, j’ai été très déçu par celui qui est présenté comme un grand écrivain américain. Il me faut pourtant nuancer : pris isolément, certains chapitres sont très réussis, en particulier pour les scènes de sexe qui sont très bien écrites, et on sent enfin par moment une profondeur mélancolique qui m’a parfois ému, mais l’ensemble ne tient pas et, pour une fois, le tout est inférieur à la somme des parties.
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Et rien d'autre

Un livre emprunté car les critiques "officielles" l'encensaient. Quelle déception, non dans l'attente mais simplement dans la narration molle, éperdument molle de chapitres en chapitres, d'anecdotes en détails sans vie.

Aucun regard sur son époque, juste la vie triste d'un homme qui "soit-disant" aime les femmes, sans jamais savoir choisir, sans réel inérêt pour elles d'ailleurs. Il avance dans la vie avec la froideur de tous ses sentiments, sans fantaisie, sans autre chaleur.



Fade et froid !



Nostalgie sans teintes, rien !!
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Et rien d'autre

pas du tout aimé ce gros bouquin
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Un bonheur parfait

Le temps imparti , précieux, dont on doit profiter sans se tromper , qu´on doit apprécier en pleine conscience ...

Et puis ne pas chercher la lune , savoir se contenter de ce qui est déjà bien , équilibrant ...

La liberté à tout prix ? au risque de regretter tôt ou tard les servitudes d´un bonheur plus simple ??

Tout cela dans ce roman fort , le rôle de la famille, les écarts certes vivifiants , merveilleux , mais gare à la gueule de bois définitive ! ..

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Un bonheur parfait

peu d’intérêt à l'histoire Viri architecte. Nedra, jeune femme moderne. Leurs deux filles et le chien. Ils reçoivent leurs amis. Il a une maîtresse ; elle un amant. Mais la lente dissolution du couple viendra plutôt de l’insatisfaction de Nedra qui cherche une autre vie, mais finalement ne la trouvera pas. Beaucoup de portraits : du couple, des amis…. Peinture critique de la société matérialiste US.
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Et rien d'autre

Un avis mitigé pour ce roman qui retrace la vie d'un éditeur américain. Pas vraiment désagréable et bien écrit, mais j'ai eu l'impression d'assister à un défilé de personnalités, de rencontres en digressions, sans jamais pouvoir m'attacher.
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Et rien d'autre

Grosse déception. A la lecture de la quatrième de couverture, je m'attendais à ce qu'il soit question d'édition et de travail éditorial. Mais pas un mot n'est dit sur les travaux du personnage principal. Il est seulement question de snobisme et de relations sexuelles, d'égoïsme et d'égocentrisme. Le personnage central n'a aucune morale et ne se préoccupe en rien des conséquences de ses actes. Tout lui paraît également indifférent, à croire que l'homme n'éprouve aucun sentiment, qu'il est vide au-dedans. Cela est fort dommage, car autrement, James Salter a une plume. Force est d'admettre qu'il écrit - ou plutôt écrivait - très bien.
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Et rien d'autre

4 étoiles par LIRE

je devais donc le lire !

Les 50 ères pages : un jeune américain part faire la 2ème guerre mondiale contre le Japon; j'ai déjà beaucoup lu cela, dans les années 60. Mais ça ne va pas - le style !; je m'arrête.

Qu'est ce qui m'échappe ? Je relis l'article de LIRE n° 429. FB est dithyrambique: "...un romancier subtil...l'un des plus fins stylistes ..." Sans doute grisé par le fait que "...depuis des années nous nous rencontrons régulièrement. JS me reçoit chez lui ..."

et pourtant celui-ci n'a rien écrit depuis ... 35 ans !

Je reprends ma lecture et l'interrompt à la page 104 Où est le lecteur ébloui par tant de beauté...l'un des plus subtils styliste contemporain ? le style est mauvais ! c'est rare mais je stoppe définitivement cette lecture.
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Et rien d'autre

Après avoir servi dans la marine durant la Seconde Guerre mondiale, Philip Bowman rentre aux États-Unis. À New York, il trouve un travail dans une maison d’édition, employé d’abord comme lecteur avant de faire ses armes comme éditeur et directeur de collection. Très vite, il rencontre Vivian, fille d’un riche propriétaire terrien en Virginie, et l’épouse. Ce mariage arrivé sûrement un peu trop vite se révèle être un échec. Vivian le quitte, avouant l’évidence : ils n’ont rien en commun. À partir de là Philip Bowman se laisse porter par ses désirs, rencontrant des femmes toujours plus belles, souvent déjà mariées, vivant avec elles des passions toujours plus fortes. On le suit dans sa vie d’éditeur, au cours de dîners mondains, de voyages avec ses liaisons qui se suivent et se ressemblent presque.





Le personnage de Bowman semble flotter à la surface de la vie, se construisant d’heureux souvenirs, sans que rien ne vienne marquer durablement sa vie, si ce n’est peut-être le souvenir de la guerre. Le roman baigne dans une atmosphère mondaine, rien n’est tout à fait sérieux, rien n’est durablement sincère. Les événements qui s’enchaînent ressemblent à des anecdotes auxquelles on ne peut vraiment s’attacher. Il y a certaines longueurs qui ne gâchent rien à l’ambiance générale du roman, une sorte d’évanescence. Des longueurs qui rendent les passages intéressants encore plus précieux. Il s’agit souvent des histoires d’amour de Bowman. L’auteur excelle en effet lorsqu’il s’agit de parler de sensualité, de révéler les commencements de l’amour. Des débuts, il y en a beaucoup. Les fins sont assez floues. Les personnages font leur apparition et disparaissent avec une rapidité déconcertante, à l’image du temps qui passe et qui semble être le vrai sujet de ce roman.



Considéré par beaucoup comme le plus grand styliste des auteurs américains, James Salter a sans conteste une plume remarquable. Cependant, il faut parfois s’accrocher pour le suivre. On peut perdre pied dans cet univers où tout semble éphémère, où les personnages semblent danser un ballet sans fin, où les phrases parfois longues suivent le cours de la pensée. Sous couvert de superficialité et de mondanité permanente, le roman est remarquable par son élégance et par une réflexion lucide sur le temps qui passe et la place des souvenirs.
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Et rien d'autre

Une citation de ce livre vaut à elle seule cette critique ; celle encadrée au dessus du bureau de l'éditeur qui embauche notre héros Phlip Bowman :



"C'est un roman terriblement banal aux personnages superficiels décrits dans un style qui vous fait grincer des dents. L'histoire d'amour est sordide et sans aucun intérêt, en fait elle aurait plutôt tendance à vous dégoûter. Rien ne nous est épargné, sauf peut-être le plus obscène. Ce livre ne vaut rien"



"On en a vendu deux cent mille exemplaires, se vanta Baum.



Cette mise en abîme par l'auteur lui-même fait de l'auto dérision qui, par là même, me fait lire cette histoire jusqu'au bout.

Le début se déroule en pleine guerre du Pacifique, à Okinawa, Bowman est présenté comme un jeune homme pur et vierge, au regard des exploit amoureux vantés par ses camarades.

Vivian, Enid, Christine, Katherine, Anet, Anne se succèderont tout au long de la vie de Philip.

Amours, illusions, trahisons, rien ne manque avec ce brin d'érotisme qui convient à une série de conquêtes.



Ce qui m'a le plus intéressée dans ce roman , ce sont les évocations d'artistes et d'écrivains du 20è siècle : Garcia Lorca, Picasso et Marie-Thérèse Walter,Charis Wilson, Edward Weston (et au gré de mes recherches Tina Modotti), Ezra Pound, autant de figures qui m'ont fait consulter Wilkipédia. Il y a aussi des auteurs inventés.



Ce roman m'a beaucoup plu, plus que "L'homme des hautes solitudes", autre roman de Salter.

Roman passionnant, je l'ai lu presque d'un seul coup!
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Un bonheur parfait

Le bonheur parfait c'était hier, quand on passait son temps à le dédaigner, quand la vie coulait de source et qu'on en méprisait son cours.

Cette version désabusée du bonheur n'est pas à conseiller en cas de panne de moral. L'écriture ne m'a pas vraiment séduite même si elle est souvent fluide, imagée et colorée. Mais les comparaisons, les analogies qui jalonnent très fréquemment la narration m'ont paru parfois un peu saugrenues, peut-être du fait de la traduction ?!

La lecture en version originale serait recommandée.

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Pour la gloire

J'ai lu (et acheté) le dernier roman de James Salter que j'ai d'ailleurs beaucoup aimé ainsi que d'autres d'ailleurs mais lorsque j'ai vu celui-ci dans les étalages de ma chère médiathèque de prédilection, je me suis laissée tenter. Après tout, je n'avais rien à perdre : emprunté pour 3 semaines, la pire des choses qui pouvait m'arriver est non pas d'avoir gaspillé de l'argent mais d'être tout bonnement déçue. Certes, j'avais lu le résumé mais lorsque je me suis plongée dans cette histoire, j'ai bien cru que ça allait être le cas mais non...Ouf, quel soulagement !

C'est vrai que j'ai eu un peu de mal à me plonger dans le roman au départ mais cette angoisse de la déception est rapidement passée et je me suis de plus en plus attachée aux personnages.



Replaçons-nous dans le contexte : Nous sommes en pleine guerre de Corée et notre héros, Cleve Connell est rapidement nommé comme capitaine à la tête d'une escadrille de pilotes de chasse. Dès son arrivée sur le terrain, il retrouve un ancien ami à lui, Imil, auprès duquel il s'est déjà battu mais étant son supérieur, il va très vite se rendre compte qu'à la guerre, il n'y a plus grande amitié qui compte. C'est l'honneur avant tout et le fait de descendre le plus de Mig (c'est le nom donné aux avions ennemis en raison de leur forme particulière avec un nez pointu) possible, puisque c'est là leur objectif à tous. Abattre au moins cinq Mig et devenir ce que l'on appelle un "as" et tout ce qui va avec : récompense, respect de des autres pilotes et surtout, n'oublions pas le plus important de tout : La Gloire !

Bien que très bon pilote, Cleve, plus âgé que les jeunes recrues mettra du temps avant de se lier avec les autres. C'est là que certaines relations cordiales se nouent tandis que d'autres se font plus agressives car, concurrence (pas toujours loyale d'ailleurs mais je laisse libre le lecteur d'en juger par lui-même) et notamment avec le jeune Pell...



Un roman dans lequel il est certes un peu difficile à rentrer au départ pou qui n'est pas habitué à lire ce genre de littérature mais qui vaut vraiment la peine d'être découvert ! Non seulement, le lecteur apprend énormément -autant sur le plan historique que sur le fonctionnement des baraquements et de l'organisation qui va avec en période de guerre mais en plus de cela, il se laisse prendre au jeu et en vient même à trembler (du moins, ce fut mon cas), pour les personnages, certains auxquels il s'attachera alors que les autres lui paraîtront hostiles...mais cela, encore une fois, c'est à tout un chacun d'en juger par lui-même. Quand à moi, j'ai déjà mon héros et il s'appelle James Salter ! A découvrir !
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Un bonheur parfait

emmission de patricia martin
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