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Citations de Janine Teisson (111)


On a visité des églises tous les deux, sans le dire à notre mère. Sur le parvis, tu hésitais à entrer..- Tu crois qu'on a le droit ?
Et je t'ai répondu :
- Les touristes occidentaux en Égypte, en Turquie, en Iran visitent les mosquées et nous, on n'aurait pas le droit de visiter une église chez nous ?
- Mais on a une autre religion.
- Et tous les Chinois qui visitent Notre-Dame, tu crois qu'ils sont chrétiens ?
J'ai toujours été curieuse et je voulais que tu sois curieux aussi.Tu disais : " C'est drôle, toutes ces femmes voilées en statues et en peinture dans les églises. "

Tu restais planté, les yeux levés vers les vitraux, les tableaux.Le front plissé, tu semblais te demander :
" Mais comment ils font ça ? " Tu paraissais parfois pris par ce vertige que la beauté provoque.

( p.85)
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Parfois quand je suis tellement bien avec Franck, je pense à notre mère et je trouve injuste qu'elle n'ait pas connu ce bonheur, cette fusion confiante, cette joie dans l'égalité entre un homme et une femme.Elle servait notre père. Il y avait du respect entre eux, mais pas de complicité.Et surtout cette hiérarchie patriarcale que je déteste tant !.

( p.100)
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" Vous avez des 16 sur 20, vous êtes des intellos, vous trahissez les Arabes."
Je devenais folle quand j'entendais ça. Je te disais : " Ah, pourquoi ? Arabe c'est synonyme d'ignorance, de nul ?
Dis à tes copains qu'à la fac de médecine on conserve des livres du XIIe siècle écrits par des médecins arabes, admirés dans le monde entier.Dis- leur que les Arabes ont inventé l'algèbre. Les vrais Arabes ce sont les savants.Pas des couillons comme eux.Dis- leur de ma part!"
(...)- Regarde, regarde Karim, la civilisation arabo- andalouse.Que de merveilles ! Tu peux être fier !

( p.179)
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Comment s'appelle quelqu'un qui soigne un être sans même lui adresser la parole? Un mécanicien. On doit trouver les mots, par respect.

( p.102)
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Elles font le malheur de leurs fils.Par amour soit-disant.Par manque de réflexion, par inadaptation, ignorance, conformisme, oui, peut-être pour vivre à travers leur garçon une liberté qu'elles n'auront jamais.Un gâchis.
Il faut voir ces grands costauds qui ne veulent pas s'abaisser à travailler. Ni à la maison ni à l'école. Eux, faire maçons comme leurs pères ? Vous rigolez!
Ils finissent par croire que toutes les portes s'ouvriront automatiquement devant eux, qu'ils seront adorés, craints et obéis au doigt et à l'œil comme ils le sont à la maison.(...)
La mère les sert et une épouse soumise prendra sa suite.Des handicapés de la réalité !
Pas question de ça pour toi Karim.(...) Je voulais que tu sois moderne.Républicain. Féministe même.Je voulais que tu sois " L'arabe idéal du vingt-et-unième
siècle ".Beau, sportif, intelligent, pas sexiste, en marche vers de belles études, un beau métier.Ô Karim !

( p.41)0
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J'ai le sentiment d'avoir un père jusqu'à l'âge de douze ans.(...)
Souvenir de ses mains rugueuses et fermés.Du sentiment d'être protégée.Un père qui avait l'âge des papys de nos copains.Un père qui nous serrait dans ses bras en silence, qui nous écoutait nous disputer en français avec un air à la fois triste et fier.Un père dont j'ai eu honte aussi plus tard.Mais je ne veux pas penser à ça. Trop douloureux.

Je les revois assis tous les deux, le père et le fils, feuilletant le livre d'histoire de Karim, sur la table de cuisine. Le doigt posé sur le portrait de Louis XIV, en bas blanc et talons rouges, avec ses dentelles et sa peruque, papa dit à Karim: "mais non, tu te trompes, mon fils, ce n'est pas un roi,là, c'est une reine en mini-jupe." Et Karim rit à s'étouffer et papa rit avec lui.Maman arrive et nous pleurons de rire tous les quatre autour de Louis XIV.


( p.69)
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Me voilà en cage.Je pense au gorille du zoo de Barcelone.Ses yeux au-delà du désespoir.Je déteste les cages.Qui a inventé les cages ? Qui a été pour la première fois mis en cage ?
Les Romains exhibaient les chefs ennemis vaincus dans des cages.

( p.32)
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Ce que j'ai pu crier contre toi, Karim !
Maman trouvait que j'étais trop sévère.Moi je sais que les mères algeriennes pourrissent leur fils à force de ne pas vouloir les contrarier, de vouloir leur faire plaisir.Eĺles les traitent comme des princes et ils deviennent des tyrans.

( p.40)
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- On ne peut rien faire ?
- Rien.Un juge n'est jamais accusé de mal juger.On ne juge pas un juge.

( p.51)
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- Tu devrais l'emmener dans un musée.C'est gratuit le premier dimanche du mois.
J'ai pris mon frère par la main un dimanche et en avant ! Dans ce lieu si nouveau pour nous, nous nous sommes sentis comme à l'abri de la tristesse, à l'abri de la vraie vie dans une bulle étrange, presque en apesanteur. On a beaucoup ri dans ce musée, beaucoup appris aussi.

( p.56)
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C'est terrible de perdre celui qu'on aime et qu'il n'y ait pas de cérémonie, de sépulture, de recueillement, de sanglots partagés avec les autres qui l'ont connu.Non , il faut faire semblant de rien.C'est injuste.

( p.60)
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Pour moi, une religion aide les humains à mieux vivre ensemble, à être meilleurs individuellement. Ce poison qu'on t'a mis dans la tête n'est pas une religion.
Comment est-ce possible qu'il y ait eu tant de savants, de Poètes, de musiciens musulmans et qu'au XXI e siècle les intégristes glorifiant l'ignorance, interdisent la musique, la poésie et, bien sûr, l'amour.Ils n'aiment que la mort.

( p.62)
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Nous sommes restées à genoux, embrassées, longtemps, mêlant nos larmes. Les sanglots nous emportaient et nous battaient comme les vagues d’une mer déchaînée. Nous nous serrions. Nous étions glacées. Elle s’accrochait à moi et moi à elle. Deux noyées. Nous redoutions de te perdre Karim. Et c’était arrivé. Mais comment y croire ? Au milieu de nos larmes, nous répétions quand même : « Et si c’était faux ? Quelle preuve avons-nous ? S’ils s’étaient trompés ? S’ils disaient cela uniquement pour nous torturer, pour que nous arrêtions d’espérer son retour? » Mais non, nous savions qu’ils ne se trompaient pas. Ils ne parlent pas à la légère.
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Après un grand moment de silence, ce fut un brouhaha de questions, tous se mirent à rire. Ils riaient des murs de pierre, ils riaient du chant des grillons, ils riaient des odeurs. Ils riaient de leur ignorance. [...] S'asseoir dans l'herbe, aller près de la rivière, tout les faisait rire.
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Deux mots et demi, une apostrophe.
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Occupée à plein temps
à l'inventaire
de tes absences
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Un amour
à dose homéopathique
ne peut pas faire de mal.

Mais
peut-il
faire du bien?
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Tantôt dompteur
tantôt dompté
face et face dans le cirque amour
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Je n'égratigne pas ta liberté, je te veux sans entraves et pourtant je souffre
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Les guerriers tatouent ceux de leur clan et deviennent ainsi les proies les plus intéressantes. (9)
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