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Citations de Jean-Denis Bredin (59)


"Jamais, assure Mme de Staël, homme n'a su multiplier les liens de la dépendance mieux que Bonaparte." Il était convaincu que l'intérêt seul remue les hommes, et ne supportait pas qu'il en fut autrement.

Bonaparte proposa solennellement d'offrir l'un des domaines nationaux à Sieyès parce qu'il avait honoré la Révolution par ses vertus désintéressées.

Celui-ci accepta et sacrifia, en quelques heures, sa réputation et son crédit.
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" Le privilège ouvre l'âme à l'intérêt particulier. Il la ferme aux inspirations de l'intérêt commun. L'idée de patrie se resserre pour le privilégié ; elle se referme dans la caste où il est adopté. Nait dans le coeur du privilégié un désir insatiable de domination : vraie maladie antisociale.

Les privilégiés en viennent à se regarder comme une autre espèce d'hommes, ils se considèrent même comme un besoin du peuple."

Sieyès
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Rien n'autorise à penser que l'abbé Sieyès croit en Dieu mais rien ne permet d'assurer le contraire.

Sieyès a exprimé, dans plusieurs écrits, sa détestation des religions qui enchainent les esprits, portent au fanatisme, et prétendent imposer aux hommes une morale qui n'est pas fondée sur la raison et un bonheur qui ne viendra qu'au ciel.
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Charles s'amuse quand il entend raconter les souffrances de l'écriture. Il sait que c'est un truc d'écrivain, feindre d'enfanter dans la douleur. Il pressent l'objection, c'est qu'il n'est pas écrivain.....
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La Légion d'honneur n'est faite que pour "récompenser" les services rendus, sinon encourager à la servilité, satisfaire la fierté ou la vanité, le gout des distinctions, des hochets, et aussi de l'argent.
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La vertu fut toujours en minorité sur la terre.

...Peuple malheureux, on se sert de tes vertus mêmes pour te perdre...


Robespierre
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" Je vous livre les royalistes, mais avec eux, les anarchistes ( c'est ainsi qu'il appelait les jacobins), aurait dit Sieyès à Fouché, le très efficace ministre de la police. Pilez-moi tout cela dans le même mortier, et je dirai que vous avez fait votre devoir."
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Les nouveaux terroristes ressemblaient aux anciens, comme des frères.

Mais cette fois-ci, on tuait au nom de la modération, on tuait après avoir répété cent fois qu'on ne voulait plus de carnage. La convention frappait, indistinctement, les meilleurs et les pires des Montagnards. Elle éliminait la gauche de l'Assemblée.


La " Terreur blanche " succède à la " Terreur rouge ".
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" Oui, nous sommes des modérés, déclarait Robespierre à la Convention le 3 avril 1793. On a cherché à couronner la Révolution par la terreur, j'aurais voulu la couronner par l'amour..."
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Qu'est-ce que la Révolution ?

C'est l'affirmation de la maîtrise de l'homme, de l'homme qui se saisit enfin de la gestion de son destin.
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Qu'est ce que la volonté d'une nation ?

C'est le résultat des volontés individuelles, comme la nation est l'assemblage des individus. Il est impossible de concevoir une association légitime qui n'ait pas pour objet la sécurité commune, la liberté commune.

Sieyès.
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Pour les uns, l'instruction sera le chemin de l'émancipation du peuple et le moyen de sa véritable accession au pouvoir. Pour les autres, ce sera la condition de la suprématie d'une bourgeoisie éclairée, forte et capable...

L'instruction publique, l'esprit laïc fourniront à la République bourgeoise ses fondations, et donneront aux classes opprimées les instruments de leur lutte.
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Sous le Directoire, on dit partout que les français ne font plus de politique. Ils semblent avoir été gavés d'idéal, et conduit à l'écoeurement.

Les complots, les rivalités de carrière, les liens ostensibles entre l'argent et le pouvoir, l'incapacité d'un classe politique qui ne vit que pour elle-même, voilà ce qui les dégoûte.

Ils méprisent les débris d'un pouvoir aussi médiocre qu'impuissant.
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Jean-Denis Bredin
La seule justification de l’avocat, c’est d’être présent aux côtés de tous, et même du pire d’entre nous.
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Ils étaient au bout du repas. Ils n’avaient pas échangé vingt mots. Ils étaient pris dans le silence, comme dans un drap, le silence et le repas c’est tout ce qu’ils avaient ensemble. Ils savaient qu’ils n’auraient rien d’autre à partager, ce partage leur suffisait.
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Lettre adressée à Alfred Dreyfus, après la révision, par l’un de ses anciens camarades de l’Etat-Major :
Quand en 1894, le sous-chef d’Etat-Major nous réunit pour nous dire que tu étais coupable et qu’on en avait les preuves certaines, nous en acceptâmes la certitude sans discussion puisqu’elle nous était donnée par un chef. Dès lors, nous oubliâmes toutes tes qualités, les relations d’amitié que nous avions avec toi pour ne plus rechercher dans nos souvenirs que ce qui pouvait corroborer la certitude qu’on venait de nous inculquer. Tout y fut matière.
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Le train roulait très vite, comme pour s'excuser d'être en retard.
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Cette ingratitude de l'histoire à l'égard de Lazare, quelques-uns ont voulu, depuis quelques années, en interrompre le cours. La fidélité et le talent se sont rejoints pour tenter de redresser le monument détruit. Ce livre a voulu contribuer , modestement, à ce difficile combat. L'histoire oubliera peut être Bernard Lazare, comme elle en a tant oublié, de ceux qui eurent plus de vertu que de chance ou d'acharnement. Mais sa vie pourrait être, pour chacun de nous une merveilleuse leçon. Lazare fut, il reste, comme le disait Péguy, "pour tous les misérables, pour tous les persécutés un éclair encore, un rallumage du flambeau qui éternellement ne s'éteindra point". Un héros? Si le courage suffit à désigner le héros. Un prophète? Mais nulle foi jamais ne l'a conduit et il n'a parlé pour aucune religion. Un saint? Mais le saint est sacré, il est irréprochable, il inspire la vénération. Lazare ne fut sans doute qu'un Juste, au sens de la tradition judaïque, un homme qui porta le poids de ses défauts mais qui s'acharna, s'épuisa à servir la Justice. Il s'est usé, brisé, à vivre pour les victimes, pour tous ceux que la force a courbés, il leur a tout donné, ses livres, ses talents, ses souffrances, et aussi son bonheur, et sa vie, il leur a tout donné, même la gloire. Qu'au bout du compte Bernard Lazare n'eût rien gardé pour lui, cela sans doute importait peu.
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Pour beaucoup de milieux traditionnels, l’Armée est vécue comme un refuge, une sauvegarde contre l’ordre nouveau. Elle semble le dernier lieu où se conservent les valeurs anciennes ; elle préserve la fidélité légitimiste. Elle est l’ « Arche sainte » à laquelle les républicains n’ont pas encore osé toucher, un précieux domaine maintenu intact au milieu de la subversion générale.
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"Tu est un gagneur" lui avait dit sa mère, quand ils furent revenu du cimetière, et elle se mit à mourir.
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