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Critiques de Jean Dytar (153)
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Les tableaux de l'ombre

Lu en 2019 (date de publication).

Un album de vulgarisation artistique, et fantastique, dont l'intrigue se déroule au coeur du Louvre. Je n'avais pas été particulièrement séduite par cette mise en abyme, bien que le graphisme soit plaisant. (Dès 11 ans)
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#J'accuse...!

C'est un gros  et lourd coffret contenant une grosse BD, comme un dossier. Noir et Blanc, graphisme hachuré pour les cases de BD où sont dessinés les personnages. Dossier de Presse également. 308 pages qui ne se tournent pas si vite qu'on pourrait l'imaginer tant l'information est riche et dense.



L'auteur a imaginé le retentissement médiatique de l'Affaire Dreyfus selon les médias 2.0, d'où le titre sous forme de mot-dièse. Chaque document est présenté comme sur l'écran d'un ordinateur, boutons, fenêtres, ascenseurs mais aussi parfois, likes, commentaires et icones de réseaux sociaux....Et comme l'illusion n'était pas complète, une appli Delcourt Soleil est permet d'"augmenter la réalité" du livre en scannant certaines pages et en accédant aux éditions de la Presse de l'époque. Présentation originale, peut-être anachronique, quoique. En tout cas très vivante. On ne s'ennuie pas en lisant tous ces articles. Et ma lecture fut très longue parce que j'ai utilisé le smartphone avec l'appli Delcourt, mais aussi Wikipédia et même Encyclopédia Universalis.



J'ai donc rencontré de nombreux personnages, les protagonistes de l'Affaire, Le Capitaine Alfred Dreyfus qui n'apparait qu'à la fin, son frère Mathieu dont on reprend les souvenirs (l'Affaire telle que je l'ai vécue), ses soutiens de la première heure Bernard Lazare, Scheurer-Kestner, puis le camp Dreyfusard s'étoffe avec l'intervention de Zola, Clémenceau, Jean Jaurès le soutien de plusieurs journaux, Le Figaro et l'Aurore, La Fronde avec Séverine... je ne peux pas les citer tous. Et bien sûr la Ligue des Droits de l'Homme



Le camp des Antidreyfusards est très fourni, très organisé. L'auteur leur donne la parole pour qu'on puisse imaginer la violence de l'Antisémitisme, les coups tordus, la mauvaise foi, la puissance de l'Armée, relents de Boulangisme, coup d'état raté mais tenté par Déroulède qui veut convaincre un général de rentrer à l'Elysée (on pense à Trump) . Fake news, la Presse ne recule devant aucune allégation fallacieuse. Attentat contre Labori. Faux et usages de faux jusqu'au bout. Et la morgue des militaires.



Pas question ici de revenir sur les épisodes d'une affaire qui a couru sur 5 ans , du 1er Procès de 1894 au procès de Rennes en 1899, mais dont la conclusion devra attendre 1906 (douze ans!) pour la réhabilitation de Dreyfus, et la réintégration de Picquart.



Moi qui croyais les BD réductrices, je me suis bien trompée! C'est un  ouvrage de fond. A lire, relire, faire lire et conserver










































Lien : https://netsdevoyages.car.bl..
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Les Illuminés (BD)

Quel crime ce serait, d’avoir ce manuscrit en mains et de ne pas l’imprimer…

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Ce tome correspond à une biographie d’une partie de la vie de trois poètes à la fin du XIXe siècle. Sa parution initiale date de 2023. Il a été réalisé par Laurent-Frédéric Bollée & Jean Dytar pour le scénario, et par Jean Dytar pour les dessins et les couleurs. Il comporte environ cent-cinquante pages de bande dessinée. En fin de tome, sont récapitulés les poèmes dont des extraits figurent dans le récit : Ô saisons, ô châteaux (Arthur Rimbaud), Fin d’automne (Germain Nouveau), Matinée d’ivresse (Arthur Rimbaud), Il pleure dans mon cœur (Paul Verlaine), Parade (Arthur Rimbaud), Un grand sommeil noir (Paul Verlaine), Très méchante ballade d’un pauvre petit gueux (Germain Nouveau), Dernier madrigal (Germain Nouveau), un extrait de lettre de Verlaine à Rimbaud du douze décembre 1875, un d’une lettre de Nouveau à Mme Nina de Villard, et un extrait de la préface de Verlaine à la première édition des Illuminations en octobre 1886.



Germain Nouveau est installé sur l’un des bancs en pierre intégrés à la façade de la cathédrale d’Aix en Provence, alors qu’une femme s’approche pour entrer. Un jour de septembre 1872, Germain Nouveau marche dans les rues de Paris, se dirigeant vers un café où l’attendent d’autres artistes. Il passe devant une libraire appelée Livre moderne et ancien. Il entend une voix l’interpeller depuis une fenêtre du premier étage. Une femme lui fait observer qu’il n’y a pas que les nourritures spirituelles dans la vie. Elle lui demande s’il ne veut pas effeuiller autre chose que les pages d’un livre. Elle trouve qu’il s’exprime avec un bel accent du Sud, elle en déduit qu’il débarque à Paris. Elle continue : s’il change d’avis, qu’il n’hésite pas à revenir. Le poète parvient au café et y pénètre : il est salué par Paul Cézanne qui le présente à ses deux amis. Il lui commande une absinthe. Ils discutent et l’un d’eux informe Germain que Rimbaud a quitté Paris, avec cette crapule de Verlaine : ils sont partis pour Bruxelles. L’autre ami indique qu’il voit bien qui est Verlaine, un grand poète, en revanche il ne voit pas du tout qui est Rimbaud.



Ce même jour de septembre 1872, un navire à Vapeur accoste à Douvres : Arthur Rimbaud et Paul Verlaine font partie des passagers qui débarquent. Ils se rendent à la gare pour prendre le train de Londres. Ils s’installent dans un compartiment déjà occupé par un homme, puis une femme entre et les salue en s’installant. Lors du trajet, Verlaine demande à son ami s’il aime Douvres. Rimbaud lui répond que non, et que Bruxelles avait fini par le faire bâiller d’ennui. Verlaine estime que son compagnon n’ait jamais satisfait. L’autre répond par un extrait de poème : Ô châteaux, quelle âme est sans défaut ? Il continue : parfois il a l’impression de se faire traverser par des tourbillons de mots. Jusque-là, c’était comme s’il laissait venir à lui les visions. Il les attrapait. Puis il tentait de les dompter avec les mots. Mais désormais, ce sont les mots qui semblent précéder ses visions. Il voudrait ne plus avoir peur de leur lâcher la bride. Qu’ils soient plus libres, plus fougueux ! Sans aller n’importe où… Seulement il faut qu’il accepte de perdre un peu de contrôle.



Il se dit que les recueils de poèmes sont les livres qui se vendent le moins : le lecteur salue le courage de ces auteurs qui évoquent un passage de la vie des trois poètes dont deux sont passés à la postérité, connus par le grand public : Paul Verlaine (1844-1896), Arthur Rimbaud (1854-1891), le troisième, moins connu, étant Germain Nouveau (1851-1920). Ce tome se compose de dix chapitres, couvrant une période allant de 1872 à 1877, les deux derniers se déroulant une dizaine d’années plus tard en 1886. Le lecteur familier des deux poètes les plus connus retrouvent le fait que le 10 juillet 1873, Verlaine tire sur Rimbaud avec un revolver, et il voit que le récit trouve une partie de son aboutissement dans la parution du recueil Les illuminations en 1886. En phase avec une écriture très spécifique pour la poésie, les auteurs ont imaginé une narration particulière : des pages divisées en deux ou trois parties horizontales. Dans le premier chapitre, la moitié supérieure de chaque page est parée de teintes entre gris et marron, et elle est consacré à Germain Nouveau qui rencontre Paul Cézanne dans un café, avec majoritairement deux bandes de cases. La moitié inférieure est dévolue au voyage d’Arthur Rimbaud et Paul Verlaine en Angleterre, dans des nuances tournant autour du vert bouteille, également majoritairement deux bandes de cases.



Le décalage poétique commence avec la couverture : trois personnes sous l’emprise de la boisson, vraisemblablement gaies, et certainement illuminées, avec une définition des détails qui semble un peu floue, vraisemblablement un pont de Paris avec son parapet et son lampadaire caractéristiques, et sa chaussée pavée en queue de paon, mais en même temps le lecteur ne pourrait pas reconnaître le lieu exactement, ni même les personnages s’ils ne sont pas munis de leur accessoire (chapeau, pipe) dans une autre scène. Au cours du récit, l’artiste utilise cette gestion de l’imprécision pour différents effets : les visages pour laisser le lecteur projeter son émotion, la nature de certains revêtements de sol qui sont évoqués, certains arrière-plans en particulier dans les cafés quand l’intérêt du lecteur se focalise sur la discussion, et la mise en couleur. À part pour le dernier chapitre et pour les illustrations en double page du portail de la cathédrale Saint-Sauveur d’Aix-en-Provence (avec son tympan, son linteau et les montants sculptés), le dessinateur découpe chaque page par bande horizontale : deux ou trois, chaque bande suivant un ou deux des trois poètes. Pour chacune de ces bandes, une couleur est déclinée en plusieurs nuances pouvant s’échelonner entre le blanc et le noir, sans que ces deux extrêmes ne soient systématiquement présents. En outre, les dessins sont réalisés en couleur directe, sans recours à un trait de contour.



Pour autant, chaque scène fourmille de détails précis et concrets qu’il s’agisse d’une grande vue d’ensemble d’un paysage, ou d’un cadrage serré pour une discussion intimiste. Le lecteur éprouve une sensation de qualité quasi-photographique pour la finesse des sculptures décorant le pourtour du portail de la cathédrale Saint-Sauveur, pour les façades des immeubles parisiens, pour le quai de Douvres, pour la vitrine du café où Nouveau retrouve ses amis, les remparts de la prison de Saint-Gilles à Bruxelles, les immeubles face au Pont-Neuf, une vue de dessus à couper le souffle d’un escalier dans un immeuble, l’arrivée de trains en gare de Londres, l’échelle pour embarquer sur un ferry au départ de Livourne et à destination de Marseille, un désert de sable et de roches au Shoa, ou encore les chemins dans l’arrière-pays d’Aix-en-Provence. De même les personnages disposent d’une apparence spécifique qui permet d’identifier au premier coup d’œil chacun des trois poètes et Paul Cézanne, grâce à la jeunesse d’Arthur Rimbaud, et les barbes taillées différemment de Verlaine et Nouveau. La simple narration en deux ou trois bandes de couleur différente dégage une forme de diversité à chaque page, même quand l’une de ces lignes narratives repose sur une succession de champs et contrechamps en plan serré sur le buste des interlocuteurs. L’artiste sait concevoir des plans de prise de vue qui alternent plan fixe ou déplacement de caméra, maîtrisant ainsi la sensation de mouvement.



La structure du récit invite à comparer ce qui se déroule dans une bande narrative à ce qui se déroule dans une autre placée juste en dessous, avec parfois des similitudes directes dans l’action des personnages, parfois des jeux de réponse ou de contraste. Lors de l’avant-dernière scène, le lecteur découvre le sens de ces dessins en double page, en plan fixe sur le portail de la cathédrale. La dernière scène se déroule en deux temps, d’abord cinq pages de discussion entre Germain Nouveau et un éditeur, à raison de douze cases par page, réparties en quatre bandes de trois, puis une forme très libre sans bordure montrant le poète cheminant sur un sentier comme s’il se déplaçait sur la page elle-même. Le lecteur devient ainsi le témoin privilégié des discussions entre ces trois amis, sur la poésie, sur leur art, sur leurs limites, sur leurs frustrations et leur manque d’assurance, ainsi que de leurs voyages. S’il connaît un peu la vie de chacun, il repère plus facilement les moments ayant acquis une valeur de vérité historique et participant à la légende de ces poètes. Sinon, il prend les événements comme ils viennent, les déplacements, la conviction d’être un poète sans avenir, leur façon différente à chacun des trois, d’écrire, de pratiquer leur art, de ressentir l’acte de sculpter leur vision avec des mots. Il se rend compte que l’enjeu pour eux réside dans comment mener une vie leur permettant d’exercer leur art, et également en cohérence avec leur sensibilité artistique. Comment alimenter leur flamme sans se laisser gagner par la dérision ou la futilité de simples poèmes semblant en total décalage avec l’appréhension de la réalité par le reste du monde. En filigrane, il apparaît également la fragilité de leur entreprise, totalement soumise à des contingences arbitraires, à des mouvements d’humeur ou inspirations du moment aussi ténus que fugaces, en particulier pour ce qui est de la publication de leurs œuvres, et plus précisément pour Les illuminations.



Assurément des auteurs qui prennent le risque de sortir des sentiers battus. Tout d’abord par le choix de mettre en scène des poètes, en s’attardant sur les vicissitudes de leur vie. Ensuite par une narration visuelle mêlant précision et évocation, en deux fils narratifs simultanés sur la même page, avec une mise en couleurs déclinant une couleur en plusieurs nuances. Enfin en évoquant leurs atermoiements et leurs revers de fortune, faisant ainsi ressortir leur fragilité, et les différents paramètres qui concourent à rendre leur création artistique quasi miraculeuse, tellement de choses venant la contrarier, la fragiliser, l’empêcher.
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Les Illuminés (BD)

La BD tricolore



Bien sûr, que cet ouvrage arbore avec fierté l'étendard de la France, en dessinant les portraits de Rimbaud, Verlaine et Germain, de dignes ambassadeurs littéraires de notre patrie.

Mais c'est surtout dans sa forme, qu'il détonne. Déjà par les dessins en eux-mêmes, entre le crayonné, la gouache et l'aquarelle, légèrement flous, portant souvent sur des visages mais s'illustrant vraiment dans les décors. Ensuite par la mise en page, bien plus complexe qu'il n'y paraît, avec trois bandes monochromes qui associent une couleur spécifique à chaque personnage et se lisent en parallèle, afin d'exprimer la simultanéité entre les fragments de vie des uns et des autres. Enfin, on pourrait reprocher l'évidence d'un texte peu présent au profit d'images, de séquences, de gros plans ; mais ceux-ci jouent indéniablement un rôle pour exprimer le non-verbal qui est parfois bien plus fort que les mots, même pour des hommes de lettres.

Quant aux trois héros et à leurs péripéties, on pourra toujours faire l'éloge de leur plume, ils n'en restèrent pas moins de drôles d'oiseaux.
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Les Illuminés (BD)

Pépite !!!



Déjà la couverture m'inspirait bien.

Premières pages, premières planches, premiers tableaux : voyage temporel. Vers le XIXème siècle déjà. Et là, éblouissement ... apparemment 5 minutes de ma vie ont été aspirées dans les limbes hypnotiques du dessin. Scotchée, seuls les "maman" insistants de mes enfants ont réussi à me faire sortir de ce triangle des Bermudes temporel.



Graphiquement j'ai tout aimé, j'ai tout admiré.



Quant à l'histoire, les poètes maudits, cela a toujours été ma came. Drôle de passion, quand on sait à quel point je suis quelqu'un de raisonnable et pondéré.

Et puis, j'ai fait la connaissance de Germain. Germain Nouveau, grand oublié de l'histoire littéraire, comme tant d'autres. Difficile de se faire une place au soleil dans l'ombre projetée de Rimbaud.



Moi qui ai toujours trouvé Verlaine et Rimbaud exécrables, comme tous leurs congénères d'ailleurs, est-ce que j'ai changé d'avis à leur sujet ? Pas du tout : ce sont bel et bien des connards égoïstes.

Mais aussi des prodiges, aussi inspirés qu'inspirants. Des alchimistes, des enchanteurs.

Il n'en fallait pas moins pour que je me décide à lire ou à relire toute leur poésie.
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Les Illuminés (BD)

Voila un beau 3.5 que j'arrondis au supérieur pour l'ambiance qui se dégage de cette BD aux traits maitrisés. Je m'y attendais de la part de Jean Dytar, mais tout de même, quelle précision dans son dessin !



J'aime assez peu Verlaine et Rimbaud, trouvant les poèmes de Beaudelaire plus impactant à mon gout. Mais pour autant, cette BD arrive à transmettre le dynamisme et la fougue de l'impétueuse jeunesse de Rimbaud. La BD se découpe en histoires parallèles, plutôt faciles à suivre d'ailleurs, sur ces trois personnages qui vont se croiser autour du manuscrit des "Illuminations" de Rimbaud. Bien menée, cette histoire nous entraine dans les tourments de la vie des ces poètes, amoureux des mots et écorchés vifs. Le récit nous entraine dans les années que partagèrent Verlaine et Rimbaud, mais aussi Nouveau qui se lia d'amitié avec ce dernier. L'ensemble est magnifié par le dessin de Jean Dytar, qui en profite pour jouer sur un style proche des impressionnistes. J'ai l'impression qu'il a voulu capter cette idée de lumière, la façon dont elle accroche les environnements. C'est notamment perceptible dans les choix de couleurs qui marquent les environnements, entre le soleil de Provence, le ciel lourd de Bruxelles et le sombre brouillard de Londres.



La BD est franchement bien menée, donnant envie de lire la poésie de ces trois hommes mais aussi retraçant la fouge d'un Rimbaud qui influença sur les deux autres hommes. Si Rimbaud est au centre du récit, je trouve qu'il y a une volonté de replacer Germain Nouveau plus en avant que ses deux compères bien connus. Et j'aime bien la façon dont le récit explore les questionnements autour de la poésie et la publication, avec Nouveau finissant par dire que tout n'est qu'éphémère, la quête de gloire comme la richesse, et que seul le bonheur de vivre est important à ses yeux désormais. Une belle leçon que j'apprécie beaucoup !

C'est le genre de lecture que je pense garder pour revoir ces dessins et m’immerger à nouveau dans le récit qui est prenant et laisse un petit gout léger au final. C'est une histoire qui laisse sa petite patte, une légère sensation, comme un petit bout de poésie du monde ! Léger et agréable, très joli, une petite lecture rafraichissante.
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La Vision de Bacchus

Octobre 1510. Giorgio de Castelfranco, fils d'Anna de Castelfranco, dit Giorgione, se meurt. Il est atteint de la peste. Il jette ses dernière force dans un tableau afin de retrouver sa première émotion picturale, celle éprouvée chez son père face à un tableau sublime. Il représentait un femme qui semblait respirer alors qu'il ne s'agissait que d'une peinture sur un panneau de bois.

C'est ce tableau qui l'a décidé à devenir peintre.



Janvier 1475. Antonello de Messine. Son portrait du duc de Bari l'a révélé aux personnes les plus influentes de la sérénissime Ayant reçu une proposition du duc de Milan, il s'apprête à quitter Venise quand la commande d'un tableau d'autel pour l'église de San Casssiano le fait changer d'avis.

C'est ainsi qu'il va devenir le seul vrai concurrent du grand Bellini.

Mais c'est dans le tableau d'une femme, Anna de Castelfranco, que le maître touchera au plus sublime de sa peinture.



Cet album est l'histoire de deux peintres que leur art, leur passion va pousser jusqu'à l'épuisement. Bien que ne se s'étant jamais rencontrés, rien ne les sépare et ils auront à coeur « d'incarner par les pouvoirs de leur peinture, la grâce absolue de l'être. »



Le dessin est particulier, peu flatteur mais les couleurs nous plongent dans une atmosphère prenante, de plus en plus mystérieuse au fils de l'histoire.

Un moment de lecture agréable pour les amateurs de peinture et de la grande époque vénitienne
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Les Illuminés (BD)

Club N°55 : BD sélectionnée

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Les dessins et couleurs retranscrivent parfaitement les pérégrinations des 3 poètes, notamment celle, météore de Rimbaud.



C'est subtil et cela reste un remarquable moment de lecture.



Wild57

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Les Illuminés, ce sont les trois poètes : Verlaine, Rimbaud et Nouveau.



Leurs relations, leurs liaisons, leurs complicités et duplicité également.



Un jeu de couleurs implique une lecture double, deux histoires en simultané.



Pas toujours facile à suivre mais très intéressant.



Les dessins sont magnifiques.



Virginie

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Lien : https://mediatheque.lannion...
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Les Illuminés (BD)

Les illuminés, ce sont Paul Verlaine, Germain Nouveau et Arthur Rimbaud, trio de poètes plus ou moins acceptés par les autres artistes parisiens. Que leur génie soit reconnu ou que leur comportement soit méprisé, ils ne laissent pas indifférents. Dans ces quelques pages, les graphismes plus proches de vieilles photos que de dessins, tant ils sont précis sont simplement magnifiques et m'ont embarquée plus d'un siècle en amont. Par moment l'histoire entremêle deux récits simultanés reconnaissables par le choix des couleurs. Ce choix est d'ailleurs très astucieux pour mieux comprendre comment le destin de ces trois personnages s'entremêle et s'éloigne au fil du temps et des choix de chacun.

Une brillante découverte !
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Les Illuminés (BD)

TRIO VAGABOND



L’homme aux semelles de vent

l’insaisissable

le mélancolique

le désinvolte

le génie poétique

dont l’œuvre est aussi fulgurante que sa capacité à rester en place.



Le petit Poucet rêveur laissa à 21 ans un ultime manuscrit, les Illuminations, comme un testament littéraire signant dans un souffle fougueux une poésie en prose audacieuse et inventive, avant d’embarquer sur le bateau ivre d’une liberté après laquelle il ne cessera de courir.



Jean Dytar et Laurent-Frédéric Bollée vagabondent à leur tour dans les méandres des vies de cette génération de jeunes poètes de la seconde moitié du XIXe siècle- les illuminés.

Rimbaud, Verlaine et Germain Nouveau le moins connu des trois, et pourtant celui qui longtemps posséda ces fameux textes encombrants car marqués au fer rouge de la mauvaise réputation à Paris comme ailleurs du poète maudit.



Cet album parfaitement abouti vient offrir un nouvel éclairage sur ce trio déterminant pour l’avenir de la création poétique.

Un scénario et des dessins qui à la fois captent avec justesse l’allure et l’âme de ces artistes, tout en se saisissant des éléments tangibles pour raconter les vides et les incertitudes du destin de ces brûlants derniers textes rimbaldiens.



Une lecture en diptyque ou triptyque superbement mise en relief par des planches structurées autour de bandes monochromes. Des lectures parallèles donc, qui donnent à voir le destin, les errements, les rencontres, les mots et les vies étroitement liées de ces trois hommes.



Une bande dessinée comme un voyage qui semble aussi soulever une question essentielle : que faire du texte d’un génie que personne ne veut, mais dont on sait que le taire serait alors priver le monde d’un bouleversement littéraire sans précédent?



Fort heureusement Les Illuminations sont parvenues jusqu’à nous et il est fort à parier qu’après avoir fait ce voyage en clair-obscur dans ce très bel album, vous aurez une envie irrépressible, comme Rimbaud, d’être « traversé par des tourbillons de mots », pour vous sentir à votre tour, hors et au-dessus du monde et goûter aux plaisirs suspendus d’une fugitive liberté poétique.
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Les Illuminés (BD)

Pas évident de s'attaquer à un sujet de poésie tel que Rimbaud en bande dessinée. J'aime bien l'oeuvre de Jean Dytar en général et je partais donc assez confiant.



Le graphisme rend bien l'esprit de l'époque, le dessin est réalisé uniquement au pinceau, une monochromie en pâte, épaisse et subtile dans les nuances de lumières, cela donne un aspect de vieille carte postale aux couleurs sépia ou verdâtre, le ton va évoluer au fil de l'histoire. Les pages sont d'abord séparées en deux parties, deux tons différents, deux récits parallèles. Dans celui du haut en sépia, on suit Germain Nouveau, le troisième larron injustement méconnu du mouvement initié par les deux autres, et dans celui du bas, dans une gamme de vert, on découvre Paul Verlaine et Arthur Rimbaud. Au fil de l'histoire, les couleurs vont changer, les poètes passeront d'un récit à l'autre en fonction des rencontres et des séparations.



Les auteurs ont fait le choix de ne pas narrer l'incident qui amena Paul Verlaine en prison, ils choisissent d'éviter le spectaculaire, ce qui aurait donné une vision très romantique de l'histoire, j'approuve totalement ce choix car le mouvement Parnassien dont ces trois auteurs sont les successeurs était motivé par une réaction contre le mouvement romantique, je n'aurai pas aimé y trouver une vision romantique de leur histoire. Jean Dytar et Laurent-Frédéric Bollée sont toujours justes, leurs choix graphiques et narratifs sont toujours en adéquation avec le sujet.

Arthur Rimbaud est un personnage incontrôlable, l'histoire met en lumière les tensions chez les deux autres, provoquées par leur amour de la création, leur admiration pour le gamin, face à l'inconstance de celui-ci.



Les Illuminés ne se contente pas d'une biographie classique, croisée sur trois poètes, il entre dans les processus de création, sur les motivations de la poésie, des forces en jeu, l'impact sur le lecteur, sur la création qui suit. Une fois ses poèmes écrits, Arthur Rimbaud ne s'y intéresse plus, mais le récit parvient à nous faire pénétrer dans la fascination qu'ils exercent sur les deux autres poètes, amour, passion, admiration… La conclusion est assez défaitiste, comme une sorte de défaite de la poésie, sa place actuelle dans la littérature d'aujourd'hui conforte cette vision. Gérard Nouveau, à l'instar d'Arthur Rimbaud, continuera à écrire mais ne voudra plus être publié.



Je trouve aussi assez fine la présentation de Gérard Nouveau, considéré par les surréalistes comme l'égal d'Arthur Rimbaud, et par d'autre que comme un simple suiveur. Les auteurs ne prennent pas vraiment parti, il nous laissent l'envie d'en savoir un peu plus par nous même. La bande dessinée est magnifique, le propos est juste et subtil, et cette lecture nous donne une irrésistible envie de lire de la poésie, de découvrir plus profondément Gérard Nouveau et de lire et relire Arthur Rimbaud et Paul Verlaine.



Seul petit bémol que je mettrais : la division des pages avec les différents récits en parallèles rend parfois la lecture un peu hachée, mais y-avait-il une autre solution, ce choix est cependant justifié par le contenu et pour l'harmonie de la page. Il m'est arrivé de ne lire que le récit du haut, ou celui du bas sur trois ou quatre pages et de revenir en arrière pour relire l'autre pour redonner de la fluidité à ma lecture.



Qu'on sorte d'une biographie en ayant envie de lire le ou les artistes évoqués est pour moi un critère majeur, Les Illuminés y parvient à 100%. Et en plus c'est magnifique, bravo.
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Florida

Quelle claque ! Je ne m’attendais pas à un récit si juste historiquement. « L’épopée de l’échec ». On aborde tellement de choses, le récit est riche en faits historiques.



On a la mention des guerre de religions, des conflits avec les puissances européennes en Amérique avec les Espagnols. On évoque également le fait que le pouvoir français (Charles IX) pratique la censure et à supprimer les écrits des découvertes des Huguenots en Floride, ou ne les publie pas. On mentionne les grands noms d’explorateurs comme Colomb, Magellan, Vespucci, L’as Casas, Theodore de Bry, etc.

On parle aussi des intérêts de coloniser le territoire entre Français et Anglais : conquête de la Floride, de la Virginie.

On suit ces récits à travers un homme traumatisé, un cartographe embarqué sur place, qui partait avec une vision idyllique du voyage.

Surtout on fait un récit de ces explorations réalistes sur les atrocités de ces épisodes : ne pas avoir assez de nourriture sur le bateau et se nourrir de cadavre de camarade, les sauvages qui se battent, le pillage, la brutalité, etc.

La faim qui pousse les hommes dans leur pire retranchement et les traumatismes psychologiques et physiques de cette aventure. on suit les intérêts personnels à vouloir fonder des colonies sur des terres hostiles. Des troupes galvanisée par des riches, assoiffés d’avoir une reconnaissance, un prestige et de vouloir marqué l’histoire en oubliant les troupes.

Vers la fin : récit modifié pour donner envie aux personnes de faire de conquête, vision coloniale européenne idéalisée, l’histoire refaçonnée par des regroupements de témoignages sans que les auteurs se soient déplacés sur place, omissions volontaires.



Bref cet avis est assez brouillon mais c’est dense pour une BD dont les planches sont belles!
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Les Illuminés (BD)

Une double, voire triple, narration, avec une couleur chacune pour relater les relations entre Rimbaud, Verlaine et Nouveau.

Un superbe graphisme qui donne de la profondeur aux personnages avec leurs doutes et leurs errances. Des couleurs sombres, mais un rendu lumineux, qui mettent en exergue les états d'âmes de ces grands poètes tourmentés. 



On retrouve le trait et la lumière de Cézanne qui a côtoyé ces poètes. 
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Florida

Jean Dytar nous raconte la tentative de colonisation des Huguenots en Floride en 1642. Il prend le parti de raconter cette expédition comme un récit qu'on découvre plus de 10 ans plus tard, après le massacre de la Saint Barthélémy (1572). Jacques Le Moyne, un des rares rescapés, est réfugié en Angleterre, c'est un huguenot, dessinateur et cartographe qui depuis son retour, se contente de dessiner des fleurs décoratives. Le récit de l'expédition elle-même ne va de la page 80 à 160 sur 260 pages donc moins du tiers du roman graphique.



À travers la déprime du cartographe, on découvre les enjeux politiques du moment, en parallèle avec sa vie de famille. Sa femme ne comprend pas sa réticence à parler de son expérience, et les anglais voudraient obtenir des renseignement pour tenter à leur tour de coloniser cette région du monde, et surtout pour contrecarrer les Espagnols, bien implantés au sud de cette région (Cuba, Mexique).



Le dessin est travaillé au pinceau, dans les tons ocres pour les récits du présent, le trait est léger, les traits sont aussi réalisés au pinceau, donnant vivacité et spontanéité. Pour le passé, les flashbacks, pas de noir, tout est en lavis bleutés, plus brumeux, vaporeux comme les souvenirs.



L'auteur a choisi un faux rythme pour nous raconter cette histoire, en mettant un personnage secondaire, la femme de Jacques, au centre du récit. Jacques le Moyne étant déjà un personnage secondaire de l'expédition, la valeur du témoignage officiel s'en trouve amoindrie, Jean Dytar se permet de prendre un certain recul qui dynamise le récit et le renforce par la psychologie des personnages imaginée de façon contemporaine.



Vers la fin de la bande dessinée, des pages du livre publié à l'époque, “Brevis narratio eorum quae in Florida Americae provincia Gallis acciderunt” (1591) font le parallèle avec le récit que raconte Jacques le Moyne à sa femme, apportant une théorie intéressante et assez piquante sur les auteurs présumés de ce livre et sur comment l'Histoire est arrangée à des fins de propagande.



Mais la bande dessinée n'oublie pas de raconter les dangers, les risques de ce type d'expédition, les horreurs, et la violence, la préparation très hasardeuse, et aussi les contacts avec les indigènes et l'hypocrisie de la colonisation…



Jean Dytar n'a pas choisi l'option de l'aventure épique, pleine d'héroïsme mais au contraire, c'est un récit tout en retenue, en pudeur, plus sincère et au final plus réaliste, centré sur la psychologie de son personnage, un point de vue contemporain qui donne au final, un récit passionnant, troublant et édifiant, avec une véritable force romanesque.

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Les Illuminés (BD)

Une oeuvre exceptionnelle par sa qualité graphique. Le scénario impeccable de Bollée est magistralement peint par Jean Dytar. Une intelligente construction de la page qui suit les trois poètes séparément ( Verlaine, Rimbaud et Nouveau) dans leur vie de bohème. Des choix coloristes forts. Un sujet passionnant. Une réussite.
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Les Illuminés (BD)

Pour les amateurs de poésie, pour les amateurs des rimes de Paul Verlaine et Arthur Rimbaud et pour découvrir qui était Germain Nouveau.



Les illuminés est l'histoire de la création de l'œuvre de Rimbaud, les Illuminations. Jean Dytar et LF Bollée nous entraînent sur les traces des deux poètes sulfureux Verlaine et Rimbaud, avec des relents d'absinthe. Ils reviennent sur la relation amoureuse entre les deux, avec des hauts, avec des bas, avec aussi de la violence.



Les deux auteurs nous entraînent sur les traces deux hommes et de leur ami Germain Nouveau, en France en Belgique, en Angleterre. La relation amoureuse entre Verlaine et Rimbaud et entre Rimbaud et Nouveau est décrite de manière soft, sans donner dans le voyeurisme.



Dytar et Bollée nous laissent approcher les personnalités complexes des trois personnages, tous trois hantés par la création, par la recherche de la reconnaissance. Verlaine et Nouveau sont convaincus du génie d'Arthur Rimbaud, du génie de la langue qu'il invente alors que lui-même ne croit pas à la puissance de ses textes.



Dylar et Bollée retracent les grandes étapes de la relation entre les trois hommes, leur errance personnelle et artistique mais aussi la quête mystique de Verlaine.



L'idée originale est le croisement des différentes vies. Dylar et Bollée procèdent par demie page ou par tiers de pages, les parties supérieures et inférieures ayant des couleurs différentes. Ce qui entraîne un nouveau sens de lecture pour le lecteur et une impression d'écran partagé. Les vies défilent et sont en écho. J'ai énormément apprécié cette originalité ayant l'impression de lire deux livres en même temps.



Le graphisme proposé est hallucinant de réalisme, tout en estompe, certains plans semblent inspirés de cartes postales. Les vues du porche de la cathédrale d'Aix en Provence sont extraordinaires; Est-ce une photo avec un dessin additionnel ? Cette vue, avec différents personnages et toujours la présence du même, Germain Nouveau, qui passa la fin de sa vie à mendier à la sortie des messes.



Cette lecture fut un choc. Choc pour le texte, pour la découverte de la poésie de Rimbaud et pour l'histoire de la création et de la publication des Illuminations. Choc pour la composition déroutante mais finalement mettant en valeur les vies des trois hommes. Choc pour le graphisme, j'ai eu l'impression d'entrer dans la tête des poètes, dans leurs folies mais aussi dans leurs souffrances et leurs douleurs.



On ne ressort pas indemne d'une telle œuvre mais avec une envie de redécouvrir les poètes maudits, leurs textes mais aussi ceux de Germain Nouveau, une envie de mieux connaître leurs vies.
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Les Illuminés (BD)

Cet ouvrage, je le scrute... Depuis avant sa sortie, ayant été attirée par le dessin : flou, nébuleux, il rend le trait évanescent pour nous permettre de nous focaliser sur les visages.

La mise en page et la structuration du récit valent à eux seuls une raison d'ouvrir ce livre et d'en dévorer les pages.

Ce récit est d'une sensibilité rare, d'une poésie folle (mais bon, les auteurs au centre de l'ouvrage sont eux-mêmes poètes!) Et la douceur du trait n'en fait que ressortir plus la dureté des vies des héros et de leurs liens.
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Les Illuminés (BD)

Trois noms d’abord : Verlaine, Nouveau et Rimbaud. Et puis, comme un large tableau, trois bandes, souvent deux, qui s’étendent jusqu’au prochain chapitre, où l’on suit, verticalement, les aventures de l’un des personnages. Le découpage est certes audacieux et il peut déranger - on est obligés de revenir au début du chapitre, parfois jusqu’à trois fois, pour s’immerger dans une tout autre intrigue mais il permet une synergie entière entre ces 3 personnages dont les histoires sont savamment superposées par un jeu de couleurs.



Ne sont pas racontés ici les éléments connus de l’histoire entre Rimbaud et Verlaine comme le célèbre coup de feu, sinon évoqués, mais un événement postérieur, la publication des Illuminations de Rimbaud, ouvrage source de fascination pour Germain Nouveau ( que je ne connaissais pas avant de lire cette BD d’ailleurs), peut-être également un cadeau empoisonné - Germain écrivait aussi et il était dur de faire face au génie de son ami. Pour Verlaine, il représentait un lien avec son vieil amant, une peur de voir ressurgir les fantômes du passé .



Retranscrire l’histoire de ce manuscrit qui a bien voyagé, c’est finalement dessiner des personnages à la personnalité complexe, agités par divers questionnements. D’autant que nous est montrés ici non pas le début ou l’apogée de l’histoire de Rimbaud et Verlaine mais sa fin donc des personnages plus mûrs, plus inquiets, moins heureux aussi. Ainsi, une certaine nostalgie, tristesse teinte les pages de cette BD dont le dessin nous plonge avec rêverie à la fin du XIXème siècle, à l’aide de traits peu définis qui rendent des expressions mélancoliques, parfois résignées parfois torturées ainsi que des couleurs chaudes ou froides d’un autre temps



On peut saluer l’approche originale de la BD, par sa structure, par l’intégration des personnages, des décors, et une retranscription réussie des états d’âmes qui agitent chacun de ces poètes, tourmentés, à leur façon. Seul Rimbaud m’apparaît moins déchiffrable, moins tangible, moins saisissable, plus éthéré peut-être . C’est très intéressant de voir les poètes que l’on étudie s’animer avec un réalisme frappant dans cette BD. Bien sûr le dessin a ses limites- Rimbaud et Verlaine notamment apparaissent souvent de la même manière- mais permet de nous immerger dans l’environnement de ces illuminés.



Sur la couverture, trois silhouettes, qui tiennent difficilement, emportées l’une par l’autre, peinant à se soutenir entre elles. Un mouvement flou, un tourbillon dans la vie, dans l’histoire des siècles, des poètes hors du temps emportés par les délices des mots . Une sensation flottante que l’on ne cesse d’éprouver lors de la lecture .



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Les Illuminés (BD)

La bd est un bijou, elle regroupe des passages de la vie de verlaine, Arthur et de germain le nouveau, ces trois écorchés vifs qui vivaient pour la poésie. J’admire aussi le parti pris de mettre des couleurs différents pour parler des trois protagonistes. La lecture reste simple et fluide.
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Les Illuminés (BD)

Un livre qui met surtout en avant Germain Nouveau entre Verlaine et Rimbaud.



C'est dommage que les poèmes ou les correspondances sont entrecoupés de cases plus narratives. Il faudra aussi chercher ailleurs pour en savoir plus, notamment sur Germain, assez méconnu tout de même.



On aura peut-être un jour une réédition avec un dossier, car, les dessins sont vraiment sublimes.

L'histoire s'imprègne magnifiquement de l'ambiance de l'époque.
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