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4.07/5 (sur 837 notes)

Nationalité : Canada
Né(e) à : Drummondville , le 13/07/1960
Biographie :

Jean-François Beauchemin est un écrivain québécois.

Tour à tour rédacteur, concepteur et réalisateur à la Société Radio-Canada, il publie une dizaine de romans.

Il est le quatrième d’une famille de six enfants. Son père est aimant, chante dans des chorales, mais parle peu. En plus de son travail habituel de jour, il est projectionniste.

Sa mère, quant à elle, lui transmet sa capacité à contempler la nature et le ciel et à y voir toute la beauté.

Diplômé de l’Université de Montréal en Études françaises, Jean-François Beauchemin travaille pendant une dizaine d’années comme réalisateur à la radio de Radio-Canada.

En 1998, il publie son premier roman, Comme enfant je suis cuit, s'inspirant de l'émouvante profondeur de l'enfance. C'est dans la même lignée qu'il écrit par la suite Garage Molinari et Les Choses terrestres.

Il s'adresse également aux adolescents avec la parution en 2001 de son premier roman jeunesse, Mon père est une chaise.

Le Petit Pont de la Louve, son quatrième roman pour adultes, met en scène Mathilde, une jeune fille qui tente d'apprivoiser sa laideur.

En 2004, une grave maladie l'entraîne à quitter Radio-Canada. Il se consacre dès lors à l'écriture à temps plein.

Avec "La fabrication de l'aube", qui relate l'expérience de sa maladie, il entame une trilogie consacrée à la beauté tragique du monde.

En 2005, son roman "Le Jour des corneilles" connaît un énorme succès, tant au Québec qu'en France, et est récompensé par le Prix France-Québec.

Le roman a inspiré le film d'animation du même nom "Le Jour des corneilles", réalisé par Jean-Christophe Dessaint en 2012.

En 2007, il publie son premier ouvrage de poésie, "Quand les pierres se mirent à rêver", une réflexion sur la solitude.

Il vit dans les Laurentides au Québec
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Citations et extraits (298) Voir plus Ajouter une citation
Ma naissance terminée, mère commença à mourir sur la paillasse, car je lui avais donné ample fil à retordre avant d'aboutir ici-bas. Père, cependant, avait attendu à l'extérieur de la cabane que mère mette bas, profitant des bonnes heures du jour pour éviscérer un chevrillard achevé par haut matin. Tandis que, né, je hurlai, père entra, me saisit entre ses bras muscleux et me mena bien vite devant l'âtre crépitant. Mère, de son côté, nous quittait si silencieusement que père ne s'avisa de rien. Ce n'est que lorsqu'il me ramena sur paillasse enaccoutré de ma défroque nouvelle et qu'il se tourna finalement vers sa compagne qu'il nota : mère, qu'il adorait telle une pierrette rarissime, avait rendu l'âme.
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J'ambitionnais de retrouver père. D'où me venait que, malgré ses cruels mouvements à mon endroit, je le chérissais plus que l'existence même ? Était-ce là l'effet puissant et impénétrable de la lignée ? Le sang qui course dans nos veines est-il à ce point porteur de sentiment ? Mystère de nos jours ! Diablerie de la naissance, de la souche et de la famille !
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" Peut-être, ton grand âge te bouche-t-il désormais l'esgourde par trop d'époques accumulées en sa machinerie. " Son rétorque fut prompt, et viril : " Ânetés, naïveries ! Mon esgourde traduit encore toutes choses bruiteuses sur terre ! "
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Je réentends avec une sorte de terreur sa faible voix murmurant, dans un de ces moments de lucidité dont il a le secret, ces mots douloureux : « En moi, l'enchaînement des pensées ne se fait plus. J'essaye d'arrimer les uns aux autres les wagons du train mais Je n'y arrive pas. Je ne suis même pas sûr qu'il y ait encore des rails. » 8 7

Tout est matière. Puisqu'il est admis que la lumière, par exemple, est bel et bien faite de particules, je ne vois pas pourquoi l'âme, la pensée, l'amour et, tant qu'à Y être, le temps lui-même n'auraient pas aussi leurs photons, leurs atomes. » 92

« Au fond, cette histoire de soupe est une hypotypose. » 95
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Sa voix fut rude et commandeuse : " Parnoir ! Fils ! J'ai faim ! Sers-moi donc sur l'heure de cette viande-là ! " Mon rétorque fut à peu près ainsi : " Mais, Père, c'est que je mijotai cette pitance pour mon usage personnel, sans songer que tu y poserais la lippe.Aussi y mis-je quantité d'assaison d'herbe-aux-rats, que je goûte fort, mais qui d'ordinaire te fait venir, à toi, pustules et boutons variés ! Mais si tel est ton souhait d'avaler un peu de chair, laisse-moi assomer de mon godillot quelques-unes des souricelles qui circulent en notre cabane. Je te les embrocherai vitement et te les grillerai à ta satisfaction. "
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Il avait à peine treize ans (et moi quinze) lorsqu’il a sans le savoir planté les premières bornes de son terrible destin. Sur la ferme où on nous avait confié la tâche de ramasser les œufs et de distribuer le foin, une vache que nous connaissions bien s’est écroulée un matin sous nos yeux, prête à accoucher. Restés seuls sur les lieux en l’absence du fermier, mon frère et moi avons dû préparer nous-mêmes, dans une totale improvisation, la mise au monde du veau.
(Incipit)
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Tu continueras, lui confia-t-elle en effleurant sa paume, de te lever chaque jour très tôt, à l’heure des oiseaux. De tous tes rendez-vous manqués, celui avec la chance restera le plus décevant. Mais les poètes, et le chant des mésanges et des grives, finiront par te consoler. Franchement, j’ignore si tu vivras encore longtemps dans ce corps et avec cet esprit. Chose certaine, une phrase de ta mère t’accompagnera jusqu’au bout : « Réfléchis, mais ne fais pas que réfléchir ; émerveille-toi aussi. Émerveille-toi, mais ne fais pas que t’émerveiller ; réfléchis aussi. » Ça sera la grande affaire de ta vie.
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Pour bien satisfaire père j'avale tout et racle même l'écuelle, non sans grimaces. Père étant exaucé, je file par suite finir le jour et entamer le soir sous le grand hêtre, allongé et gémissant, me grippant les tripes.
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Ceux qu’elle croisait étaient en général comme elle à bonne distance de leur jeunesse, 45
« Beaucoup d’hommes se pressent vers la lumière non pas pour mieux voir, mais pour mieux briller (Nietzsche). » 43
«  Bien que ce soit un jour de pleurs, de souffrances et d’imposante tristesse pour nos cœurs et nos esprits, a-t-elle déclaré en se tournant vers nous, ce n’est pas une raison pour ne pas aimer vivre. Aussitôt que nous serons chez nous, je préparerai une tarte. » 19
« Mais comment est-ce possible ? On dirait que la tristesse n’a pas de prise sur eux.» Papa, initié par Nietzsche aux subtilités philosophiques, répondait : «Oh, fie-toi sur moi : ils peuvent être tristes, plus tristes qu’un jour de pluie. Seulement, la beauté les guérit de tout. » 23
Quand il quittait des yeux son ouvrage et qu’il levait un peu la tête, il disait : «Oh, regardez, les enfants ! », et par la fenêtre barbouillée de sciure on voyait la lune dans son vieux complet démodé. De la nuit montait toujours une grande crue de douceur, avec au loin, il me semble, les rires de ces gens de métier appelés en renfort pour restaurer le papier peint de nos cœurs. Parfois vous n’avez pas le choix : il faut pour parler avec un maximum d’exactitude s’exprimer en termes plus ou moins poétiques. Je ne veux pas laisser croire qu’à mon avis le langage courant est insuffisant, soyons sérieux. Mais on sent bien à certains moments que le réel cherche un passage, et que par quelque interstice du temps et de l’espace quelque chose de plus vaste veut sourdre. 37 / 38
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«  À quoi sert l’amitié ? .
Peut - être à consoler le chagrin que l’amour a causé » page 72.
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