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Citations de Jean-François Parot (626)


Ils se séparèrent. Chacun partait avec sa solitude, songea Nicolas ; c'était en ce monde, le bien le mieux partagé. Chacun en éprouvait les atteintes et les chagrins.
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— Puis-je au moins voir la victime ?
— Pourquoi pas, reprit Villefort, mais ne dérangez rien.
Nicolas écarta le médecin et entra dans la chambre à peine éclairée par
deux chandelles. Les volets intérieurs étaient fermés. Il découvrit avec
effroi, mouvement violent qui n’échappa pas au lieutenant criminel, le corps
de Cholet à la renverse sur le lit, la tête ensanglantée. Il était en chemise,
culotte et bas, sans souliers. Villefort saisit un pistolet et le présenta à
Nicolas.
— Reconnaissez-vous cette arme ?
Il lui semblait que tout s’effondrait autour de lui, c’était là le pistolet dont
il avait fait présent à Cholet. Pourquoi vos actes vous suivaient-ils ainsi ?
Que répondre ?
— Pourquoi devrais-je la reconnaître ?
— Parce que, Monsieur, vos armes sont gravées sur la crosse de ce
pistolet. Voyez les hermines et les chevrons. Vous sont-elles étrangères ?
Vous êtes ignorant de votre propre blason, Monsieur le marquis ?
Nicolas décida de s’enfermer dans le silence.
— Je n’ai pas souvenir de ce pistolet.
Il devait prendre garde et s’envelopper d’ambiguïtés. Ne jamais donner
prise à quelque soupçon que ce fût.
— C’est nier toute évidence, Monsieur, et je prends acte de votre
retirement. Il nourrit encore davantage les certitudes qui s’accumulent quant
à votre participation à cet assassinat.
— Là encore, dit Guyot, reconnaissez-vous la victime ?
— Nullement. J’ignore qui est ce jeune homme. Comment s’appelle-t-il ?
— Vous moquez-vous, reprit Villefort, vous savez parfaitement qu’il
s’agit de Gilles de Maradon.
— Je l’apprends. Je ne le connais ni d’Ève ni d’Adam, je le répète.
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- Hum ! Je me méfie lorsque vous êtes aussi urbain avec moi. Cette politesse est un miroir sur lequel l'alouette vient se heurter. Vous ne m'avez pas toujours traité ainsi.
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- Un domestique, s'il se veut maintenir, doit toujours avoir réponse prête, aller au-devant du caprice, corriger la mauvaise humeur, tromper l'amour-propre, enfin feindre la sincérité. Tout cela implique fausseté et tromperie.
Une noble demeure est un Etat en miniature, avec ses complots, ses alliances, sa dissimulation et, quelquefois, ses humbles dévouements.
(Noblecourt à Nicolas)
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- Puissent ces fables, avec leurs dieux qui s'incarnent, vous faire rêver et aimer les lettres.
"Là pour nous enchanter, tout est mis en usage
Tout prend un corps, une âme, un esprit, un visage" (Ndr : Boileau)
Leur lecture puisse-t-elle vous persuader que ce qui est élégant en latin ne l'est pas forcément en français, que chaque langue a un ton, un ordre et un génie qui lui sont particuliers. Lorsque vous aurez à traduire, souvenez-vous d'être simple, clair et correct, afin de rendre exactement la pensée d'un auteur, sans rien omettre de la délicatesse et de l'élégance de son style.
(Noblecourt parlant à Louis des "Métamorphoses" d'Ovide)
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Il décida de s'abandonner au courant qui l'emportait ; il ne servait à rien d'y résister et d'aller à l'encontre d'événements que la vie vous imposait.
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Un de ces êtres qui se font passer pour adeptes, se mêlent de médecine, d'alchimie, merveilleux en tout et qui, après avoir ruiné les sots, finissent leurs exploits par le carcan
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Je considère le mariage comme le tombeau de la confiance et de l'amour.
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Flatteur ! Mon apparence t'a mis, j'le croyons, la Russe à l'oreille...
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Il serait temps, monsieur, que vous cessiez d'égarer la justice. Elle peut être bonne fille, mais ses retours sont féroces et sa main est sur vous.
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Que le mal se manifestât, il le comprenait, mais cela ne le suffisait pas à le persuader qu'un Dieu, qu'il croyait de toute bonté, voulût en accabler les hommes et les punir.
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(Bourdeau) interrogea son chef sur ce qu'il comptait faire. Nicolas, souriant, lui répondit avec un rien de goguenardise qu'il allait regagner son logis plein d'usage et raison et méditer sur l'insignifiance des choses en regardant son plafond.
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Nicolas découvrit avec ravissement la chambre qui lui était destinée. L'alcôve, qui abritait un petit lit, était entourée de deux bibliothèques installées dans l'épaisseur du mur et pleines de la plinthe jusqu'à la corniche. Les livres paraissaient toujours monter une garde silencieuse autour de lui. Enfant, il avait passé bien des heures en leur compagnie, dans le grenier de la maison de Guérande, et plus tard dans la bibliothèque du marquis à Ranreuil. Rien ne pouvait advenir de mauvais, lorsqu'on était protégé par des alignements de reliures fraternelles. Il suffisait d'ouvrir un volume pour que s'élève une petite musique toujours émouvante et jamais semblable. Un secrétaire à cylindre, un fauteuil, une table de toilette et une petite cheminée complétaient l'ensemble de l'ameublement de la chambre tapissée d'un papier bleu à motif fleuri.
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L'avenir n'était que l'approche progressive d'une fin énigmatique qui viendrait à son heure.
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Mon ami, laissez-moi vous féliciter de votre courage. Vous avez fait en sorte que rien ne paraisse qui puisse troubler cette amicale réunion. Le courage physique est offert comme un présent de la nature, ce qui tient à l'esprit est beaucoup moins aisé à manifester. Je remercie votre courtoisie de vous y être astreint en révérence à moi-même et à ceux qui vous aiment.
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Mais de l'avis général, ce qui rongeait la marquise, c'était la hantise permanente de "l'autre femme", celle qui découvrirait le secret de cet homme singulier, si difficile à distraire de son ennui.
A cette crainte de perdre le roi s'ajoutait la terreur permanente de voir se répéter une nouvelle affaire Damiens. Quant au peuple, la marquise lui apparaissait comme l'une des trois calamités du royaume avec la disette et la guerre.
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L'aventure montrait éloquemment que la naissance à elle seule ne conférait pas le mérite et qu'un grand nom, quel qu'il fût, ne garantissait pas le talent.
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Puis Bourdeau mystérieux, les quitta pour aller préparer un apozème (décoction ou infusion d'un ou plusieurs substances végétales) de son cru, qui constituerait un excellent remontant et qui remettrait Nicolas de toutes ses fatigues. Il cassa, tout d'abord, du sucre qu'il mélangea avec du poivre, de la cannelle, des clous de girofle, du miel et deux bouteilles de vin rouge, fit chauffer le tout dans un coquemar, en versa le contenu bouillant dans un grand bol où il versa encore une demi-bouteille d'eau-de-vie. Il enflamma le tout et le rapporta triomphant à la table de ses deux compères.
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Dans la nuit du vendredi 2 février 1761, un équipage avançait péniblement sur la voie qui conduit de la Courtille à la Villette. La journée avait été sombre et, à la tombée du jour, de lourds nuages avaient éclaté en pluie et en tourmente. Quiconque aurait eu l'idée improbable de surveiller cette route eût remarqué ce chariot tiré par un cheval étique. Sur le banc, deux hommes, enveloppés de capes dont les pans noirs étaient à demi éclairés par la lueur d'un méchant falot, fixaient l'obscurité. Le cheval dérapait sur le sol détrempé et s'arrêtait toutes les dix toises. Déséquilibrés par les secousses des ornières, deux tonneaux s'entrechoquaient sourdement.
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Je meurs sans richesses, ayant toujours donné aux pauvres le surplus que Dieu avait bien voulu me réserver.
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