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3.63/5 (sur 55 notes)

Nationalité : France
Né(e) à : Italie , le 03/08/1956
Biographie :

Jean-Louis Milesi est un auteur-réalisateur (Fragile, Lino...), dialoguiste et scénariste de nombreux films de Robert Guédiguian (Marius et Jeannette, Marie-Jo et ses 2 amours, et Les neiges du Kilimandjaro ont été sélectionnés au Festival de Cannes - sélection officielle 1997, 2002, 2011).

"Acha-chafra" est son premier roman.

En 2017, il publie "Les bottes de Clint Eastwood", un texte qui nous plonge en toute liberté dans la vie intime, cash, sincère et sexuelle d’une intrépide Californienne.

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Jean-Louis Milesi - Les bottes de Clint Eastwood .
Jean-Louis Milesi vous présente son ouvrage "Les bottes de Clint Eastwood" aux éditions le Passage. Rentrée littéraire janvier 2017. Retrouvez le livre : https://www.mollat.com/livres/1914881/jean-louis-milesi-les-bottes-de-clint-eastwood Notes de Musique : Free Music Archive: Lobo_Loco_-_06_-_Monkey_Snatcher_ID_388 Visitez le site : http://www.mollat.com/ Suivez la librairie mollat sur les réseaux sociaux : Facebook : https://www.facebook.com/Librairie.mollat?ref=ts Twitter : https://twitter.com/LibrairieMollat Instagram : https://instagram.com/librairie_mollat/ Dailymotion : http://www.dailymotion.com/user/Librairie_Mollat/1 Vimeo : https://vimeo.com/mollat Pinterest : https://www.pinterest.com/librairiemollat/ Tumblr : http://mollat-bordeaux.tumblr.com/ Soundcloud: https://soundcloud.com/librairie-mollat Blogs : http://blogs.mollat.com/
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Citations et extraits (22) Voir plus Ajouter une citation
La disparition de chaque vieil homme ou femme signifie la disparition de traditions, de connaissances des rites sacrés que nul autre ne possède ; par conséquent, les informations qu'il faut transmettre aux générations futures, en respectant le mode de vie de l'une des grandes races de l'humanité, doivent être recueillies immédiatement, sinon cette chance sera perdue à tout jamais.
Edward Sheriff Curtis (1907)
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Le 18 août 1862, les Dakotas auraient dû recevoir les rations et l'argent qui leur avaient été promis par traité en échange de la cession d'une grande partie de leurs terres - de quoi ne pas crever de faim, le bison étant devenu rare depuis qu'ils ne sont plus autorisés à le poursuivre hors de la réserve où ils ont l'obligation de vivre. Une fois de plus, on ne leur avait rien donné, à part la promesse que tout arriverait bientôt, qu'il fallait être patient. A la place des rations, on leur avait jeté au visage : " si vous avez faim, bouffez de l'herbe !" On connaît la suite. L'humiliation décuple la force que la faim a jugulée.Les Dakotas se révoltèrent.
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Ce dos sec, buriné, malmené, le fascine. Et l'inquiète. Un paysage aride vu du ciel. Deux longues cicatrices mal recousues y ont tracé le relief de deux chaînes montagneuses. Quelques oiseaux, de tailles diverses, planent autour, gravés par des coups de couteau, du verre ou du fil de fer barbelé. Les cratères sont probablement le résultat, suivant leur diamètre, de plombs de chasse _ Curtis en devine une dizaine _ et de balles de revolver _ au moins trois.
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Imaginons que j'ai tué mon père quand j'avais une vingtaine d'années. Pour quelles raisons ? Les mêmes qu'aujourd'hui. Imaginons qu'on ne m'accorde pas les circonstances atténuantes, et putain ! j'en ai les poches pleines de circonstances atténuantes ! Elles débordent et tombent sur la route. J'en aurais pris pour combien ? Pas vingt ans. Ou peut-être bien, après tout, c'est un homme respectable, mon père, ancien combattant et tout et tout, Grand Chevalier de l'Ordre du Mérite. Bon, arrondissons à vingt ans, j'en sors après quinze pour bonne conduite. Ça veut dire que depuis ma sortie de prison, il y a une vingtaine d'années, je suis débarrassé de mon père !
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"Qu'est-ce qui importe le plus dans une flèche ?"
Mika n'avait pas hésité :
"Bien choisir la branche de frêne vert, les plumes..."
Son frère l'avait interrompu :
"Mais sais-tu qui étaient le père et la mère de l'arbre qui t'a donné sa branche ? Étaient-ils de pure race ? Ou bien comme toi, un sang-mêlé ? Ce qui importe le plus dans une flèche avait poursuivi son frère sans lui laisser le temps de répondre ni de se demander comment un arbre pouvait être de sang mêlé, ce qui importe, ce n'est pas la pureté du bois. C'est le tireur. Toi, personne ne sait vraiment de quel bois tu es fait, un bois bâtard, comme disent tes amis. Mais à toi seul de décider quel genre de tireur tu veux être."
Puis il avait ajouté :
"Et si tu choisis bien, tu seras à la fois la flèche et le tireur."
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Curtis repensera souvent à cet instant. L'appareil photographique orienté vers son ami Henry, plumes en bas, suspendues. Il revoit le verre dépoli et la place majestueuse qu'y occupe l'Indien Dakota. Ce sentiment fugace de rendre hommage à un autre Indien de la rivière Cannon De rendre vie aux Indiens d'Amérique du Nord que l'homme blanc cherche à rendre invisibles. Avec la seule photographie qu'il rapportera de ce voyage, il aura fait bien plus que capturer et immortaliser un bout du monde tel qu'il est. Il a recréé le monde tel qu'il a été. Il a redonné vie à une époque évanouie.
_ Une photographie, c'est aussi cela, Henry, dit-il à son ami disparu au loin avec les siens. C'est redonner naissance.
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Il y a quelques années, j'ai photographié une vieille Indienne, Princesse Angeline. On l'appelait comme ça, ça ne sonne pas très indien... Dans cent ans, qui se souviendra de toi ? Ou de moi ? Mais grâce aux photographies que j'ai prises d'elle, on se souviendra toujours de Princesse Angeline. Un petit bout du monde que j'ai découpé, photographié, immortalisé... Comme une porte entrouverte sur le passé. On saura encore dans cent ans à quoi elle ressemblait, comment elle était vêtue. Ses rides, son regard, l'expression de sa bouche... Tous ces détails capturés sur une plaque de verre, ils permettront de se faire une idée de ce qu'elle a vécu. Une idée. Une photographie ne remplace pas une vie entière.
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Pour attendre, on boit le café et je lui fais remarquer qu’il a un peu de colle sur le devant de son pantalon.
– Oh, vous avez un peu de…
Avec l’ongle, je la prélève, sans trop appuyer, on ne se connaît pas assez.
– C’est juste de la colle, il se défend, c’est rien, c’est rien.
Ça me fait comme une motte de vernis à ongles sur l’ongle. De la gelée.
– Ça a quel goût ?
– Ça n’a pas de goût, il me répond, c’est de la colle !
J’y colle le bout de ma langue, avec la pointe je pousse un peu de l’avant, du bas vers le haut, je titille cette motte qui se trémousse sous mes coups de langue, ça n’a pas vraiment de goût, farineux peut-être.
– Goûtez, je lui dis.
Il hésite, je lui tends mon doigt.
– Pour me faire plaisir, j’insiste.
J’en connais qui auraient commencé par me bouffer l’ongle, puis le doigt, puis la main et le bras sans recracher ni un os ni un poil (on a beau dire et beau faire, on a des poils) jusqu’à atteindre leur but et me bouffer tout entière, et en général, ceux-là ils en redemandent. Lui, il a tendu deux doigts, il a saisi la goutte de colle entre ses deux doigts, la pinçant avec autant de délicatesse qu’on pincerait un nuage, et l’a portée à ses lèvres.
– C’est pas très bon, il a dit.
Mais j’en avais pas fini avec lui.
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"Les Dakotas furent traqués et arrêtés. Près de deux mille. Quatre cents d'entre eux eurent droit à une parodie de procès. Personne pour expliquer aux accusés en quoi consistait un tribunal, ni quels étaient leurs droits, aucun avocat pour les défendre. Des séances bâclées en moins de cinq minutes. La majorité des accusés ne comprenaient pas l'anglais. Un témoin suffisait, serait-il un enfant... un enfant terrorisé par l'assassinat de ses proches, un enfant qui avait aperçu le visage de l'assassin, quoi ?, quelques secondes ?, qui plus est, un visage couvert de peintures de guerre ! Il suffisait que cet enfant pointe du doigt un Indien et proclame qu'il reconnaissait formellement l'assassin de sa sœur, de sa mère.. et la sentence tombait : la mort."
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"Jamais vu de farine avant, elles ignoraient totalement ce qu'on pouvait faire avec cette poussière blanche. Elles la jetaient. Car le gouvernement avait promis, ah, les promesses du gouvernement !; il avait promis de leur envoyer quelqu'un pour leur expliquer... Promis et aussitôt oublié. Ça semble idiot, de ne pas savoir quoi faire avec de la farine... Vous sauriez faire des bonbons avec de la graisse de bison, vous ? Tout ce qu'espéraient la plupart de nos compatriotes, c'est que les Indiens crèvent de faim en silence. Quelle meilleure arme que la famine ? C'est propre. Pas de combat. Pas de sang sur les mains. Et les victimes, toutes du même côté."
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